La montée en puissance des lionnes

Une amie vient de m’envoyer des images censées représenter les trois étapes de la vie d’un homme. Je vous les laisse découvrir.

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Je ne sais pas ce que ces images vous inspirent, mais je crois que grâce à elles, nous avons là une bonne occasion d’aborder sur ce blog les rapports actuels entre hommes et femmes et surtout la triste et pauvre condition de l’homme d’aujourd’hui.

A vos commentaires donc !

41 réflexions au sujet de “La montée en puissance des lionnes”

  1. Incroyable, ça fait déjà près d’une heure que j’ai mis cet article en ligne et ni Cess, ni Anne, ni Mag, ni aucune autre digne représentante de la gente féminine n’a encore réagi à cet article tendancieux !

  2. Tendancieux ?

    Mais qui pourrait contester que l’homme, puissant, dominateur, fringant dans sa jeunesse, commence à perdre de sa superbe dans la prison du mariage et finit… vidé de sa subtantifique moëlle ?

    …ou, de façon plus globale, que le féminisme – en culpabilisant les vertus dites masculines – a transformé bien des hommes en innocentes carpettes ?

  3. J’aime à croire que pendant qu’on glose (pleure ou se réjouisse) devant sa peau morte, le lion – qui s’en est débarassé – vagabonde désormais librement (entre autre loin du regard de ces maudites femelles).

  4. Bon, a vrai dire, je m’imagine plutôt sur la première photo. Le problème, c’est que Joëlle trouve que la lionne ne lui ressemble pas du tout ! D’ici que ça fasse une scène de ménage et que je me retrouve directement sur la photo 2, y’a pas loin !

  5. risque de scène de ménage (suite).
    Et si la lionne de la première photo se rend compte en lisant ce blog que je suis déjà marié, nul doute que je vais même atterrir directement en photo 3, sans même passer par la case 2 !

  6. MDR !!!!!!!!!!!! pour tes 2 derniers commentaires Bernard……

    Ces 3 photos sont effectivement une caricature à peine exagérée, pour une certaine catégorie d’hommes….. mais les plus macho d’entre nous n’accepteront jamais de l’admettre !!

    A ce train-là, s’il n’y a pas de changement, les lions vont tous devenir homosexuels !!!!!!……… reste à savoir si nous les mâles, allons en faire de même ??

    Perso, même si moi aussi, je me retrouve de temps en temps dans la situation illustrée par la photo n°2, j’aime les femmes, même avec un fort caractère……. et je ne pourrais pas me passer de la mienne !!!!!!!

  7. « La femme est l’avenir de l’homme »
    (Louis Aragon : Le fou d’Elsa)

    Puis, plus tard, dans Les Lettres françaises de décembre 1962, du même Aragon :

    […] dans un monde d’où l’idée même de Dieu est absente, je me permets de transcrire à ma manière la formule de Marx: « L’homme est l’avenir de l’homme », sous cette forme qui ne la contredit pas: « La femme est l’avenir de l’homme ».

    « Je suis l’ennemi de ce règne de l’homme qui n’est pas encore terminé. Pour moi, la femme est l’avenir de l’homme, au sens où Marx disait que l’homme est l’avenir de l’homme ».

  8. Très belle ta réponse, Anne.

    Mais si tu ne veux pas être la digne représentante de la gente féminine, est-ce que celà veut dire que tu est complétement dégentée ?

  9. Tous les trois jours, une femme meurt de violences conjugales. C’est l’un des sujets tabous de notre société. SR a eu raison d’aborder ce problème dans sa campagne mais il faudrait que ce thème soit aussi repris par des mecs. La société entière doit débattre de la manière et des moyens d’éradiquer cette honte.

  10. cool…Bertrand Canta a fait Noël avec ses enfants…
    Ceux de Marie Trintignan l’ont fait sans elle !
    Quelque chose me dit qu’il ne va pas tarder bénéficier de sorties « aménagées ». La société doit évoluer, car n’entend-on pas -trop-souvent : « on ne vit pas avec les gens, on ne peut pas dire ! »
    Si !
    Il a frappé, elle en est morte.

  11. Je me rappelle, lorsque ce drame est arrivé, la presse avait parlé de « tragédie des temps modernes » comme si l’on était dans une pièce de Racine ou de Corneille. J’avais été choqué. Non, un meurtre reste un meurtre, il n’a pas à être anobli et hissé à ce rang !

  12. Sans vouloir paraître légère après les derniers commentaires… je veux quand même (enfin!!) réagir aux photos de Bernard…
    Eh non, je ne tomberais pas dans le panneau du matraquage facile de la gente masculine…
    Je dirais même qu’on peut prendre les photos de bas en haut et dire qu’à la base les hommes peuvent être des carpettes (1), souvent à cause de leur MEEEEERE!!!! (2)… et il n’y a que dans une vie de couple qu’il acquiert leur plein épanouissement…!!! (3)
    Ouais, c’est un peu tiré par les cheveux… ou par la crinière… mais ça évite les lieux communs…

  13. Eh oui, Cess, il y a certainement plusieurs ordres possibles pour les photos.

    Tiens, j’en suggère un autre.

    Notre histoire commence par la photo n°2, le mâle subit les assauts de sa mégère. Ecoeuré, il finit pas aller trouver son bonheur vers une autre lionne (photo n°1). Mais comme chacun le sait, les mecs s’arrangent toujours pour en trouver une plus jeune. Son âge ne l’aidant pas, il a du mal à suivre le rythme sexuel que lui impose sa nouvelle compagne et il termine inexorablement sur les rotules, laminé, vidé, tel une serpillère ou une carpette (photo n°3).

  14. Je pense que nous allons être confrontés rapidement à de très gros problèmes, d’ordre environnemental, social et économique et que la période qui arrive s’annonce très très turbulente. Je suis intimement convaincu que si des solutions devaient émerger, celles-ci seront apportées par les femmes. Les femmes sont, d’une manière générale, plus intuitives que les hommes et il faudra forcément beaucoup d’intuition pour s’en sortir !

  15. « L’histoire de la femme est celle de la pire forme de tyrannie que le monde ait jamais connue : la tyrannie du faible sur le fort. C’est la seule tyrannie qui dure. »

  16. J’ai du mal à aborder les choses sous cet angle dichotomique. Les hommes sont comme ci, les femmes sont comme ça.

    Il est possible qu’il y ait des traits de caractère ou des fonctionnements plus typiquement féminins, mais j’ai tendance à penser que c’est avant tout d’ordre culturel.
    Il paraît que l’étude faite il y a quelques années et qui concluait à un fonctionnement très différent du cerveau d’une femme et de celui d’un homme qui accomplissaient pourtant la même tâche est aujourd’hui controversée. Et qu’il y aurait autant de différence qu’entre le fonctionnement du cerveau d’un plombier et celui d’un chef d’orchestre.

    Par contre, nous avons hérité de siècles d’une culture qui nous assignaient chacun à des tâches bien différentes et qui ont dû nous permettre de développer certaines aptitudes plutôt que d’autres. Je n’y vois pas spécialement de rapport de force. Nous n’utilisons simplement pas les mêmes armes.

    La question du rôle que chacun doit tenir est très mouvante (est-ce à cela que tu fais allusion, Bernard, quand tu parles de la triste et pauvre condition de l’homme d’aujourd’hui ?).
    C’est un lieu commun de dire que les femmes au pouvoir sont pires que les hommes. Ne serait-ce pas dû au fait qu’une femme, dans le contexte actuel, à plus besoin de se battre qu’un homme pour accéder à ce pouvoir ?

    En fait, je crois que mettre l’accent sur la différence entre les deux sexes ne peut servir ni l’un, ni l’autre.

  17. On pourrait dire l’inverse également :

    « En fait, je crois que vouloir à tout prix gommer la différence entre les deux sexes ne peut servir ni l’un, ni l’autre. »

  18. « Nous entrons dans une ère nouvelle qui n’est plus celle de l’humanité. Nous sommes entrés dans l’ère des insectes et nous ne le savons pas encore. Nous sommes en tain de mettre en place toutes les structures qui permettent aux insectes de fonctionner : l’instantanéité de l’information, la spécialisation des tâches, y compris de la procréation… Dans le désert de Lybie, des rats glabres se sont spécialisés comme des insectes : il y a des ouvriers qui creusent pour trouver la subsistance et ont abandonné toute sexualité, et ils ont une « reine » qui procrée plusieurs fois par an. Pour la première fois, on observe chez des mammifères, l’organisation des insectes.
    Les hommes, eux, ont voulu l’utérus de la femme. Les hommes prendront le contrôle de ces machines utérines pendant que les femmes voudront devenir des hommes en ne procréant plus. Des femmes prennent pour elles l’idéologie masculine. Si certaines se rêvent en para avec le crâne rasé et une arme au poing, je pense que c’est un immense échec. »
    (Serge Rezvani)

  19. « L’homme est le roi du créneau, la femme la reine du fourneau. C’est, parait-il, écrit dans les gènes, scientifiquement prouvé … et tellement rassurant pour notre société. »
    (Nicolas Delesalle)

  20. Je ne rêve pas d’être para avec le crâne rasé et l’arme au poing, mais mon copain non plus. Vous croyez qu’il est normal ?

