Pur moment de bonheur

Hier soir, comme tous les jeudi soirs, je suis seul à la maison, Joëlle étant à la chorale. Vers 19H15, la maison a soudain été plongée dans le noir. La voix de Cassandra Wilson s’est tue sur la platine. Quelques gros coups de tonnerres. Etonnant, pour un mois de février. La lumière est revenue à une ou deux reprises, le temps de quelques secondes, puis l’obscurité s’est réinstallée. Je suis sorti sur le seuil de la porte : les villages de Bussières et de Châtillon étaient plongés dans le noir.

Rentré à la maison, j’ai allumé quelques bougies, lu tranquillement un article de Marianne à la lueur des flammes. Puis, j’ai entrepris d’éplucher potiron, carottes, chou-navet, pommes de terre et oignons pour faire une soupe. J’ai aimé faire cette activité dans la pénombre, il me semble que je n’avais jamais pris autant de plaisir à éplucher des légumes. L’atmosphère de la maison me semblait extrêmement sereine, moins électrique que d’habitude. Les lueurs de la flamme dansaient sur le plafond. Il y a longtemps, me semble-til, qu’on n’avait pas dansé dans la maison. Très calme, je suis allé m’allonger sur le canapé. Le silence était ponctué par le tic-tac de l’horloge. Le temps m’a semblé ralenti, presque suspendu. Le balancement sur deux temps du bruit des aiguilles de l’horloge me semblait être celui du temps qui piétine sur place, plutôt que celui d’une marche inéxorable.

Je me demande si le temps n’a pas une valeur très relative. Notre société moderne cherche sans cesse à gagner du temps, nous avons des moyens de locomotion de plus en plus rapide, nous nous affairons à outrance dans un monde fait de mille et une choses. Mais il suffit d’un d’un petit orage de rien du tout, qui vous plonge quelques heures dans l’obscurité et vous prive de ces mille et une choses pour que notre perception du monde et du temps s’en trouve modifiée. L’activisme de notre société induirait-il une accélération du temps ?

Hier soir, le temps ne m’a pas paru long, il m’a semblé simplement distendu, comme s’il ralentissait sa marche pour mieux me permettre de respirer et d’apprécier le moment présent.

J’ai eu envie d’aller m’asseoir dehors, dans la nuit. Bussières était toujours dans le noir, mais la lumière était revenue à Châtillon et le ciel au-dessus de Besançon brillait des milles feux des réverbères. Cette image m’a semblée incongrue, je suis donc rentré bien au chaud dans ma pénombre.

Joëlle est rentrée et nous avons fait un petit souper aux chandelles.

Je venais à peine de me coucher que la lumière est revenue. J’ai aussitôt bondi du lit, rallumé l’ordinateur et lu les nouveaux commentaires de ce blog. La vie était redevenue normale. Ce pur moment de bonheur, qui m’avait permis d’entrevoir la vraie valeur du temps, n’aura donc duré que quelques heures.

39 réflexions au sujet de “Pur moment de bonheur”

  1. Ah, les soirs d’orage !
    Bernard, ta voisine affolée est-elle aussi venue cogner à ton huis ?

  2. Quel beau texte ! Je l’ai lu ce matin dans le soleil qui éclaire la pièce. Et je me suis trouvé plongé dans cette nuit d’hier où tu as, Bernard, retrouvé pour un moment l’épaisseur du temps. Je craque ! Merci.

    Au fond, si ta voisine était venue, aurait-elle allumé ta chandelle ?

  3. La belle voisine affolée vers minuit,
    Chez Dupdup vint cogner à son huis.
    Soirée d’amour garantie sans ennui,
    La belle fête dura tard dans la nuit !

    Moralité :
    Abondance de bien, jamais ne nuit !

  4. En fait, pas une seule voisine n’est venue
    Ni par la fenêtre, ni tombée des nues
    J’attendais pourtant cette belle inconnue
    Que j’imaginais déjà belle et nue.

    Moralité :
    T’as plus qu’à te fair’ un noeud, l’ingénu !

  5. La belle inconnue n’est donc qu’un fantasme
    Adieu plaisir, jambes en l’air et spasmes.
    J’entends déja vos rires et sarcasmes
    Qui donc me sortira de ce marasme ?

    Moralité :
    Orage de février n’est pas signe d’orgasme !

  6. La semaine dernière, quand tu as coupé l’électricité 5 minutes (avec tous ceux qui croyaient résoudre ainsi la question énergétique) il ne me semble pas que ça t’ai fait cet effet-là (on était quelqu’uns à être-là).

    Qu’en déduire ?

    Sans doute que la solitude, autant (voire plus ?) que la pénombre, permet un autre rapport au temps, au monde.

  7. Oups… Je t’interrompts dans ton bouillonnement poétique.
    Ne t’occupe pas de mon commentaire et… continue (tu es bien parti !)

  8. La pénombre, la solitude, bien sûr mais aussi… « la voix de Cassandra Wilson qui s’est tue ».
    Un peu de silence, ça fait du bien aussi, nan ? (surtout quand c’est elle qui chante !!!*)

    * J’dis ça comme ça, j’la connais même pô, mais bon…

  9. (PS : N’en déplaise à ta modestie, je confirme ce que dit « L’exilé » plus haut : ce texte est magnifique… jusque dans sa chute. Un vrai petit bijou, de la veine de celui que tu avais écrit pour décrire Sonny Boy Williamson ! Bravo et… merci !)

  10. […]
    Le civilisé se leva, salua et promit au jardinier de revenir le voir.
    – Tu ne reviendras pas, je le sais. Le temps te manquera. Tu voudras, mais ne pourra pas. Nos chemins sont trop différents, mais jusqu’à a fin des jours, tu garderas une brûlure comme un regret de n’être point resté à la vie.
    Le visiteur voulut protester, mais le jardinier, avec un geste apaisant, lui dit que cela n’avait pas d’importance, que tout était bien ainsi.
    Le civilisé s’en fut lentement. Puis il s’arrêta un instant, contempla une dernière fois le jardin, écouta l’eau, les oiseaux, le bruissement des palmes. Il leva la tête vers le ciel et fut saisi d’un immense vertige, se muant peu à peu en bercement très lent. L’espace au-dessus de lui et en lui s’agrandit. Durant un court instant, il ne sut plus où il se trouvait et cela lui fut très doux. Il aperçut, comme dans un rêve, le jardinier à nouveau vêtu de sa kachabia grossière, les pieds nus, un outil sur l’épaule, aller se repétrir avec sa propre terre. Il eut une envie très forte de le rejoindre, mais le silence fut soudain pénétré par une sorte de vrille. Le civilisé émergea lentement du songe pour reconnaître le bruit du klaxon de la voiture qui, volant par-dessus les terrasses et les jardins, s’adressait à lui seul, il le savait. […]

  11. Joli conte civilisé, Pierre.
    Eugène Fromentin se livrait lui aussi à de telles rêveries, à Laghouat (Algérie) qu’il visitait au milieu des années cinquante (1850), peu de mois après que la ville ait été prise par les troupes coloniales. Le massacre avait été tel que les puits de l’oasis, remplis de cadavres, exhalaient encore. Et le jeune Eugène, peintre en son état, eut l’art d’en rendre compte, par l’écrit, à la conscience des hommes.
    La voiture repartie, comme il serait intéressant d’apprendre cette fois encore ce que le jardinier à kachabia, une fois rentré chez lui, raconta à ses proches de son contact impromptu avec l’autre monde.

    Quand la « civilisation » nous place en permanence dans la lumière, nous faut-il une vraie « panne » pour redécouvrir le silence du temps ?

