J’avais promis un nouvel article (le premier date de près de 10 ans) sur le moineau friquet, le voici.
Evidemment, à côté d’autres espèces, le friquet fait plutôt pâle figure …
Mais j’aime bien les oiseaux aux couleurs ternes car, vu de près, le plumage apparaît souvent très nuancé.
De par sa tête couleur chocolat et la tache noire au milieu de la joue blanche, il ne peut y avoir de confusion avec le moineau domestique.
Cette espèce possède toujours le même plumage. Impossible de connaître l’âge de l’oiseau et son sexe. Mâles, femelles, jeunes et vieux sont rigoureusement identiques.
Le moineau friquet fréquente ça et là les postes de nourrissage en hiver, souvent en petits groupes.
Il est plus agile et plus mobile que le moineau domestique (le lourdaud de la famille !).
Le régime alimentaire diffère de celui du moineau domestique : beaucoup moins de céréales (consommées surtout avant la maturité des grains), beaucoup de graines sauvages (chénopodes, stellaire, ortie …), un peu de fruits et de baies (sureau, gui, merisier, …) et surtout beaucoup d’insectes (chenilles, coléoptères dont beaucoup de coccinelles, …).
A partir de mars, le moineau friquet se met à la recherche d’une cavité. Mais ce n’est pas un urbain comme le moineau domestique, les cavités recherchées se trouvent dans les bosquets, les lisières de forêts, les vergers, les parcs et les jardins. Le plus souvent il s’agit d’un trou dans un arbre, mais il peut s’installer dans un nichoir à mésange. On le voit alors en début de printemps explorer ces nichoirs.
Plusieurs couples peuvent nicher l’un à côté de l’autre et il y a alors formation de petites colonies.
Il y a dix ans, 4 ou 5 couples nichaient autour de la maison. Mais c’est aujourd’hui fini.
Je reste rêveur quand je relis l’intro de l’article qu’a consacré Paul Géroudet au moineau friquet. La scène qu’il raconte fait sans doute partie d’un passé révolu.
« Quand le champ de maïs fleurit, au début de septembre, c’est une masse de verdure luxuriante à côté des chaumes desséchés qui l’environnent. Ce refuge si apprécié des oiseaux, surtout aux heures chaudes, sert de rendez-vous à l’essaim des Moineaux friquets. Rassemblés sur les grandes feuilles et les panaches jaune crème, ils piaillent en choeur ; c’est un tumulte de « tchip tchip » incessants, de déplacements, d’allées et venues sans ordre. De temps en temps, la horde brune s’envole dans un froufrou d’ailes, s’abat dans les éteules voisines et leurs herbes folles. La troupe glane un moment, puis regagne les perchoirs et reprend son conciliabule plein d’entrain. »
Reverra t-on un jour ce genre de scène ?
les temps sont durs pour ces chers volatiles…
Déclin des oiseaux communs : en 17 ans, – 7% de volatiles dans la région Auvergne-Rhône-Alpes :
https://www.leprogres.fr/rhone-69-edition-lyon-metropole/2019/01/23/declin-des-oiseaux-communs-en-17-ans-7-de-volatiles-dans-notre-region
Joli plumage en effet !
Et surtout, il ne se ternit ni ne se ride en vieillissant …
De quoi nous rendre jalouses
Le fait d’être friqué, ça aide !
Requiem pour un moineau ?
J’espère que non. En tout cas, je partage ton goût, celui d’un genre d’oiseau rendu banal je ne sais trop pourquoi, si ce n’est qu’il est (domestique) le glaneur de nos villes.
Sauf que les moineaux en général, friquet compris, sont de magnifiques passereaux, sur lesquels les ornithologues avertis peuvent exercer leurs aptitudes à détailler un plumage.
Et le friquet est finalement un peu le gilet jaune de notre pays, rural, méconnu, peut-être méprisé. Moi je l’aime beaucoup, car il me signale l’éloignement de l’urbanisation, la sensation du chocolat, et la possibilité d’une campagne.
Très jolie série! :wub:
Le « piaf » est sympa et joli. Je pense que le moineau a été l’une des premières espèces à s’installer et prospérer dans les zones urbaines. Du coup, il est devenu si familier qu’il est devenu banal. D’autant que le plumage, comme l’a fait remarquer Bernard, semble de loin bien terne et que l’oiseau ne brille pas par la splendeur de son chant ! :ermm:
Peut-être aurait-il meilleure presse s’il avait le chant du rossignol et ou le plumage du guêpier.
Ajoutons à cela que le vulgum pecus ne prend pas le temps d’observer la bestiole de près et pense qu’il n’existe pas d’autres espèces que le moineau domestique, en particulier le friquet qui me semble tout de même un peu plus campagnard.
Et puis, il ne suscite que l’indifférence. D’autres ont carrément mauvaise réputation: les corvidés et en particulier les corneilles. :blink:
Mais peut-être me trompe-je?
C’est assez bien vu je trouve, derrière le moineau, se cache un Monsieur Dupont, tout l’art du photographe.
bonjour les amis,
magnifiques photos. Ce que j’en déduis, en lisant vos commentaires, c’est que je ne verrai pas de moineaux friquets chez nous. Il n’y a que des graines au poste de nourrissage, et je n’ai pas d’arbustes à baies dans ma propriété, mais si par un heureux hasard je voyais des moineaux avec plumes blanches sur le ventre, j’essayerai de faire une photo.
Bon WE à tous.
A vos crayons : ce week-end, comptez les oiseaux dans votre jardin et faites avancer la science
https://www.francebleu.fr/infos/climat-environnement/deux-jours-pour-compter-les-oiseaux-des-jardins-1548438043
Incroyable !!!
J’ai cru rêver …
Toute une bande de moineaux friquets sous ma mangeoire en train de picorer avidement les graines de tournesol tombées au sol.
Non seulement c’est la première fois que je vois cette espèce chez moi mais c’est carrément la première fois que je vois cette espèce.
:wub: :wub: :wub:
A mon avis, ils risquent de rester chez toi quelques semaines
zéro friquet ici au poste de nourrissage ! :blush:
Des friquets au poste de nourrissage : toi Yes, moi no ! :biggrin:
Tu avais raison Bernard, ils sont encore là.