Un article proposé par Luc de Belgique
Le skinette est timide quand il est seul
Il regarde par la fenêtre et le soleil chiffonne sa gueule
Il a l’air d’une pauvre bête et voit les oiseaux qui s’envolent
Il a dans la tête une petite gangrène qui le désole
Et dans son rêve immense il raisonne la Walkyrie
La race des seigneurs, l’union de la Wallonie
Avec un front si bas, les chiens des flamingants
Avec de beaux soldats, faire mieux que les Allemands
Le skinette est timide quand on lui parle de la guerre
Ca clignote dans son coeur qui dit « c’est ce qu’il faut faire »
Mais s’il faut être crédible en élu de la nature
Pour décréter nuisible ceux qu’on décide moins pur
Avec ses grandes mains il va forger le fer
Pour trancher les sarrasins et égorger leur père
Y’a la famille, la patrie et Dieu qui les modèlent
La vraie image de l’homme et sus aux infidèles
Et sur sa peau huilée y’a la terre et le sol
Et dans son slip chargé les ancêtres s’affolent
Et la vie circule
Comme les blés dans les champs
Et les beaux blancs s’enculent
Et font de beaux blancs enfants
Et la vie circule
Comme les blés tous en rang
Et les beaux blancs s’enculent
Et font de beaux blancs enfants
Heureusement que le skinette a des rêves impossibles
Et que les ignorants ont choisi les mêmes cibles
Le chien pisse dans les coins
Pour marquer son territoire
Le fasco crame les miens pour écrire son histoire
Le chien pisse dans les coins
Pour marquer son territoire
Le fasco crame les miens pour écrire son histoire
Heureusement que le skinette est stupide et borné
Le ridicule le tue mais l’Etat mouche son nez
Les partis bien gentils donnent le pain et le sel
Au repas des fascos qui veulent faire leur vaisselle
Les partis bien gentils donnent le pain et le sel
Au repas des fascos qui veulent faire leur vaisselle
Le skinette est timide quand il est seul
Il regarde par la fenêtre et le soleil chiffonne sa gueule
Il a dans la tête une petite gangrène qui le désole
Il regarde par la fenêtre et voit les oiseaux qui s’envolent*
Je ne suis pas certain de comprendre tous les textes de Daniel Hélin. Qu’à cela ne tienne, je lui fais confiance, comme ça, par intuition, par affinité instinctive. C’est un barjo, je le sais d’ouïe dire, c’est un à vif, à cran, un qui sent, un qui pue diront certains. Il est lui, avec ses textes bien sûr, avec sa voix aussi, et sa façon de chanter si particulière. Ne cherchez pas trop sur le net : qui il est n’a finalement pas d’importance. C’est un troubadour des temps modernes, un chantre de son temps, de mon temps, C’est un « petit belge » comme il y en a tant d’autre. Un très belge…
J’espère que les images associées à la vidéo vous rendent bien, amis de la France, cette culture qui est la mienne, celle de l’auto dérision, de l’humour parfois noir mais jamais méchant, souvent surréaliste et pleine de compassion, ouverte aux compromis… jusqu’à la folie…
Y en a qui… Ben oui, Y en a qui
La dernière vidéo, reprend un extrait d’une émission TV qui accueillait Daniel Hélin. Elle permet de prendre la mesure de ce bonhomme atypique et d’entendre en direct la chanson « Festival Rock ».
Sur le site de Daniel Hélin, il est possible de tout écouter. Alors, si vous y êtes sensible, n’hésitez pas à vous y brancher… (en cliquant ici)
Personnellement j’adore, sur son dernier album Mallacoota : Almanach.
Bonne écoute. Solo !
Hou la la, y’a longtemps que je n’avais pas découvert quelqu’un de cette qualité. Y’a de la vie dans tout ça. J’aime beaucoup l’interview sur le plateau télé, on sent bien la cohérence qu’il y a dans ce bonhomme, très sympa par ailleurs.
Un autre texte, très beau, trouvé sur le net :
Finalement, en se baladant par ci par là sur le net, on y trouve quelques vidéos sur Daniel Hélin. Ici, un petit portrait en musique :
Le lien sur la dernière vidéo ne passe pas…
A propos de ses textes, il n’y a pas que ceux de ses chansons. Sur son blog, à la rubrique bloguerie et jet d’encre, Daniel écrit: « Qu’est ce que le capitalisme ?
« C’est l’appropriation des moyens de jouissance par des gens qui ont peur de celle des « autres.
« C’est l’accumulation de possibles dans des seins gonflés sans possibilité de têter…
suite: http://www.danielhelin.be/Experimentations.php
Oui, j’ai passé pas mal de temps ce matin sur le blog de Daneil Hélin, j’avais relevé ce texte sur le capitalisme et notamment cette phrase sur la jouissance.
Dommage que le lien ne passe pas car ce petit portrait en musique est sympa. Voici le lien :
http://www.dailymotion.com/video/x1h816_portrait-en-musique-01_music
Pas de préférence pour moi : j’aime bien Hélin et l’autre ! :biggrin:
Un peu félin Hélin
Un peu fêlé pour les uns
Un peu cousin d’Arno
Un peu copain barjo
Très beau poète
Mais pas vedette
Sensible au monde Hélin
Mais pas crétin ….
@Bernard : une découverte ? On te l’a fait écouter avec Sylvain il y a déjà plusieurs années…
Bon ben … Bernard tu cliques vers ce lien .
http://sante-medecine.commentcamarche.net/contents/alzheimer/09_les_tests__de_memoire_dans_la_maladie_d_alzheimer.php3
« Je voudrais perdre la mémoire Pour ne plus changer de trottoir Quand je croise mes souvenirs. »
Georges Moustaki
A Steph : Yes, effectivement, maintenant que tu le dis …
Ah, l’altzheimer des vieux ! :angry:
Bon ben … Bernard tu cliques vers ce lien.
http://sante-medecine.commentcamarche.net/contents/alzheimer/09_les_tests__de_memoire_dans_la_maladie_d_alzheimer.php3
« Daniel Hélin va faire un tabac »
(Luc de belle chique, 2010) :w00t:
Un tabac de la Semois, alors. Car si Semois, c’est pas mon frère et je n’ai aucun lien de parentés avec D H. cqfd.
http://tabacsemois.com/
Sarko, nous avait tout fait : il nous avait dit « l’Etat, c’est moi », « Le sauveur du monde, c’est moi », « l’avenir, c’est moi … » …. mais « le tabac sémois », il n’avait pas osé … ! :silly:
Et que va nous dire Yves de Belle Gigue en dansant sur une musique de Bretagne ? :w00t:
En Belgique le tabac Semois … en France le chocolat Cémoi … Mais en Languedoc-Roussillon , le port Sétois !!
La chanson « le skinette » dont Luc nous a mis le texte en début de l’article (le son n’est pas très bon !) :
Sans blague (et sans Alzheimer, et c’est fastoche puisque aucun de mes enfants ne viendra me mettre le nez dedans !), c’est une magnifique découverte pour moi, que ce soient au sujet des textes ou de la démarche artistique.
Merci Luc.