Au cours d’un stage que j’ai fait il y a quelques années sur « la gestion du temps », Anne, formatrice, nous avait expliqué la règle des 20%-80%. Ainsi, les choses importantes ne prennent que 20% de notre temps alors que nous en consacrons 80% à d’autres qui nous parasitent. Il semblerait bien que cette régle soit universelle et puisse être appliquée à des tas d’autres domaines. Ainsi, ne dit-on pas souvent que 20% des terriens s’accaparent 80% des richesses.
20%-80%, ça donne un rapport de 1 à 4, croyez-vous ! Eh bien non !
Lors de sa conférence, Pierre Rabhi nous a illustré ce rapport de manière plus crue. Cinq hommes autour de la table, cinq oranges sur la table. Le premier homme prend 80% des fruits, soit 4 oranges, il n’en reste qu’une seule à se partager entre 4, c’est à dire un quart d’orange par personne (dans la mesure où ces personnes se partageraient le fruit de manière équitable, ce qui n’est pas gagné !). On voit déjà bien dans cet exemple que la réalité est bien plus terrible qu’au premier abord. Le rapport n’est plus de 1 à 4 mais de 1 à 16.
Les propos de Pierre Rabhi me reviennent alors que je viens de lire ce matin un article sur une étude publiée par l’ONU qui s’inquiète de l’écart sans cesse croissant entre riches et pauvres. Les chiffres sont éloquants : 2 % de l’humanité concentre 50 % du patrimoine de la planète, alors que la moitié de la population mondiale n’en détient que 1 %.
Je vous laisse faire le calcul. Le vrai, cette fois-ci ! Celui qui nous montre le rapport exact entre le gâteau et la miette !
Ah, le capitalisme est bien le plus beau des systèmes que l’on ait inventé jusqu’à présent !
Au sein de l’espèce dominante, sur ce fichu caillou couvert d’eau liquide, il y a des richesses indécentes – certaines même carrément inconcevables (celle de Bill Gates, par exemple… qui parvient à se faire une idée de ce qu’elle représente ?) – pas mal de pauvreté et beaucoup de misère (je qualifierai volontiers ainsi ce qui est au-dessous du seuil de possibilité de dignité, bref… ce qui est moralement inacceptable).
Je n’ai pas les moyens de faire les calculs (quelqu’un le peut-il ? même grossièrement ?) mais j’imagine que si on répartissait équitablement toutes les richesses produites entre les quelques 6 milliards d’humains, on parviendrait à un niveau de vie « pauvre » proche, allez disons… de la Roumanie, ou quelque chose du genre. Je veux dire qu’on aurait sans doute de quoi se nourrir (chichement mais tout de même assez pour faire grandir correctement ses enfants), mais il faudrait peut-être se mettre à plusieurs pour acquérir ne serait-ce qu’un réfrigérateur (je ne parle donc même pas d’automobile ou de lecteurs DVD à cristaux liquides intégrés et double platine auto-enregistrante au laser biphasé, etc.)
Je me trompe peut-être (cela ferait-il en réalité plus ? moins ?)… mais cela serait de toute évidence en dessous de notre niveau de vie actuel. Excusez ma naïveté, mais comment peut-on alors, en toute bonne foi, tout autant revendiquer des belles valeurs universelles de partage et… descendre dans la rue pour augmenter « nos » salaires et retraites ?
Que ça nous plaise ou non, on est chez nous du « mauvais » côté de la barrière, celui des nantis qui forcément chercheront davantage à se donner bonne conscience qu’à réellement modifier le rapport de forces. (On est des humains, pas des saints !)
S’il y a des mouvements qui feront évoluer les choses, je pense du coup – comme Robert, je crois (heu… j’espère que ça ne le vexera pas) – qu’il y a plus de chances que ça provienne des pays dits « émergents » (Amérique latine, entre autres) que de nos contrées repues et fatiguées.
Suivons-les, encourageons-les, mêlons-nous donc… de ce qui ne nous regarde pas directement !
Bernard, un point très important : il s’agissait de pommes et non d’oranges. Sur des sujets aussi cruciaux, il me semble qu’un minimum de riguerur s’impose !
Oui, d’accord avec Vincent. Car force est de constater que nous sommes, pour la plupart d’entre nous, du côté des nantis. Sachant par exemple que je suis propriétaire de ma maison (même si en réalité 60 % est encore propriété de la banque qui m’a accordé le prêt), le fait d’avoir une maison dans notre pays, quelque soit sa valeur, nous place au rang des nantis de la planète. L’étude de l’ONU dit qu’il faut avoir un patrimoine de 61 000 dollars (45 758 euros) pour compter parmi les 10 % des personnes les mieux dotées de la planète.
Il y a un truc qui m’intrigue dans l’étude de l’ONU. Elle indique que la concentration des richesses est forte dans les pays les plus développés. On aurait pu s’en douter, ce n’est pas un scoop. Mais ceux qui arrivent en tête sont les Etats-Unis, puis le Japon, l’Allemagne, l’Italie, la Grande-Bretagne, la France et l’Espagne.
Bizarre : l’étude ne cite pas dans le peloton de tête les pays nordiques, alors que c’est dans ces pays que le niveau de vie est globalement le plus élevé. Est-ce à dire que les fortunes y sont moins élevées qu’ailleurs et que les richesses y seraient beaucoup mieux partagées ?
Je pense que, globalement, il y a plein de choses intéressantes qui ce déroulent dans ces pays du nord (pour le peu d’articles que j’ai lus à ce propos).
Y aurait-il un ou plusieurs lecteurs de ce blog qui pourraient nous éclairer sur ce sujet ?
Excuse-moi Gilles. Evidemment, un minimum de rigueur s’impose. J’ai cru qu’il s’agissait d’oranges. Un blâme donc ! Pour ma pomme !
D’après mes notes, la pomme restante est partagée ainsi :
– Le premier prend la moitié.
– Le deuxième prend un quart.
– Les deux dernier se partagent le dernier quart.
Il n’a rien dit cependant des pépins.
Ca me fait penser…
Si les pépins sont plantés (par le plus riche qui n’a qu’une idée : faire « fructifier » son capital), le nombre de pommes va ensuite considérablement augmenter. En gardant le même principe de partage, bien sûr l’écart entre le dominant et les dominés deviendra délirant, mais ces derniers seront en fin de compte mieux lotis, nan ? Faut-il donc considérer les choses de façon absolue ou relative ? Arfff… Cruel dilemme, nan ?
Une dépêche nous apprend que le nanti est en train de crever d’indigestion… et que les sols sont épuisés par cette monoculture intensive. Va-t-on vers une autre production ?
(Faut se méfier, l’info est-elle objective venant d’une dé-« pêche » ?)
Si vous prenez ce blog en cours de route où si vous n’y venez qu’irrégulièrement, vous pouvez vous rendre aussi à l’article sur Pierre Rabhi (en 8ème position au rang des articles). Habituellement, les commentaires s’arrêtent lorsque l’article a été recouvert par 3 ou 4 autres. Mais là, dans ce cas particulier, le débat continue avec déja largement plus de … 100 commentaires !
Y’a un article qui accapare plus de 80% des commentaires… et tu lui fais encore de la pub ???? Mais t’es de quel bord, Bernard ? Faudrait savoir !
Humeur badine, en si peu de mots, tu as tout dit. Merci.
A la question que tu poses, je réponds non.
Pour preuve, notre silence sur ce qui se perpêtre en ce moment en Irak. Tous les jours, j’ai envie de crier dans une langue approximative :
« Peace in Iraq. US go home », mais le silence ambiant couvre toute velléité d’être entendu.
Produire, c’est avant tout, pour des hommes, produire du sens. Là on ne produit que de l’absurde, que de la mort.
Silence complice.
Vanité du chiffre 100. Ambition du chiffre 1000. Vanité. Silence complice.
Pom’ pom’ pom’ pomme, si le riche sème les pépins de pommes pour faire fructifier son capital, comme tu le proposes, il poussera tout plein de pommiers, certes, mais les pommes ont toutes les chances d’être immangeables (car dans le cas du pommier, il faut procéder à une opération intermédiaire qui s’appelle le greffage, comme je crois l’avoir déjà dit sur ce blog).
Si tu voulais nous prouver, avec ta petite histoire, que les fruits du capitalisme sont plus que douteux, tu as parfaitement réussi !
mdr
Français, Françaises,
En vérité , je vous le dis, ce sidaïque mental qui nous fait chier depuis un mois, vous croyez pas qu’on pourrait pas le faire monter dans un avion pour un pays arabe ou nègre ?
Votez : OUI /non, mais ne vous abstenez pas !
Vive la Fronce !
Ca m’apprendra à ne pas réviser tous les articles et commentaires du blog avant de m’exprimer !!! (Bien fait pour ma pomme !)
(En même temps, que chacun interprête ce qui s’écrit sous mon nom comme ça l’arrange, n’est pas pour me déplaire tant que ça !)
Décidemment, t’as rien compris ! Toi, je t’aime et tu risques pas de monter dans l’avion. Continue comme ça. C’est bien.
Présenter la règle des 80%-20% peut donc être fait de plusieurs manières différentes.
Mais il va ainsi de tous les chiffres, la manière dont ils sont présentés n’est jamais un hasard.
Ainsi, un article du Monde de ce matin dit que les salaires des femmes sont de 19,6% inférieurs à ceux des femmes. Ils sont donc d’une valeur de 80,4% par rapport à ceux des hommes. Mais faites le calcul dans l’autre sens. 100 par rapport à 80,4%, c’est 24,4% supérieur. Le journaliste aurait pu dire que les salaires des hommes étaient de 24,4% supérieurs à ceux des femmes mais non, il a préféré dire que les salaires des femmes étaient inférieurs de 19,6% à ceux des hommes. Ce n’est pas tout à fait la même présentation. Il n’y a pas de hasard dans cette présentation. C’est très conforme à la manière de voir de notre société.
