Je ne sais pas si vous avez jeté un oeil hier soir sur l’éclipse qui était annoncée en début de nuit mais le spectacle était superbe. La soirée ne s’annonçait pas très bien, les nuages étaient nombreux mais le ciel s’est soudainement dégagé et l’ombre de la terre est apparue sur la lune vers 22H30.
Pour celles et ceux qui auraient loupé cette occasion, rendez-vous le 21 février 2008. Et si vous oubliez encore, il ne vous restera plus qu’à attendre 2015 !
Aaaaaah, l’espace !
Enfin un monde fiable, stable et surtout… quasiment hors d’atteinte des « humanitudes » !
Merci pour la photo au nom de tous ceux qui l’ont ratée.
Je veux bien que le 21 février 2008 tu me préviennes… un peu plus tôt.
J’exagère, d’autant plus que j’avais entendu l’information à la radio, mais l’avais oubliée aussitôt, persuadée que le ciel ne serait, de toute façon, pas assez dégagé.
Mais je viens de regarder dans wikipédia et ils donnent le 28 août 2007 comme date pour la prochaine ??? Ils ne précisent pas si elle sera visible depuis « chez nous ».
Il y aura effectivement une éclipse totale le 28 août 2007, mais qui ne sera pas visible depuis l’Europe. Merci donc, Anne, d’organiser un charter. Tu as comme destinations possibles l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Océan Pacifique, l’est de l’Asie et l’Australie.
On l’a vu depuis Louvatange, avec un ciel très dégagé, c’était effectivement très classe !
Toutes les conditions étaient réunies, le 3.02.07, pour bien observer l’éclipse : nuit claire, température clémente, un samedi soir !
Ce phénomène, que nous savons bien expliquer aujourd’hui, a dû inquiéter sérieusement les « hommes des cavernes ». Cet événement lointain et surnaturel n’a-t-il pas suscité, chez eux, des mythes, des superstitions, des peurs venus du ciel et inspiré des rites et des comportements ?
« Le ciel qui risque de tomber sur la tête des hommes »… n’a pas été l’apanage de nos ancêtres les Gaulois : Lucy, Abel, Neanderthal et Cro-Magnon ont également assisté à des orages effrayants, ont vu les phases de la Lune (surtout son absence périodique), les éclipses, les saisons… et ont ajusté leurs rythmes, leurs rites, et construit leurs abris en conséquence.
Et pour conjurer la violence des éléments, les plus doués n’étaient-ils pas poussés au fond des cavernes d’où ils ne pouvaient sortir qu’après avoir dessiné une nouvelle « BD », qu’on montrait aux enfants avant de les coucher : « il était une fois un vilain mammouth qui semait la terreur les nuits de pleine lune…. » Bonne nuit les petits !
L’homme de Neanderthal, oui assurément. Mais plus près de nous, Boris Vian et Henri Salvador : « Faut rigoler, faut rigoler, avant qu’le ciel nous tombe sur la tête… ».
Difficile de se mettre à la place de nos ancêtres.
Je pense qu’on est souvent loin d’être dans le juste quand on essaie de le faire.
Etaient-ils par exemple forcément « inquiets » face à la violence des éléments parce qu’ils ne les comprenaient pas… et ont « par conséquent » créé mythes et supersititions pour se rassurer ?
C’est une vision trop rationnaliste, « moderne », à mon sens : 1) ils ne comprennent pas ; 2) donc, il sont peur ; 3) donc, ils inventent des fables pour se rassurer.
Pour avoir le sentiment de ne pas comprendre, il eut en effet fallu qu’ils aient au préalable élaboré la forme rationnelle de la connaissance qui permette de de concevoir. Je pense plutôt qu’ils avaient « dès le départ » une connaissance intuitive, imagée, qui fonctionnait sous forme de signes plutôt que de raison. A chaque événement, donc, une myriade d’interprétations possibles, qui pouvaient partir dans tous les sens (et donner toute sorte de sens) plutôt qu’une panique devant l’incompréhensible.
Pour être parvenus où ils sont (et à ce que je vois, de plus, autour de moi de leurs descendants), je ne pense pas que la peur ait été le moteur principal de leur action mais bien plutôt le contraire : une p… de force de vie, d’orgueil même, qui leur fait avoir le sentiment qu’ils sont plus forts que tout.
Mais bon… Comme je le disais au début : c’est bien difficile de se mettre à la place de nos ancêtres. Ca vaut évidement aussi pour moi : on est souvent loin d’être dans le juste quand on essaie de le faire !
PS : C’est très « occidental », cette tendance à prendre les autres cultures (celles d’avant ou d’ailleurs) pour des « petits n’enfants » plus ou moins inadaptés. Ne prends pas ça spécialement pour toi, Roland, on l’a tous en nous cet indécrottable orgueil : c’est d’ailleurs le même que devaient avoir nos arrière-arrière-arrière…arrière-grands-grands parents !
;-))
Qui déshabillerait
La nuit
verrait
Le corps de Dieu.
***
Quelle ombre
Qui n’a pas peur
Devant son ombre ?
***
La lune
Pleure
Dans la rosée
Et se soleil
Y rit.
***
Le plus court chemin
De nous-même
A nous-même
Est l’Univers.
***
L’aurore boréale
Est l’haleine
De la lumière
Face
Aux grands froids.
***
Le télescope
Est
La Tour de Babel
Qui a atteint
Son ciel.
***
La lune
Grelottait.
Le soleil
La passait
Au fer
A repasser.
***
La lune
Ce soir
Dormait
Mal.
Les nuages
Lui donnaient
Des cauchemars.
***
La lune
Pleine
Fit
Un enfant
A l’eau.
***
La lune
Se purgeait
Dans les trous
D’ombre.
***
La lune
Dormait
Ce soir
Se servant
Du nuage
Comme
Drap de lit.
***
La nuit
Prit
La lune
Comme
Somnifère.
(Malcolm de Chazal, Sens magique, Ed. Léo Scheer, 2004)
Pour
La
Pleine
Lune
Il
Est
Toujours
Minuit.
***
La lune
Blême
Ce soir
Avait
Ses règles.
***
La
Lune
Ne
Voit
Des
Deux
Yeux
Que
Dans
L’oeil
Du diamant.
(Malcolm de Chazal, Contes et poèmes de Morne Plage, P. Thierry éditeur, 1994)
Aaaaaaahhhhh!!! Vincent!!!
Comme tu causes bien des hommes des cavernes!!!
Qui d’autre qu’un ours reclu dans sa grotte peut en parler aussi bien…?
« Les cavernes ne sont pas des sanctuaires à images. Je soutiens que les grottes paléolithiques sont des instruments de musique dont les parois ont été décorées. Elles sont des résonateurs nocturnes qui furent peintes d’une façon qui n’était nullement panoramique : on les a peints dans l’invisible. Le choix des parois décorées fut celui de l’écho. Le lieu du double sonore est l’écho : ce sont des chambres à échos. »
(Pascal Quignard, La haine de la musique, Calmann-Lévy, 1996)
Cette nuit
Qui toujours se tait
Ou qui toujours parle.
Selon le témoin.
***
Il n’y a pas plus loin
D’une étoile
A une autre étoile
Que de n’importe quelle chose
A elle-même.
***
L’univers
Est grand.
Aussi grand que toi.
***
Bon
De rester asis
A regarder le ciel
Quand on sait
Que l’on peut aller
A travers bois et champs
Sous le vol
Des ramiers.
***
Ce n’est pas
Pour ta joie
Qu’apparaît
La lune.
Peus-tu faire
Comme si ?
***
Tiens ! la lune
A été rempotée.
***
L’envie de presser l’étoile
Pour lui faire donner
Toute sa lumière.
***
La prétention des étoiles
A couvrir la nuit.
***
C’est plein
D’étoiles filantes.
Le ciel s’ébroue,
Quelque part.
***
Contre notre malaise
Ne comptons pas
Sur les espaces
Démesurés.
***
Dans l’univers
Des milliards de soleils –
Et en toi
Rien qu’un ?
***
La terre me suffit
Au milieu de ces astres
En pullulement.
***
Qu’est-ce que ça cache,
Cette nuit, ce calme ?
Mais c’est toi
Qui te fais un écran de calme.
***
Peut-être que la nuit
Se voit en clair.
***
De nuit,
L’air doit toucher les feuilles
Autrement.
***
Etc…
(Eugène Guillevic, Requis, Gallimard, 1983)
Encore maintenant
Tu vois la lune
Te regarder comme si
Elle enviait ton oeuf
Dans ton coquetier.
***
Qu’y a-t-il donc
Dans ces ténèbres
Au-delà des étoiles
Où, paraît-il,
Il n’y a plus d’espace ?
***
L’espace !
Mais l’espace,
Ca peut être
Aussi petit
Que l’intérieur
D’une coquille.
***
Etoiles,
Ne m’attendez pas.
Mon corps n’est pas fait
Pour vos terres.
***
L’immensité,
Qu’est-ce que c’est ?
N’est-ce pas moi,
Tout ce qu’il me faut sentir
Et porter ?
***
Autour de moi ce vide
Qui crie contre lui-même,
Peut-être pour s’unir au vide
Qui est en moi.
***
L’espace attire,
Fait peur.
On ne sait jamais bien
Si l’on en a trop
Ou pas assez.
On le fuit,
On l’attaque.
Le mieux
Est d’essayer de se tailler
L’espace de sa propre sphère.
***
Ce soir, lune,
Tu me forces
A poser une question :
Est-ce que nous existons
Autant, moins
Ou plus que toi ?
***
Ce n’est quand même pas
Parce que cette nuit
Rient au-dessus de toi
Des milliards d’étoiles
Que tu vas te croire
L’objet de ces rires.
***
Quand, soleil, je pense
Que, par rapport
A l’infini
Où nous baignons,
Tu n’es guère plus que moi.
***
La lenteur de la lune
Equilibre le monde.
***
Ce soir
La lune est fière
Comme un tournesol
Qui vient de s’ouvrir
Et s’étonne.
***
Etc…
(Eugène Guillevic, Maintenant, Gallimard, 1993)
Mais c’est quoi, Bernard, cette invasion de poèmes (ou simili) ?
Après les spams, ça devient vraiment inquiétant !!!
T’as pas moyen de protéger ton blog contre ça ?
Ben non, ça ne me gêne pas cette invasion de poèmes. Voici d’ailleurs le très beau texte de Brassens que Brassens a mis en musique et chanté et qui s’appelle « ballade à la lune » :
http://www.paroles.net/chansons/11304.htm
Ce qui était intéressant dans cette éclipse, ce n’est pas seulement le fait qu’il s’agisse d’une éclipse totale mais aussi que la lune était pleine. Une éclipse est moins spectaculaire lorsque la lune n’est qu’en quartier.
Ben… C’est pas possible une éclipse sur croissant de lune, si ?
J’ai en tout cas du mal à imaginer la configuration qui le permettrait : pour que l’ombre de la terre aille sur la lune, il faut bien que les trois objets soient alignés non, que le soleil soit derrière donc la lune pleine, nan ?
Tu as raison, Vincent. Voici ce qu’explique wikipédia:
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89clipse_lunaire
Oui effectivement, une éclipse de ce type ne peut se faire qu’en phase de pleine lune. Ou avais-je la tête … ?
Un lien vers un artiste en phase croissante : Monsieur lune…
Cliquez sur la chanson « Petit clodo » dans le magnéto en haut à gauche, elle est d’actualité.
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendid=114723845
Très sympa ce Monsieur Lune !
voir les photos d’une autre éclipse, celle du 28 octobre 2004 :
http://www3.sympatico.ca/dom_beau/eclipselune20041028.htm
(c’était très proche de ça, samedi soir)
2 PHOTOS DANS L’EST REPUBLICAIN (édition du 6.03.2007).
L’une est en noir et blanc ; l’autre en couleur.
En y regardant de près j’ai l’impression que l’une des deux a été retournée.
Si quelqu’un lit le même journal que moi, peut-il me dire ce qu’il en est ?
S’il n’y avait pas de temps en temps la lune qui nous le révèle… on finirait par l’oublier ce gigantesque cône d’ombre qu’on trimbale derrière nous !
CONFIRMATION :
La belle photo en couleurs publiée par l’Est Républicain est « inversée ». J’ai eu confirmation grâce à un beau diaporama de l’éclipse sur Internet. Je me demande, comment on peut faire ce genre d’erreur avec des photos numériques !!!
Je pense que l’inversion de la photo a une raison probablement simple : la photo est prise sur une lunette d’astronome qui inverse l’image (c’est le cas de la plupart des lunettes). Avec l’ordinateur, cela aurait été un jeu d’enfant de la remettre dans le bon sens.
NOUVELLE LUNE
L’ongle de la lune repousse.
Le soleil a disparu. On se retourne : la lune est là. Elle suivait, sans rien dire, modeste et patiente imitatrice.
La lune exacte est revenue. L’homme attendait, le coeur comprimé dans les ténèbres, si heureux de la voir qu’il ne sait plus ce qu’il voulait lui dire.
De gros nuages blancs s’approchent de la pleine lune comme des ours d’un gâteau de miel.
Le rêveur s’épuise à regarder la lune sans aiguilles et qui ne marque rien, jamais rien.
On se sent tout à coup mal à l’aise. C’est la lune qui s’éloigne et emporte nos secrets. On voit encore à l’horizon le bout de son oreille.
(Jules Renard, Histoires naturelles, 1896)
Eclipse partielle de lune annoncée pour ce soir. Maximum d’intensité vers 20H20.
Mais comme on sera beaucoup ce soir sur la terrasse et qu’on en sera à notre 3ème apéro (au moins) …
eh bien nous boirons a votre santé en regardant l’éclipse !!!!
Oups, pas vu l’éclipse … c’est la faute à l’apéro, on y a pas pensé ! :whistle:
Vous avez vu qu’il y a une éclipse partielle du soleil en ce moment ? (jusqu’à 13H semble-t-il)