Mes salades de l’année 2009 (1)

LE COIN DU JARDINIER (45)
Le mois d’avril est fini. Tant pis. J’aime bien les « giboulées du mois d’avril ». Il n’y en a pas eu beaucoup cette année mais comme chaque fois qu’elles se produisent, une belle lumière succède à la pluie. Je me demande d’ailleurs si ce n’est pas en avril qu’il y a le plus d’arc-en-ciels. Le dernier date d’avant-hier.

village

Le mois de mai est là avec son lot de promesses. Les premiers oiseaux vont éclore, les derniers migrateurs vont arriver, les petites plantules du jardin vont pousser à vue d’oeil et le myosotis va se mettre « à faire le beau » pour plaire au persil.

myosotis

Mais le mois de mai, tout comme le mois d’avril d’ailleurs, est encore un mois difficile pour celui qui aime manger les produits frais du jardin. Bien sûr, il reste encore quelques légumes de l’année précédente (des carottes, des potirons, des pommes de terre, des poireaux, quelques céleris-raves si on a pris la peine de bien les conserver en cave) mais l’organisme a faim de récoltes nouvelles qui  se laissent un peu désirer.

Du côté des salades, la jonction est difficile entre le mois de mars (avec la dernière mâche que l’on consomme juste avant qu’elle ne monte en graines) et la fin mai (périodes des premières laitues). La jonction est difficile donc, sauf pour les jardiniers qui ont pris la peine de semer en septembre l’une ou l’autre des rares variétés de laitues qui arrivent à passer l’hiver, même lorsque le thermomètre descend à – 15°C. Ces laitues, qu’on aura pris la peine de repiquer en fin d’automne, vont passer tout l’hiver en état de latence et commencer de se développer seulement à partir de la fin mars/début avril. Elles vont alors se développer très vite et donner de belles pommes (c’est ainsi qu’on appelle le coeur serré des laitues).

salade1

Il existe quelques variétés qu’on appelle « laitues pommées d’hiver », par exemple la Brune d’hiver, la passion blonde à graine blanche, la Val d’Orge, … mais celle qui donne le plus de satisfaction aux jardiniers de l’Est de la France semble être la merveille d’hiver. C’est celle que ma grand-mère mettait autrefois dans son jardin, c’est celle que je continue de semer chaque automne. Par fidélité pour la tradition … et pour ma grand-mère. C’est un plaisir immense de pouvoir en consommer en cette période de l’année.

salades2

J’ai également quelques plants d’une variété un peu plus tardive, que j’ai semée en septembre et qui ne donnera probablement des petites têtes de salades qu’à la fin mai. Mais j’ai oublié le nom de la variété (quelqu’un aurait-il un remède comme la progression d’Altzheimer ?). Quelqu’un connaît-il cette salade ?

salades3
L’an passé, bon nombre de mes articles étaient consacrés aux tomates (voir ma série « mes tomates de l’été 2008 »). J’ai bien l’impression qu’il y aura cette année un paquet d’articles consacrés aux salades. Désolé pour les non-jardiniers de ce blog !

6 réflexions au sujet de “Mes salades de l’année 2009 (1)”

  1. A ce que je vois, après les voyages en tomate tu n’as pas décider d’arrêter tes salades !
    :smile:
    Une question presque hors sujet mais au jardin : on m’a dit que le melon n’aime pas la courgette… est-ce vrai ? Je compte bien élever quelques cucurbitacées, mais sans « bouffer » trop de place.
    Mes salades à moi… ben elles sont millimétriques mais j’espère bien les étoffer !
    Déjà 35 variétés de tomates en terre depuis 15 jours (c’est tôt mais je n’avais pas le choix), et une quinzaine en attente. Pour le reste, c’est du banal.

  2. Il semblerait qu’effectivement le melon n’aime pas la proximité des courges (et par « courge » je pense qu’il faut comprendre « courgette » également).
    Oui, les cucurbitacées ont besoin de place mais pour le melon, 1 m entre chaque pied suffit.

  3. Bernard, tu disais tant pis pour les non-jardiniers; OK, mais tant mieux pour les autres. :smile:
    Cette année sera aussi pour moi l’année des salades, donc je vais te suivre de près. J’ai tenté un mélange à couper qui devrait me satisfaire une longue partie de l’année: Chicorée frisée (endivette), Blonde à feuilles lisses, Red salad bowl et frisée d’Amérique. A côté, à cause de leur rythme de croissance différent, de la roquette, de la chicorée à feuille (Rossa di Chioga) et de la Radiquette.
    A part cette dernière, ce sont toutes des graines Vilmorin. Dans mon coin, j’ai deux possibilités pour acheter mes graines. (En dehors des grandes surfaces)
    Soit une quinzaine de salades Vilmorin chez mon horticulteur, dans le village, fort sympa, respectueux des gens, de leurs habitudes mais les poussant doucement vers un jardinage plus propre, soit une grainerie bio, avec des tas de variétés anciennes, mais à 20 Km de la maison et pas très sympa.
    -Connais-tu la politique environnementale de Vilmorin?
    -Vieille question: favoriser les petits commerces de proximité ou le bio plus lointain?
    -D’autres pistes de réflexion? :pinch: (je suis assez novice en matière de jardinage: avant, presque tout mon jardin était pensé pour les tritons, les hérissons et les plantes indigènes).

  4. J’envisage de faire un article très court d’ici quinze jours. Ce sera en forme de question : « faut-il mieux acheter un produit bio qui vient de loin ou un produit non bio d’origine locale ? ». Si tu veux bien, Luc, on reporte donc ta question, qui est une vraie question, à un peu plus tard.

  5. Luc, Vilmorin me semble en effet une maison extrêmement fiable. C’est une référence. Ils ont joué un rôle primordial dans la diversité des variétés que nous consommons aujourd’hui. Je ne connais pas leur politique environnementale et surtout leurs rapports avec les groupes des grands semenciers comme Monsanto.

  6. Ouaih, ils avaient même une célèbre écrivaine dans leur famille, une certaine Louise, auteure du best seller « Prenez en de la graine ».
    Après, il y a aussi la Maison Clause. Il paraît que c’est bien.
    Mais plus sérieusement, mes souvenirs perso de Vilmorin : Sur les quais de la Mégisserie, tout début des années 70, les grainetiers exposaient au printemps, dans de grands aquariums en plein soleil, des pontes d’amphibiens, ainsi que des tritons en robes de noces. Ils donnaient la pièce à des enfants pour aller ramasser tout ça dans les mares et étangs de la région parisienne et les revendaient. Enfin, revendaient—-ceux qui arrivaient à survivre pour aller mourir ensuite dans les mini aquariums des acheteurs.
    Avec les copains, nous en avons fait des cents pas devant les magasins pour distribuer des tracts suppliant les gens de ne pas acheter!
    Maintenant, la loi de protection est passé là-dessus mais malheureusement, si ces marchands sont bien obligés de la respecter, il y a bien d’autres contrevenants!

Laisser un commentaire

:D :-) :( :o 8O :? 8) :lol: :x :P :oops: :cry: :evil: :twisted: :roll: :wink: :!: :?: :idea: :arrow: :| :mrgreen: