Si je voyais effectivement les éléphants roses chaque fois que je bois, j’arrêterais vite de boire !
(dessin humoristique de Cardon paru dans le Canard Enchaîné d’hier)
14 réflexions au sujet de “A propos de Fabius, DSK, Jospin & Co”
Je ne sais plus du tout qui a dit, il y a quelques années, qu’on avait la droite la plus bête du monde. Je ne sais pas si elle l’est restée, mais je pense qu’on a aussi la gauche la plus bête du monde.
S’il y a au moins un domaine où la France se singularise, c’est bien celui de la politique !
Les hommes politiques, c’est comme les yaourts, y’a une date de péremption.
En même temps… en même temps… La jeunesse, comme la nouveauté, ne sont pas une garantie de valeur en soi. On est bien d’accord ?
Vincent, je suis d’accord avec toi. La jeunesse n’est évidemment pas une garantie de valeur en soi, tout comme la viellesse d’ailleurs n’est pas une garantie de sagesse. Il y a autant de vieux cons que de jeunes cons (« le temps ne fait rien à l’affaire », tu vois ce que je veux dire…).
Je crois aussi que les vieux hommes politiques, au-delà d’un certain âge (65 ans ?) pourraient être inéligibles à un mandat politique mais pourraient peut-être jouer un rôle de conseillers auprès d’hommes politiques ou d’institutions diverses, ça me semblerait plus sain que le système actuel où les vieux « s’accrochent » et sont en permanence sur le devant de la scène.
Ce qui m’interroge le plus, c’est l’obstination de la plupart à vouloir durer sur le plan politique. Il me semble qu’à partir d’un certain âge on a autre chose à faire, de plus sérieux, que de continuer ces rôles où l’on est en représentation et en gesticulation permanentes.
Je n’ai aucun avis sur Ségolène Royal. Depuis des mois, je lis des dizaines d’articles sur elle mais je n’arrive pas à avoir un avis quelconque, tellement les choses que je lis sont contrastées et même souvent diamétralement opposées.
Mais si elle mettait hors circuit tous les vieux du PS qui me sont devenus insupportables, je lui ferais bien une bise de remerciement ! Et même plus d’une !
La politique ne devrait peut-être avant tout jamais devenir une « profession ».
En même temps qu’aucun homme politqiue ne paraisse « satisfaisant » a plutôt tendance à me convenir. Je serai bien inquiet si apparaissait une sorte d’homme ou femme providentiel(le)… N’oublions jamais et apprenons à nos faire à l’idée suggérée par Freud en son temps que la politique, tout comme la thérapie et l’éducation, est une activité forcément décevante, frustrante, insatisfaisante. Et que c’est même là toute sa dignité.
Diantre ! On démarre fort cette période pré-électorale !
Gardons-nous de trancher, de juger et de nous positionner trop tôt et trop vite. Il reste encore 6 mois.
Ce qui est intéressant, actuellement, c’est le petit fossé qui se creuse entre les sondages grand public et la position des appareils politiques. Les candidats devront donc jouer sur deux tableaux : plaire à leurs militants pour obtenir l’investiture, et ne pas déplaire aux Français séduits par leur personnalité (ou leur apparence…). En tout cas il pourrait bien se vérifier que, comme dans la nature, c’est une éléphante qui occupe le sommet de la hiérarchie et transmet des messages audibles et pas seulement en infra-sons !!!
L’imposture de Ségolène n’est peut-être pas tant dans le fait qu’elle ne serait qu’une marionnette creuse que… l’inverse. Ne serait-elle pas plutôt une habile marionnettiste parvenant, en le secouant et l’agitant, à faire illusion et nous faire croire que le PS est encore « vivant » ? Son sourire la trahit cependant : n’est-il pas comparable à celui qu’on plaque sur les cadavres pour leur donner « bonne figure « ?
« Le seul acte dont le PS aurait pu s’honorer ces temps derniers aurait été l’autodissolution. Cet autodafé sacrificiel, ce suicide actif dont il est bien incapable, Bérégovoy l’a fait pour lui à titre posthume. Il sanctionne ainsi la déroute de la gauche, mais en même temps il la blanchit, et elle ne va pas se gêner pour en profiter. Mais le cadeau qu’il lui fait ainsi qu’à la classe politique en général (le métier de politique est noble puisqu’on peut y mourir) est empoisonné, car il souligne la lâcheté et la misère de tous ceux qui, soumis à la même impuissance et au même déshonneur, c’est-à-dire aux mêmes raisons de disparaître, de sont bien gardés de le faire. »
(Jean Baudrillard, Cool Memories III, 1995)
Je viens de voir un extrait du film « La Sociologie est un sport de combat » de Pierre Carles .
Le film tente de montrer les méthode de travail de Pierre Bourdieu et on y voit de longues interview impromptues du sociologue. Dans l’une de ces interview, Bourdieu, a qui on a posé la question « Comment distingue t’on les gens de droite des gens de gauche », répond qu’il s’agit, selon lui, essentiellement d’un rapport à l’ordre établi.
En étayant son propos, il fini par dire qu’on peut facilement « sentir » si quelqu’un est de droite ou de gauche. Il cite François Hollande dont il a du mal à croire qu’il est de gauche. Il cite ensuite Ségolène Royale dont il affirme qu’elle peut tenir n’importe quel discours, au contenu de gauche, sans arriver à nous faire croire qu’elle est elle-même de gauche. L’interview datait de 1993.
Il y a eu un gros éclat de rire dans la salle de projection.
Un éclat de rire jaune.
(dans ces partis) il doit bien y avoir d’autres bêtes que des éléphants, sinon notre président ne se battrait pas pour la biodiversité.
Le Monde vient de mettre en ligne un article intéressant sur le déclin des éléphants qui se poursuit inexorablement. En fait, il s’agit des éléphants de Sumatra, et non de ceux du PS ! Quoique … !
Je ne sais plus du tout qui a dit, il y a quelques années, qu’on avait la droite la plus bête du monde. Je ne sais pas si elle l’est restée, mais je pense qu’on a aussi la gauche la plus bête du monde.
S’il y a au moins un domaine où la France se singularise, c’est bien celui de la politique !
Les hommes politiques, c’est comme les yaourts, y’a une date de péremption.
En même temps… en même temps… La jeunesse, comme la nouveauté, ne sont pas une garantie de valeur en soi. On est bien d’accord ?
Vincent, je suis d’accord avec toi. La jeunesse n’est évidemment pas une garantie de valeur en soi, tout comme la viellesse d’ailleurs n’est pas une garantie de sagesse. Il y a autant de vieux cons que de jeunes cons (« le temps ne fait rien à l’affaire », tu vois ce que je veux dire…).
Je crois aussi que les vieux hommes politiques, au-delà d’un certain âge (65 ans ?) pourraient être inéligibles à un mandat politique mais pourraient peut-être jouer un rôle de conseillers auprès d’hommes politiques ou d’institutions diverses, ça me semblerait plus sain que le système actuel où les vieux « s’accrochent » et sont en permanence sur le devant de la scène.
Ce qui m’interroge le plus, c’est l’obstination de la plupart à vouloir durer sur le plan politique. Il me semble qu’à partir d’un certain âge on a autre chose à faire, de plus sérieux, que de continuer ces rôles où l’on est en représentation et en gesticulation permanentes.
Je n’ai aucun avis sur Ségolène Royal. Depuis des mois, je lis des dizaines d’articles sur elle mais je n’arrive pas à avoir un avis quelconque, tellement les choses que je lis sont contrastées et même souvent diamétralement opposées.
Mais si elle mettait hors circuit tous les vieux du PS qui me sont devenus insupportables, je lui ferais bien une bise de remerciement ! Et même plus d’une !
La politique ne devrait peut-être avant tout jamais devenir une « profession ».
En même temps qu’aucun homme politqiue ne paraisse « satisfaisant » a plutôt tendance à me convenir. Je serai bien inquiet si apparaissait une sorte d’homme ou femme providentiel(le)… N’oublions jamais et apprenons à nos faire à l’idée suggérée par Freud en son temps que la politique, tout comme la thérapie et l’éducation, est une activité forcément décevante, frustrante, insatisfaisante. Et que c’est même là toute sa dignité.
Diantre ! On démarre fort cette période pré-électorale !
Gardons-nous de trancher, de juger et de nous positionner trop tôt et trop vite. Il reste encore 6 mois.
Ce qui est intéressant, actuellement, c’est le petit fossé qui se creuse entre les sondages grand public et la position des appareils politiques. Les candidats devront donc jouer sur deux tableaux : plaire à leurs militants pour obtenir l’investiture, et ne pas déplaire aux Français séduits par leur personnalité (ou leur apparence…). En tout cas il pourrait bien se vérifier que, comme dans la nature, c’est une éléphante qui occupe le sommet de la hiérarchie et transmet des messages audibles et pas seulement en infra-sons !!!
L’imposture de Ségolène n’est peut-être pas tant dans le fait qu’elle ne serait qu’une marionnette creuse que… l’inverse. Ne serait-elle pas plutôt une habile marionnettiste parvenant, en le secouant et l’agitant, à faire illusion et nous faire croire que le PS est encore « vivant » ? Son sourire la trahit cependant : n’est-il pas comparable à celui qu’on plaque sur les cadavres pour leur donner « bonne figure « ?
« Le seul acte dont le PS aurait pu s’honorer ces temps derniers aurait été l’autodissolution. Cet autodafé sacrificiel, ce suicide actif dont il est bien incapable, Bérégovoy l’a fait pour lui à titre posthume. Il sanctionne ainsi la déroute de la gauche, mais en même temps il la blanchit, et elle ne va pas se gêner pour en profiter. Mais le cadeau qu’il lui fait ainsi qu’à la classe politique en général (le métier de politique est noble puisqu’on peut y mourir) est empoisonné, car il souligne la lâcheté et la misère de tous ceux qui, soumis à la même impuissance et au même déshonneur, c’est-à-dire aux mêmes raisons de disparaître, de sont bien gardés de le faire. »
(Jean Baudrillard, Cool Memories III, 1995)
Je viens de voir un extrait du film « La Sociologie est un sport de combat » de Pierre Carles .
Le film tente de montrer les méthode de travail de Pierre Bourdieu et on y voit de longues interview impromptues du sociologue. Dans l’une de ces interview, Bourdieu, a qui on a posé la question « Comment distingue t’on les gens de droite des gens de gauche », répond qu’il s’agit, selon lui, essentiellement d’un rapport à l’ordre établi.
En étayant son propos, il fini par dire qu’on peut facilement « sentir » si quelqu’un est de droite ou de gauche. Il cite François Hollande dont il a du mal à croire qu’il est de gauche. Il cite ensuite Ségolène Royale dont il affirme qu’elle peut tenir n’importe quel discours, au contenu de gauche, sans arriver à nous faire croire qu’elle est elle-même de gauche. L’interview datait de 1993.
Il y a eu un gros éclat de rire dans la salle de projection.
Un éclat de rire jaune.
(dans ces partis) il doit bien y avoir d’autres bêtes que des éléphants, sinon notre président ne se battrait pas pour la biodiversité.
Le Monde vient de mettre en ligne un article intéressant sur le déclin des éléphants qui se poursuit inexorablement. En fait, il s’agit des éléphants de Sumatra, et non de ceux du PS ! Quoique … !