Les printemps secs font souffrir la nature. Mais, paradoxalement, la nidification des oiseaux est bien meilleure que lors des printemps humides. 2019 ne déroge pas à la règle et la nidification des oiseaux connaît une amélioration cette année. Au fil des années, les populations d’oiseaux sont globalement en baisse (passereaux surtout) mais les années comme 2019 donnent l’impression d’une remontée. Illusoire sans doute car ce n’est malheureusement qu’un léger mieux dans la dégringolade. Mais ne boudons pas pour autant notre plaisir de cette année.
Evidemment, en n’observant les oiseaux que sur mon tout petit secteur de la vallée de l’Ognon, il est difficile d’extrapoler … mais voici un condensé, en vrac, de ce que je peux dire sur la nidification de ce printemps autour de chez moi.
Pic Mar très présent, nombreux chanteurs en forêt.
Pic Noir en extension, se reproduit même en dehors des forêts.
Bonne présence du Martin-pêcheur (trois couples sur ma commune)
Trois sites avec présence permanente du héron Bihoreau Gris (7 observations la semaine dernière !).
Retour de la Rousserolle Turdoïde (2 couples) après une très longue absence.
Nidification de la Huppe fasciée après plusieurs dizaines d’années d’absence complète.
Superbe année de reproduction pour le merle noir (il y a des jeunes partout dans les jardins) …
Présence inhabituelle, permanente et surprenante du Grand cormoran (que je vois tous les jours de ce début juin).
Le Cygne Tuberculé est désormais présent tout au long de la rivière.
Présence du Chevalier Guignette en permanence sur trois sites différents (sans doute y a-t-il nidification).
Bergeronnette des ruisseaux sorties du nid depuis plus d’un mois.
Explosion des populations de guêpiers d’Europe (plus d’une quarantaine de couples sur le secteur que je prospecte actuellement). Un vrai bonheur !
Enfin, du côté des mammifères, la femelle d’écureuil qui est autour de la maison est en train d’allaiter ses jeunes (on a entraperçu hier ses mamelles bien gonflées), ça laisse présager de bien belles observations pour la suite.
Je referai un article prochainement sur d’autres espèces.
Et chez vous, ça donne quoi cette année ?
Y’a bien du monde vers chez toi !
On ne va pas s’en plaindre, puisque, (entre autres ), tu nous gratifies du coup d’un nouvel article sur les oiseaux et j’adore ça (y’avait pas une émoticône avec des petits coeurs avant ?).
Par contre, les vaches sont bizarres chez toi.
Il y a celle qui se fait chatouiller par un étourneau et c’est sa voisine qui rigole
Dans ma cour, la mésange charbonnière est venue nicher dans le nichoir où les autres années, c’était la mésange bleue qui nichait. Mais la mésange bleue n’est pas venue nicher dans le nichoir où d’habitude nichait la mésange charbonnière, à savoir la boite aux lettres.
Les vaches sont bizarres car elles ont encore des cornes !
En fait non, les montbéliardes n’ont plus de cornes aujourd’hui, la photo avec la vache a été faite il y a trente cinq ans, à une époque ancestrale où les vaches étaient encore normalement constituées …
Et les nichées de pinsons ?
A l’instant devant la fenêtre : mâle de pic épeiche donnant la becquée à un jeune fraîchement sorti du nid !
A noter que – chose qui n’arrive jamais – j’ai mis dans cet article 7 photos qui ont été faites il y a au moins 35 ans. Elles font partie de mes rares diapos argentiques qui ont été scannées. Il y en a 25 000 autres qui attendent !!!!
Hors sujet mais en réponse à 10 juin 11h01 …
Heureusement, en montagne on trouve encore des vaches avec des cornes et qu’elles-ce qu’elles sont belles !
Je trouve assez scandaleux que les vaches qui gagnent les premiers prix des comices agricoles et qui sont sensées représenter le modèle parfait de leur race sont toutes des vaches que l’on a écornées.
Chez nous 3 milans noirs qui chassent dans les prés alentour et au-dessus du poulailler du voisin, un nid de rouge-queue noir abandonné avec 5 œufs (sans doute dérangé par la martre). Ils doivent chercher à refaire un nid ailleurs car ils chantent toujours perchés sur nos cheminées.
Un nid de pigeon ramier dans le saule pleureur. Des jeunes chardonnerets élégants et leurs parents qui viennent se nourrir des fleurs et des graines du palmier. Trois nichées d’hirondelles rustiques dans le hameau. Et hier matin, un jeune accenteur mouchet qui s’est malheureusement tué en se prenant la vitre du salon.
Les bergeronnettes ont niché chez le voisin. Les pinsons et les mésanges charbonnières et les petites bleues qui se gobergeaient des boules de graisse encore mi-avril ont disparu du paysage. Une nuées d’étourneaux sansonnets autour des belles vaches limousines (en cornes) et quelques couples de moineaux dans les bosquets alentour. Mr et Mme rouge-gorge doivent être très occupés car on ne les voit plus.
Les tourterelles turques qui voulaient à tout prix squatter notre store ont fini par trouver un autre lieu de nidification dans le quartier.
Voilà pour les oiseaux du printemps au jardin corrézien.
Le milieu dans lequel vit le rouge-queue noir se superpose avec celui de la fouine. Donc, à mon avis, si problème avec un mustélidé, sans doute plus lié à la fouine qu’à la martre.
Je connais mal les zoizos qui virevoltent au dessus de mon jardin..cependant, cet hiver une floppée de moineaux est venue casser la graine…Il y a quelques semaines, les hirondelles rustiques reviennent occuper le nid construit en 2017, avec couvées.. en 2018, personne..mais cette année le nid fragilisé s’écroule..les hirondelles se sauvent..je me débrouille pour installer un nid artificiel pour ces mêmes hirondelles..occupé 3 jours après par des rouges queue…
tiens, à propos des cornes de vaches, un extrait d’un article scientifique :
« ..Mais les recherches les plus spectaculaires en matière de bien-être animal sont celles qui portent sur l’obtention de vaches sans corne. Afin de limiter les blessures des bêtes et des vachers et les pertes qui en résultent, l’écornage se développe. Mais cette pratique est éprouvante pour les animaux et les hommes. Or il existe des races de vaches sans corne, par exemple les Angus dont le génome est porteur d’un gène dominant sans corne qui se transmet aux descendants. À l’inverse, une des races les plus prisées en raison de sa forte productivité laitière, la race Holstein, est pourvue de cornes. Si les sélections génétiques classiques s’opèrent sur une vingtaine d’années, la technique TALEN, a permis d’obtenir rapidement des vaches Holstein sans corne, et les perspectives ouvertes représentent une amélioration significative du bien-être animal.. »
https://www.afis.org/OGM-une-source-de-progres-pour-la-sante-One-Health
A quand des humains sans nez car en cas de rhume le nez coule et c’est pénible?
Etincelle, j’ai rechangé les smileys. ça te va ?
Jeunes Pics Noirs sortis du nid
En ce moment j’ai le Bouvreuil pivoine et l’Hypolaïs polyglotte qui nichent dans le jardin , les Bruants zizis et les Fauvettes à tête noire ont quitté le nid …. Et le soir , alors que chante l’Alouette lulu , l’Engoulevent d’Europe parade au dessus de l’étang .
En face de chez moi, les petits guêpiers sont nés et les parents commencent de les nourrir.
J’ai trouvé par ailleurs ce matin un nid isolé à quelques kilomètres de chez moi.
Merci Bernard pour le retour aux smileys d’avant. Ils sont plus agréables
c’est pour toi qu’ils ont été rétablis
Et tu le crois, EtiNcelle??? :whistle: :whistle:
Moi j’aimais bien le petit clin d’oeil qui me manque bien! (snif!) Si je n’avais pas une petite bière pour compenser, je crois que j’en ferais une dépression… :sick:
Les tourterelles essaient encore et pour la troisième fois de faire leur nid sur notre store. Croucrou! croucrou!
Deux premières hirondelles rustiques. Rares sur le village à cette date. Hier, première bergeronettes printanière. J’attends la fauvette à tête noire qui niche chaque année au jardin, et toujours pas de rougequeue noir non plus…
Aucune hirondelle rustique ici (enfin, probablement que mes yeux sont moins aiguisés qu’autrefois … !).
La fauvette à tête noire chante dans le jardin (signalé sur le blog avec le pouillot véloce dans les oiseaux de l’hiver 2020). J’avais entendu le rouge-queue noir il y a quelques temps mais depuis le coup de froid de ces derniers jours, plus rien… :wassat:
Ici, jamais d’hirondelles, juste des martinets pas encore vu. Aperçu un milan noir qui tournait au dessus des maisons hier.
Hirondelles rustiques, les 2 milans, rougequeues noirs, fauvette à tête noire tout ça est là. Mais pas encore entendu le serin ni le rougequeue à front blanc.
Hier un chant super bizarre. Ça fait un petit son rauque suivi de tou-dou-doup. et encore ça plus de 10 fois : l’impression d’entendre une sonnerie de téléphone très flûtée et puissante. Dzzzr toudoudoup, dzrrr toudoudoup…
J’ai pensé étourneau, eh bien non !
Une idée les amis ? Moi je sais !
Et c’est pas un poisson d’avril.
Dzzzr tout dupdup, dzrrr tout dupdup ?
Une admiratrice ? :whistle: :wub:
Un admirateur… :blush:
zut alors !!! :angry:
Un geai ?
Yes ! Bingo !
Le geai est effectivement un des imitateurs les plus surprenants. Je suspecte celui-là, un peu sorti de la forêt par désertion des humains, d’avoir écouté aux portes nos petits bruits de sonneries !
Imitation tout à fait surréaliste, au départ j’ai cru à une espèce exotique.
J’ai tourné dans ma tête toutes les possibilités, je ne croyais pas trop au geai, mais comme je croyais encore moins aux autres possibilités …
Bien vu… surtout que tu n’as pas entendu la bête.
Les seuls indices c’étaient ce son rauque au début et la puissance.
En tout cas, dans des conditions de confinement à la campagne, ce printemps et notre disponibilité favorisent une des plus belles activités qui soit : prendre le temps d’observer la nature, comprendre ce qu’on voit, bref devenir ou redevenir naturaliste.
Et j’ai désormais le droit, et le temps d’aller au rucher !
J’ai donc pu vérifier que j’avais bien anticipé et même pu sauver une manipulation foirée depuis l’an dernier. C’est très bien parti mais… très sec partout.
Il faut de l’eau, pas que du beau temps.
Je me fait régulièrement avoir par ces bestiaux toujours plein de surprises… (le geais)
Ca y est, « ma » fauvette est de retour au jardin! Quel chant: il rempli littéralement l’atmosphere. :wub:
Avec le confinement, il ne passe que deux ou trois voitures par heure devant chez moi et malgré cela une fauvette à tête noire à trouver les moyens de se faire heurter par une voiture.
La fauvette est omniprésente en général, sans doute même l’oiseau le plus fréquent en été autour de la maison (j’avais fait un article sur le sujet, lorsqu’elles viennent dans leur « baignoire »). Mais l’an passé, quasiment rien et il n’en est venu que quelques-unes dans mon abreuvoir/baignoire (malgré la chaleur et la sécheresse). Mais cette année, j’ai l’impression de retrouver des effectifs à peu près normaux.
Pas de fauvette écrasée, la mienne va bien merci.
Mais ça m’énerve: toujours en recherche d’enregistrement et confinement oblige, j’essaie désespérément de capter des chants d’oiseaux depuis chez moi, dont la fauvette, justement.
Ben, ici, c’est pas 3 bagnoles à l’heure, c’est 20 ou 30 (des gens qui se confinent dans leur bagnole ???!!!), des bus, des promeneurs en pagaïe qui papotent et rigolent , des joggeurs, des mômes qui gueulent, des scooter fous et des avions ! Déprimant. :angry: :sick:
Et puis, vous savez quoi ? Quand soudain il y a un peu de silence (enfin!) les oiseaux se taisent. Plus que les moineaux qui piaillent. :blink:
L’Hypolaïs polyglotte chante depuis hier dans les saules au fond du jardin !! :happy:
http://naturepassion.e-monsite.com/medias/images/hypolais-polyglotte-lj1.jpg
Les oiseaux sont à fond dans le nourrissage , mésanges , merles , grives , étourneaux …
Alors que d’autres couvent encore , sittelles , grimpereaux des jardins , bouvreuils , pinsons , bergeronnettes grises , troglodytes , bruants zizi ….
Les papillons et libellules volent autour de moi .
C’est cool de pouvoir jardiner au milieu de toute cette vie !!
Ce matin, une mésange bleue nourrissait ses jeunes dans un nichoir (jardin de mes parents).
Hier un pic mar chantait dans la forêt.
Autour de chez moi c’est plutôt calme, plus que les autres années.
Il y a 20 ans, quand je suis arrivé dans la maison, j’avais recensé en quelques années 116 espèces d’oiseaux (vu ou entendus depuis la maison). Aujourd’hui, je suis bien loin de ce nombre.
Quelques nouvelles au niveau nidification autour de la maison :
– pour la première fois j’ai quelques couples de moineaux domestiques
– la sittelle n’est pas dans le nichoir habituel, c’est le deuxième année d’affilée où elle ne se reproduit pas autour de la maison.
– une nichée de jeunes mésanges bleue est sortie du nid avant-hier.
– le rouge-queue noir construit son nid dans mon abri de jardin
– le rouge-queue à front blanc a visité un nichoir ce matin.
J’ai reçu cette info, que tu as sans doute eue toi aussi.
« Je vous invite à lire cet article sur la mortalité des mésanges bleues en Allemagne à surveiller en France, mortalité liée à l’agent pathogène, la Suttonella ornithocola, bactérie de la famille des Cardiobacteriaceae, décrite en 2005 https://bit.ly/2YazlX9
Les oiseaux atteints restent assis apathiquement avec leurs plumes gonflées, ne tentant pas d’échapper aux personnes qui s’approchent, ils n’arrivent plus à s’alimenter, semblent avoir des troubles respiratoires et présentent des atteintes oculaires. Ils meurent peu de temps après. »
Il semble que cette maladie ne soit pas limitée à l’Allemagne et aux mésanges parce que j’ai trouvé 2 verdiers dans mon jardin qui avaient exactement le comportement décrit et 3 verdiers morts.
Non, je n’ai pas lu mais j’ai déjà eu des oiseaux présentant ces symptômes au poste de nourrissage.
Dans un autre article, Jacqueline avait mis un commentaire à propos du verdier et je n’y ai pas répondu. En général, lorsqu’on fait du nourrissage d’oiseaux jusqu’au printemps, le verdier est l’oiseau qui reste tardivement au poste de nourrissage, jusqu’en avril. Cette année, je laisse du tournesol en permanence dans la mangeoire car il y a trois écureuils qui viennent tous les matins. Les oiseaux ont cessé de venir manger du tournesol, sauf un mâle de verdier qui vient encore. C’est le seul oiseau encore présent à la mangeoire.
J’ai vu aussi au nourrissage un tarin des aulnes présentant ce type de symptômes au début mars.
Mêmes observations que Bernard: verdier mâle et surtout moineaux aux postes de nourrissage. A Besançon ces derniers ont pris possession de la mangeoire alimentée pour l’écureuil. Lequel écureuil est un gros curieux qui vient aussi sur les fenêtres, appuie sa patte sur la vitre et regarde ce qu’il se passe à l’intérieur…
C’est fou ce qu’on raconte sa vie sur le blogadupdup… :biggrin:
Vous pensez tout savoir sur le martinet noir ?
Jetez un petit coup d’œil sur le travail de mon collègue J.F.
Un pdf
http://www.plume-de-naturalistes.fr/wp-content/uploads/2020/05/05_CORNUET_05-2020_Martinet-noir2_Les-captures_Plume4_71-138.pdf
Un article sur le Repaire Numérique
https://www.repaire.net/forums/discussions/martinet-noir-filmer-les-captures-en-vol-avec-le-gh5.285772/#post-1970380121
Impressionnant :shocked:
J’ai observé ces bijoux volants pendants des heures, réussi quelques photos, vu deux fois l’accouplement en vol mais observé une capture en vol jamais, avec aucune de ces deux espèces que je vois chaque année. La technique ouvre un champ nouveau et les martinets restent largement méconnus.
Impossible de ne pas opérer une analogie avec les baleines, un plancton différent, des nageoire ou ailerons différents et puis surtout une sacrée grande bouche
Quel travail !
J’ai lu (en diagonale) le boulot sur le martinet. Impressionnant !
L’un des oiseaux les plus fascinants. :wub:
Belle étude du martinet !
nous avons eu la chance d’observer cet après-midi un magnifique chardonneret. Il était seul, peut-être que demain il viendra avec sa compagne.
Pic épeiche (sauf erreur de ma part) au poste de nourrissage ce midi. On a arrêté de déjeuner pour l’observer.
Je vois peu cet oiseau depuis un an. Il est autour de la maison, je l’ai vu de temps en temps cet hiver mais quasiment pas au poste de nourrissage, contrairement aux autres hivers.
Un article que j’avais écrit sur cet oiseau il y a déjà pas mal de temps :
http://www.leblogadupdup.org/2011/02/14/le-cul-dans-un-fauteuil-1/
Et une photo que j’ai faite il y près d’un an du mâle à l’envol :
http://www.leblogadupdup.org/wp-content/uploads/2019/10/IMGP3574blog.jpg
C’est bien cet oiseau qu’on a observé ce midi. Je te remercie pour les liens vers tes articles et les photos sublimes.
A noter quand même que le pic mar ressemble pas mal au pic épeiche, mais il est beaucoup plus rare. Je pense que dans 99% des cas, les observations concernent le pic épeiche.
Un article écrit il y a pas mal de temps sur le sujet :
http://www.leblogadupdup.org/2011/03/14/le-cul-dans-un-fauteuil-3/
On a bien observé les plumes, d’après les photos, aucun doute, c’est un pic épeiche. Les plumes au niveau du ventre sont différentes. L’oiseau qui vient est un gourmand, il nous laisse bien regarder son ventre.
Tache rouge sur la nuque c’est un mâle, sinon une femelle
bonsoir
je vous annonce qu’en Suisse, dans le Jura Bernois, un couple d’aigles royaux a été vu il y a quelques jours, après une très longue absence de bien des années.
Tout le monde est content.
Je n’en sais pas plus pour l’instant.
Il semblerait que cette espèce se porte très bien actuellement.
Merci Christophe, je regarderai lors de sa prochaine visite.
Enfin les martinets!!! Trois semaines de retard sur le village. J’ai eu peur. Comme je ne quitte pas mon jardin, ce sont les premiers que je vois!