Sur un petit étang de la Brenne (2)

Je vous ai parlé dans l’un des derniers articles d’un début de matinée dans un affût au bord de l’étang de Sous dans la Brenne. C’était le 29 juin 2010. Voici un deuxième article sur le sujet.

J’avais repéré en arrivant tôt le matin un arbre mort tombé au milieu de la roselière (on le devine au centre droit sur la photo).

1J’avais remarqué que les oiseaux s’y perchaient volontiers : guifettes moustacs …

2… et mouettes rieuses surtout.

3 4Dans mon précédent article, j’avais parlé du passage du héron pourpré au vol à contre-jour devant moi. Comme je l’avais laissé entendre, le héron s’est effectivement posé sur l’arbre mort.
5Il est resté là plus d’un quart d’heure à faire sa toilette …

6… et à repérer quelques bestioles à attraper depuis son perchoir.

7On admirera au passage la position très reptilienne de ce héron, encore plus prononcée que chez son cousin le héron cendré.

8Le héron est ensuite resté un moment immobile …

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…est parti ensuite sur la droite en marchant sur le tronc …

11… est entré dans le massif de roseaux …

12… et en est ressorti au bout de quelques minutes pour revenir se faire admirer sur le tronc.

13 14Voilà, rien d’exceptionnel, scène tout à fait habituelle pour cette région d’étangs (je le précise car je vois rarement cette espèce dans ma vallée de l’Ognon en Franche-Comté). Mais la vie dans la nature est faite avant tout de scènes banales comme celles-là, la nature ne fait que se répéter de jour en jour. Pas de quoi attirer des journalistes en quête de buzz médiatique hein ?

Sans doute est-ce pour ça que la nature ne fait pas recette dans les médias : elle est finalement d’une monotonie incroyable … !

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15 réflexions au sujet de “Sur un petit étang de la Brenne (2)”

  1. …..Mais d’une beauté infinie, pour qui sait la voir ! et qui sait prendre le temps.
    C’est tout un art, et « notre » Dupdup est un artiste
    Bonne journée

  2. Rien d’exceptionnel ! :blink:

    Tu parles. Tout y est : l’animal, pas si facile à observer, la lumière splendide, la composition, le décor.

    Pour moi, si, c’est exceptionnel. Chapeau bas…. :wub: :wub: :wub:

    Tu voulais peut-être un compliment ? Voilà, c’est fait ! :tongue:

  3. Je dis la même chose que ceux qui m’ont précédée !
    Ce héron sur son bout de bois sur fond d’herbes illuminées …
    Splendide
    :wub:
    Peut-être que les médias n’aiment pas montrer ce qui beau et ont une préférence pour ce qui est moche ? :whistle:

  4. Pour aller dans le sens d’Etincelle : après avoir passé une bonne semaine à Venise (pour les 60 ans de Joëlle) à admirer beaucoup de tableaux de périodes très anciennes mais aussi des tas d’autres belles oeuvres d’art (sculptures, architecture …), je me suis dit en rentrant dans le train qu’on avait perdu au cours des siècles le sens du beau et que la beauté aujourd’hui ne fait plus partie de l’idéal de notre société.

  5. Il y a quand même encore des gens qui sont sensibles à la beauté.
    Et les autres te diront que la beauté est subjective et donc n’existe pas vraiment.
    En ce qui me concerne, j’appartiens à la première catégorie :wink:
    Joli cadeau ce voyage à Venise pour les 60 ans de Joëlle.
    Le mien était moins romantique …
    Quoique, les bivouacs sous les étoiles dans le désert … :wub:

  6. Sans doute qu’on recherche souvent le cliché exceptionnel mais comme on le rate le plus souvent, autant goûter la simplicité ! Et la simplicité que tu illustre magistralement n’est pas nécessairement accessible, même au meilleur journaliste. Repérer un lieu, une possibilité, attendre, c’est le plus incroyable en ces temps d’urgence. Un luxe dans lequel on devrait se vautrer avec respect : sans rien écraser.
    Alors moi par exemple, je ne me lasse pas de cette merveilleuse période du printemps : on y observe souvent la même chose, une première hirondelle, un bourgeon qui éclate, un vert qui devient plus vif, une petite bestiole qui surgit de nulle part et pourtant c’est un cycle de vie qui redémarre, tout simplement.
    En ce moment, tout change à la vitesse de l’aiguille des minutes qui s’écoulent, à la limite de l’immédiateté. La diversité à la mangeoire est enrichie par des plumages aux couleurs vives prêtes pour la fête…
    J’arrête là, c’est d’une banalité !

  7. Dès l’aube un héron s’est figé comme un jonc
    Sur le bord du lac vierge où son image plonge.
    On le dirait surpris par le philtre d’un songe,
    Évadé du réel, béat sur son pied long.
    Oh ! bien loin de rêver, ce calme et beau héron
    Fait devant l’onde grave un geste de mensonge.
    Dans l’immobilité que sa ruse prolonge
    Rien des flots recueillis n’échappe à son oeil rond…

    Albert FERLAND

  8. Il est majestueux ce héron défilant sur son podium. Tes photos sont bien plus agréables à regarder que celles de la fashion week: elles sont magnifiques. :cool:

  9. Et un détail qui tue en matière de photographie : la qualité de la lumière.
    C’est tôt le matin, dès qu’il y assez de lumière pour que la qualité de l’image soit suffisante et puisse surtout fournir des effets intéressants : source de lumière plutôt horizontale, effets d’ombre, de contre-jour, contrastes… car Dupdup s’est levé avant le héron.
    Dans le très beau texte communiqué par Yves, on pourrait presque remplacer Héron par Dup.

  10. Important la lumière: ici juste ce qu’il faut de contre-jour pour illuminer le plumage sans ombres bouchées. L’idéal offert par la lumière matinale… Celle que je préfère…

  11. La « complicité » dans l’avant-dernière, entre les herbes et le héron, dressés, pointus, élégants, fins et solides à la fois , dont parle aussi le poète (« figé comme un jonc »).

  12. Je ne sais pas où poster ce lien :
    http://www.avanquest-download.com/Photo_Clip/fr/ar1/images/5-fun.jpg
    L’image est tirée d’un article issue d’un blog associé au monde.fr
    L’auteur y explique comment éliminer les éléments indésirables sur la photo. Mais en fait l’image de la femme et de son enfant est tellement banale que seuls les éléments étrangers apportent un petit quelque chose à la photo et qu’il ne fallait surtout pas, à mon sens, retoucher la photo. Qu’en pensez-vous ?
    Et puis c’est quoi cette manie de trafiquer les photos ?

  13. C’est fou comme la buse reste calme et posée face à ce grand échalas avec un bec aussi long!
    C’est vraiment une belle vidéo!

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