  12. Le néologisme « se repétrir » me plaît bien… c’est ce que je peux ressentir en filant au jardin après une journée de travail.
    Grande distorsion du temps, de toute façon, entre le calme du potager et l’impériosité du klaxon…

  13. Oui, c’est vrai que cette distorsion du temps est pleinement palpable quand on passe « de la civilisation au jardin ».
    Je ressens ce même ralentissement du temps lorsque je passe une soirée, assis au pied d’un arbre, à attendre qu’un renard ou un blaireau ne sorte du terrier.

  14. Pour retrouver le vrai rythme du temps, nous faut-il rompre avec la civilisation, ou peut-on se contenter de simplement « aménager » notre rythme de vie actuel ?

  15. Je ne suis pas certain qu’il y ait un rythme du temps plus « vrai » qu’un autre, peut-être simplement y en a-t-il un plus « lent ».

    Dans un monde moderne (fondé sur la vitesse), la lenteur – devenue rare – prend désormais carrément les allures de valeur, voire d’acte de résistance.

  16. La vitesse est l’attitude panique de qui a peur du temps qui file, peur donc au bout du compte de mourir.

    En ça peut-être est la « vérité » de la lenteur :

    La vitesse est le mouvement de qui a peur et fuit, donc ne vit pas pleinement, sereinement l’instant.
    La lenteur est le mouvement de qui a apaisé cette angoisse et vit donc les choses comme elles sont et pour ce qu’elles sont.

    La lenteur est donc le mouvement qu’on aurait tous… si on parvenait à être sage. On en perçoit parfois (par temps d’orage ou autres) des bribes mais comme Bernard, on finit tous par se relever du lit et « revenir à une activité normale » !

  17. Le temps apporte le mouvement. Deux dimensions inéxorabelement liées…
    Que serait un monde inerte ? Sans rencontre, sans dialogue?
    Celà s’appelle un monde de végétaux, une vie bien à « eux » mais qui ne pourrait vivre sans les insectes, les oiseaux, les mammifères… Sans ce monde qui bouge, qui a besoin que le temsp s’écoule, qui a besoin de mouvement…
    Une vie sans mouvement? … Demandez à ceux qui ne peuvent plus se mouvoir… il voudraient que le temps « passe » plus vite…

    « Et le temps qui passe, et le temps qui court, et le temps qui lasse, tasse, passe et gagne toujours, toujours, toujours….  » J.J.GOLDMAN

  18. « L’intelligence est dans la décélération. Mais il faut prendre d’abord les choses de vitesse. »

    ***

    « La paresse se double toujours d’impatience, car c’est par paresse qu’on veut aller au terme le plus vite. Et la précipitation est une forme d’éjaculation précoce. »

    (Jean Baudrillard, « Cool Memories V, 2000-2004 », Galilée 2005)

  19. Cette histoire de soirée passée à la lueur des bougies me replonge dans une autre époque, celle de mon enfance. Evidemment, dans les années 50, l’électricité était déjà dans les campagnes. Mais les pannes étaient extrêmement fréquentes, notamment les soirs d’orage. Et je me rappelle que les pannes duraient, duraient longtemps, probablement parce que les réseaux électriques étaient infiniment moins sécurisés et beaucoup plus faibles que ceux d’aujourd’hui. Les heures passées dans la pénombre étaient innombrables. On n’utilisait pas de bougies mais une lampe à pétrole. En temps normal, quand il n’y avait pas de pannes, on économisait l’électricité. On n’attendait le dernier moment le soir pour allumer la lumière (il ne fallait pas laisser « clairer » les lampes, expression bien franc-comtoise). Chaque soir, dans la pénombre, les soirées s’égrénaient plus lentement, notamment l’hiver. J’ai le souvenir d’un rapport au temps qui ressemble étrangement à ce que j’ai vécu avant-hier soir lors de la panne d’électricité.

  20. On entend dire parfois que le temps est quelque chose de fixe et que c’est nous qui passons. Cette image me plait assez bien.

    Finalement le temps n’est peut-être qu’un écran. Un écran d’ordinateur par exemple. Sur cet écran, il y a un point lumineux qui apparait à gauche. Tiens, c’est Dupdup qui est en train de naître. Il se déplace vers sa droite, commence de traverser l’écran puis un jour disparaît de l’autre côté de l’écran, c’est ainsi que Dupdup meurt un jour. Il est passé mais l’écran (le temps) lui n’a pas bougé. C’est peut-être aussi simple que ça finalement.

    Peut-on tricher et allonger sa propre durée de vie ? Oui assurément et c’est bien pour ça que je viens de m’équiper d’un nouvel écran 19 pouces. Histoire de faire durer un peu le passage.

    Vivement que j’aie les moyens de m’acheter un 22 pouces !

  21. Je viens de lire tous ces commentaires après avoir été plongé dans cet article très bien romancé et je termine ma lecture avec ce dernier commentaire venant de toi Bernard…

    Je dois dire que cette théorie m’a beaucoup amusé et me plait bien aussi…

    Je viens moi aussi de m’équiper d’un nouvel écran plat de 19 pouces et cela a eut le mérite d’égayer mon début de journée !! ……. et si ta théorie de l’écran était vrai!!…….. mdr!!

  22. De qui ou de quoi faudrait-il se méfier ? Du noir absolu ? De la solitude ? De la voisine affolée ? De son mari, représentant en paratonneres ? Du temps qui s’arrêterait pour de bon ?

  23. Ben… 19 ou 22 pouces seraient alors bien inutiles… le petit point risquerait de disparaître bien avant d’avoir eu le temps de traverser l’écran !!!

  24. Et les écrans qui marchent à l’énergie solaire, tu connais ? Il existe bien de la crème écran solaire, il suffirait juste d’éliminer la crème, non ?

  25. Je ne voudrais pas vous ôter toute illusion, mes amis, mais avec mes pauvres connaissances en électronique il me semble que la durée du passage ne serait pas plus longue sur un écran de 22 pieds que sur son petit frère de 2 pouces.
    De plus un grand écran coûte plus cher, consomme plus de matières premières puis de courant et produit plus de déchets résiduels.
    Aucun extention quantitative de l’avoir, aucune passion triste (Spinoza), aucune appropriation futile d’un nouveau bien de consommation plus ou moins durable ne fera gagner un instant sur le cours de la vie.
    C’est plutôt dans la frugalité, la lenteur et le silence des choses qu’il faut chercher l’épanouissement de l’être intérieur et vivre jusqu’au bout le destin de mourir.
    Cela ne s’achète pas et pourtant se gagne.
    Quant à la question : de qui se méfier ?
    Mais de soi, résolument de soi !

  26. « Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
    Suspendez votre cours !
    Laissez-nous savourer les rapides délices
    Des plus beaux de nos jours ! »
    (Lamartine)

  27. « Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,
    Arrêtez vos secousses !
    Laissez-nous savourer les rapides délices
    De nos écrans 22 pouces ! »

  28. Mais nan, Eugène, elle est jolie ta phrase mais on ne peut objectivement pas « posséder » du temps, même rien qu’un peu, car on « est » le temps. « Être » et « Temps » ne sont même peut-être pas deux notions distinctes mais tout simplement une seule et même chose.

    ***

    En y réfléchissant, je me demande si la « lenteur » existe vraiment. Je veux dire par là que ce n’est peut-être pas la bonne façon d’analyser ce genre d’événement. J’ose une hypothèse : seul existe vraiment le présent (le temps considéré en tant que passé/présent/futur n’est qu’une abstraction). Et ce présent, il n’est ni lent ni rapide, simplement il dure tant qu’on est fixé dessus. L’agitation cependant peut l’éloigner de notre conscience, notre esprit a en effet vite fait de se perdre dans des considérations sur le passé (souvenirs, regrets…) ou l’avenir (espoir, crainte…). Une coupure de courant, un orage, un incendie (pour reprendre les exemples cités ici) ou n’importe quoi qui nous tire de notre habitude et nous rabat sur l’étrangeté de notre réalité (nous ne sommes qu’un « présent qui dure » quelques dizaines d’années) devient en quelque sorte le « révélateur » de notre misère humaine (nous avons le « Paradis » à portée de main, mais ne pouvons pas faire autrement que sans cesse le perdre).

