Hier matin vers 11H, un papillon volait devant la maison. Un vulcain. Un peu plus tard, c’était au tour d’un autre papillon, le citron qui volait à tire d’ailes et qui avait l’air pressé. En début d’après-midi, une troisième espèce, le paon du jour profitait des chauds rayons de soleil. Nous ne sommes qu’à la mi-février et je n’avais jamais vu, je crois, de papillons à cette période de l’année.
Depuis l’automne dernier, j’ai vu des tas de choses bizarres dans la nature, des fleurs de printemps en plein d’octobre, des fauvettes en décembre, des coccinelles en janvier… et je dois dire que plus rien de m’étonne. Plus rien ? Si, j’ai eu la surprise de voir cet après-midi, sur le petit terrain de pétanque du village, le premier torse nu de l’année. A la mi-février ! En Franche-Comté !
Cette douceur hivernale me semble aussi inquiétante, sinon plus, que la canicule estivale. Mais on en parle moins, tout le monde trouve ça très agréable. Et effectivement, autant profiter du temps présent !
Oui, c’est vrai que « la planète a réussi à surmonter bien des épreuves » dont au moins trois extinctions massives des espèces. De toute façon, elle s’en sortira forcément, avec ou sans nous, avec beaucoup de casse entre temps (qui a commencé d’ailleurs : une espèce qui disparaît toutes les vingt minutes) mais si l’on se place strictement du point de vue de la planète, l’issue sera obligatoirement heureuse !
Quant à une éventuelle photo de femme torse nu, demande à ton ami Emmanuel, je viens d’aller sur son blog. Lui aussi a vu une espèce de papillon, c’était une belle dame (et j’ai bien vu sur sa photo qu’elle n’avait pas de soutien-gorge).
C’est très étrange effectivement !
J’ai pu faire certains constats similaires aux tiens et je dois reconnaitre que tout cela est troublant…
J’ai la même inquiétude que toi à ce sujet, mais notre planète a réussi à surmonter bien des épreuves depuis ses débuts, pour certaines sans précédent !!………… Espèrons que cette fois-ci ce ne soit pas le début de la fin et que la nature va reprendre son droit et son cycle régulier normal. . .
Par contre, pour le torse nu que tu as vu…………dommage pour toi que ce ne fut pas celui d’une femme !! lol
Hier, après-midi, c’est une Salamandre que j’ai vue dans la forêt où nous coupions du bois !
Elle m’a sorti une contrepétrie que j’ai pris pour un calembour. Désolé.
Mdr pour la belle dame!! et sympa d’avoir placé ce lien, vraiment.
Cette nuit, à 2H30 du matin, un rouge-gorge chantait à tue-tête dans le quartier de la Madeleine à Besançon. Sagissait-il d’un oiseau déboussolé par ce climat inhabituel ? Ou d’un oiseau qui s’est adapté à la vie moderne et qui chante à la lueur des réverbères (ceux-ci créant un jour artificiel) ? Ou plus simplement l’effet de l’alcool ?
C’est l’effet de l’alcool, évidemment !!
Il y a ceux qui chantent à tue-tête (cui-hic cui-hic !!) mais qui le font entre 2 rasades avalées cul-sec en rampant jusqu’à leur nid (pour ceux qui le retrouvent…)
J’en ai même vu personnellement errer, une bouteille à la main en titubant…. avant de se faire embarquer par les flics !!
C’est dire à quel point les rougegorges de Besançon filent un mauvais coton… et tout ça me fait beaucoup de peine !!…………HIC !!
Non non, quand je dis « l’effet de l’alcool », je ne parle pas des oiseaux mais bien de celui qui raconte les faits et qui venait de passer une soirée bien arrosée avec Anne, Vincent, Cess, Pascal, Steph & Co.
Devant ma fenêtre, un xylocope (« abeille charpentière ») est en train de creuser une galerie pour y pondre ses oeufs. Habituellement, cet insecte n’apparaît que beaucoup plus tard au printemps, souvent en avril seulement.
Quant à l’observation de la salamandre faite par l’exilé, il me semble qu’elle aussi est plutôt précoce mais je dois avouer que je connais très peu cet amphibien. Je la rencontrais autrefois dans des forêts plutôt humides, j’ai l’impression qu’elle se raréfie.