Serait-ce un mec qui a écrit l’article ? Non, il a été co-signé par un homme et une femme. Alors ? Une femme qui n’était pas très douée pour les mathématiques et qui n’a pas vu le subterfuge !
Pas d’Errata à signaler sur « Les pauvres… » Merci quand même dupdp.
Glarg !….J’apprends ce matin (par MSN et France-Inter, comme quoi…) que Denis Robert (le journaliste indépendant qui, après avoir écrit « Pendant les affaires, les affaires continuent » et « La Justice ou le chaos » et ainsi permis à sept grands magistrats européens de lancer l’Appel de Genève, a « révélé » au grand jour, en 2001, l’existence et le rôle de Clearstream dans la finance mondiale) est emmerdé et mis en examen pour recel dans cette sordide affaire de fichiers informatiques truqués… alors que les comptes cachés de la respectueuse firme luxembourgeoise (qui n’est autre que l’une des deux chambres de compensation de la finance mondiale à travers laquelle passent toutes les transactions, notamment frauduleuses), ces fameux comptes dont il a révélé l’existence, restent tranquillement à l’abri du regard de la justice.
Encore un « rendez-vous qu’on va rater » mais là… ça donne vraiment l’impression de passer si près !!!! Grrrrrrr… ça énerve !
Clearsteam : le point aveugle de la haute finance, mais surtout son centre névralgique. Le crime de D Robert ? Avoir enquêté puis révélé un secret jalousement gardé.
Le pire, c’est qu’il risque d’avoir fait tout ça pour rien, car tout le monde semble s’en moquer (ou ne voir dans cette histoire qu’une affaire comique entre Sarkozy et De Villepin).
Bernard a écrit :
« Ainsi, un article du Monde de ce matin dit que les salaires des femmes sont de 19,6% inférieurs à ceux des femmes »
Comment doit-on comprendre ton lapsus ?
Aïe, aïe, aïe, pris en flag’ ! Serais-je donc obsédé par le sexe féminin à ce point ? Il n’était que 6H47 quand j’ai commis ce lapsus. Peut-être étais-je mal révéillé ? Ou alors venais-je de faire un rêve érotique pendant mon sommeil ? Mais malheureusement, alors que ce serait le genre de rêve qu’il serait intéressant à garder en mémoire au réveil, il n’en reste jamais rien. Alors que les rêves plus cons … !
Anne, certains hommes politiques font des lapsus beaucoup plus drôles. Ainsi Jean-François Coppé qui a fait rire le Sénat pendant dix minutes en déclarant : « Les empreintes génétiques stockées permettent déjà d’élucider beaucoup plus d’affaires que le fichier des empreintes génitales ». Le Canard Enchaîné d’hier raconte que tout l’hémicycle était plié en deux !
Autres lapsus lors du dernier forum de l’UMP, par Françoise de Panafieu : elle a d’abord parlé d’OGM au lieu d’ONG puis déclaré dans le même discours : « le loup est un homme pour le loup ». C’est encore le Canard qui raconte ça.
Et bien, figurez-vous que j’ai lu le texte de Bernard sans voir son lapsus !
Significatif, non ? Qu’il ait fallu qu’Anne nous mette le nez dessus pour nous en rendre compte devrait donner à réfléchir.
Je crois cette anecdote assez emblématique des possibilités ouvertes par une modification des rapports de genres dans notre pays. Et donc une raison d’élire bientôt une présidente. Inutile, sans doute, de dire à qui je pense.
Evidemment, tu penses au soldat MAM, non ?
Je voudrais revenir sur le commentaire de Vincent qui dit
« Je me trompe peut-être (cela ferait-il en réalité plus ? moins ?)… mais cela serait de toute évidence en dessous de notre niveau de vie actuel. Excusez ma naïveté, mais comment peut-on alors, en toute bonne foi, tout autant revendiquer des belles valeurs universelles de partage et… descendre dans la rue pour augmenter “nos” salaires et retraites ? »
(c’est curieux, j’étais persuadée t’avoir vu à la conférence de Pierre Rabhi).
Le partage doit se faire en plusieurs étapes et à plusieurs niveaux.
L’idéal étant un partage universel, mais l’idéal reste un idéal (un fantasme, quoi).
La revendication de l’augmentation du salaire et des retraites peut se comprendre dans un certain contexte où les bénéfices de quelques sociétés sont aussi indécents que certains salaires.
En recherchant le prix moyen du pain sur le site de l’insee, je suis tombée sur plusieurs articles sur les salaires moyens en France, dont un qui donnait l’évolution entre 2003 et 2004 des salaires nets moyens pour les personnes travaillant à temps complet ramenés en euros constants (vous suivez toujours ?)
La bonne nouvelle, c’est que celui des ouvriers a augmenté de 0,4 %, mais beaucoup plus au détriment des employés (- 0,7 %) que des professions intermédiaires (-0,2%) et des cadres (-0,1%).
Clearstream, ça n’intéresse donc personne ?
(Etrange, étrange, je croyais pourtant qu’il y avait par ici certaines convictions vigoureusement affichées… Se calmeraient-elles lorsque les choses pourraient devenir « concrètes » ?… Faut-il attendre que ce soit l’hypothétique Ségolène qui fasse le boulot à notre place ?)
Décidément, Vincent, tu aimes la provocation et comme je n’ai pas vocation à me coucher, ça fait des étincelles.
Et quand, par exemple, Bernard ou Anne te rendent raison, tu fais une pirouette, tu bottes en touche, tu dégages, tu t’amuses, et visiblement ça te bronze.
Je te le dis : je trouve ça puant et je suis gêné de te dire ça sur le blogadupdup, je suis gêné pour Bernard, pour le respect que je lui dois. J’ai honte du jeu auquel tu me contraints.
Que tu t’étonnes de n’avoir pas de réponse sur Clearstream, OK. Mais qu’à partir de là, tu te sentes autorisé à mettre en cause, sans le dire, tout en le disant, « certaines convictions vigoureusement affichées, etc » est proprement indigne.
Tu mélanges tout et advienne que pourra de la confusion que tu introduis chez l’autre. Tu manipules et ça te fais visiblement jouir. Et quand d’autres te répondent du tac au tac, tu y vas du « Nan » ou autre interjection de ton cru pour dire que oui, ça se discute… Mais que « Nan, grrrr, blow zeurk, ou wrang… »
Et ben, j’ai pas envie de te branler, moi. Et puisque tu en appelles au concret, pour peu que psycho-honnêtement tu puisses en appeler à quelque chose, Clearstream n’est que l’illustration ponctuelle de la pratique quotidienne de l’ultra-libéralisme. Donc, l’absence de réaction à une si évidente évidence veut simplement dire qu’on ne s’émeut pas sur la question de savoir qui a inventé l’eau chaude. Mais toi, tu en tires argument d’une fuite du concret. Tu te rends pas compte que c’est fou, ton truc ? Et il faudrait te supporter sans te le dire ? Moi, je ne peux pas.
Et que tu la ramènes à fond les poubelles sur Ségolène est odieux.
Tu fous la paix à Ségolène ou tu en parles sur le fond.
Tu comprends ce que je veux te dire ?
Sinon, et ce n’est pas du chantage ni à ton égard, ni encore moins à l’égard d’un ami vital pour moi, je déserterai ce lieu de parole pour ne plus avoir à lire les insanités où tu es passé maître et avoir à répondre encore à ta parole piégée-piégeante.
La différence de point de vue vient peut-être du fait que pour la perception que j’en ai, Clearstream n’est pas « que l’illustration ponctuelle de la pratique quotidienne de l’ultra-libéralisme »… mais (je le répète) son « centre névralgique ». Par cette chambre de compensation passent (et sont archivées) quasiment toutes les transactions financières qui se font sur la planète… et notamment toutes les frauduleuses perpétrées entre autres par les firmes qui se prétendent vertueuses.
…Ainsi que le brevet de l’eau chaude (puante !) évidemment !!!!!!
Dis, Robert, franchement je crois que tu vas un peu trop loin, là!…
Ce que j’ai lu est largement plus odieux que les échanges d’idées et de points de vues que j’ai pu lire jusqu’à présent sur ce blog… Chacun a sa façon de s’exprimer, d’accord. Celle de Vincent, visiblement ne te convient pas, pas plus que ses idées, et c’est ton droit le plus total. Mais ta façon de t’exprimer ne me convient pas non plus, alors j’ai le droit de te le dire… puisque comme tu le dis si bien « et il faudrait te suppporter sans te le dire? »
J’imagine que tu vas encore faire ton mea culpa en t’excusant auprès des âmes choquées par ton « franc-parlé », tu vas encore trouver l’argument que face aux idées de ce genre tu ne peux pas te contrôler… mais n’empêche que la teneur de tes propos est gerbante…
Tu fous vraiment les jetons dans ton carcant obsessionnel de vouloir toujours que les autres pensent comme toi… et quand les arguments ne suffisent pas tu t’en prends à l’image et à l’intégrité de la personne… bravo!… et je crois que ça, ça te fait jouir, pour reprendre encore tes termes…
Imaginer que Vincent puisse être manipulateur, je ne crois pas… Quant à « Et ben, j’ai pas envie de te branler, moi. » , je ne répondrais que ceci: Ca tombe très bien, lui non plus n’a pas envie!!!!!! (…et si je peux me permettre… ni au premier, ni au second degré!!)
Alors je ne juge pas la pertinence de vos idées, ni à l’un, ni à l’autre… mais je vois seulement que là où l’un reste calme et respectueux, l’autre devient carrément vulgaire, provoc et limite ridicule…
Voilà, tu vas peut-être et sûrement en profiter pour m’en mettre plein la gueule… c’est ton droit… mais je crois bien qu’après lecture de ta dernière prose, ça risque de me faire ni chaud ni froid…
Au moment où tu m’écrivais ce qui précède, de mon côté je t’adressais aussi un message sur un tout autre sujet et sur un autre ton.
Si tu as lu l’ensemble de mes commentaires, peut être as-tu pu constater que je peux parler de manière différente selon le sujet.
Tu me dis ton sentiment et je l’entends. Mais ton exaspération à mon égard te permet-elle d’entrevoir que la mienne est en proportion ?
Tu ne peux pas comprendre que le calme et le respect dont tu parles soient une couverture à de sombres manips que je ne parviens plus à supporter ? Je les décris pourtant. Tu n’y crois pas, cessent-elles pour autant d’exister ?
Mais, sur le fond, plutôt que la réponse concrète de l’intéressé à qui je demande d’arrêter son jeu, je reçois une volée (verbale) de bois vert d’une copine… Etrange, non.
Alors, comme ça, tu t’attendais à ce que « j’en profite pour t’en mettre plein le gueule », et bien je n’en ai nulle raison ni envie.
Vincent, je te parles, à toi.
Clearsteam est un outil essentiel de l’ultra-libéralisme, c’est entendu. Maintenant, réponds à cette question précise : que vient faire Ségolène là-dedans ? Tu n’insinue rien dans ta parenthèse de cinq lignes à 12 h 51 ? Tu n’envoies aucun coup-bas à personne ?
Tu ne cherches pas à provoquer une quelconque réaction ?
Tu cherches quoi alors à ce que ma colère enfle encore ? A ce que, excédé, je quitte le blog ?
Robert,
J’ai bien lu l’ensemble de tes commentaires…
Tu parles de manipulations et me demandes si elles ne cessent d’exister… mais je te réponds de la même façon, n’existent-elles pas que dans ton imagination? Peux-tu souffrir que quelqu’un pense différemment de toi…? Est-ce que le simple fait de penser autrement n’est pas, pour toi, (dumoins c’est ce qui apparaît dans la plupart de tes commentaires…) une exaspération et une provocation?
As-tu lu toi aussi l’ensemble de mes commentaires, et notamment celui où je parle de l’existence de toutes les couleurs…? (ça prendra peu de temps…)
Tu ressens mon intervention comme une volée de bois vert… et moi j’ai vécu la tienne comme une volée de bois sec contre quelqu’un qui est loin d’être comme tu te permets de le décrire ouvertement sans le connaître.
Tu ne répondais pas de façon concrète mais accusatrice… et carrément insultante… et je ne pense pas que les lecteurs de ce blog trouvent un quelconque plaisir à lire ce genre d’accusation publique…
Oui, j’ai trouvé ta réponse violente et disproportionnée par rapport au seul fait que Vincent ne soit pas en accord avec toi ou qu’il cherche à échanger…
Et toi, que cherches-tu? A faire l’unanimité? (c’est mal barré…) à imposer tes idées en force quand elles ne passent pas autrement…? à casser tout ce qui pourrait être d’un autre bois que toi?
Et après tout, autre question? N’est-ce pas aussi une sorte de manipulation que de te radoucir dès que tu sens s’élever le désaccord des foules? un peu comme nos politiques qui cherchent à être populaires?
Alors oui, tu ne t’attendais pas à cette réponse… comme mes élèves aux troubles du comportement, qui piquent des crises en croyant que les autres les provoquent, et du coup cassent, insultent. Une fois l’ouragan passé et devant l’étendue des dégâts, ils se retrouvent tout cons devant une sanction… Ils ne s’y attendent pas non plus…
Mais à force de le leur répéter, certains ont fini par comprendre que quand on répond violemment à une provocation, c’est la violence qui est sanctionnée et pas la provocation…
Alors, peut-être que c’est une déformation professionnelle, ou peut-être que je n’ai pas envie de faire des heures sup en rentrant et en naviguant sur le blogadupdup… mais voilà, je t’ai trouver borderline.
Bon vent à toi…
Cess, tu prends tout tentative de ma part d’expliciter le problème pour une dérobade et un mea culpa. A partir de là, tu invalides absolument tout propos que le pourrais tenir. Coupable d’emblée je suis, coupable je reste. Mieux encore : malade je suis, malade je reste.
Et pour corser le tout, une bordée de jugements péremptoires et la psychiatrisation sauvage du sujet :
. incapable de penser autrement que soi,
. incapable de lire ton texte sur les couleurs,
. accusateur public, violent dans son propos, honni par « les autres » (tu aimes ça parler au nom des autres),
. manipulateur à rebours assimilable à un politique retors,
. sujet souffrant de troubles de comportement typiques,
. borderline,
. et pour agrémenter le diagnostic, la perle finale : « quand on répond violemment à une provocation, c’est la violence qui est sanctionnée pas la provocation ».
T’ai-je bien lue ? Te rends-tu vraiment comptes de ce que tu écris ? Franchement, je ne le crois pas.
Peux-tu entrevoir qu’avec ce type d’argumentaire-là tu peux descendre qui tu veux, quand tu veux. SANS APPEL. Plus pervers, tu meurs.
Au passage, tu reconnais quand même la provocation. Mais c’est pour toi un acte plutôt anodin et c’est celui qui, la subissant, se permet de réagir (ah, non, mais!) qui sera sanctionné.
Curieuse conception de la justice : provocation / réaction / sanction.
C’est là, que cela te plaise ou non, une mentalité de nervis.
Tel que c’est parti, je crois sincèrement que nous allons avoir du mal à en sortir.
Toujours en attente d’une réponse de Vincent aux questions que je lui posais, voilà que je me retrouve devant son avocate-procureure.
Le procès n’est pas ouvert que la condamnation est déjà tombée.
Qui ne dit mot, consent. Si le silence pesant de la salle persistait (au nom de laquelle tu ne crains pas démagogiquement de parler, d’ailleurs) , Vincent et toi auriez en quelque sorte « triomphé », c’est sûr.
Choderlos de Laclos ! Reviens ! Tu vois, ça continue.
Qui dit que le crime ne paie pas ?
Rimbaud vient de partager avec moi ses croissants et mon café. En repartant, il m’a laissé un de ses poèmes : « Les Assis ». Je ne résiste pas à vous en communiquer un extrait.
« – Oh! ne les faites pas lever ! C’est le naufrage…
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.
Et vous les écoutez cognant leurs têtes chauves
Aux murs sombres, plaquant et plaquant leurs pieds tors,
Et leurs boutons d’habit sont des prunelles fauves
Qui vous accrochent l’œil du fond des corridors!
Puis ils ont une main invisible qui tue:
Au retour, leur regard filtre ce venin noir
Qui charge l’œil souffrant de la chienne battue,
Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir.
Rassis, les poings crispés dans des manchettes sales,
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever
Et, de l’aurore au soir, des grappes d’amygdales
Sous leurs mentons chétifs s’agitent à crever. »
Ne t’inquiète pas, Robert, je vais répondre à ta question (posée si gentiment !).
Surtout, si je vais un peu vite ce matin – et n’ai pas répondu dès hier soir à ta « convocation immédiate » – n’imagine surtout pas que c’est parce que j’étais de sortie et que je pars bosser ce matin. Non, non , non, tu as raison : j’étais bien comme toi derrière mon écran hier soir, mais silencieux exprès pour te mettre en colère, et j’ai évidemment demandé à mon « avocate-procureure » de faire le sale boulot à ma place ! Bien vu ! (Zut ! j’suis r’péré !!!)
Ce que « vient faire Ségolène là-dedans », donc pour commencer ? (la suite, peut-être ce week-end, si je trouve le temps) :
J’admets ne pas être forcément cohérent en tout (ni bien « cernable »… sauf pour toi, bien sûr !), mais il y a au moins une position que j’affiche et défends avec une certaine opiniâtreté, je trouve : la politique ne doit pas se limiter à la délégation de pouvoir.
Etre « contre l’ultra-libéralisme », c’est bien, c’est « tendance », et ça fait chic dans les salons (surtout ceux, souvent confortables, des « ex-soixante-huitards » soucieux de leur bonne conscience). Je constate simplement que ceux qui clament, braillent et pérorent deviennent souvent bien timides dès qu’il s’agit de se mettre réellement à la tâche. De passer de la morale binaire à la politique !
Comment on lutte contre ce fameux « ultra-libéralisme », steuplé ?
En votant pour un candidat qui s’en revendique (mais est incapable de proposer une alternative crédible ?), ou un autre qui préfère s’en dire sympathisant ? Peut-être… Tu vas sans doute encore faire des pages pour tenter de le justifier.
… A moins que tu ne sois d’accord pour dire que la politique c’est aussi quelque chose qui se construit ailleurs que devant une urne (ou sa télé).
Dans ce cas-là, discutons un peu de Cleastream. Tu as d’abord zappé le sujet en disant que c’était une société comme une autre. Tu admets maintenant du bout des lèvres que c’est peut-être un « outil essentiel de l’ultra-libéralisme ». Je persiste à dire que c’est bien plus que ça : à ma connaissance le seul outil concret de « lutte contre l’ultra-libéralisme ».
Mais bon, peut-être crois-tu qu’il vaut mieux se battre pour la « taxe Tobin » et/ou argumenter sur la meilleure stratégie de vote aux présidentielles (et je le répète « … attendre que l’hypothétique Ségolène fasse le boulot à notre place »). C’est ton droit ! Et peut-être as-tu raison (comment établir le « juste » en politique ?)
