Hou la la, Dupdup a peut-être de la suite dans les idées, mais il n’a pas l’esprit très vif. Pas du tout même ! Car cela fait six ans que je vous ai annoncé la suite de mon premier article sur le torcol en vous la promettant pour « dans quelques mois ». Et ce ne sont pas les mois qui sont passés, mais les années ! Dur dur de vieillir hein ?
Retrouvailles donc avec cet oiseau étonnant. Mais avant de continuer, je vous propose de relire le premier article que j’ai écrit en 2013 (en cliquant ici), car ça vous situera le cadre et la manière dont j’ai réalisé les images de cet oiseau au plumage si particulier.
Je vous avais laissé, dans le premier article, avec une image sans doute rare, celle d’un adulte évacuant du nichoir le cadavre d’un oisillon (ce n’est pas dans mon habitude de mettre deux fois la même image sur le blog, mais pour cette fois-ci vous me pardonnerez …).
Mais comme les nichées de torcol sont plutôt bien fournies (de 7 à 11 oeufs, parfois même jusqu’à 14), une certaine mortalité est la contrepartie d’une bonne fécondité.
Les oisillons sont nés après un temps très court (12 jours seulement de couvaison) et les adultes vont venir les nourrir constamment, en général 3 à 15 becquées par heure, jusqu’à 200 par jour lorsque les conditions météo sont bonnes (source : Paul Géroudet). Les parents torcols amènent beaucoup de larves et de nymphes de fourmis.
Souvent il y a aussi des adultes de fourmis englués dans la salive du torcol.
Les adultes entrent dans le nichoir, répartissent la nourriture entre les oisillons, et ressortent aussitôt à la recherche de nourriture.
D’après Paul Géroudet (ma référence absolue), les adultes avalent les fientes des jeunes pendant les quelques jours qui suivent la naissance (je ne le savais pas, je l’apprends en préparant cet article). Et plus tard les évacuent hors du nid, celui-ci ayant intérêt à rester propre pour la survie des jeunes.
Les deux adultes viennent parfois nourrir les jeunes en même temps, mais cela n’arrive pas souvent (sans doute même est-ce lié au hasard de l’activité).
Avant la sortie du nid, les jeunes se montreront à la fenêtre. Mais cela c’est pour un prochain article.
Oh, et puis non, je ne résiste pas à vous livrer une première photo d’un jeune.
Et ça fait six ans qu’ils tiennent la pause, les pauvres zoziaux? :biggrin:
Est-ce qu’ils tiennent la pause ?
Ou plutôt la pose ?
Oui, ils se reposent
Rien ne s’y oppose.
Toujours dans le même nichoir, au même endroit ?
oui, toujours …
on ne change pas un nichoir qui gagne !
Pose toujours, Bernard, tu m’intéresses. :whistle:
Oui je sais, je sup-pose que ça t’intéresse :cheerful:
A noter que le torcol est venu régulièrement se baigner dans « la baignoire » que j’ai installée pour les oiseaux. Sur la huitième photo de l’article, on voit aux plumes de la tête qu’il vient de se baigner.
Bonsoir à tous,
Magnifiques les photos du torcol, et les explications.
Mais j’ai une question, le torcol et la sittelle, est-ce-que c’est le même oiseau, car nous croyons avoir un tel oiseau dans nos deux cerisiers japonnais, qui présentent beaucoup de trous qui pourraient servir de nichoirs, mais nous n’avons rien vu.
Je vais en parler à Jean et nous allons ouvrir tout grand nos yeux.
Encore une autre question, le torcol/sittelle où passe-t-il l’hiver ?
Bonne soirée.
encore moi, pourquoi dit-on aussi « torchepot »
Je répondrai plus longuement plus tard, mais en attendant, un lien vers un article sur la sittelle (qui est un oiseau différent) et qui s’est reproduite chez moi dans le même nichoir que le torcol :
http://www.leblogadupdup.org/2014/06/30/la-sittelle-torchepot-2/
En tout cas, magnifiques images d’un oiseau pas si simple à voir, même au nid.
Le torcol intéresse tous les ornithologues pour bien des raisons, il a des mœurs particulières, il se raréfie, on l’entend plus qu’on ne le voit, il est physiquement particulier et il est encore mystérieux.
J’ai toujours du mal avec les images d’oiseaux sauvages avec un support artificiel, un vieux débat qui occupe aussi les philosophes, et sans doute que l’observation de la nature a quelque-chose à voir avec la philosophie, c’est évident pour moi.
Mais ces images sont si particulières que j’arrive à supporter l’artificialité derrière l’oiseau.
Très beau reportage ! C’est bien dommage qu’il ne niche pas par chez moi celui-là !!
Extraordinaire ce reportage sur un oiseau dont on n’entend pas souvent parler et qui est pourtant si beau.
Un grand merci et un grand bravo au Dupdup …
Chant du torcol ce matin ! Comme cela n’arrive plus tous les ans, c’est plutôt un événement pour moi. :wub:
Pas encore entendu, pourtant j’étais chez lui. Alouette lulu, pic épeichette, hirondelles, milans, c’est le printemps ! Les colonies d’abeilles sont en pleine expansion, il y a du pollen et du nectar (du soleil et des nanas version miel), je suis content, genre happy-culteur.
abondance du torcol qui chante partout ici :cheerful: … sauf autour de ma maison ! :angry:
C’est bien beau de nous parler du chant du torcol …
Voilà une vidéo dans laquelle on l’entend ce fameux chant du torcol.
Cela ressemble à un chant de pic !
Normal, le torcol fait partie des pics, non ?
https://www.youtube.com/watch?v=yJUZX4mea_E