Profondément marqué par les hommes et femmes décrits dans les livres de Simenon, je suis toujours très touché par les gens qui vont, tels des personnages de romans, « jusqu’au bout d’eux-mêmes ». Car se réaliser ainsi, c’est sans doute la seule manière honnête de vivre et de pouvoir se regarder dans la glace.
Ces gens-là, on n’en trouve pas forcément beaucoup. Mais il y en a … notamment chez les grands artistes. Ces « grands parmi les grands », perdus (avec leurs ailes d’albatros) dans notre monde de dingue et qui, même vieux (comme Dylan en musique, mais ce n’est qu’un exemple), continuent leur trajectoire d’extraterrestre jusqu’au bout de leur vie (malgré la maladie, malgré la déchéance), me fascinent.
Je ne sais pas si les quelques lignes que je viens d’écrire ci-dessus seront comprises, mais c’est ce que j’ai eu envie d’écrire très spontanément en regardant les dernières images d’un géant, Johnny Cash, filmé ici en 2002, l’année précédant sa mort. Ce sont juste les mots qui me sont venus. Il y a dans les yeux et les traits du visage du vieux Cash le résumé et l’aboutissement de toute une vie. Et le regard plein d’amour que porte la chanteuse June Carter sur son mari est quelque chose de très fort dans la vidéo. June mourra quelques mois après le tournage de ces images, Johnny ne lui survivra que de quelques mois.
Alors que je viens d’écrire cet article en faisant une référence à George Simenon (le seul écrivain dont je crois avoir tout lu, deux fois même), j’apprends par Joëlle ce soir (après avoir mis en ligne mon article) que Depardieu vient d’interpéter le commissaire Maigret (de Simenon donc) dans une film qui va paraître le 24 février prochain. La bande-annonce :
Un(e?) film avec un Maigret pas maigrelet ! C’est du maousse costaud !
Aucun commentaires sur Johnny Cash… Connais pas vraiment…
tu connais pas, mais regarde quand même la vidéo !
Florent et Christophe auront sans doute des choses à dire car je sais qu’ils aiment tous les deux Johnny Cash et j’ai pensé un peu à eux en écrivant l’article.
Impossible de ne pas réagir à cet article (je m’autocensure en général depuis un moment).
D’abord parce que cette référence est essentielle. Je suis un peu sensible et je crois impossible de ne pas ressentir ce que Johnny Cash a produit dans ses derniers moments de création.
Je dirais « à l’os », au propre comme au figuré. D’abord parce que ce mec souffrait le martyr depuis longtemps, en raison de sa propre sensibilité, des addictions induites et du diabète pour finir.
Ben pour finir, c’est rarement drôle. Mais c’est rarement aussi puissant qu’un vrai artiste. Et là… C’est le vrai Johnny !
J’en veux une autre preuve avec une reprise de U2, franchement comme toujours avec les bonnes reprises, de quoi faire oublier le créateur.
Mais… mes vraies références « à l’os » ne sont pas musicales.
Je pense d’abord à Samuel Beckett avec « En attendant Godot »
Avec aussi une référence cinématographique
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=277478.html
Franchement sympa pour ceux qui ne connaissent pas : j’attends d’autres pistes car sur ce niveau là… faut s’accrocher : et c’est si bon ! A lire
Ca fait partie de la série des American Recordings, beaucoup de reprises (U2, Nine Inch Nails comme là-dessus, les Beatles, Hank William…., très souvent des morceaux situés hors contexte habituel du gros Johnny), sous l’égide de Rick Rubin (producteur de pas mal de gros groupes metal à l’époque). Il y a de vrais morceaux d’anthologie. J’aime énormément les American III, IV, quasi tout me plait dedans. C’est un crépuscule doré, quelle qualité musicale là-dedans….
(Je note qu’il n’y a aucune reprise de Sardou, dans aucun des 6 volumes :ninja: )
Quelle voix ! A la limite, les images sont de trop, pour moi en tout cas.
Beaucoup d’émotion à l’écoute de cette vidéo :wub:
Un titre que je porte aux nues, tiré du American III : »See a darkness »
On vient d’atteindre le 70 000 ème commentaire sur ce blog !
Pour fêter ça :
C’est Luc qui avait mis le 70 000 ème commentaire …
Je lui devrai une bière à l’occasion !
(le commentaire en question c’est au sujet d’une contrepèterie quand Luc a écrit « pour une fois j’ai compris ! »)
Une bière? Yes!!! Je rejoue pour la 77777iem intervention. :w00t:
Doublement bien joué Luc (un contrepet et un chiffre rond), franchement pas besoin de dire que ça mérite plutôt 2 bières !
OK donc pour deux bières !
Luc, si c’est toi qui gagne à nouveau pour le 77777ème commentaire, ce ne sera plus une bière, plutôt du Lagavulin !!!
Faut compter quoi, plus ou moins un an? :w00t:
Plus que ça, mais je peux te faire une avance ! :whistle:
Vu l’enjeu, je suggère à Luc de poster 1111 commentaires par jour et c’est réglé en une semaine !
Trop fastoche.
Un blog de qualité que m’a fait découvrir mon ami Philippe Bouchey… Alors j’y trouve Dylan (Bob), Cash (Johnny)… On y est en bonne compagnie. J’y reviendrai encore régulièrement, je sais qu’un jour, forcément j’y rencontrerai Mavis Staple ou Sam Cooke ou d’autres…
Vincent
Bonjour Vincent et bienvenue sur ce blog.
Tiens, une idée que tu m’as donnée : écrire un article sur l’un des meilleurs disques qui soient : Live at The Harlem Square de Sam Cooke (1963)
On revient de Belgique. Stéphane (qui habite à Liège) me disait que cette vidéo de Johnny Cash était énormément vue sur Youtube.
Effectivement, 175 millions de personnes et 73 000 commentaires, respect … !
Souvent on parle de rap et je dis que j’ai entendu un truc vraiment bon.
La plupart du temps je suis incapable de retrouver une référence (je ne suis pas comme Dupdup).
Alors voici un morceau que j’ai adoré et que je continue d’aimer. Pour moi, aucune forme d’expression n’est à jeter, toutes les censures, auto-censures le sont.
https://www.youtube.com/watch?v=XZK7PZMA7ec&ab_channel=NestorKea
Loïc Lantoine (accompagné de Marc Nammour) avait aussi sorti un album(
Fiers et tremblants) dans lequel il jouait des mots avec talent façon rap .
https://www.youtube.com/watch?v=1RpS4pj9AfQ
J’au vu un spectacle de Loïc Lantoine il y a quelques années au Thev.
Même si le rap date maintenant de 50 ans (comme le hip-hop d’ailleurs) et qu’il date donc de l’époque où je me suis initié à la musique (début des années 70), je n’en écoute pas. Pour le peu que je connaisse, je trouve que la musique est plutôt bonne, que les textes sont souvent très bien écrits (notamment parce qu’ils ont ramené « la rime » au premier plan et qu’il y a dans le rap une richesse de vocabulaire bien supérieure à la moyenne des autres productions musicales). C’est plutôt les thèmes traités qui me concernent peu.
Dans un bien autre registre, une composition de Jérôme Brie (que Christophe, Luc, JPH, Dan et Dom ont déjà vu, il jouait du clavier le jour de mes 60 berges) en référence à une réplique du film « Le bon, la brute et le truand ».