    Plus sérieusement, je pense comme Anne que les fonctionnements typiquement masculins ou féminins sont un fait culturel, et pas grand chose d’autre. Mes beaux-parents d’entêtent à m’offrir des livres de recettes alors que c’est Mathieu qui cuisine (et ça vaut mieux pour nous deux !), on stigmatise un petit garçon qui joue à la poupée, on ne dit jamais à une petite fille « arrête de pleurer ma fille, soit une femme ! »,… Regardez les catalogues de jouets à Noël, c’est édifiant. Quand on aura dépassé ce stade, on pourra voir si les hommes et les femmes sont si différents ; avant, ça me semble biaisé.

  21. Je pense que les différences entre homme et femme sont exactement du même ordre que celles qui existent dans la nature entre les animaux mâles et les animaux femelles. Ces différences existent, mais ni plus, ni moins et finalement elles ne sont pas si importantes que ça. Pour le reste, dans les sociétés humaines, tout est culturel, je suis entièrement d’accord. Allez, je vous laisse, je retourne jouer avec « ma poupée ».

  22. Il y a une différence psychologique majeure, il me semble – et quelle que soit la culture – qui vient simplement du fait que l’OEdipe ne peut pas être le même entre un homme et une femme.

    Un homme naîtra en effet toujours d’une femme (donc de l’Autre) et une femme aussi d’une femme (donc du Même)… en tout cas tant que l’utérus restera exclusivité féminine.

    Ca ne me semble pas anodin tout de même comme différence (même si c’est en grande partie enfoui dans l’inconscient)

  23. Pourquoi les femmes se suicident deux fois moins que les hommes, sont plus rarement alcooliques, moins souvent poètes ou philosophes ? Pourquoi ont-elles plus d’intuition et de sensibilité ? Pourquoi sont-elles plus souvent interprètes que compositrices de musique ? Etc… Etc… Etc…

    Les féministes ne veulent y voir qu’affaire d’éducation, de conditionnement, de culture.

    Pourtant tout s’explique « aussi » (et surtout ?) par cette dissymétrie de l’Oedipe :

    En deux mots : moindre nostalgie de l’amour initial pour la femme, et pas de nécessaire « meurtre du père ». Elle tend donc à se mouvoir dans un seul ordre de représentation quand l’esprit masculin est plutôt structuré en deux catégories mentales bien distinctes.

  24. Et bien, Vincent, figure-toi que j’ai vécu pendant de très longues années (vraiment très longues pour ma mère) quelque chose qui se rapproche étrangement du complexe d’Oedipe « inversé »… J’aurais bien « tué » ma mère (que je virais sereinement de la maison, j’vous raconte pas l’ambiance) pour avoir mon père pour moi toute seule. Serais-je un cas unique ?

  25. Ben nan, ça me semble même le schéma « classique » pour une femme : passer, dans une évolution continue, de l’amour-rivalité de la mère à l’amour-séduction du père.

    Si les filles ont en général une maturité plus précoce que celle des garçons, on peut fortement soupçonner que cela provient de leur volonté de sortir au plus vite de l’amour imparfait avec la mère pour aller vers l’amour du père… qu’elles ne « tueront », elles, en quelque sorte jamais symboliquement.

  26. D’un côté je comprends la joie et la fierté que l’on peut ressentir du fait de partager de tels moments avec de tels animaux.
    D’un autre côté, je me demande si ce n’est pas les dénaturer?

  27. Oui, c’est une vraie question.
    Mais établir une confiance de ce type avec n’importe quel animal sauvage, c’est un acte tellement beau !
    (je le dis d’autant plus que c’est l’un de mes fantasmes)

  28. Ta question Léa répond aussi au petit doute que j’ai en regardant ces images, avec aussi la crainte qu’il ne s’agisse encore d’une envie de domination de l’homme.
    Mais ce n’est pas ce que je vois sur les vidéos compilées ici et pour avoir passé des heures à approcher des animaux sauvages, on y apprend avant tout l’humilité.
    Ce qui me plaît surtout ici, c’est le plaisir visible et partagé de toutes ces caresses ! Nous autres mammifères sommes aussi bâtis par ces contacts physiques qui n’impliquent pas que le sens du toucher et dans la nature on se renifle et on se touche.
    Même si tout ça est pétri d’artifices, je préfère ces loups qui embrassent à ceux qui sont abattus sans grand discernement.

  29. Ces scènes de tendresse entre l’homme et l’animal ou entre deux animaux sont bien attendrissantes.
    Dans la vidéo ci-dessous (qu’on a déjà vue sur le blogadupdup il me semble), on voit bien que les animaux ont, tout comme nous, un grand besoin de tendresse …

    Mais attention, un animal sauvage reste un animal sauvage (voir la fin tragique de Timothy Treadwell, dit Grizzly man, et sa compagne).

  30. Suite de mon commentaire précédent …
    Heureusement, Bernard ne risque pas de se faire dévorer par ses jolies petites amies les mésanges :wub:

  31. Et toujours à contre sens, la vidéo d’un chien qui cherche à apprivoiser un enfant:
    Magnifique!

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