La huppe fasciée (1)

Pas le temps d’écrire un article aujourd’hui. Juste quelques photos de notre amie la huppe qui a établi son nid au milieu d’un pierrier dans un site superbe.


Les photos ont été faites ce matin. Un article plus conséquent viendra ultérieurement car je retourne sur le site demain.

71 réflexions au sujet de “La huppe fasciée (1)”

  1. Incroyable! C’est loin de chez toi? En Belgique, la huppe à pratiquement disparu… :sad:

  2. Oui, c’est à moins de 10 km du lieu où je travaille. De cet endroit, on entend plusieurs huppes qui chantent. La densité de huppes sur le secteur est sans doute la plus importante de Franche-Comté.

  3. Magnifique oiseau !!
    Très très rare par chez moi … Un individu a été observé et pris en photo du côté de Concarneau au début du mois par mon ami Jacques.

  4. C’est vrai que cet oiseau est un des plus beaux qu’on puisse voir.
    Je n’ai vu une huppe fasciée que trois fois dans ma vie dont une fois tout près, dans mon jardin, avec sa huppe relevée …Waouh !
    Aujourd’hui, j’ai vu un guépier d’Europe et c’était la première fois.
    AHHH ! Les premières fois … :wink:
    Je crois qu’il va falloir commencer à inventer de nouveaux adjectifs pour parler des photos de Bernard parce qu’on a un peu l’impression de se répéter … Magnifiques, superbes, sublimes …
    Bon celles-ci sont particulièrement « laurales ».

  5. La huppe a disparu de mon village, bien que je l’aie entendu chanter une fois il y a quelques années au printemps. Sans doute un oiseau en migration.

  6. Hé bien, en ornitho (je dis ça car Yves cherche à faire dévier la discussion ! :wink: ), je préfère les dernières fois aux premières fois. L’émotion ne s’émousse pas avec le temps, et j’ai l’impression que c’est à force de voir tout le temps les mêmes oiseaux que je les apprécie à leur juste valeur. Pour cette même raison, je comprends que l’intérêt de Yves pour le tarier pâtre ou le bruant zizi (voir son blog) s’accentue avec le temps.
    Bien sûr, j’ai adoré ma première observation de guêpier, mais ce n’était que le début d’une aventure qui s’est avérée bien plus riche par la suite.

  7. Bernard, l’odeur du nid de la huppe est-elle parvenue parvenue jusqu’à tes narines :sick: ou as-tu pris soin d’utiliser ton plus grand téléobjectif ?
    Vraiment, ces photos sont « zérètelles » :wub:

  8. Oups, si en plus elle est parvenue deux fois à tes narines, tu as du avoir mal au coeur ! :dizzy:

  9. Je me demande si ces histoires concernant l’odeur des nids de huppes ne sont pas exagérées. En tous les cas, je n’ai jamais rien senti.

  10. Mais as-tu vraiment mis le nez sur le nid ?
    C’est ce qu’on peut lire dans les ouvrages les plus sérieux pourtant.
    Demain, tu pourrais aller vérifier, please ?
    :biggrin:

  11. J’aime bien cette vidéo avec une huppe qui fait la morte … ça me fait penser au Gravelot à collier interrompu qui , pour que l’on s’écarte du nid , fait l’oiseau blessé se trainant sur le sable .

  12. Magnifiques photos d’un magnifique oiseau. J’ai eu la chance d’en voir une pour la première fois il y a quelques semaines, près de Rodez dans l’Aveyron, elle a traversé la route au vol juste devant la voiture, pour aller se poser gentiment bien en vue sur un piquet de clôture… J’aimerais avoir l’occasion de prendre de si belles photos !

  13. Lu sur la Salamandre de ce mois-ci :
    « Les jeunes, qui empestent le cadavre pour éloigner l’ennemi, exigent jusqu’à 300 insectes quotidiens, prélevés-parfois à bonne distance-sur une prairie épargnée par la chimie.

  14. Quel oiseau !
    Mes observations de huppe sont nombreuses mais je me souviens particulièrement de la plus douce : une nuit de fête avec des amis et au matin des petits cris très doux me réveillent. Je dors dans un grenier avec un volet qui donne sur la cour, et je le pousse délicatement.
    Juste au-dessous de moi, deux huppes arpentent la cour en gravier et en herbe.
    Je les ai vues longuement chasser et d’un coup de bec prélever avec une efficacité incroyable de toutes petites sphères blanches, sans doute des œufs d’insectes. Réveil magique et rarement aussi agréable un lendemain d’abus !