Permets-moi juste, de temps en temps, d’avoir l’outrecuidance d’oser solliciter de ta grande bienveillance la permission d’oser formuler ne serait-ce qu’une esquisse de pensée (terme j’en conviens prétentieux quand on est face à toi, excuse ce relent d’orgueil) légèrement différente de la tienne…
(Pas le temps de relire, je file au boulot… peut-être à plus pour la suite)
Ben oui, il faut aller bosser et j’ai déjà donné mon content d’annuités. A ton tour mon vieux de payer ma pension comme mes enfants dans quelques temps paieront la tienne. C’est la vie solidaire.
A part deux ou trois piques répétitives dont je te fais cadeau (pour une inhabituelle fois), je ne vois rien qui me puisse vraiment courroucer dans ton propos.
Bon, y a l’outrecuidance… de la bienveillance… de l’orgueil de l’esquisse de pensée… de la tante Adèle…, mais, bon, passons à du plus cohérent.
Depuis que nous avons commencé à échanger je crois avoir toujours affirmé que si effectivement « la politique n’a pas à se limiter à une délégation de pouvoir », elle ne peut cependant s’en dispenser et qu’il appartient aux citoyens, au-delà des élections, de continuer d’exercer un contrôle permanent de leurs élus, en faisant au besoin entendre à tout moment leur voix (pour être concret : manifs, pétitions, grève, etc.)
Un engagement politique citoyen dans son propre positionnement social, dans son environnement professionnel (actions solidaires, voire syndicales…) et son milieu de vie (quartier, village, association) avec tous les domaines collectif afférents : consommation, cadre de vie, habitat, etc.).
Enfin, et c’est sans doute le plus difficile à aborder, un engagement politique vis à vis de soi-même et de ses proches. Le menu est à établir par chacun, mais voici en vrac les grands registres auxquels je pense : travail sur l’éthique personnelle, enrichissement culturel, travail sur son rapport aux autres (une lecture à dose massive d’Emmanuel Lévinas serait un bon « training »), exercice d’analyse politique sur les questions d’actualité tant locales que nationales et mondiales, etc. pratique amoureuse et/ou amicale avec qui en a aussi envie, théorie et pratique de la consommation des biens : culture bio sur lopin de terre, fabrication de ses meubles, réparation-recyclage des machines, récupération des eaux de pluie; chauffage à l’énergie renouvelable, etc., etc.
Tout cela est politique. Et le bulletin de vôte aussi. Ni plus, ni moins.
Je ne comprends pas en quoi Clearstream est « le seul outil concret de lutte contre l’ultralibéralisme » ? Parce qu’elle rend transparent le fonctionnement du capital financier mondialisé ? Il me semblait le connaître déjà, mais bon admettons qu’avec Clearstream on l’appréhende encore mieux. Concrètement, deux simples types comme nous, on en fait quoi ? Si tu as des idées là-dessus, sincèrement ça m’intéresse.
J’attends également tes considérations sur Ségolène. Si c’est pour dire que le bulletin de vote, c’est pas le Pérou, ça va, j’ai pigé, inutile de te répéter. Non, tu as sûrement d’autres considérations à faire sur le sujet…
Mais d’abord passe un bon week-end !
J’allais quitter la maison. Mais, voilà Louise Labbé qui entre et qui se jette sur moi en criant :
Baise m’encor, rebaise moy et baise :
Donne m’en un de tes plus savoureus,
Donne m’en un de tes plus amoureus :
Je t’en rendray quatre plus chaus que braise.
Las, te pleins tu ? ça que ce mal j’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereus.
Ainsi meslans nos baisers tant heureus
Jouissons nous l’un de I’autre à notre aise.
Lors double vie à chacun en suivra.
Chacun en soy et son ami vivra.
Permets m’Amour penser quelque folie :
Tousjours suis mal, vivant discrettement,
Et ne me puis donner contentement,
Si hors de moy ne fay quelque saillie.
Y A T-IL UN DOCTEUR DANS LA SALLE ?
La semaine a été difficile pour moi et je n’ai pas eu le temps de consulter ce blog depuis avant hier soir. Je viens tout juste de rentrer du boulot et découvre avec stupéfaction les propos tenus. Je suis éffaré par leur teneur et mesure l’ampleur des dégats.
Je suis traversé par des sentiments tellement contradictoires qu’il me faut surtout éviter de réagir « à chaud ». Je ne sais par si ce week-end de réflexion que je me donne sera suffisant car il est clair que mon blog est vraiment vraiment malade.
Bernard,
si mes interventions se sont éloignées de la bienséance, j’en suis désolée…
Quoi faire? Ne plus intervenir, les uns après les autres pour éviter de jeter de l’huile sur le feu… ?
Et comme dans Highlander, il n’en restera qu’un?
Je crois bien que ce blog est fait pour échanger et pas pour se bouffer le nez…
Mais peut-on laisser quelqu’un se permettre des propos insultants et vulgaires sur ce blog, sous prétexte qu’il a l’expérience de la vie donc la « sagesse »? CQFD
Robert,
si je parle aussi facilement au nom de tous, c’est certainement prétentieux, mais c’est juste aussi parceque depuis quelques temps, je ne sais pas si tu as remarqué, mais plus personne ne parle à par toi et Vincent sur cette page…
Alors, le sujet n’intéresse personne? bizarre quand même… ça ne te met pas la puce à l’oreille?
Une provocation t’as été faite… et quelle provocation…!! Une provocation à échanger, à argumenter, à discuter… le principe même de ce blog, il me semble… sans insultes, sans rage, avec respect…
Je me sens obligée de venir soutenir Cess. Oui, elle a bien fait de parler aussi au nom « des autres ». Oui, les propos de Robert ont été extrêmement choquants parce qu’agressifs et grossiers. Oui, j’ai hésité avant de commenter cet article par crainte de mettre de l’huile sur le feu, parce que je ne savais pas quoi dire d’autre que « Robert, tu vas beaucoup trop loin, on ne peut plus entendre tes propos, une fois encore tu fermes les portes ».
Dommage. Tu discrédites la part intéressante de ton discours par des propos d’une violence démesurée, par un jugement paranoïaque d’autres commentateurs.
Ce qui me paraît le plus fou, c’est qu’à la relecture de l’ensemble des commentaires de cet article, les opinions politiques de Vincent et les tiennes ne me semblent pas si éloignées… (je vais peut-être arriver à vous faire bondir tous les deux ?).
Vincent, je ne suis pas intervenu sur Clearstream parce qu’effectivement c’est du concret, mais pas pour la raison que tu évoques. On ne parle plus, ici, de théorie, on parle de faits. Or, ces faits, je les connais mal. Je ne sais que ce que les médias ont bien voulu dire. Et justement, dans cette affaire, le fonctionnement de certains médias est en cause. J’avoue ne pas comprendre qui manipule qui. Les imbrications politiques et médiatiques sont infiniment complexes. Je crains qu’on ne connaisse (nous, les citoyens lambdas) jamais le fin mot de l’histoire.
Correctif : C’est bien-sûr moi qui signe le commentaire de 13 h 26
D’accord avec Anne et Cess. Je ne vois pas ce qui dans les propos de Vincent a pu déclencher autant de violence.
Bernard, j’en ai assez d’être provoqué et manipulé dans le silence général. Joëlle, toi non plus tu ne vois pas. Donc, je me retire en espérant vous rendre la paix.
Pour Robert (les autres, si ça les saoule, peuvent s’abstenir) :
Déjà, sache que j’apprécie le geste magnanime : me faire cadeau de ton courroux malgré mes deux ou trois piques un peu ironiques, alors que tu as pris l’habitude de t’adresser à moi en sortant l’artillerie la plus lourde (dans tous les sens du terme)… Serait-ce le début d’une relation plus sereine ? En tout cas, il semblerait que dès qu’on cause un peu (« avant » de s’énerver) tout s’apaise. Comme quoi, tout vient à point…
A moi donc, de faire un geste en retour et d’admettre que tu vises juste lorsque tu pointes que mon « jeu », comme tu ne cesses de le nommer, est de provocation et de manipulation. Je ne le nie aucunement, ne le cache pas et le revendique même.
Oui je provoque souvent (de « pro-vocare » : « inviter à parler »… et pas à « monter sur ses grands chevaux »).
Oui je manipule : je prends les pensées à mains nues et tente, autant que je peux, en les retournant, les malaxant, les confrontant, les frottant, les pétrissant… d’en faire sortir quelque chose d’inédit.
Que tu n’apprécie guère ce jeu (cette manie, cette posture, cette pratique), je pense désormais l’avoir compris. Pas de souci ! En revanche ne me fais pas croire (comme tu l’as dit plus d’une fois) que c’est pervers parce qu’en face tu ne peux pas faire autrement que vociférer, éructer… et finalement dire des choses qui se retournent contre toi. Tu me sembles en effet être un grand garçon, qui sait argumenter posément… et je n’ai pas sur toi (ou les autres) – et ne souhaite en plus pas l’avoir – le pouvoir que tu ne cesses de m’attribuer.
Je veux bien enfin (encore un geste, décidément !) « prendre des pincettes » avec toi, et considérer que tu fais, pour des raisons qui te sont propres, une véritable allergie à ma façon de faire. Sache toutefois que – au-delà du fait que je ne suis déjà pas certain que ma pratique soit si dangereuse que cela pour tes nerfs (tu es, je crois, beaucoup moins fragile psychologiquement que tu ne te plais à nous faire croire) ou ta pensée (tu me sembles idéologiquement plutôt solide et réfléchi) – ce n’est pas en me le demandant sur ce ton que j’aurais envie de le faire (ben oui, l’humain est comme ça… y’a des choses qui nécessitent un peu de politesse).
