Un article proposé par Etincelle.
Après le petit tour au Plateau de St Laurent d’où Bernard a observé les vautours, je vous emmène maintenant de l’autre côté du village, à la Tête du Mouret.
Le périple commence par un large chemin dans la forêt de pins dont l’ombre est bien appréciable par ces grosses chaleurs de mi-mai.
Après avoir contourné le sommet pour l’aborder par son côté dénué de falaises puis grimpé dans la forêt, on retrouve les pelouses sèches parsemées de pins, chênes et buis.
Au sommet, il ne reste plus que les buis et les lavandes sauvages. Le paysage est de type cévenol.
Les vautours planent au-dessus, utilisant les thermiques générés par la falaise.
D’ici, on a une belle vue d’ensemble sur le Plateau de St Laurent de l’autre côté de la vallée.
Malgré la sécheresse, quelques fleurs ont quand même trouvé le moyen de s’épanouir dans ce terrain assez pauvre.
L’anthyllide des montagnes, une merveille qui égaie toutes les crêtes calcaires de la région
Le lin à feuilles de salsola, courant lui aussi dans la Drôme et les Hautes Alpes voisines
Tout au sommet, j’ai la surprise de trouver la superbe renoncule à feuilles de graminées que j’avais vue l’an dernier dans les Cévennes (quand je dis qu’on est dans un paysage de type cévenol !)
Dans la descente, des tapis de genêts d’Espagne égaient la forêt de leur jaune vif. Ses nouvelles pousses sont toutes douces mais attention à celles des années précédentes qui sont redoutables avec leurs piquants acérés.
Le sentier en balcon pris au retour pour rejoindre le village par un autre itinéraire est enchanteur, bordé de tas d’espèces fleuries disposées avec beaucoup de talent par Dame Nature. On se croirait presque à Giverny. Avec les falaises et les vautours en plus évidemment !
Du rose avec la bugrane buissonnante
Du bleu avec le lin de Narbonne
Encore du bleu avec l’aphyllante de Montpellier
Du blanc avec le laser de France
Tiens voilà des aristoloches … Tellement originale cette plante qu’on est toujours content de la trouver
Et pour terminer, cet orchis pourpre qui a poussé tout en hauteur et développé une couleur pas tout à fait classique pour cette espèce : plus claire et plus rose. Peut-être un effet du manque de luminosité à l’endroit où elle a grandi.
J’ai découvert l’aphyllante de Montpellier dans le Gard, et dans des milieux similaires.
Ces taches de couleurs éclatantes sont une merveille pour le regard, et les mois de mai et juin sont trop courts pour en profiter.
C’est bien beau cette flore de Rémuzat, ça fait patienter un peu … Mais on attend toujours les vautours de Bernard ! :whistle: :tongue:
étincelle nous en fait faire de bien jolies promenades !!!
super Etincelle, merci beaucoup. J’étais dans cette région il y a 3 ans, en février, et j’ai vu les vautours.
Ce sont des endroits pauvres avec un nombre d’espèces assez faible mais bon nombre de ces variétés sont inhabituelles (tout du moins pour l’ignare que je suis en matière de bota) et remarquables.
La prochaine fois que j’irai là-bas, je regarderai un peu moins dans le ciel mais un peu plus ce qu’il y a au sol.
Ce n’est pas tellement que tu sois ignare en botanique (que tu dis) mais ces espèces sont surtout inhabituelles en Franche Comté en particulier et dans les régions situées au nord du 45ème parallèle (grosso modo).
Dans le sud elles sont courantes, sauf peut-être la renoncule que je ne vois pas souvent par chez moi.
Ce qui m’a surpris à Rémuzat, c’est la faible diversité en orchidées (petit rappel : j’étais là-bas avec Pascale, botaniste, et c’est elle qui identifiait les plantes).
C’est vrai, il n’y en a pas tellement vers Rémuzat, contrairement à d’autres endroits de la Drôme, dont le fameux vallon de St Genis tout près de chez moi réputé jusqu’au delà de nos frontières. Un jour, je vous ferai un petit reportage sur le vallon de St Genis (si Bernard est d’accord bien sûr).
Genis vois aucun inconvénient !
:biggrin:
J’essayerai de faire ça en cours d’année.
De mémoire à Rémuzat, j’ai vu des platanthères, des fuciflora, des pourpres et je crois que c’est à peu près tout. Peut-être des pyramidales et des hommes pendus ? C’est bien maigre comme observations d’orchidées effectivement :unsure:
Mais bon, on va là-bas pour les vautours, pas pour les orchidées