Le couple de Faucons pèlerins qui niche à la Citadelle s’est adapté au fait que ce monument est fortement éclairé la nuit. Il s’est mis à chasser à des heures tout à fait inhabituelles pour son espèce, ce qui lui permet d’attraper des proies parmi des oiseaux qui migrent justement la nuit par prudence.
Un cas similaire est connu au château de Belfort.
Habituellement on attend avec impatience le retour des beaux jours pour arrêter de déprimer…
Cette année, la douceur arrive trop tôt pour avoir son effet thérapeutique.
Et du coup, pour aller mal… et on est obligé de regarder dans les yeux le sujet de nos tourments… Alors qu’une bonne grisaille, avant, nous arrangeait bien…
Pour mémoire, nous n’avons pas encore passé la date « fatidique » du 4 mars qui nous a réservé, en 2006, entre 30 et 40 cm de neige. Donc, ne nous emballons pas trop vite.
Même si les crocus qui fleurissent devant chez moi sont magnifiques et fréquentés par une multitude d’abeilles.
Les nivéoles et les éranthis ont 3 semaines d’avance dans la rocaille ; et en forêt, les tulipes sauvages pointent déjà leurs feuilles (environ 7 cm) du jamais vu si tôt.
Et les cons sont déjà sortis, eux que l’on ne voyait qu’à partir d’avril.
Je ne sais pas où habite CQFD.
Dans mon coin, les cons fleurissent tous les jours de l’année.
Qui n’a pas tué l’animal – ou l’homme préhistorique – en lui, ne peut sincèrement que se réjouir de cet hiver si doux. Nous sommes des bêtes à sang chaud, nan ?
Objectivement, nous ne savons rien de certain sur l’évolution du climat dans les jours, les mois, les années à venir. Même à considérer que le réchauffement planétaire prévu soit avéré, rien n’assure qu’il ne se traduise pas « chez nous » par un refroidissement conséquent (suite à la déviation du Gulf Stream, par exemple).
Dans un commentaire à un article précédent (la dernière conf’ de notre ami Claude-Roland Marchand) Braind’Paille pointait la persistance de la « culpabilité judéo-chrétienne ». N’est-ce pas encore elle qui nous souffle sournoisement à l’oreille que ce temps clément, si agréable, n’est pas « normal », qu’on ne le mérite pas, qu’on va forcément le payer un jour ou l’autre, etc… Bref, qui nous empêche d’en profiter pleinement, innocemment, animalement, sans mauvaise conscience.
Imaginons, rien qu’un instant (c’est plausible), que ce soit le dernier hiver doux avant de longs siècles de grands frimats. On aura eu l’air malins de maugréer !!!
(En plus – au cas où ce soit le but plus ou moins caché – il n’est pas du tout certain que la culpabilisation soit la meilleure voie pour faire « évoluer » les gens… face à ce procédé, une bonne partie, comme les enfants, réagit en effet en se butant d’autant plus !)
Il s’agit moins de culpabiliser que de responsabiliser.
Bien entendu, on ne peut pas affirmer que les prochains hivers seront doux.
Bien-sûr, les cycles climatiques sont si longs qu’à l’échelle du vie humaine ça ne veut pas dire grand-chose. Tu as aussi raison, Vincent, quand tu dis que nous connaîtrons peut-être de grands frimas dans notre région, même si la moyenne des températures du globe augmente.
Et alors ? Est-ce pour autant qu’on doit continuer à fiche en l’air ce qui fait que la vie est possible maintenant que l’on connaît les conséquences de nos modes de vie ?
Et ça ne m’empêche pas d’être ravie à l’idée que la saison de pétanque sera peut-être un peu plus longue cette année.
Dire qu’on ne veut pas de discours alarmiste ne veut pas dire qu’on ne veut pas de respect de la nature… si ?
Je n’aime pas cette expression (très utilisée) de discours alarmiste. Ça laisse sous-entendre qu’on crie au danger alors que le risque n’est pas si grand.
Il ne s’agit plus de risque, nous y sommes. Et on était prévenus pour qui voulait bien entendre.
Bien que le thème soit devenu on ne peut plus médiatisé, j’ai encore souvent l’impression de me heurter à un mur d’incrédulité. La prise de conscience se fait vraiment très lentement mais la nécessité d’agir n’est pas encore une idée si commune que ça.
Nous avons 1000 habitudes à changer et ça n’est pas facile.
Mais, je crois entendre, entre les mots, que tu ne veux pas d’un discours plombé. On peut sans doute arriver à vivre de manière beaucoup plus respectueuse de l’environnement sans abandonner sa joie de vivre. L’idée est même assez positive, à mon sens, puisqu’il s’agit de ne plus rester spectateur passif.
Comme je le disais dans un autre commentaire, il n’est pas question de déresponsabiliser l’homme de ce qu’il doit faire pour éviter d’empirer les choses… c’est simplement que le discours « signal d’alarme » sur tout n’est pas si constructif que ça… la preuve: la seule chose qui en ressort ce sont des gens bien pensants qui vous lancent sans vergogne : « ben voilà! on vous avez prévenus!!! » la seule chose positive c’est que ça donne bonne conscience à ceux qui les disent, ainsi qu’aux pouvoirs publics… Après tout, on ne nous a jamais autant prédit de canicule que depuis qu’on en a traversé une, meurtrière, qui n’avait pas l’air prévue au programme (alors, nos chers spécialistes en météorologie et prévision d’apocalypse seraient-ils à côté de leur pompe?)… Je me demande même si on ne nous en prédirait pas une même si on avait un hiver pourri. Au moins, si ça arrive, les pouvoirs publics pourront dire qu’ils l’avaient prévue!!
Alors on nous ressert le couplet du réchauffement de la planète… urgence d’agir, de révolutionner nos modes de vie… Ouais, d’accord…
Ben moi, la seule chose qui me tient à coeur, c’est pas de suivre toutes ces belles paroles qui depuis si longtemps nous ont montré tout et leur contraire… mais plutôt de m’en tenir, à mon niveau, à ne pas polluer davantage, à faire des économies d’énergie, à trier mes déchets, à organiser des nettoyages de printemps avec mes classes quand c’est possible, à sensibiliser les enfants à tous ces problèmes mais surtout sans les faire culpabiliser, sans les effrayer, en leur montrant les solutions à leur portée pour qu’il aient envie de les développer et non de les appliquer comme une pénitence…
Je ne me bouche pas les yeux, j’agis sans faire de tapage… qui arrangerait bien tous les enfiévrés politiques qui n’attendent que ces discours alarmistes pour les récupérer…
J’ai bien peur que les gestes que tu préconises ne suffisent pas.
Il ne s’agit ni de faire du tapage, ni de culpabiliser, ni de faire la morale, ni se donner bonne conscience.
Je crois, en fait, Cess, qu’on ne parle pas de la même chose. En tout cas, pas sous le même angle de vue.
Je ne me situe pas sous l’ange du quotidien, mais sous l’angle politique.
Certains mettent l’accent sur le tri des déchets. C’est déjà bien. Mais je préfèrerais qu’on réfléchisse plutôt à diminuer sensiblement ces déchets. Bref, prendre le problème en amont.
Quand je dis qu’on était prévenus (et en aucune façon que je vous avais prévenu ), je fais simplement allusion au fait que les sonnettes d’alarmes ont été tirées dès le début des année 70, mais que, visiblement, elles n’ont pas été très entendues.
Je crois, contrairement à ce que tu dis, que ce sont justement ces petits gestes du quotidien qui donnent bonne conscience. Ils sont nécessaires mais très insuffisants.
Et la récupération par les politiques ne se situe d’ailleurs qu’à leur niveau.
Quel candidat à la Présidence pour remettre en cause le système marchand de notre société ?
Qui propose autre chose qu’une relance économique avec hausse du pouvoir d’achat pour redynamiser la consommation ?¨
Je voulais juste dire que nous pourrions aspirer à un autre modèle de société, que les conséquences désastreuses de nos modes de vie devraient nous y aider.
Je n’ai pour ma part pas l’impression que les « sonnettes d’alarme » tirées dans les années 70 n’ont pas été entendues. Au contraire ! Elles ont, depuis cette date, toujours été hyper valorisées par les médias qui en font leurs choux gras.
Le « problème » n’est, à mon sens, pas là mais dans les solutions à apporter aux questions soulevées.
Et si les solutions valorisées par les « belles âmes sonneuses de cloches » n’étaient pas suivies avant tout parce qu’elles sont totalement illusoires ?