Pour finir, je tiens à préciser (au cas où tu en doutes, ou réagisses encore mal à mes propos) que je ne tiens absolument pas à ce que tu quittes le blog, bien au contraire. Peut-être juste que tu acceptes de considérer qu’il y avait, avant ton surgissement (jaime bien l’image de « l’éléphant dans le magasin de porcelaine » de Cess), un équilibre fragile minutieusement construit depuis un an qui faisait de ce blog un espace d’échanges dont le mélange de sérieux et de légèreté (et le passage déroutant de l’un un l’autre même) tenait particulièrement au coeur de tous ceux qui avaient contribué à l’élaborer. Bernard (qui en était fier, et arborait quand il l’évoquait un large sourire) t’y a invité. Tu y as sans doute plus qu’une simple touche à y apporter. Il y a des chances que tu lui ouvres d’autres champs, que tu instaures d’autres « jeux » (peut-être quant tu trouveras d’autres modes d’échanges que la conférence, le procès d’ntentions et la fermeture de portes). Mais pourquoi vouloir absolument que cessent les autres (ou simplement le mien ?) ?
Et surtout, pourquoi tiens-tu absolument à casser l’espèce de pacte implicite de bienveillance, de présomption d’innocence qui règnait depuis le début ici ? Ce qui me gène surtout dans cette affaire… c’est que Bernard en perd son sourire !!!!
Oups ! j’avais pas vu la réponse de Robert avant d’envoyer mon commentaire.
Anne, je viens de passer un peu trop de temps devant l’écran… je te répondrai donc plus tard, ok ?
Comme je le disais hier, j’ai été effaré parce que j’ai lu dans les commentaires de cet article. Ma première envie a été d’arrêter cette aventure dans laquelle je m’étais fortement investi. J’aurais voulu faire disparaître du serveur tout ce qui avait été écrit depuis un an. Cela aurait été une réaction purement infantile, je vous l’accorde, et un total manque de gratitude et de respect pour vous tous qui m’avez aidé dans cette entreprise.
Car si ce blog porte encore le nom de blogadupdup, il est presque devenu un blog collectif. A partir d’un article souvent anodin, parfois concernant des sujets sur lesquels je n’avais pas de position bien affirmée, voire pas de position du tout, des discussions se sont ouvertes et sont parties dans des tas de directions différentes, souvent inattendues, pour le plus grand plaisir de chacun. Vous êtes donc devenus, au fil des mois, les véritables artisans de ce blog.
Tout au long de cette année, les discussions ont été placées sous le signe des échanges constructifs (je parle évidemment des articles qui traitent d’actualité ou de fait de société… et non des articles sur les tomates et les papillons, qui ne se prêtent pas à des débats d’idées et qui sont plus consensuels). La vision de chacun s’est enrichie de la position des autres. J’ai parfois été ébranlé dans mes certitudes et, à l’inverse, j’espère aussi avoir apporté ma quote-part aux différents échanges en vous apportant un éclairage différent.
Suite aux frictions qui ont eu lieu ces dernières semaines et surtout les derniers jours, j’ai décidé que ma position n’est évidemment pas de compter les points entre les différents protagonistes de ces échanges houleux. Il ne s’agit surtout pas d’en rajouter une couche pour déstabiliser un peu plus une personne ou une autre.
J’ai la conviction que quiconque emploie un ton agressif et irrespectueux donne une image négative de lui-même et des idées qu’il défend.
Sur le premier point, le fait de se discréditer soi-même ne me pose pas plus de problème que ça, les blogueurs concernés ont suffisamment de ressources en eux – et j’espère d’autocritique – pour tirer les leçons de leur échec et, le cas échéant, pour rebondir au sein de ce blog.
Le fait de discréditer ses propres idées est un aspect qui me dérange beaucoup plus, notamment quand il s’agit évidemment d’idées auxquelles je crois. Mais peut-être que tout ça va nous obliger à reformuler certains argumentaires, à les peaufiner, pour les faire revenir en force au centre de notre petit échiquier.
Autre interrogation, sur le fond. Je fais partie des personnes qui remettent en partie en cause l’héritage de mai 68. Ais-je encore la possibilité, sur ce blog, de le dire sans que l’on me rétorque que le FN dit à peu près les mêmes choses que moi, laissant ainsi planer des doutes sur mon appartenance politique. J’ai par exemple envie de faire un article sur un chanteur, mort depuis longtemps, qui s’appelle Mouloudji. Lorsque je publierai cet article, quelqu’un va-t-il me dire « Je connais quelqu’un qui se flatte aussi d’aimer Mouloudji, il s’agit de Jean-Marie Le Pen » (c’est un bon exemple car Le Pen se flatte d’avoir été l’ami de Mouloudji) ? Ce type de propos ne serait pas admissible, non ? Je regrette que des propos de cet ordre (sous-entendant de manière perverse l’appartenance au FN) aient été proférés à l’encontre d’un ami dont la vie n’a été qu’engagement associatif et politique. Si j’ai été touché par de tels propos, c’est qu’ils agressent quelqu’un qui m’est très cher.
J’en suis arrivé à la conclusion que, du point de vue des relations, ce blog va obligatoirement s’autoréguler. Il ne peut en être autrement car toute forme de violence a pour effet pervers de donner des points à la partie adverse. Toute tentative de destruction, même très inconsciente, même non voulue, est vouée à l’échec. En donnant des coups aux autres, on se les donne à soi-même. Qui peut-être assez fort pour résister à ce régime ?
Ce qui m’inquiète par contre, c’est qu’il y ait de la désaffection de la part de celles et ceux qui n’osent plus écrire leurs commentaires, de peur d’en recevoir « plein la gueule ». (c’est d’ailleurs un peu mon cas, j’interviens beaucoup moins sur les sujets polémiques et je garde une certaine retenue vis à vis de ces sujets). Et puis surtout, il y a ceux qui, depuis le départ, sont des lecteurs fidèles de ce blog, et qui n’ont jamais osé mettre un seul commentaire. Je connais quelques-unes de ces personnes. J’espère que les échanges des derniers jours n’auront pas provoqué leur fuite.
Dans ce blog, il y a aussi la notion de plaisir. J’ai plaisir à vous retrouver tous les jours. Il y a une certaine connivence qui s’est s’installée. Comme entre de vieux amis. Grâce à vous, ma famille s’est ainsi agrandie cette année. Mais j’ai perdu du plaisir les temps derniers. Je me connectais au blog, l’estomac noué par avance, avec la crainte d’y trouver encore je ne sais-quoi. Joëlle, qui fait corps avec ce projet et qui m’est d’un fort soutien, a éprouvé le même sentiment.
Un blog, c’est un peu comme dans la vraie vie, il est fait de petites et de grandes choses. Dans la vie, il y a d’ailleurs bien plus de petites choses que de grandes (et heureusement, d’ailleurs). Ainsi, sur ce blog, à côté de réflexions intéressantes que les uns et les autres mettent en ligne, il y a des tas choses de moindre portée. Il y a par exemple des jeux de mots vaseux (dont je suis régulièrement l’auteur), des petits clins d’oeil que nous adressons entre nous qui n’intéressent que certains, des choses parfois très personnelles … Tout cela est complétement insignifiant mais j’affirme qu’elles ont leurs raisons d’être. Un mauvais trait d’humour placé au bon endroit (parce qu’il sert à déballonner les tensions) ou qui veut dire « arrêtez donc de vous prendre au sérieux » me semble aussi important qu’une réflexion sur un sujet grave. Il n’y a pas d’échelle de valeur entre ce qui peut sembler majeur et ce qui semble, à première vue, mineur.
Sans ces choses insignifiantes, il y a longtemps que ce blog aurait implosé, non ?
Sur Clearstream, comme plus ou moins promis à Anne (désolé si ça fait un peu « coq à l’âne » après l’article de Bernard) :
Il y a bien sûr l’affaire que reprennent aujourd’hui les médias de ces fameux comptes falsifiés, faisant apparaître entre autre le nom de Sarkozy et tout le toutim… Tout ça est, à mon sens, tout autant pitoyable que ridicule… mais masque surtout (et c’est ce qui peut « énerver ») ce qui me semble être la « vraie affaire Clearstream » (révélée par Denis Robert, aujourd’hui condamné pour recel).
Je vais essayer de résumer (du moins ce que j’en ai saisi) :
Qu’est-ce qu’une société de « clearing » (ou de « compensation »), pour commencer ? Depuis longtemps, les banques n’échangent plus d’argent réel. Elles utilisent des institutions chargées de ramener des séries de virements en un solde comptable (il est en effet peu pratique et rentable que A paie B qui doit payer à C qui lui-même devrait alors repayer A, etc. au lieu de régler le seul solde dit de « compensation »). A l’échelle planétaire, deux sociétés se partagent quasiment l’ensemble du « clearing » : Euroclear (à Bruxelles) et… Clearstream (au Luxembourg).
En quoi ces sociétés (dont très peu connaissaient l’existence avant les travaux de D. Robert) ne sont pas qu’un rouage essentiel du capitalisme mais bien l’outil inespéré de lutte contre ses dérives (notamment mafieuses et ultra-libérales, à considérer que ce ne sont pas deux synonymes) ? Ben, tout simplement parce qu’elles ne font pas que faciliter les diverses transactions (pour info, l’unité de base en matière de clearing est le trillion d’euros : 10 puissance 12 !!!!) : elles les archivent (pour servir de preuve en cas de litige). Je passe sur les péripéties rocambolesques de l’enquête de Denis Robert, mais celui-ci a de plus démontré, preuves à l’appui (ces fameux documents qu’on le condamne aujourd’hui d’avoir eu en sa possession) que Clearstream possédait, sous sa façade propre sur elle, une série de comptes cachés permettant toutes les transactions délictueuses.
Et alors ?
On croyait jusque-là que la virtualité des échanges, les astuces informatiques et les sociétés off-shore assuraient la quasi-impunité aux fraudeurs (plus de mille milliards de dollars estimés), car les perquisitions juridiques arrivaient toujours trop tard, courant de pays en pays à la vitesse d’escargots des mandats internationaux alors que les sociétés-écrans exécutaient leurs virements à la vitesse de la lumière. Désormais, on sait qu’il suffirait de perquisitionner dans les micro-fiches de Clearstream (et d’Euroclear). Tous les scandales financiers de ces dernières années (Crédit Lyonnais et Cie… jusqu’au financement d’Al Quaida) sont de plus dorénavant juridiquement et légalement aisément démontables.
Comment faire ?
Ben… déjà le vouloir et le faire savoir !!! Nos élus, on le sait, ne se mouillent généralement contre le pouvoir financier que sous la pression des peuples. Comme je ne crois pas qu’un référendum est prévu sur la question, ni que ça fera l’objet du débat de la Présidentielle, j’ai bien peur qu’il va falloir s’y prendre autrement.
En parler, déjà. Le faire savoir. Soutenir Denis Robert, évidemment. Et peut-être ne pas laisser faire ceux qui (des médias aux… copains) voudraient qu’on n’en cause pas.
Ce sont d’abord les convictions de détenir la vérité qui déchaînent la violence. Tant il semble vrai que la pluralité des convictions, si elles ne s’expriment pas avec un esprit de tolérance, empêche assurément de vivre l’humanité comme une, avant même de pouvoir la penser.
Merci Vincent. C’est donc moins « l’affaire » Clearstream elle-même qui t’intéresse que le fonctionnement d’un tel type de société, et, surtout, le fait que l’on sait maintenant que des enquêtes sont possibles. C’est bien ça ?
Que pouvons-nous faire ?
Passer par la voie démocratique en lançant une « invitation » à tous les citoyens de faire une demande à leurs députés respectifs ?
J’ai trouvé un site qui permet de signer une pétition de soutien à Denis Robert :
http://www.liberte-dinformer.info/60828.html
Attention, utiliser de préférence le lien du bas de la page (celui du haut ne marchait pas il y a quelques minutes).
Merci Anne (pour le lien).
Je n’avais pas encore pris le temps de rechercher ce genre de sites de soutien sur la toile (ayant préféré refeuilleter les ouvrages de Denis Robert… avant de rédiger mon commentaire précédent).
Ce qui m’intéresse ?
Si « l’ultra-libéralisme » est l’affranchissement malsain de la sphère économique de sa nécessaire tutelle politique, il y a là je crois, dans le contrôle de ce genre de sociétés (notamment les comptes secrets de Clearstream) la possibilité simple, directe et concrète pour la politique (notamment sa dimension juridique) de reprendre une partie du pouvoir perdu. Il suffirait que les magistrats dans un premier temps perquisitionnent… au lieu de condamner les journalistes qui le font de façon « sauvage » !
Comment y arriver ?
Signer la pétition de soutien, en parler autour de soi, notamment aux députés, oui bien sûr, mais toute autre suggestion est bienvenue.
Les bonnes idées viendront si on est mobilisés, non ?
Et pourquoi pas imaginer la nationalisation des sociétés de « clearing » (pour un contrôle de l’Etat) – ou sa « transnationalisation » (pour un contrôle de l’Union Européenne) – comme les Suédois suggèrent de nationaliser les profits pétroliers ?
Bonjour permanents du blog à dupdup…
Disposant de quelque loisir parce qu’en grêve pour défendre une certaine idée du service public auquel je suis viscéralement attachée (et pas seulement depuis que j’en fait partie ce qui est relativement récent) et de la « réelle » égalité des chances (et pas seulement comme on cherche à le faire croire dans les médias grand public pour défendre « nos petits intérêts corporatistes » mais de ça nous avons l’habitude…) bref, ayant du temps de « rab » devant moi, j’ai lu l’intégralité des commentaires succédant à l’article de Bernard concernant la répartition des richesses…
Le premier comentaire que j’ai envie de faire après cette lecture (je laisse de côté les querelles d’intentions qui ne m’intéresse guère) est qu’ il n’y a pour moi, aucune contradiction à défendre un certain nombre de nos acquis tout en désirant, revendiquant même une meilleure répartition des richesses (d’autant qu’à vue de nez… l’ensemble des richesses permettrait sans doute à l’ensemble des hommes de vivre bien, et qu’il conviendrait sans doute là aussi de s’interroger sur le fait de savoir si notre mode de vie et de développement est le modèle à suivre…)
Ne faudrait-il pas pour prendre pour étalon lde référence le plus que le moins? Il y a quelques années, le patron du Medef, Ernest Antoine Seillières, trouvait que le smic en France était trop élevé… On voit là que le rêve éveillé de nos chers grands patrons (vous savez, ceux du CAC40 qui ont fait des bénéfices mirobolants l’an passé alors qu’ils licenciaient et délocalisaient à tour de bras au nom de la productivité…) se réaliserait: je veux dire, si par solidarité pour les pauvres de la planète nous renoncions à nous battre pour nos acquis et, par la même, cessions de revendiquez AUSSI pour que les autres profitent de ces acquis, ils aplaudiraient de toutes leurs forces…
Autre commentaire (désabusé) sur l’affaire Clearstream: ça me dégoûte bien sûr, j’ai même du mal dans mon immense naïveté à croire qu’il puisse en être autrement… mais, (il a toujours un mais!) sans vouloir être pédante, pour avoir un peu étudié l’histoire des hommes, force est de constater que la corruption et le détournement des richesses ont toujours existé, les Grecs inventèrent le dédommagement des élus du peuple pour à la fois permettre aux plus pauvres des citoyens de se consacrer à la politique et pour éviter aux plus riches de les corrompre ,et l’histoire de l’empire romain, dans sa dernière période surtout, est riche de scandales de cet ordre (détournement des biens publics notamment)…
Faut-il pour autant s’en accommoder? Certes non! Mais en même temps cela me semble de plus en plus être un combat don quichottesque (c’est étrange d’ailleurs car j’ai entendu ce matin qu’en ce moment il y a un collectif qui se bat pour les sans logis dont les membres dorment dehors avec les SDF et qui s’appelle « les Don Quichotte »…étrange si l’on songe que l’assimilation d’un combat à celui de Quichotte est synonyme de combat perdu d’avance…) Je suis devenue relativement pessimiste en ce qui concerne l’âme humaine…
Mais il y a un combat qui me semble plus urgent dans l’immédiat. Et là encore je désespère un peu de l’homme qui me semble, avec le temps, trop souvent oublier les leçons de l’histoire (et pas les miennes ça va de soi…) il y a celle récente de 2002. Je revois encore les mines consternées de mes collègues au lendemain du premier tour car tous avaient voté pour ce que les médias appellent « les petits candidats » Il se trouve qu’alertée par les derniers sondages j’avais, quant à moi décidé à la dernière minute de vôter Jospin au premier tour (j’aime d’ordinaire moi aussi me faire plaisir au premier tour) et j’ai aussi, comme la majorité d’entre nous ,vôté, la mort dans l’âme et la rage au ventre, pour Chirac au deuxième tour.
Or, à quoi assistons nous actuellement? A un remack de 2002? Et bien moi, j’ai bien PEUR que oui! Dans un dernier sondage des intentions de vôte Lepen faisant aux alentours de 19%… et dans un autre sondage (des 6 et 7 décembre) sur ce que les Français pensent des idées de Lepen, ceux qui les jugent « excessives »(47%, plus 11% en 9 ans) augmentent au détriment de ceux qui les jugent « inacceptables »( 34 %moins 14% en 9 ans…) vous saississez le nuance j’espère…Et puis la situation que nous vivons en ce moment m’en rappelle une autre: celle de l’Allemagne de la République de Weimar où les communistes s’en prenaient davantage à ceux qu’ils nommaient les « social-fascistes » qu’à Hitler lui même…avec le résultat que l’on sait… tout ça pour dire que certes, Ségolène n’est pas la panacée, mais que devant le danger d’avoir à choisir entre Lepen ou Sarkosy (AU SECOURS!) j’ai envie de dire qu’il n’y a aucune hésitation à avoir… quelques « petits candidats » de 2002 l’ont d’ailleurs compris (Taubira, Chevèment…)
Pour finir j’ai envie de faire aussi quelques commentaires sur l’héritage de 68: CAMARADES! qu’est ce c’était l’esprit de Mai? lutter contre la société de consommation… le droit à la culture pour tous… le dialogue entre les générations (avec le droit de dire non à ses gosses, nom de nom, mais en leur EXPLIQUANT pourquoi…)
En fait non: NO COMMENT! comme disait Serge (tu vois lequel Bernard?)
Sur ce, à tous :SALUT ET FRATERNITE et bonnes fêtes (paiennes?) de fin d’année.
Sous le tir groupé du « bataillon féminin » (figure bolchévique emblématique de la Révolution d’Octobre) le SR (socialite-révolutionnaire) Robernikov avait piteusement battu en retraite dans les ruelles de Pétrograd.
Il avait trouvé refuge dans une masure d’ObinianskaÏ. Il y attendrait le lundi son contact qui devait s’exprimer sur la situation après avor lui même repris ses esprits… Revenons au réel.
Bernard, je fais mon autocrique quant à la forme de mes propos : excessifs, agressifs, violents… c’est un fait. ils ont desservi le fond de ce que je disais. Ils ont empêché d’entendre ce que je disais.
Et c’est pourquoi, étant vérifié que je demeure incapable de me contenir devant la provocation et la manipulation, je me suis convaincu qu’il valait mieux cesser d’écrire dans le blog. Mais, alors, qu’est-ce que je fais là ?
Comme tu avais dit samedi que tu prenais le week-end pour réfléchir à ce qui s’était passé, j’ai pris connaissance ce lundi de ce que tu as écrit dimanche.
Je veux bien reconnaitre mes conneries, mais je ne saurais accepter que tu en rajoutes dans les contre-vérités. Je serai bref :
. Je ne me suis jamais, depuis, comme aujourd’hui, refusé à faire le bilan de Mai 68 et je ne me vois pas refuser à quiconque de le faire aussi. Au contraire, la éflexion sur l’histoire est, pour moi, un facteur fondamental de son positionnement dans le pésent. Mais je continuerai de m’opposer à celui qui dira que notre situation présente est la conséquence de 68. Que la personne qui tient un tel propos ait été un militant de gauche ou de droite, n’y change rien. Et je continuerai à affirmer, contre vents et marées, et que c’est là une position d’extrême droite. Même au risque de ton amitié. Ni plus, ni moins.
. Sachant que Mouloudji a été par ses origines, sa vie et son oeuvre l’absolu contraire de Le Pen, ce dernier, con comme il est, peut l’aimer sans que Marcel en soit en quoi que ce soit compromis.
Si Le Pen aime la saucisse, la saucisse n’est pas lepéniste pour autant.
Et qu’on ne me fasse pas dire que je compare Mouloudji à une saucisse ou j’émigre sur la lune.
Tu me fais tenir, Bernard, sur un sujet grave, des propos que je n’ai pas tenus et là ce n’est plus de violence verbale qu’il s’agit, mais de diffamation sur le fond.
J’espère que tu consentiras à reconnaître que tout le monde peut dire des conneries et parfois sans le vouloir. Moi compris. Toi compris.
Bernard a été le premier sur ce blog, je crois, à douter d’un deuxième tour Sarkosy/Royal. Mais lui pressent, il me semble, davantage un duel Royal/LePen qu’un Sarkozy/LePen. Le pense-t-il encore ? A-t-il raison ? Qui peut savoir ?
Il y a, en tout cas, face à cela (ce risque ?) deux attitudes qui sont parfois (et bizarrement) difficilement compatibles : lutter contre et/ou essayer de comprendre (y a-t-il vraiment 20% de fachos en France ?). C’est un sujet hyper casse-gueule, car il suscite des passions plus que violentes.
Je fais partie de ceux, par exemple, qui pensent que la « montée » de Le Pen est en grande partie liée à sa « diabolisation »… mais bon… d’autres me paraissent penser exactement le contraire… et relancer dès lors le débat sur ce thème risque de rejeter de l’huile sur un drôle de feu.
Peut-être est-ce « le » sujet qu’il faut éviter ? Une sorte de « tabou » qui – à la manière de l’inceste pour nos sociétés, selon Freud – serait le ciment qui créerait, sur ce blog, notre communauté ?
Je ne sais pas.
(PS : mêmes positions – quoique défendues avec plus de délicatesse – même références, même façon de mettre un circonflexe sur le « o » de vote… c’est dingue, tu me fais penser à quelqu’un d’autre !)
Glargl… encore une fois c’est au moment où j’envoie mon commentaire que je me rends compte qu’un autre m’a précédé sans que je puisse le lire. Désolé pour le décalage que cela peut provoquer (mon PS, notamment, devient ridicule !)
Cher camarade Vincentov, je suis sur le quai, au départ du train. J’avais fait savoir samedi à nos amis que je partais en relégation pour la Sibérie ; le temps d’obtenir un bon de transport et d’adresser une ou deux missives et je ne serai plus là.
Cette nuit, j’ai fait un cauchemar terrible : tu me poursuivais par tes sarcasmes jusqu’à la fin des temps et lorsque je m’approchais enfin du Père, tu étais là toujours à me déchirer les mollets. Je ne m’explique pas ce rêve stupide. Peut être que le médecin viennois auquel tu te réfères souvent pourrait, lui, apporter quelque lumière à cette énigme. Mais je ne connaîtrai pas de sitôt son interprétation. La date de mon retour n’est pas fixée et le climat politique n’étant pas, semble-t-il, à la clémence…
Bon courage à toi, Vincentov.
Cher Anton,
Je ne sais pas si mon interprétation vaut celle qu’aurait proposée tonton Sigmund (je ne suis pas docteur) mais il me semble que tes démons se sont amusés à prendre mon image comme masque pour te harceler. Pourquoi m’ont-ils choisi ? Sans doute parce qu’ils doivent être familiers avec les miens.
Mais comment dès lors t’assurer que ce n’était vraiment pas moi qui portait l’arme pointé naguère sur toi (et que même si ça avait été par je ne sais quel concours de circonstance le cas, je n’aurais pas eu besoin de la foule pour m’empêcher de tirer) et surtout… que mes préférences me guident plutôt vers les mollets non poilus ?
En tout cas, si je peux me permettre un conseil : ne monte pas dans ce fichu train (personne ne te force à y monter et tu vas te faire royalement chier là-bas) ou alors reviens vite. Le mieux serait peut-être que tu demandes à « Françoise » ce qu’elle en pense, tu ne crois pas ?
Vincent, tu écrits : « mon PS, notamment, devient ridicule ! ». Te connaissant, tu parles bien du Parti Socialiste, n’est-ce pas ?
Oui, je pressens depuis longtemps un duel Royal-Le Pen. Pour quelles raisons ? Sarko n’a plus qu’un espace politique réduit. Il est pris en tenaille entre l’extrême-droite et la gauche socialo. D’abord l’extrême-droite : Le Pen cherche à se « respectabiliser » et, de ce fait, prend des voix sur la droite plus modérée, c’est à dire sur Sarko. Ensuite la gauche socialo : Royal a pris position sur des thèmes qui étaient plutôt réservés à la droite (la délinquance, la famille … et je trouve ça très bien, je ne vois pas au nom de quoi ce serait le monopole de la droite), elle grignote donc un peu, elle aussi, l’espace politique de Sarko.
Et puis, il y a un autre phénomène qui a un effet pervers, c’est celui de l’omniprésence de Sarko. On le voit partout, tous les jours à la télé (pas moi, je ne la regarde pas, je n’y ai même jamais vu Sarko et je connais à peine le son de sa voix, je ne fréquente que la presse écrite etr surtout les infos sur internet). Je pense que cette omniprésence (mais n’est pas Dieu qui veut !) va le desservir. On frise d’abord l’indigestion et puis après on vomit !
Françoise, OK sur ce que tu dis de Taubira. Mais pas sur Chevénement. Il n’a plus personne autour de lui, il n’avait plus un centime dans la caisse pour faire campagne. Jamais le PS n’aurait dû négocier avec lui. Ce n’est pas à l’honneur du PS, ces arrangements pré-électoraux !
Je ne trouve pas que Le Pen cherche à se « respectabiliser » tant que ça.
Sa stratégie est plus subtile : il ne fait rien et se contente de suivre la voie royale que lui ouvre à grand fracas les autres.
Et ce n’est en plus, je crois, pas à droite qu’il prend le plus de voix…
Au royaume des aveugles, on le sait bien, ce sont les borgnes qui sont rois !
(Bernard ? T’es sûr qu’il faut lancer le débat ????)
On étaient habitués, au moins depuis 1981, à des duels entre vieux briscards de la Présidentielle : Mitterrand, Chirac, quoiqu’on en dise, ils avaient une « stature » de Président ne serait-ce que parce qu’à force de briguer le mandat ils lui étaient dans notre esprit associés.
Aujourd’hui, la situation est inédite. A part Le Pen (et peut-être Laguiller), il n’y a que des novices… ou presque. Je ne sais pas vous, mais moi, je n’en vois aucun « crédible » dans les habits actuels de Président. Comme s’ils y seraient trop petits, ou comme déguisés.
Sarkozy, qui me semble avoir senti le coup à l’avance, essaie de compenser cet handicap en en rajoutant sur sa volonté. « Je n’ai peut-être pas l’ancienneté, ni l’allure et la carrure, mais c’est contrebalancé par l’intensité de mon désir d’y arriver, nan ? ». Une stratégie de « drague » souvent efficace : on ne compte plus les « belles » qui avouent avoir été séduite par celui qui avait peut-être au départ le moins de chance mais qui à force d’y croire à réussi à s’imposer.
Face à Strauss-Kahn (ou Jospin ou Fabius), sûr que ça aurait marché !
Le coup de génie du PS (prémédité… ou qui les a eux-mêmes dépassés ?), est d’avoir misé sur Royal. Car elle annule toute sa stratégie en ne jouant pas sur le même registre que lui. Au lieu de mimer de façon bien artificielle l’ancienne « posture présidentielle » elle vise et construit la suivante. Et là, pour le coup, il est bien en retard… et mal barré !
Royal incarne en effet, de façon hyper forte, la « tendance », ne serait-ce que par sa seule féminité. Depuis de nombreuses années déjà (héritage 68 ?) la figure de l’autorité paternelle (que tente d’incarner Sarkozy), faite de volonté, rigueur, virilité cède la place à quelque chose de plus englobant, de moins frontal, bref de plus maternel. Quoiqu’elle fasse ou dise, en quelque sorte, elle paraîtra toujours (au moins dans l’inconscient collectif) comme plus en phase avec son temps… donc finalement apte à construire ce nouveau Président encore bien flou (les habits de l’ancien n’allant plus à personne). Elle ne s’en prive pas et surjoue ce côté « faisons de la politique autrement » en captant tout ce qui est dans l’air du temps (écologie, démocratie participative, etc. etc.) tout en compensant savamment par deux-trois archaïsmes finalement plus rassurants que maladroits.
Bref, pour moi, c’est quasiment imparable qu’elle passe.
Après, allez savoir pourquoi (peut-être justement parce qu’elle n’est que l’expression de l’air du temps qui ne m’inspire pas que de la confiance), je n’arrive pas à m’en réjouir ! Mais ça, après tout, ça n’est que mon problème (rien ne m’oblige à devenir déjà un « vieux con » ! )
Si elle se retrouve au 2e tour face à Le Pen, je la vois pour ma part évidemment gagner… mais davantage avec un petit 60/40 qu’un beau 80/20.
(Et on en pense quoi, fait quoi, après, de ces 40% ?)
Vincent, nous a annoncé que tu n’iras pas voter. Mais ce qui est étonnant, c’est de te voir t’intéresser à ce point à l’élection présidentielle. Comment tu fais, pour gérer ce paradoxe, ou tout du moins ces deux positions qui semblent si contradictoires ?
Hé Vincent, il n’était pas si beau que ça ce 80/20 ! Ce n’était pas très glorieux, non ?
Je suis touché, Bernard, que tu soupçonnes en moi des paradoxes, car je pense, comme Hegel, que seules les « grandes âmes » sont capables de supporter la tension intérieure que provoque la présence de grandes contradictions (celles que je qualifierais volontiers de « belles » préférant se libérer du conflit, notamment en prenant parti).
Mais bon… Pour le coup, je n’en suis pas encore là. (Dommage !)
L’élection présidentielle m’intéresse, en effet, mais avant tout en tant que phénomène, symptôme révélant l’époque et son évolution. Je la suis donc (de toutes façons comment faire autrement sans se couper de tout ?) mais de loin (autant que possible), un peu comme un spectacle, un divertissement, un match de rugby, une « Star Elys’Academy » (est-il seulement encore possible aujourd’hui de la considérer autrement qu’ainsi ?)
Quant au fait de ne pas aller voter, je ne sais plus trop comment j’avais formulé la chose en l’exprimant ici, mais c’est pour moi davantage de l’ordre du souhait que de la certitude. Je défends l’idée, mais je ne suis pas encore certain d’avoir le courage de l’appliquer ! C’est dur de se « déprogrammer », tu sais, de se « désaliéner ».
Il y en a qui ont parlé (se sont vantés même) de leur honte d’avoir voté Chirac aux dernières Présidentielles. Chez moi, depuis plusieurs élections déjà, la honte vient du seul fait d’aller voter. Et c’est cet étrange phénomène (qui n’est pas intellectuel au départ, juste un ressenti désagréable) que j’essaye depuis d’analyser (sans prétendre être encore parvenu à le cerner complètement).
C’est grave, docteur ? Et j’vous dois combien ?
Pour revenir sur l’éventualité d’un second tour Royal/Le Pen, j’ai peut-être négligé un détail… Si Chirac a pu faire l’impasse du duel télévisé, je ne pense pas que cette esquive soit possible une seconde fois. Or, quand mêmes les cadors les plus talentueux ont fait au mieux match nul face à lui, j’ai bien peur qu’elle se fasse tailler en pièce. Non pas qu’elle soit nulle (je l’imagine bien tenir la dragée haute à l’autre spécialiste du genre qu’est Sarkozy), mais elle va faire exactement ce qu’il ne faut pas !
D’après le dernier sondage CSA, il semblerait qu’il y ait encore 51% d’indécis. 51%, c’est énorme ! Et encore, ils n’ont pas comptabilisé Vincent !
Tiens, au fait, puisque tu parles de Duel Vincent, ne pourrait-il pas y avoir, au risque pour moi de choquer certains lecteurs de ce blog, un duel télévisé à trois ou quatre, avec notamment Bayrou et Le Pen ? Pourquoi se limiter à deux personnes ? Le fait d’écarter Le Pen ne me semble pas être une attitude démocratrique. Je le dis d’autant plus que je suis anti FN. Je dis simplement que le fait de ne pas l’inviter et de le diaboliser une fois de plus (je suis entièrement d’accord avec toi sur ce point là, Vincent) est encore un acte qui contribue à le hisser au rang de martyr. Et Dieu sait s’il est fort pour jouer là-dessus !
Entièrement d’accord avec Vincent et Bernard sur le fait qu’il ne faille pas écarter Le Pen du débat. Le danger évident, c’est le « talent » d’orateur de Le Pen qui a le don de simplifier à outrance pour toucher un public à qui on s’adresse rarement, et qui, par ce biais, se sent enfin compris. C’est le nivellement par le bas. Le très bas.
Je trouve l’idée de Bernard de faire un débat à plus nombreux que deux plutôt pertinente. Cela peut permettre d’apporter beaucoup plus de nuances et d’éviter les caricatures.
Mais difficile dans ce cas de ne pas faire débattre l’ensemble des candidats. Au nom de quoi en choisirait-on quatre ?
Remarquez, un débat à deux seulement, ça peut être super intéressant. Imaginez Sarko / Le Pen… !
Un débat à plusieurs ? L’idée n’a rien de « choquant », Bernard. Il me semble qu’ils le font déjà, dans certaines émissions avant les élections… ou le soir des résultats. Mais il ne s’y passe généralement pas grand chose. L’idée « nouvelle » serait peut-être de les laisser débattre entre eux sans journaliste qui pose les questions, donne la parole, bref contrôle tout. Tiens, allons au bout : puisque la Présidentielle ressemble de plus en plus à la « Star Ac », faisons un débat façon « Loft Story » (on met tous les candidats ensemble dans une maison fermée, pendant une semaine avec des caméras partout : on en élimine un chaque semaine, le dernier est élu Président). Ca ne vous tente pas ?
En excluant Le Pen du système politique (sous prétexte qu’il serait… pour l’exclusion des autres) on ne peut que le rendre sympathique pour tous ceux qui se sentent eux-mêmes « exclus » (et à qui on fait aussi croire que c’est de leur faute !). On en fait du coup le seul « politique » (ou un des seuls) à ne pas pouvoir être soupçonné de complicité avec un système auquel de moins en moins de personnes adhèrent. Il finit même par prendre une figure « gaullienne » (gauloise ?) de résistance (figure tutéraire que l’UMP commence à se rendre compte qu’elle n’aurait peut-être pas dû abandonner si vite au profit d’un libéralisme anglo-saxophile qui ne mobilise personne).
Ce n’est pas qu’à droite qu’il prend des voix, mais – et ce n’est pas négligeable dans une démocratie – dans le « petit peuple » (ouvriers, petits commerçants, artisans…). La gauche s’intéresse-t-elle encore seulement à ces gens-là ?
Royal va devoir choisir à qui elle s’adresse.
Un bon exemple : le coup des 35h des profs au collège. Si les bo-bos et autres fonctionnaires s’insurgent et crient au scandale, je suis certain que « plus bas » c’est entendu. Va-t-elle oser le dire « face caméra » ou préférer caresser dans le sens du poil son soit-disant électorat ?
Bonne idée. Ou alors, on les ferait jouer au jeu des chaises musicales.
Depuis douze ans qu’on nous fait jouer à Jacques a dit… je me lasse un peu.
Je passerais volontiers à 1, 2, 3 soleil.
Certains ont voulu un temps arrêter le « Jacques a dit… » pour une « Balle au prisonnier », mais je crois que les surveillants de la cour y z’ont pas voulu !
Oui, pourquoi pas un Loft mais avec une caméra grand angle qui cadre suffisamment bas pour qu’on y voit Sarko et les coups bas qu’il est capable de faire. Mais il ne doit pas être le seul.
Non non, Vincent, il n’y a jamais de débat entre les candidats le soir des élections. Ils se contentent de faire généralement une simple déclaration, laissant leurs seconds couteaux sur les plateaux télé. J’adore ces débats en général, c’est très drôle de les voir tous satisfaits de leur score, aucun n’acceptant la défaite.
Vu sa taille, je ne suis pas sûr que Sarkozy soit capable de faire autre chose que des « coups bas »… Mais comme on m’a appris à ne jamais me moquer « du physique, du nom et de la famille » (le code d’honneur du bon « vanneur » !), je ne me moquerais pas ! D’ailleurs, je n’ai rien dit, n’est-ce pas ?
La réconciliation Le Pen / Maigret, après huit années de séparation, n’aura pas les mêmes conséquences à court et à moyen terme. A court terme, tout est bénéf’ pour Le Pen qui se voit certain maintenant d’avoir les 500 signatures. Mais à moyen terme, le fait de se réconcilier avec la branche la plus facho de l’extrême-droite, alors que la stratégie de Le Pen était au contraire de se respectabiliser, risque de se retourner finalement contre Le Pen car les gens, qui commençaient à le trouver rassurant (eh oui, y’en a !) vont peut-être aller voir ailleurs.
Besancenot a décrété qu’il ne voterait pas le pacte de Nicolas Hulot, parce ce pacte n’est pas assez radical et qu’il faut aller encore plus loin. Probablement que Besancenot a raison, il faut aller encore plus loin. Mais bon, ça me fait doucement marrer, la LCR qui, d’un seul coup, se la joue écolo, « plus écolo que moi, tu meurs ». Si même l’extrême gauche va sur ce registre de la surenchère et de la démagogie, où va-ton ? Grosse déception. Autant donc voter Royal dès le premier tour !
Sarko a reçu aujourd’hui le soutien de Raffarin. Et ça ne l’inquiète pas ?
Mais revenons un peu à notre sujet premier : « Faut-il des riches, faut-il des pauvres ? ».
Le canard Enchaîné d’hier dit « Sarkozy est préoccupé par la France qui souffre … Halliday est sans domicile fisc ».
Autre titre du Canard : « Sarko promet zéro sans-abri, mais les SDF sont toujours dans la tente ».