Bécasseaux, bécassines, courlis, pluviers, gravelots, barges, vanneaux, chevaliers, échasses, avocettes, tournepierres … La famille des limicoles (terme qui veut dire littéralement « qui aime le limon ») est sans doute la famille d’oiseaux la plus importante sous nos latitudes. Mais elle est relativement peu représentée dans l’Est de la France où j’habite. C’est au bord de la mer, et notamment au bord des vasières, que l’on peut apercevoir les membres de cette grande famille en grosses quantités.
Lorsque je vais sur l’île Texel en Mer du Nord, je passe une grande partie de mon temps d’ornitho amateur à admirer ces oiseaux au long bec et aux longues pattes (car il s’agit là d’une caractéristique propre à la plupart des espèces de limicoles). Ce long bec et ces longues pattes donnent à ces oiseaux une élégance qui a peu d’équivalent dans le reste du monde des oiseaux. Disons-le tout net : les limicoles sont mes oiseaux préférés.
Lors de mon petit séjour en Bretagne de la semaine dernière, nous étions en pleine période de migration.
Les bandes de petits limicoles qui passaient au raz des flots m’ont donné du fil à retordre. Car s’il faut beaucoup d’habitude pour les déterminer avec précision dans la longue-vue, il faut bien connaître les caractéristiques de chacune des espèces et avoir de l’expérience pour les déterminer à coup sûr sur l’instant lorsqu’ils volent. Mais avec un appareil photo numérique, on peut s’amuser à les déterminer sur l’écran. Tiens, et si vous essayiez … ?
Bon je ne joue pas, ce ne serait pas drôle !
Je partage ton attrait pour les limicoles et pour leurs performances migratoire par exemple. J’ajoute juste une chose : pas facile de se lancer dans l’identification en automne (disons période postnuptiale pour les oiseaux car elle débute en été) : les plumages sont très variés avec ceux des adultes, les mues, les jeunes.
C’est tout de même le moment d’affûter ses jumelles pour enrichir sa connaissance. Juste un exemple, chez les passereaux : il m’est arrivé de détailler une bande de linotte l’automne passé. Parmi la centaine d’oiseaux présents, la variété des plumages était extraordinaire. Bien sûr, quelques oiseaux étaient facilement reconnaissables et quelques livrées caractéristiques. Mais j’ai constaté aussi que quelques oiseaux étaient bien troublants avec des teintes très diverses.
Bravo pour ces magnifiques images… tu avais du lire quelques pages du manuel la veille. :tongue:
Et attention à ceux qui vont se lancer dans la détermination, il y a souvent plusieurs espèces sur l’image.
J’adore ces oiseaux , je passe beaucoup de temps avec eux .C’est inimaginable le nombre de kilomètres que peut faire un Bécasseau sanderling lors de sa migration .
S’il fallait que je me réincarne en oiseau (on ne sait jamais, Dieu, dans sa grande clémence …), un bécasseau ça m’irait pas mal. Se balader du grand Nord à l’Afrique en se baladant sur les plages et en volant au raz des flots, ça devrait être plutôt sympa.
Tenez , sur le site Penfoulic.com . Jacques nous montre des photos prisent par lui même à Mousterlin en Fouesnant de Bécasseaux sanderling bagués , dans l’article Bécasseaux « remarquables » – 18 août 09
http://www.penfoulic.com/index.php
11 500 kilomètres : C’est l’étape la plus longue en une seule traite sur une durée de huit jours réalisée par une Barge rousse qui y a laissé la moitié de sont poids de 500 grammes…
Une information relevée sur le site donné en lien par Yves.
Barge rousse, dans une prochaine vie, c’est un moyen de voir du pays sans kérosène ! Mais 500 grammes sur le poids total de la bête, ça fait un sacré régime…
Perdre 500 g, surtout après l’été, ça ne me ferait pas de mal (ni aux lectrices de ce blog d’ailleurs … hou la la, je vais me faire taper dessus).
Mais la moitié de mon poids, quand même …
Je vais quand même y réfléchir à deux reprises avant de me réincarner en bécasseau sanderling ou en barge (enfin bon, je l’étais déjà un peu, ça me changerait peu …).
Ouaip.
Mais Barge rousse… c’est une carnation !
Bon.
En attendant, tu pourras réfléchir à tout ça avec la rousse de ton choix.
Pas une barge ni la police, une bière bien sûr !
Je pense que sur la première photo (parmi celles où les oiseaux sont en gros plan, donc la troisième de l’article), ce sont des Tournepierre à collier.
J’en ai vu une fois et je n’ai pas oublié parce que c’est un oiseau tellement beau.
Yes !
Cela dit, en Bretagne, c’est une sous-espèce particulière : le tournebière à collier (de mousse) !
D’ailleurs, il n’y en a pas deux ausssi sur l’avant dernière photo ?
Non, pas du tout.
Grand Gravelot en 3 à droite? Peut-être bécasseau variable en 2 et on en voit aussi en 3 à gauche et en 4?
Ne voit-on pas une barge à queue rousse au milieu de la 4?
Au fait, je en parle que des 4 dernières photos.
Sur la photo 3, oui, il s’agit bien du grand gravelot en bas à droite et du bécasseau variable (avec le noir sous le ventre) en bas à gauche. Mais il reste les deux oiseaux du haut.
