Ici, en Franche-Comté, une région où le pic noir est très abondant (présent dans toutes les grandes forêts), cet oiseau creuse presque toujours son trou dans un hêtre (qu’on appelle « foyard » dans notre région). Le pic noir n’est pas compliqué, il ne se pose pas de questions existentielles du genre « hêtre ou ne pas hêtre ». C’est « hêtre », un point c’est tout ! Et le hêtre, c’est bon pour la santé, donc pas non plus de questions philosophiques du genre « toubib or not toubib ». On pourrait se demander « pourquoi pas un chêne ? Mais le pic à dû se référer à l’adage populaire « quand y’a du chêne y’a pas de plaisir ! » (cela dit, une vieille femme du village, Odile, décédée depuis quelques années, avait épousé un certain Eugène et elle disait volontiers : « contrairement à ce qu’on dit, là où y’a d’l’Eugène, y’a du plaisir ! » comme quoi, tout est relatif !).
On est en plein dans la période de nidification des pics et les jeunes sont déjà nés dans des cavités que les adultes ont creusées, en tapant et piquant fortement dans un hêtre pendant quasiment un mois (le pic noir gagne d’ailleurs tous les « concours y pique » du secteur !). Tout ça pour dire que l’an passé, grâce à Christophe qui a trouvé le nid (pas facile, vu que le domaine vital du pic noir peut faire 800 hectares), j’ai pu faire quelques images de cet oiseau. En voici juste une (faite in extremis le jour même de l’envol du dernier jeune).
Quand les jeunes naissent, les adultes leur amènent des fourmis (c’est la nourriture habituelle du pic noir, voir ci-dessous une photo faite par Christophe, diffusée ici avec son aimable autorisation, le plumage du mâle est plein de fourmis), ils leurs en collent des grammes et des grammes en leur apprenant la rengaine suivante bien connue « et pic et pic et colle les grammes ». Oui, je sais, jeu de mots facile et un peu tiré par les plumes… alors je laisse le mot de la fin à la maman pic s’adressant à son chéri : « Quelle époque hé pic ! ». N’est-ce pas !?!
La suite quand même dans un prochain article qui paraîtra avant l’été !
Un vrai éPICurien notre dupdup !!
Bravo aux photographes . :wub:
Très photogénique en tout cas. Encore plus stylisé et on dira un tableau de PIC’asso !
Un article qui tombe à pic… pour faire des jeux de mots pi(c) …quant . :tongue:
« pic et pic et colle les grammes » !
Tu es sûr qu’ils ne s’amusent pas à « Pic nique douille c’est toi l’andouille » ? :w00t:
Fourmidiable ce pic !
Dupdup est bien charitable : aucun mérite à mes 800 hectares, ce pic a été tout simplement mon cadeau de fin de confinement N°1. Avec l’interdiction d’aller en forêt (sauf chasseurs…) je n’ai pu terminer mon affouage (droit de couper du bois sur le terrain communal), que bien tardivement, passé le 11 mai 2020. Ce couple de pic noir a eu le bon goût de nicher à quelques mètres de l’arbre coupé en 2019 et retrouvé… en mai de l’année suivante. Ben il a attendu encore les photos !
Alors je suis surtout bien content que mes amis aient pu profiter de l’aubaine, il s’en fallait de peu : les jeunes ont rapidement quitté le nid.
Et bien, en forme le Dupdup !
Il avait du PIColer un peu lorsqu’il l’a écrit.
Chez nous, on appelle les hêtre « fayards » et non « foyards ».
De si bonne heure de matin, c’est pas encore l’heure de PIColer, mais j’y penserai tout à l’heure, merci pour cette PICure de rappel !
