Je ne sais pas trop où en est aujourd’hui Chavela Vargas mais je sais qu’elle vit encore et qu’elle donnait encore des concerts il y a quelques années seulement. Elle vient d’avoir 90 ans ! J’avais été impressionné lorsque j’avais vu apparaître un jour sur le petit écran (sur la chaîne Mezzo, la seule chaîne que je regarde de temps à autre) le visage buriné de cette chanteuse mythique du Mexique. Un pays dans lequel Chavela Vargas a défrayé la chronique en s’attaquant à la chanson ranchera, un style très sensuel habituellement réservé aux hommes, mais aussi en brûlant sa vie par les deux bouts (tabac, alcool) et en portant un pistolet sur elle.
Dans cette émission, Chavela Vargas y livrait des parts intimes d’elle-même, elle y racontait comment après une période de gloire dans les années 60 et 70, elle avait sombré dans l’alcoolisme pour ne s’en sortir que bien plus tard. Elle parlait également de sa vie amoureuse et revendiquait avec force son homosexualité. Il y avait une rage de vivre derrière ses propos, ce qui fait que dix ans plus tard je ne suis pas surpris de la voir avancer avec force et sérénité loin dans l’âge. Les personnes âgées de cette trempe m’émerveillent.
Voici donc quelques vidéos trouvées sur le net. Ceux qui aiment habituellement la nostalgie du fado trouveront certainement une parenté entre la musique portugaise et ce style ranchera qui nous vient du Mexique.
La première vidéo est un extrait du film Frida dans lequel Chavela Vargas fait une courte apparition. Elle a alors 84 ans.
Viennent ensuite trois autres extraits : « Si no te vas », « un mundo raro », « volver volver ». Chavela Vargas y est vêtue d’un éternel poncho où le rouge domine. Y cache-t-elle son pistolet dessous ?
Bon dimanche à tous.
Petit renseignement sur le film « Frida » dont est extraite la première vidéo de mon article :
« Frida retrace la vie mouvementée de Frida Kahlo, artiste peintre mexicaine du XXe siècle qui se distingua par son oeuvre surréaliste, son engagement politique en faveur du communisme et sa bisexualité. Le film se concentre également sur les relations tumultueuses de Frida avec son mari, le peintre Diego Rivera, et sur sa liaison secrète et controversée avec Léon Trotski. »
Magnifique !!
J’avais déjà mis sur ce blog ( article Le porc du masque …) une version de « La Llorona » du groupe « Sagarnaga » qui m’avait beaucoup touché .. Cette chanson est magnifique !!
http://www.youtube.com/watch?v=doeG-QcYaEQ
J’ai vu le film Frida Kalho. Un film difficile sur cette peintre tellement tourmentée. Une biographie de ses souffrances très bien mis en image, avec ses peintures qui se greffent tout au long du film. Ou l’on voit Diego Rivera, le (l’autre) grand peintre mexicain devenir son amant. Un film généreux et émotionnelle. – « Ils pensaient que j’étais une surréaliste, mais je ne l’étais pas. Je n’ai jamais peint de rêves, j’ai peint ma réalité. » –
Sur sa dernière toile, elle écrira en rouge sang « VIVA LA VIDA »
Je me rappelle du passage de Chavela. Je l’avais oublié. Je suis content de la (re)découvrir
Je me rappelle bien de cette vidéo que tu avait mise, Yves. En mettant en ligne mon article ce matin, je n’ai pas fait le lien entre la version de la Llorona et la vidéo que tu nous avais proposée. Dommage que cette dernière version pêche un peu par le son qui est très faible.
Je pense que dans les prochains mois, je ferai un petit dimanche musical spécial « variations autour de la Llorona ».
Une voix forte qui exprime sûrement les souffrances d’une vie dont tu témoignes. Je trouve excellent le premier extrait, sûrement parce que j’ai aussi apprécié le film, mais aussi car la dureté de la voix y est atténuée.
En tout cas, cette femme rayonne d’énergie et de puissance… d’amour aussi je pense, la seule chose qui mène loin !
Il fallait bien que ça arrive ! Et c’est arrivé cet été … :angry: :alien:
http://www.lepoint.fr/musique/mort-de-la-chanteuse-mexicaine-chavela-vargas-06-08-2012-1493301_38.php
Cet extrait de film est magnifique. Chavela avait 84 ans à l’époque du tournage :
Magnifique… Aussi un film à découvrir (Frida) ne serait-ce que pour ce moment d’émotion, et un livre qui relate la vie de cette femme singulière, mais, lu il y a trop longtemps, dont j’ai oublié le titre…