Toujours pas de vautours dans cet article qui n’a pour objectif que de vous présenter d’abord la région où s’étend l’une des plus grandes colonies françaises de vautours fauves. Direction donc : les Baronnies, en Drôme Provençale. Remuzat plus exactement
Depuis Nyons, pour accéder à Rémuzat, on suit la vallée formée par une superbe rivière : l’Eygues.
La petite bourgade de Rémuzat est surplombée par la falaise où nichent les vautours fauves (ils sont plus de 200 couples sur le secteur, mais pas uniquement cantonnés dans cette falaise-là). Avec des jumelles, on peut les observer depuis les rues du village mais la falaise reste toute de même lointaine.
Alors, pour essayer de mieux observer les rapaces on grimpe un peu dans la pente. Mais ça reste encore loin.
Alors on grimpe encore un peu plus, dans les éboulis. Et, comme en montagne les distances sont souvent trompeuses, on a l’impression que les vautours sont toujours aussi loin. Bien sûr quelques photos, mais si peu …
Mais par contre, en redescendant, une vue magnifique sur le village de Rémuzat (et son cimetière en arrière-plan).
Pour observer de très près les vautours sur ce site, le mieux est encore d’aller au sommet de la falaise.
Pour accéder au Rocher du Caire qui domine Rémuzat, il faut redescendre en voiture la vallée sur quelques kilomètres et grimper dans la montagne en passant par le petit village de Saint-May.
Saint-May vaut le coup qu’on s’y arrête. C’est un village magnifique, inaccessibles aux voitures. Et l’endroit le plus prestigieux du village est sans conteste le petit cimetière (tout en haut de la pointe du rocher à droite de la précédente photo). De ce petit cimetière on domine la vallée …
… et le village.
Certains le savent parmi vous : je trouve que les cimetières sont des lieux magnifiques chargés d’histoire. Celui de Saint-May, de par sa situation particulière, ses herbes folles et son côté sauvage est l’un des plus beaux que j’aie jamais vus.
Mais reprenons la voiture et montons plus haut dans la montagne, direction le Rocher du Caire. La petite route en lacets qui grimpe nous permet d’observer un paysage de rêve.
A 20 mn du sommet, on laisse sa voiture et on continue à pied (on voit sur la photo suivante le chemin que l’on emprunte).
C’est un milieu aride …
… avec toutefois ça et là quelques cultures, là où l’épaisseur de sol est suffisante pour permettre le travail de la terre.
Arrivés au rocher de Caire, nous avons une vue sur la vallée de l’Eygues …
Mais nous choisissons de partir à droite pour bénéficier au mieux de la lumière de fin de journée et avoir les vautours en vol à lumière favorable (ah ces photographes, c’est exigeant hein !).
Et l’attente fut de courte durée !
Mais la suite est pour un autre article …
A ce que je vois, vous avez tout de suite trouvé le meilleur emplacement pour des photos très esthétiques.
En effet, il y a souvent un vautour qui vient se poser (et poser pour le photographe par la même occasion) sur l’avancée de rocher bien blanc qu’on voit sur l’avant-dernière photo.
J’imagine que tu vas nous montrer de très beaux clichés (comme à ton habitude d’ailleurs).
Oui, effectivement, on a vu quelques vautours posés sur ce rebord de rocher, mais même avec un téléobjectif ça reste loin pour faire de belles images de l’oiseau posé. On voit d’ailleurs sur la dernière photo, celle où est Michel, que la pointe blanche de rocher qu’on voit tout à droite est loin.
Magnifique. Qu’elle est belle cette région!
Nous, nous étions à 80km de là, plus au Nord au col du Rousset sur la commune de Chamaloc quand nous avons vu arriver une belle troupe de vautours fauves au-dessous de la corniche que nous longions à pied.
J- combien avant de voir les photos de ces majestueux oiseaux?
les paysages sont vraiement magnifiques et ça donne envie
pour moi, ça donne envie d’y retourner surtout. Mais j’ai d’autres projets pour l’an prochain.
C’est sûr que ce n’est pas la porte à côté. Même moi qui habite la Drôme, j’y vais finalement assez rarement car si c’est assez proche à vol de vautour, les routes sont tellement tortueuses que ça prend quand même un bon moment.
Il n’y a pas d’aéro’drôme dans ton département ?
Un bel endroit peut-être … Mais lorsque je vois l’avant dernière photo , je sais que je n’y mettrai pas les pieds !!
Même s’il y a un pack de bière à la clé, au somment de la falaise ? :whistle:
Ah , là ça demande réflexion en effet !! :happy:
Tiens, à propos de bière, j’avais des amis bretons à la maison vendredi dernier, ils m’avaient amené un bel échantillonnage de bières bretonnes. Les Bretons, ça a du savoir-vivre ! Encore un point commun avec les Franc-comtois … :whistle:
« Un bel endroit peut-être … Mais lorsque je vois l’avant dernière photo , je sais que je n’y mettrai pas les pieds !! » nous dit Yves
Mais personne ne te force à y mettre les pieds ?
Tu peux tout aussi bien y venir sur les mains si tu es un tant soit peu acrobate ou encore sur les fesses, ce qui est moins élégant, je le reconnais :biggrin:
Mais tu sais Yves, les photos sont parfois trompeuses et je t’assure que tu peux être à cet endroit en toute sécurité. Si tu veux venir un jour, je peux même t’accompagner et si vraiment ton âme de breton se sent trop mal au bord du vide, on peut toujours t’encorder et t’assurer … Et là, strictement aucun risque.
Ce qui n’est pas le cas sur la mer par gros temps :whistle:
Et ben oui, le breton il a peur du vide et la « montagnarde », elle a peur des profondeurs marines
Ta réflexion sur le fait de marcher sur les mains (pourquoi pas finalement !) me fait penser à la chute de cette chanson très drôle de Jean Boyer qui date de 1945 (qui a été également enregistrée par Brassens en 1978) et qui a fait l’objet d’un clip très bien fait par le groupe « les Petites Bourrettes » :
Bonsoir Bernard,
Jean et moi avons eu la chance, l’année dernière d’admirer les vols des vautours fauves dans la région des Gorges du Verdon. C ‘est magnifique et impressionnant.
Nous avions eu aussi la chance (plutôt moi) car Jean conduisait, de voir passer presque à ras la voiture un vautour fauve et nous avons pu suivre son vol jusqu’à son nid ou rocher. Mais c’était en Espagne. Je ne vais pas oublier ce « passage ». Il y avait dans le pâturage bordant la route un grand troupeau de moutons.
C’est dans les gorges du Verdon qu’ont été réintroduits il y a une dizaine d’années les vautours moines dont je parlerai plus tard dans ma série d’articles.
Très rigolo l’original clip des petites bourrettes :biggrin:
Site magnifique que je ne connais pas, j’irai un jour, aussi pour le petit cimetière aux herbes folles. J’en connais un étonnant pas loin de chez moi, près d’une chapelle isolée, sans doute un endroit où l’on isolait lépreux…
Vu la posture de Michel, vous avez dû faire de bien belles images.
Pour voir des vautours sauvage avec moins de touristes et bien caché dans les arbres, aller dans la montagne de la beaume noire. Il y a aussi la grotte du maquis dans la falaise
Incroyable, j’étais ce midi chez des amis qui habitent à quelques km de la maison. Ils avaient hier, perché sur leur toit, un vautour fauve ! J’ai vu les photos faites par leur voisin.
:wassat:
Pourrais-tu faire me faire passer une image et la localisation ? c’est une donnée assez étonnante !
Disparition d’un très grand : Michel Terrasse qui a été fondateur, avec son frère Jean-François, du Fonds d’Intervention pour les Rapaces.
https://univetnature.org/2020/06/04/rencontres-avec-michel-terrasse-fidele-protecteur-des-rapaces-dans-le-monde/
https://www.lpo.fr/qui-sommes-nous/toutes-nos-actualites/articles/actus-2023/hommage-a-michel-terrasse
Oui, un des très grand qui a marqué mon départ dans l’ornithologie à une époque où les les lois de protection de la nature étaient balbutiantes.
Les personnes comme lui déplacent des montagnes.