  29. Le temps perdu… puis retrouvé, selon Proust, n’est autre – si je ne m’abuse – que « la vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent réellement vécue… »

  30. Temps gagné grâce à la vitesse ???
    A l’heure de la prise de conscience de la nécéssité de limiter notre consommation d’énergie, j’en profite pour rebondir sur les bénéfices faits par TOTAL ! Scandaleux (en euros, alors quand j’essaie de calculer en francs…je m’y perds !).
    Pour que ce chiffre soit moins astronomique, baisser le prix des carburants ne me parait pas être la bonne solution…voir plus haut… !
    TOTAL pourrait -après avoir versé ce qu’il devra payer pour dédommager les dégâts provoqués par Erika favoriser le développement des panneaux solaires.
    Je m’explique : il y a 2 ans nous avons décidé -sous le soleil haut-saonois- d’installer avec subvention, of course- quelques m2 de panneaux photovoltaïques. Quelle ne fut pas ma stupéfaction de voir la marque TOTAL figurer sur les panneaux !
    Il semble donc que les pétroliers aient mis des « billes » dans les énergies nouvelles pour mieux les contrôler. Pourquoi les équipements solaires restent-ils si couteux ?
    Simple : les tarifs restent élevés, la collectivité participe en subventionnant, et là encore, TOTAL et les pétroliers ramassent la mise !
    CQFD
    Non ?

  31. J’ai lu ton article sur cette soirée éclairée à la bougie et aussi quelques commentaires –
    Le temps semble être que présent mais élastique – On peut le vivre à la seconde, le compresser ou l’étirer – L’écho remonte d’hier, résonne et se prolonge vers un demain –
    Il est assez magique et modulable –
    C’est un texte qui se savoure sans nous laisser dans le potage !

  32. Salut Pasdup
    Je suis partie de skyblog pour aller sur une autre plate-forme – Je suis peut-être trop exigeante avec moi même comme avec ceux qui passent sur mes écrits –
    J’aime apprendre, dialoguer, avancer, communiquer – Je ne veux pas perdre mon temps et j’avais l’impression de le faire sur du comment taire à laïus –
    Là où je me trouve en ce moment, rubrique littérature et poésie, je suis nouvelle et je n’arrive pas à trouver un échange correct –
    Je perçois les lecteurs mous, fermés, superficiels – Dans une rubrique d’intellectuels, c’est terrible !
    Exemple d’aujourd’hui –
    Voici ma question : Peut-on rire de tout ?
    Réponse d’un écrivain politique :Toi et tes questions, alors !
    Puis-je rire de tout ? Il me semble que oui, mais peut-être que non. Faut voir à voir.
    Voici ma réponse à son commentaire :Toi et tes réponses M…. !
    Celle-ci est digne d’un politicien sérieux qui doit savoir maîtriser la langue de bois – Tu as fait fort là !
    Qu’est-ce que tu veux que je fasse avec ce genre de dialogue ? et en plus c’est un acharné de politique et des systèmes, de la qualité de la vie – Pauvre de moi !!!!!!
    Le malaise que tu as peut-être ressenti en moi est celui-là ?
    Les gens sont absents de tout, même de leur propre vie –
    Quel drame !
    Mais où sont-ils ?
    Ils fuient à mon avis –
    Merci de t’inquiéter de ma vie virtuelle –
    A+ peut-être
    J’espère que tu vas bien –

  33. L’artiste ukrainienne , Kseniya Symonova , anime nos vies , nos bonheurs , nos angoisses dans un tas de sable …. Art éphémère mais Pur moment de bonheur et d’émotion !!
    :wub:

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