Au fond de ton sac …

par

Proposé par Yves (suite à la parution de l’article « guerre des sexes »)

Au fond de ton sac y a tes secrets

Je peux sans problème caresser ta peau , toucher tes lèvres et baiser tes mains

Mais jamais au grand jamais , glisser mes mains au fond de ton sac , au fond de ton sac à main

Que cache t-il ce morceau de toile , cuir ou plastique mais si pratique

Un p’tit stylo , un numéro , ton rouge à lèvres et cosmétiques

Collé sur l’épaule pas toujours drôle , des fois trop lourd sac de velours

Le porte monnaie est bien chargé , de tous ces centimes qui s’accumulent

la poche devant est bien gonflée des tickets de caisse d’une autre année qui y pullulent

Mais j’ai le droit , je dirais même l’ordre !!! De le tenir certaines fois

lorsqu’au p’tit coin pressée tu vas ou qu’au bal tu veux danser

Toi ,  cachée derrière le rideau de la cabine d’essayage

tu jettes un œil inquiet sur ton sac orné de coquillages

Moi je reste là , planté comme un soldat , le sac à main tenu du bout des doigts

Avec un visage qui crie aux messieurs de passage qui me regardent : Ce sac n’est pas à moi , qu’allez vous imaginer là !!!

C’est le sac de ma nana, plus sacré qu’un bouddha

Toujours bien rangé dit-elle , quand elle y plonge sa main habituée

Derrière la fermeture zippée , doit se trouver un trésor caché

Mais devant la voiture fermée alors qu’on est en train de geler

ça fait deux heures … qu’elle y cherche les clés !!!

23 réflexions au sujet de “Au fond de ton sac …”

  1. Très joli texte …
    Bravo à notre poète breton préféré
    Mais … Il y a toujours un « mais » …
    Joli texte qui ne colle pas avec moi.
    D’abord, je ne cherche jamais mes clefs car elles sont sur un mousqueton que je mousquetonne sur la lanière du sac. Si elles ne sont pas là, c’est que je les ai oubliées sur le contact (ce qui est excessivement rare, faut vraiment que je sois troublée (ça m’est arrivée quand je suis allée chez Dupdup pour faire sa connaissance ! Hi hi hi !)).
    Ensuite, jamais, au grand jamais, je n’imposerais à mon tendre et cher la corvée d’aller dans un magasin de « fringues »avec moi. C’est déjà une telle corvée pour moi !!!
    Quand au bal …
    Cela existe encore les bals ?
    Mais cela ne fait rien, le texte est vraiment chouette :wub: et méritait bien une publication dans le blogadupdup

  3. Mais mas mais … Yves a l’air de tout savoir du contenu de ce fameux sac … y aurait-il plongé la main en cachette?? :whistle:
    Inventaire assez exact en tout cas, et générique de toute évidence. Mais très joliment dit.
    Mon sac à moi est toujours assez lourd, mais « on » m’y demande souvent d’y mettre le carnet de chèques dont on ne veut pas s’encombrer, les lunettes de soleil de l’une, le téléphone portable de l’autre …
    Petite fille, je lorgnais avec envie sur le sac de ma mère, et je conserve encore en mémoire ses odeurs mystérieuses et mêlées : celle du cuir des gants, de la cigarette (Craven A dans son étui en fer … la classe, pour moi!), du parfum, et le mouchoir brodé qui gardait tout cela.

  4. C’est vrai que ce sac à main offre un parfum d’intimité qui explique le soin jaloux avec lequel l’accès est réservé. Une part cachée ou tout au moins très personnelle de sa propriétaire…

  9. J’aime la réaction d’Etincelle ( je l’attendais !!)
    :smile:
    ça n’est pas moi , non ça ne peu pas être moi ….
    Si j’avais fait un texte sur un mec devant un match de foot et qu’il y avait eu des footeux sur ce blog , la réaction aurait été la même .
    Oui , les bals existent encore , du moins en Bretagne , on appelle cela les Fest noz ( le soir ) ou Fest-Deiz ( le jour ) … Endroit convivial où vous pouvez danser , boire un verre entre amis , parler français , breton , anglais , allemand … Vous y venez comme vous êtes . Grand-parents , parents , enfants , petits enfants s’y retrouvent pour des moments formidables .
    Maintenant il faut m’expliquer pourquoi aller acheter un pantalon ou tout autre vêtement peut-être une corvée ??
    :wassat:

  10. Texte bien senti, bravo Yves ! La Bretagne gagne par forfait mais avec honneur : elle a combattu quand même, et avec brio.

  11. Eh bien !!! :shocked:
    Tout le monde n’est pas forcé d’aimer les mêmes choses.
    J’ai horreur de faire les boutiques, c’est comme ça.
    Et alors ?
    Et oui, c’est une corvée pour moi de devoir acheter des vêtements et de faire les courses en général d’ailleurs.
    Quand à te l’expliquer, Yves, je ne sais …
    Je trouve cela tellement inintéressant …
    Mais cela ne me dérange pas que d’autres aiment aller dans des magasins.
    Cela ne me pose aucun problème de demander à quelqu’un de prendre quelque chose dans mon sac à main, qui est minuscule et la sobriété même.
    Il n’y a rien d’intime à l’intérieur : papiers de voiture, carte bancaire et vitale, un peu de monnaie, un stylo et c’est tout. Parfois un paquet de kleenex quand je suis un peu enrhumée.
    Mais cela ne me dérange pas que d’autres aiment avoir beaucoup d’affaires dans leur sac à main.
    Pourquoi faudrait-il que tout le monde soit pareil ?
    Honnêtement, Yves, j’avoue que ton commentaire m’a blessée …
    Oui, je ne me suis absolument pas reconnue dans le texte que tu as écrit …
    Et alors, quel est le problème ?
    C’est interdit ?
    En fait, je crois que ça me saoule un peu cette façon de ne pas accepter que les autres puissent être différents de ce qu’on voudrait qu’ils soient.
    Une femme qui ne porte pas de talons hauts, qui n’aime pas faire les boutiques, qui préfère s’isoler dans la forêt où en montagne avec des grosses chaussures pas du tout féminines, cela te gêne, Yves ?
    Et en plus, cette nana, elle n’a même pas la télé et elle ne dit même pas ça pour faire bien comme l’a sous-entendu Francisca il y a quelques temps. Non, cette nana là, elle n’a jamais eu la télé et cela ne lui manque pas le moins du monde.
    C’est vraiment n’importe quoi cette nana !
    Elle ne pourrait pas être comme tout le monde ?
    Désolée, je suis vraiment désolée de ce commentaire que je vais valider mais tout ça me saoule à un point …

  12. J’ai beaucoup aimé ce sac à main de Yves. Loin des revendications de singularité si typiques de notre époque. C’est un sac à main qui propose sans gène une certaine image classique de la féminité… En ce qui me concerne, elle reste fascinante et ne nuit en rien à d’autres approches de la féminité.

  14. Bernard demande d’écrire un petit texte sur le sac à main … Je le fais avec mes mots entre tendresse et humour , comme d’autres font une photo , une chanson , un tableau . Que des femmes se reconnaissent là-dedans ou pas , je n’en ai strictement rien à faire , je ne demande à personne de se justifier sur sa façon de vivre . C’est au contraire nos différences qui font que ce blog vit .
    Je n’ai fait le portrait ni d’Etincelle , de Francisca ou d’une autre femme de ce blog . J’ai simplement fait un texte … Oui un seul . Je ne pouvais pas en faire une centaine pour contenter tout le monde !!! C’est bien pour cela que j’ai dit ( avec le sourire !!) :smile: que la réaction d’Etincelle , je l’attendais sachant qu’elle n’allait pas se reconnaître là-dedans . Et que si une femme avait fait un texte sur un footeux devant la télé avec sa bière et sa pizza , j’aurai eu la même réaction . Mais ça ne m’aurait certainement pas blessé … Mais plutôt fait sourire !!
    Etincelle me pose la question :
    Cela existe encore les bals ?
    Je réponds .
    Ensuite je lis cette phrase : « jamais, au grand jamais, je n’imposerais à mon tendre et cher la corvée d’aller dans un magasin de « fringues »avec moi. C’est déjà une telle corvée pour moi !!! »
    Je demande simplement  » pourquoi est-ce une corvée ?  » . Je ne vois pas où est le mal dans cette question !!
    Alors que tu ais la télé , que tu portes des bottes ou talons hauts , que tu sois belle , moche , grande ou petite , riche ou pauvre …. J’en ai rien à faire de l’autre côté de mon écran . Je suis là pour discuter et partager des moments avec des gens dont pour la plupart , je ne connais de leur vie , que l’amour des tomates , des oiseaux , de la musique , de la vie …. Et dans ces domaines , nos différences font qu’il y a de belles découvertes à faire . Et ces différences font aussi qu’il y a des désaccords sur certains points de vue , c’est normal . Mais jamais je n’ai jugé quelqu’un ici sur son apparence , sa façon de vivre ou sa religion qui serait autre que la mienne .

  16. J’ai moi aussi beaucoup aimé le texte qu’à écrit Yves et je l’ai déjà dit.
    Un texte plein de tendresse.
    J’ai un peu plus été gênée par sa réaction à mon commentaire pour plusieurs raisons.
    J’avais l’impression et je me suis peut-être trompée que Yves suggérait que ma façon d’être ( pas de télé, sac à mains sans tout le bazar habituel des nanas …) était une posture pour paraître pas comme les autres.
    Ce qui m’a réellement fait de la peine car je suis sincère.
    OK, admettons que je me suis trompée et que j’ai mal compris.
    Ce qui m’a génée aussi, c’est le ton un peu agressif (oui, je sais, c’est très sujectif ce que l’on ressent) de la dernière phrase.
    Et surtout le fond.
    Est-il si inconcevable que quelqu’un n’aime pas aller dans les magasins ?
    Ce n’était pas vraiment vis à vis de moi mais d’une manière générale.
    J’ai été fortement surprise et décue que Yves ne conçoive pas que quelqu’un puisse ne pas aimer ce que lui ne ressent pas comme une corvée.
    Est-ce que tout le monde est obligé d’aimer les mêmes choses ?
    D’autant plus que même si je ne connais peut-être pas énormément Yves, je le connais quand même un peu et cette phrase ne colle pas du tout avec l’image que j’ai de lui, de quelqu’un justement ouvert d’esprit, conscient des différences entre les personnes et les acceptant.
    Alors ?
    Franchement je ne comprends pas trop.
    Mais ……. No problem !
    Je redis que cela n’a rien à voir avec le fait que j’ai aimé ou non l’excellent petit texte sur les sacs à mains des nanas.
    Est-ce que vous croyez que l’on ne doit aimer que ce qui est réel et reconnu vrai ?
    Le texte d’Yves sonne faux pour un certain nombre de personnes (dont je fais partie) mais pourquoi ne pas l’aimer ? Il est beau ce texte.
    Si l’on devait forcément lier de façon exclusive les choses et leur véracité, alors tout ce qui a trait à l’imagination, à la poésie … n’existerait pas.
    Quel dommage !
    Bref, une fois de plus, une pincée d’incompréhension, un soupcon de mauvaise humeur, une lichette d’orgueil mal placé ou de susceptibilité exacerbée et voilà le résultat !
    Cependant, si chacun ne disait jamais ce qu’il pense et disait toujours ce qu’il ne pense pas pour ne pas faire de vagues (ce ne serait pas le portrait de certains hommes politiques que je fais là ? LOL), les relations seraient plus lissées mais d’un ennuyeux !
    Yves a ses coup de gueules et moi aussi et c’est très bien comme ça.
    Au fait, pour les bals, je ne voulait pas être vexante.
    Sincèrement, je ne savais pas que cela existait encore.
    J’allais bien sûr au bal de la vogue de mon village lorsque j’avais 20 ans (c’est quoi la vogue ? Vous connaissez ?) mais je ne crois pas qu’il y ait encore des bals chez nous.
    Encore que …
    Finalement, c’est possible.
    Comme je l’ai déjà dit, il y a pas mal d’années que je fréquente plus les coins perdus dans la nature que les endroits dansants (sans porter de jugement sur ces derniers (je prends mes précautions ! :wink: ))

  17. Je me suis posé beaucoup de questions quand j’ai vu qu’Etincelle attachait ses clés à un mousqueton. Je me suis alors dit que si Etincelle n’avait pas eu un prénom aussi féminin, je me demanderais si derrière ce pseudo ne se cacherait pas … un mec ! (connaître le simple nom de « mousqueton », relativement technique, est quelque chose d’assez masculin). :wink:

    Et puis, quand Etincelle a dit qu’il n’y avait quasiment rien dans son sac à main (même pas un préservatif) je me suis dit qu’il ne pouvait pas s’agir d’une vraie nana et cela a confirmé mon impression première. :w00t:

    Meuh non, Etincelle, c’est juste pour l’humour et pour dédramatiser la chose … :wink:

  18. Bernard, tu ne dois pas connaître beaucoup de nanas alpinistes parce qu’elles savent toutes ce qu’est un mousqueton :smile:
    Remarque, est-ce qu’une nana alpiniste est une vraie nana ? :wink:
    Alors, les gars, c’est quoi une vraie nana pour vous ? …
    (Histoire d’envenimer les choses ! Hi hi hi ! :biggrin: )

  23. Il y en a des choses dans le sac à main de Félicie, la mère de San Antonio. Voici ce que je lis ce soir à la première page du roman « j’ai peur des mouches » :

    « On y trouve de tout : des brosses à habits, des stylos sans plume, des stylos sans encre, des plumes sans stylos, … des morceaux de sucre des flacons de Soir de Paris (avec un J comme « J’embaume »), des pilules pour le foie, la vésicule, le pylore, l’intestin grêle et le gros Colomb (né à Gênes en … en Italie, et inventeur de l’oeuf au garde-à-vous). On y trouve aussi des sandwitchs rassis, un livre de messe, un livret de Caisse d’Epargne, un carnet de métro et un bouquin flétri narrant la vie édifiante de la bienheureuse Lenturlu, cette religieuse qui découvrit, en une seule nuit, un remède contre les hémorroïdes et la recette du veau marengo ».

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