Ce qu’on dit sur wikipedia à propos des noms locaux du hêtre : « On trouve, selon les régions, de nombreuses dénominations locales dérivées de son nom latin fagus : fou, foutel, fouteau, faye, foyard, fau, faon, fayard (mot francoprovençal), fayaud, favinier, faou, etc. »
A noter qu’en Franche-Comté, plein de lieux-dits utilisent le mot « Fays » (qui se prononce assez souvent « failli »), voulant lui aussi dire « hêtre ». En Belgique aussi, il semblerait que bon nombre de lieux-dits portent ce nom de Fays.
A noter que « foyard » se prononce en Franche-Comté « foillard »
La chanson préférée et très « ti pic » des petits pics : « Tea for two et two fourmis »
Et quand un jeune pic veut manger une fourmi amenée par les parents, son petit frère d’à côté qui a très faim lui dit : « no, it’s four mi »
Mon grand père disait en breton : « ar fao » , lorsqu’il désignait le hêtre .
Finalement, ce que disait ton grand-père semble avoir la même racine linguistique que fau, faon, … cités par wikipedia.
Dans mon village où il y a de nombreux bûcherons (normal, il y a plus de 300 hectares de belle forêt), personne n’emploie jamais le terme de « hêtre ». Foyard est le seul terme qui est utilisé. Mon père qui était paysan mais qui était aussi bûcheron en hiver parlait toujours de foyard.
Je viens de tomber sur cet article qui en dit plus sur l’utilisation du mot Fays :
http://www.voillans.fr/2015/06/le-hetre.html
Dans cet article ils disent :
En latin le mot « fagus », qui vient du grec, a donné « fou » en ancien français
Ici en Bretagne c’est « Faou » ( qui se prononce fou ) .
D’où les villages du Faou , Plonevez-du-Faou et Châteauneuf-du-Faou , dans le Finistère … Ou encore Le Faouët , dans le Morbihan .
Merci Yves pour cette précision, mais je savais qu’il y avait beaucoup de fous en Bretagne … :whistle:
Les fous de bassans … !! :whistle:
Ne parle pas des fous de bassan en ce moment, j’ai terriblement envie d’aller au bord de la mer en ce moment.
Mais bon, la priorité des priorités sera d’aller en Belgique dès que possible (où habite Stéphane). Notre dernière escapade là-bas date de 2019 !!!! :angry:
coucou Bernard, ta priorité c’est la Belgique, et nous c’est de te revoir Joelle et toi, et aussi et surtout Christophe.
je dois faire des recherches car une de mes filles m’a dit que nous pouvons aller partout en France, mais j’en doute.
mais, si c’est vrai, il faut juste que je trouve un hôtel avec ascenseur (pas l’oiseau)
je donne des nouvelles demain, il paraît que je peux trouver la réponse sur le site de la confédération.
ça y est, séjour en Belgique presque programmé !!!
Si Stéphane a eu le temps de « pondre » le 4eme HHF je prends :whistle:
Samedi, lors d’une petite balade dans la forêt à Autrans, j’ai entendu le pic noir par deux fois, puis finalement, je l’ai vu. J’ai eu un doute parce que son vol est beaucoup moins ondulant que celui des autres pics. Du coup, je n’étais pas sûre. Je me disais que c’était peut-être une corneille. Mais je l’ai vu s’agripper à un tronc de fayard ( ) et je ne pense pas que la corneille ferait ainsi.
Sur oiseaux.net, ils disent que contrairement à celui de ses cousins, le vol du pic noir n’est pas ou peu ondulant.
C’était donc bien un pic noir que j’ai vu … (Mais peu de temps après, j’ai vu aussi une corneille. Quand celle-ci vole, on entend bien le bruit fait par les battements de ses ailes)
Voilà une enquête rondement menée
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que je vois un pic noir dans les forêts d’Autrans mais d’habitude, il crie en s’envolant ce qui ôte tout doute. Cette fois, il n’a pas crié en s’envolant
Dans un autre genre que le pic noir : une maman ours qui fait traverser la route à ses 4 oursons :
c’est quoi HHF quand vous parlez du fils de Bernard ? un futur petit enfant ?
Le groupe de musique Helium Horse Fly