Nous revoici en Camargue pour y découvrir aujourd’hui un animal que vous connaissez sans doute : le ragondin dont le nom de genre est Myocastor. C’est une espèce qui est originaire d’Amérique du sud et qui a été élevée en France dès le 19ème siècle. Ce sont des animaux échappés de captivité (ou, pour la plupart, issus d’élevage qui ont fait faillite et dont on a libéré les animaux), qui sont à l’origine des populations sauvages qu’on trouve maintenant quasiment partout sur le territoire national.
Ragondin : drôle nom français qu’on lui a donné là, car lorsqu’on parle de « ragondin » on entend le mot « rat » et on pense aussitôt à un gros rat plutôt qu’à un animal proche du castor. Et il s’en est pas fallu de pas grand chose : avec une belle queue touffue on en aurait fait un animal sympathique, du même ordre sans doute que le castor ou que la marmotte. Mais avec sa queue de rat, notre animal n’était de toute façon pas bien armé pour avoir la cote auprès du grand public.
Qu’importe, voici un animal que les amoureux de la nature affectionnent tout autant que les autres … Et je le trouve particulièrement sympathique.
On le rencontre souvent lorsqu’il nage dans un canal, une rivière, un bras mort …
Même s’il est inoffensif, l’arrivée d’un animal de cette taille (jusqu’à 9 kg) provoque parfois quelques mouvements chez les oiseaux.
Le ragondin ne se nourrit pas que dans l’eau, il monte très souvent sur la rive, s’en éloigne même de quelques dizaines de mètres (voire même plusieurs centaines de mètres en circonstances exceptionnelles lors d’hivers très rigoureux) pour se nourrir d’une grande variétés de végétaux .
De près, on admirera la délicatesse des mains, adaptées à se saisir des végétaux les plus divers.
Au printemps dernier, un bébé ragondin a traversé le sentier devant moi.Il a piqué un sprint quand il m’a vu et est parti dans l’herbe sur l’accotement de droite.
Quelques instants plus tard, c’est l’adulte qui en ressortait et qui a jaugé de son nez l’environnement avant de s’aventurer plus …
Un zoom sur l’avant du corps montre les doigts des pattes avant :
Le petit ragondin a rejoint sa mère, ils ont pensé un moment partir à gauche puis sont revenus sur leur pas et sont repartis dans les grandes herbes à droite.
En allant en Camargue ce printemps, je ne pensais pas que je photographierais, sans le vouloir, le dessous des pattes d’un jeune ragondin en train de détaler derrière sa mère.
Waouh !
Quelle série !
Bravo Bernard !
Joli animal et le bébé, comme tous les bébés est adorable et attendrissant.
Je ne savais pas que le ragondin a des dents de couleur orange vif.
C’est bizarre, non ?
Sur l’Ile de beauté ils n’aiment pas le castor , car il bouffe l’écorce !!
:whistle:
Au fait Dupdup , pourquoi avoir mis en titre « LA » ragondin …. T’es vraiment sûr que c’était une gonzesse ??!!
:wassat:
Ah oui , tu dois avoir raison , les ongles longs , du rouge à lèvre qui a débordé sur les dents … Oui , ça doit être ça !!
:whistle:
Hou la la je suis désolé, je ne peux que corriger une faute aussi grave … :angry:
Non non, c’est pas à cause du rouge à lèvre que j’en ai déduit qu’il s’agissait d’une femelle, c’est juste parce que sur la dernière photo le ragondin montre ses fesses …
Comme ce n’est pas une espèce originaire d’Europe, il ne doit pas avoir de prédateur, et du coup, est-ce qu’il n’est pas susceptible de causer des dégâts écologiques?
Lorsque j’ai élevé une renarde il y a près de vingt ans, elle partait en chasse la journée et un soir elle a ramené un énorme ragondin qu’elle avait capturé. Le renard peut donc être à l’occasion un prédateur du ragondin.
Même s’il y a peu de prédateurs du ragondin, il y a ici, en Franche-Comté, un facteur qui limite les populations de ragondins : le froid. Certains hivers très rigoureux (1985 par exemple), les populations de ragondins sont réduites à quasiment rien. Ici, il y a assez peu de dégâts : quelques berges creusées ça et là, un peu de maïs détruit en bordure de rivière et c’est tout. C’est plutôt supportable. Par contre, dans les régions où l’hiver est doux (le Sud, l’Ouest), les hivers ne réduisent pas vraiment les populations de ragondins et il y a parfois des digues qui protègent des cultures qui sont détruites par les ragondins avec des dégâts qui peuvent être très importants.
c’est très sympa en photos..à proximité d’un jardin ou d’un champ de maïs, c’est une autre paire de manches..Les limaces aussi sont sympas, mais loin des salades..
Pour les limaces , on peu changer d’avis en prenant le temps d’écouter Hervé Coves .
http://naturepassion.e-monsite.com/blog/gestion-de-la-faune-et-la-flore/la-limace-amie-du-jardinier.html
Hervé Coves me ferait presque aimer limaces.
Il est forcément un grand homme (traduisez respectueux du vivant) et pervers (traduire respectueux du gluant).
J’en reviens au ragondin, l’énorme rongeur.
L’hiver en cours est étonnamment doux, mais il y a peu, un hiver très froid s’est encore produit. Et au moindre coup de froid, effectivement, le gros rat des berges se trouve aussi démuni qu’une cigale : on l’approche à presque le toucher, il pâture comme un mouton dans nos prés. Une façon de nous rappeler quand même, ce qu’est l’adaptation au milieu, la capacité à y survivre et… que chaque saison qui vient nous surprend par son originalité.
Réchauffement incontestable, mais…