  15. Le couple de huppe que nous suivons, avec Michel, est loin de donner 300 insectes par jour à ses jeunes. Je n’ai jamais vu des huppes nourrir aussi peu souvent, ce qui confirme ce que je pense depuis pas mal de temps : les insectes se raréfient à la vitesse grand V. :angry:

  16. Hier sur le champ de blé qui longe mon terrain , avec un vent qui soufflait dans ma direction , l’agriculteur a répandu un produit qui sentait comme le bonbon ( disait ma fille ) … Ce matin , les syrphes du jardin qui volaient encore de fleur en fleur hier au soir sont soit sur le dos , soit entrain de mourir sur les feuilles des arbres …. Avec sa merde chimique il a rompu la chaîne alimentaire !!!
    Je suis dégoûté … Et je me dis , avec un tel « voisin » , en mettant des plantes à fleurs dans mon jardin , je participe inconsciemment à l’extermination des insectes sur cette terre .
    :angry:

  17. On est en train de crever de toutes cette merde !
    Chez moi c’est pareil. Je n’ai jamais vu autant de tracteurs passer avec leurs réservoirs de mort !
    :alien:

  18. Oui, la situation est désastreuse est les bonnes orientations toujours pas prises.
    Et il y a fort à faire chez ceux qui pratiquent le potager maison.
    J’en connais un dans le village qui pulvérise tout ce qu’il peut sur ses plantes, le résultat est qu’il est victime plus que les autres de tous les ravageurs (des centaines de doryphores par exemple) et sélectionne exprès pour nous des prototypes indestructibles !

  19. On croit se débarrasser de toutes les sales bêtes de la terre mais au final on sait bien que c’est nous qui y passerons.
    Pas très optimiste le Dupdup en ce moment !

  20. J’en vois une près de chez moi chaque année, mais la photo et moi—-
    Hier, à l’école où je travaille encore pour quelques jours, j’en ai vu une plusieurs minutes, posée sur la clôture du poulailler de la voisine. Les enfants n’en avaient jamais vu, mais il faut dire que l’on a désappris aux enfants à voir.

  21. Une autre espèce, bien plus en danger que la huppe est sur le chemin de sa disparition de la région Franche-Comté. La Pie-grièche grise est en effet en passe de s’éclipser de ses derniers bastions.
    Elle chasse des rongeurs, des oiseaux mais aussi beaucoup de gros insectes…
    Il faudrait récupérer des cadavres et déterminer ainsi l’atteinte des pesticides, mais cela est quasiment impossible à cause de la petite taille de ces oiseaux, et c’est déjà très dur avec des rapaces. Un des pesticides les plus redoutables dans notre région est la bromadiolone, utilisée contre les campagnols. Et comme le campagnol est une des proies de la PGG…
    Alors pour prouver à nos chers décideurs qu’ils sont effectivement des criminels, il faudrait parvenir à leur balancer des cadavres sur la tronche, et le faire avec des cancéreux serait de bien mauvais goût.
    C’était plus simple et plus direct avec les grands dictateurs du XXe siècle : la relation de cause à effet était directe, et encore existe t-il des négationistes, mais dorénavant, avant que l’industrie de la mort ne soit identifiée au rang qu’elle mérite, prenons garde à notre santé.

  22. Etonnant cette pratique de fauconnerie pratiqué sur une pie-grièche grise. Je ne savais pas que cela était possible.

  23. Moi non plus, mais j’imagine que ces images viennent d’Asie (milieux steppiques), là où les populations sont encore importantes comme celles des proies car moins de pesticides. Ce n’est pas en Afrique ou au Moyen-Orient car les sous-espèces de ces régions ont un sourcil blanc beaucoup moins marqué et une coloration sur la poitrine et le ventre.

  24. Les maisons et les gros pylones électriques du fond ne font pas du tout penser à l’Asie.

  25. Photos somptueuses et transcendantes, comme d’habitude, de la Huppe fasciée que je n’ai jamais eu la chance de rencontrer, sublime oiseau !

    Par contre j’ai eu l’occasion, en Sologne, d’observer une pie-grièche grise, mais beaucoup moins souvent que la pie-grièche écorcheur, passereau beaucoup plus coloré que la grise, assez facilement repérable car il a pour habitude d’empaler ses proies sur les lances des épines noires ou sur les fils de fer barbelés ce qui lui permet de se constituer un garde-manger et pour nous de le repérer assez facilement car son territoire n’est pas très grand !

    Bravo encore Bernard pour ces belles photos, il t’a fallu combien de temps d’observation ? :wub:

  26. Quelles belles images !
    Peux-tu inviter un vieux copain à t’accompagner…. pour observer cet oiseau mythique ?
    Le vieux copain… c’est moi !!!

  27. Merci Bernard de m’avoir invité sur le site.
    Hélas, trois fois hélas !!!
    Le vigneron avait sorti sa débroussailleuse tout près du nid de la huppe ! Et il était parti pour travailler là toute la journée…
    Beaucoup de bruit qui a effrayé les beaux oiseaux.
    Heureusement qu’ils étaient en fin de nourrissage : plusieurs jeunes avaient en effet pris leur envol la veille et le matin même.
    Il en restait peut-être deux au fond de la muraille.
    Nous nous sommes approchés mais nous n’avons rien vu !
    Ca nous a permis de vérifier que ça ne sentait pas mauvais du tout.
    Exit cette vieille légende d’un oiseau malpropre… sauf que selon certains la huppe peut sécréter un produit nauséabond avec sa glande uropygienne, lorsqu’elle est inquiétée.
    Parfois aussi, sur 7-8 oisillons l’un d’eux, mal nourri, peut mourir dans le nid et est alors piétiné par les autres ; il se décompose et dégage une mauvaise odeur (dixit Géroudet).

  28. Lorsque nous sommes retournés sur le site de nidification de la huppe, mardi matin, nous étions accompagnés de Claude-Roland. Nous avons tous constaté que le nid de huppe ne sentait absolument rien. Alors, légende ou non ?

  29. Etonnant cette histoire de mauvaise odeur. Je pensais que La Salamandre n’écrivait pas n’importe quoi. D’un autre côté, ils ont écrit que ce sont les oisillons qui empestent et non le nid.
    Ce qu’en dit Paul Géroudet me fait repenser à quelque chose …
    Sur les sept mésanges de ma boîte aux lettres, deux sont mortes avant d’être assez agées pour s’envoler. La première à mourir, je ne m’en suis pas rendue compte tout de suite. Mais la deuxième, je l’ai vue morte dans le nid. Elle était déjà bien grosse, pas tout à fait comme un adulte mais pas loin. Le lendemain, elle n’était plus dans le nid.
    Comment les parents ont-ils fait pour se débarasser de l’oiseau mort ? Il était impossible, dans ce cas, de la pousser en dehors du nid mais il fallait le porter jusqu’à la fente, plus haut et l’emporter ensuite puisque je n’ai rien trouvé au pied de la boîte aux lettres.

  30. Si tu as déjà vu un jeune coucou évacuer le œufs du nid, je pense que tu as la réponse à ta question : on voit même des pygargues porter des cygnes !
    L’an passé, dans le jura, on m’a transporté qu’un aigle royal avait ramené un jeune chamois, péniblement, le lâchant même à proximité de l’aire.
    Alors qu’une mésange (s’y sont-elles prises à deux ?), évacue un jeune oiseau mort me paraît possible, même si ça doit être une corvée…

  31. C’est forcément possible puisqu’elles l’ont fait. Elles doivent en baver !
    Pour sortir du domaine des oiseaux, j’ai vu en Argentine, des fourmis qui portaient des feuilles plus de dix fois plus grandes qu’elles.

  32. Que des femmes africaines portent sur leur tête des choses dix fois plus lourdes qu’elles, passe encore ! Mais des fourmis, quand même ! :w00t:

  33. Pas dix fois plus lourdes mais dix fois plus grandes. Si tu veux je t’envoie une photo.

  34. Vous connaissez sûrement le cri de la fourmi, qu’elle porte ou pas des choses sur sa tête ?

    La fourmi croonde bien sûr…

  35. Ce week-end, j’étais en train de photographier un guêpier depuis un petit affût en toile, j’ai vu une huppe arriver droit sur moi et se poser sur la toile de l’affût à 10 cm de ma tête. Elle n’y est restée que quelques secondes, le temps que je voie son ombre caractéristique se profiler derrière la toile.

  36. Trop jaloux le Luc… :getlost:
    Mais peut-être qu’elle vont revenir en Belgique, maintenant que le guêpier niche… :wink:

  37. Luc, la dernière fois que je suis venu chez toi en Belgique, ma venue a été accompagnée de la nidification du guêpier.
    La prochaine fois, promis, j’amène quelques couples de huppes avec moi ! :wink:

  38. Pour ceux et celles qui ne l’ont pas vu . Un petit reportage à contempler pour la beauté des images … Et qui nous fait toujours nous poser les mêmes questions sur notre façon de gérer la terre .
    La huppe, le vigneron et le charpentier .
    :wub:

  39. aujourd’hui 20 août vers 20h30 dans le département 28,je viens de photographier sur ma pelouse une huppe facier.Il parait que sa présence au nord de la loire est rare,j’habite à 1 km d’une rivière? est ce qu’elle a nidifié dans ma région ou a t’elle entamer sa migration?
    Sans la déranger, je l’ai vu seule pendant au moins 1/2 heure
    picorer dans la pelouse.Cet oiseau est magnifique dommage que n’avais sous la main qu’un petit numérique.

  40. Le mois d’août est en général le mois de la migration des huppes fasciées (ça peut aller jusqu’en septembre). Il s’agit donc certainement d’une migratrice. Cela dit, elle niche dans bon nombre de régions au nord de la Loire mais avec des effectifs faibles. Son apparition est même de plus en plus signalée dans les pays nordiques (signe du réchauffement climatique ?).
    En France, voici ce que dit un article du ministère de l’environnement :
    « En France, l’espèce est présente de façon relativement homogène au sud d’une ligne Rennes-Grenoble. Sa répartition est plus morcelée ou moins dense au nord. La huppe est rare ou absente de Picardie, du Nord et de la moitié septentrionale de la péninsule bretonne. Lors de l’atlas national 1985-1989, elle a été contactée dans 75% des mailles couvrant le pays. La carte d’abondance relative de la Huppe fasciée proposée à partir des données STOC fait apparaître une densité de peuplement maximale dans le quart sud-ouest de la France. »
    Ces renseignements viennent de cet article très complet.

  41. Elle est aussi dans l’Himalaya ! Je l’ai vue deux fois au Ladakh en juillet, ce qui m’a beaucoup surprise … et enchantée. C’est un si bel oiseau ! :wub:

  42. Mon ami Gérard, Camarguais, vient de me dire qu’il y avait une grosse arrivée de huppes migratrices ce matin en Camargue. Dans quelques jours elles seront ici ! :wub:
    (sans doute que certaines le sont déjà d’ailleurs)

  43. On les recherche souvent en pleine campagne alors qu’elles sont parfois tout simplement installées dans les zones urbanisées : vieille maison, périphérie du village, voire même … une Z’huppe ! :smile:

  44. Bonsoir,

    Houp-houp-houp !
    je répète …
    houp-houp-houp !

    Après la fête de la bière, la fête de l’automne !
    A bientôt
    Manu

  45. Depuis hier matin , la Huppe est dans le jardin à planter son long bec dans la pelouse !!
    Et chante le Coucou … :happy:

  46. Non, non, elle était très présente ici dans les années 70 et 80. Et est encore très présente dans certains secteurs de Haute-Saône (par exemple dans le secteur compris entre Marnay, Gray et Pesmes + tous les villages de la rive gauche de l’Ognon côté Pagney), je pense que dans ces villages là il y a au moins 1 ou 2 couples par village. Dans les Monts de Gy également, elle a toujours été présente. Sylvain la voit tout le temps dans la vallée de la Saône (près de Seveux). Mais c’est vrai que près de Besançon c’est un peu le désert pour cette espèce …

  47. Une devinette tibétaine …
    Au front, elle a la Grande Compassion
    A l’arrière, elle a les Bouddhas des cinq familles
    Au cou, elle a un collier de corail

    C’est très difficile mais vu le sujet sur lequel j’ai choisi de la poser, vous trouverez facilement :smile:

  48. Sans doute la huppe (vu que la huppe fasciée niche dans l’Himalaya), mais si je peux comprendre le collier de corail, pour le reste je ne vois pas …

  49. Normal, moi non plus :wink:
    On n’a sans doute pas la bonne culture :whistle:
    En fait, au Tibet, le soir sous la tente, on jouait très souvent aux devinettes. C’était l’occupation favorite des tibétains en veillée. C’était avant mais chez les nomades, cela perdure encore. J’ai un livre sur les devinettes tibétaines. Elles sont extrêmement difficiles mais c’était le but. On jouait en deux équipes et c’était assez sophistiqué. Chaque fois qu’on ne trouvait pas, on donnait une maisonnée à l’équipe adverse. Les maisonnées étaient les familles du village et ces donations étaient bien sûr virtuelles. On se débarrassait en premier des maisonnées les moins intéressantes (le vieil oncle à moitié gaga par exemple :w00t: ). Un peu comme chez nous avec le Monopoly :lol:
    Dans le livre que j’ai, j’en ai trouvé quelques une de très belles mais la plupart sont impossibles à comprendre pour nous qui n’avons pas cette culture.
    En tout cas, j’ai trouvé que c’était une façon originale d’intervenir sur ce sujet.
    Et tu as raison, il y en a là-bas (des huppes). Je crois que c’est l’oiseau que j’ai le plus vu au Ladakh, au Zanskar et sur les plateaux du Changtang.

  50. C’est un dénommé Reichenbach qui a identifié en 1853 la sous-espèce « ceylonensis » de la huppe fasciée nichant dans l’Himalaya. Merci Wikipedia !
    A noter qu’en raison des changements climatiques, on pourrait s’attendre à ce que son aire de distribution aille vers le nord. Or il n’en est rien, c’est même une nette régression (par exemple en Belgique, au Luxembourg et aux Pays-Bas où elle n’existe plus), par contre les populations de huppes de l’Est de l’Europe centrales se portent bien et semblent même être en augmentation. Quelle explication à cette situation pas très logique ?

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