Sur la photo 4, il y a bien deux barges rousses (et non une seule). Mais tous les autres ?
Quant à la photo 2, la plus difficile, personne ne s’y colle ?
Avec une tache noire sous l’aile quelque soit leur plumage? Juste à l’aisselle… Trop facile!
La mer est trop éloignée de chez moi pour que j’aille observer les limis. Par contre, des bassins de décantation de betterave sucrières, c’est incroyable comme c’est riche: parmi les immenses tuyaux, au milieux des pompes, entre les vannes et les canalisations de toute sortes, on peut observer à loisir, souvent à bonne distance, des mouettes et des canards, des limicoles et autres bestioles aillées parfois par centaine…
Il y a quelque années, j’en suivais un de près pour des recensements d’oiseaux d’eau. Avis aux spécialistes, bécasseau à queue pointue et autres Bonapartes y ont été observé.
Pour la 2: bécasseaux minutes? Sans la taille ni la queue, c’est pas fastoche…
Eh, Bernard,
On finalise ou pas?
Ça me fait penser qu’un certain Gigi a pris contact avec le blog pendant que tu étais en Bretagne. A propos de tomates… As-tu suivi l’info?
Ma question est aussi une manière de revenir sur la question du blog collectif. Tu n’as pas peur que trop d’info fasse perdre l’info?
Pas de problème, j’ai pris contact avec Jiji dès mon retour de vacances.
Pour la 2, il s’agit bien de bécasseaux. Mais de quelle espèce ? Je ne suis pas certain moi-même de la réponse …
En parure nuptiale , c’est moins facile !!
Luc, quand tu dis « avec une tache noire sous l’aile quelque soit leur plumage », tu parles des oiseaux de la dernière photo (la 4) ? Etonnant que personne ne les aient identifiés car c’est relativement facile (enfin, pour des limicoles …).
Pour la 2, lorsque je les ai vu voler devant moi, j’en avais fait des bécasseaux sanderlings (bien qu’étant assez sombres). Mais je dois dire que sur écran, j’ai un doute.
Bécasseau Minute ? Je ne pense pas (trop de blanc sur l’aile à mon avis). Je pense que Yves (qui en voit tous les jours) va pouvoir nous confirmer s’il s’agit de l’une de ces deux espèces.
Pour la photo 3, il reste les deux oiseaux du haut à identifier.
Luc, j’ai bien noté la question sur le blog collectif, à savoir que trop d’info pourrait tuer l’info. A suivre donc. Je pense que la ligne de conduite pourrait être revue au cas où.
Cela dit, il me semble que lorsque je suis le seul à rédiger les articles, je n’hésite pas à les recouvrir les uns les autres à un rythme rapide (souvent un article par jour en ce moment). Quand il y a un article rédigé par quelqu’un d’autre, par exemple l’article d’Etincelle sur la gentiane et le verâtre, j’ai plutôt tendance à ne remettre un article que deux jours plus tard, sans doute par respect pour le travail réalisé par les autres blogueurs. Il me semble donc qu’au contraire, le fait d’avoir des articles rédigés par d’autres personnes devrait plutôt ralentir le rythme du blog. Il devrait donc y avoir ainsi moins d’infos plutôt que trop d’infos.
Je parle bien des pluviers argentés de la 4.
Pour la 3, j’y vois 2 grands gravelots, 1 bécasseaux variable et un bécasseau sp (sanderling?)
Bernard, ok, je comprends ta manière de fonctionner. C’est vrai que pour moi, tes seuls articles sont un peu trop rapides pour y intervenir. Donc si tu laisses deux jours pour un autre intervenant, ça allège même la cadence.
De toute façon, ça reste bien le blog à Dupdup et c’est important.
Pluvier argentés : Yes !
Deux grands gravelots : Yes !
Bécasseau variable : Yes !
Bécasseau sanderling : Yes !
Au fait, Yves, pour la photo n°2, je pense que c’est le bécasseau sanderling, bien que sombre. Toi qui les vois tout le temps, tu confirmes ?
Yes , on voit bien la bande alaire large et blanche bien voyante du sanderling
En Bretagne, avec le vent, les oiseaux ont forcément la bande à l’air, non ?
J’espère qu’il n’y a que les oiseaux!
Forcément
Tiens, sur la dernière photo de cet article, il y a au milieu un oiseau parmi les pluviers argentés et les barges que personne n’a identifié … Yves, tu as calé ?
Bécasseau variable
Avec Christophe, on se disait que ça pouvait être un maubèche, vu la taille …
C’est vrai que ça ressemble bien à un Maubèche !! Même si je trouvais le bec un peu long … Mais vu la taille par rapport aux pluviers …. Vous avez certainement raison .
Maubèche (du latin malus becus : mauvais bec) est dû à son bec court par rapport à sa taille .
Première bécassine des marais au milieu du jardin cet après midi !!!
:happy:
Veinard, va !
Tout est tourneboulé sur cette pauvre terre …
Les bécassines des marais dans les jardins et bientôt les bécassines des jardins dans les marais ! :biggrin:
Est-ce que la bécassine qui était dans ton jardin (breton) avait une robe verte, une petite coiffe blanche et un parapluie rouge ?
J’ai vu plein de bécasses cet après midi. Pas de bec, pas beaucoup de tête mais deux jambes et de la tchche à revendre… :cwy:
J’en perds mon a… :silly: