Je vous propose une nouvelle forme d’atelier d’écriture.
L’idée est d’écrire tous ensemble une histoire. Mais nous n’allons pas faire de la prose comme Monsieur Jourdain. Cette histoire nous l’écrirons en vers. Oui, oui, en vers. En vers et contre tout.
Le principe est simple. Je vous donne le début de l’histoire et on continue selon l’inspiration de chacun. Quelques règles tout de même :
- les vers doivent obligatoirement faire douze pieds
- Ils riment par deux
- on ne peut écrire que deux ou quatre vers à la fois
- une fois que l’on a écrit ses vers, on doit laisser deux autres personnes écrire avant de participer à nouveau
Pour plus de lisibilité, on peut mettre les vers en gras pour qu’ils se différencient de la discussion qu’on peut avoir entre nous. Mais si vous ne le faites pas, ce n’est pas grave, je le ferai après coup.
Il s’agit-là d’une expérimentation, on verra bien si cet atelier d’un genre nouveau fonctionne, la grosse difficulté me semblant être dans la manière d’arrêter l’histoire (car il faudra bien l’arrêter à un moment donné).
Voici les deux premiers vers. Je les ai volontairement choisis assez neutres pour que quelqu’un d’autre que moi oriente le cours de l’histoire et que tout soit possible.
La belle et tendre histoire que je vais vous conter
Commence à Paris au beau milieu de l’été
A vos plumes les poètes !
Sous les arbres centenaires bordant les quais
Un jeune homme attendait, à la main un bouquet
Mince, j’ai pourtant recompter plusieurs fois et je trouvais 12.
Maintenant, je trouve 11 pieds au premier vers.
Je ne dois plus savoir compter.
Bon, je recommence :
Sous un bel arbre centenaire bordant les quais
Un jeune homme attendait, à la main un bouquet
J’espère que cette fois, c’est tout bon
Je ne sais pas comment on met en gras.
En tout cas, très bonne idée d’atelier d’écriture
Hou la la les filles, comme c’est romantique !
Je pense que quelqu’un (Yves ? Christophe ? …) expliquera comment mettre son commentaire directement en gras. Je ne sais pas le faire, je ne peux le faire qu’après coup à partir de l’administration de mon blog (wordpress).
C’est romantique mais tes deux premiers vers s’y prêtaient (tendre et belle histoire).
Si tu préfères comme deuxième vers, tu peux mettre :
« D’un vilain chaton roux deux sales gosses se moquaient »
C’est moins romantique !
Après, même si mes vers sont assez romantiques, l’histoire peut prendre ensuite n’importe quelle tournure .
Il me tarde voir dans quel sens va évoluer l’histoire.
Un peu faux-cul Dupdup tu annonces une belle et tendre histoire : je trouve qu’Etincelle a tenté de respecter la consigne.
Il faudra donc compter sur des têtes de lard de mon acabit !
Pour écrire en gras ou en italique voir ce lien par exemple : http://www.aliasdmc.fr/courshtml/cours_html22.html
On en est donc là :
La belle et tendre histoire que je vais vous conter
Commence à Paris au beau milieu de l’été
Sous un bel arbre centenaire bordant les quais
Un jeune homme attendait, à la main un bouquet
Point de scène d’amour, il ne conte pas fleurette
De sa tendre nature, il libère la crevette
Il attend sa nana mais une autre meuf passe
Il la suit. Celle qu’il attendait arrive : FUMASSE !
Elle , venue à Paris passer la bague au doigt
Sur le bord du trottoir se retrouve second choix .
Plantée là, elle semble seule, perdue, désemparée.
Mais bientôt, réveillant sa combativité,
Réalise qu’il ne mérite pas son amour.
Vers sa campagne lointaine entame son retour
Je sens qu’on va bien se marrer !
L’autre se retourn’ et les deux nanas compare
Et devant le choix de Pâris se désempare
Bonjour Kajalu, il y a si longtemps …
Je me rappelle d’un site très intéressant (qui parle de lactofermentation) dont tu avais donné le lien :
http://www.nicrunicuit.com/
Il hésite entre Laure et la belle inconnue
Quelle fille suivre ? Le doute s’insinue …
:w00t: :w00t:
Très mauvais le Fifi. Si tu les avais plutôt mis comme ça …
:w00t:
:w00t:
… ça aurait fait une rime. :whistle:
Toute retournée Laure rage : Oh jeunesse ennemie !
Point d’issue amoureuse chez cette portion de mie !
Pâris en scène comme Seine en Paris nous mine
Que jamais cet Apollon ne trouve sa p… :whistle:
:unsure:
:unsure:
:blink:
:cwy:
:cwy:
:blink:
:biggrin:
:whistle:
:biggrin:
:whistle:
:biggrin:
:whistle:
mort de rire
Bonjour Bernard, les grains de kéfir se portent à merveille!
…Je continue:
Pâris-ci! Pâris-là!, furieuses telles des pies
Chacune à sa façon l’invective sans répit
Et laissant l’indécis à son indécision
Bras dessus bras dessous, s’en vont sans permission
Serait-ce donc fini avec ce retournement ?
Non car l’histoire connaît un rebondissement …
Récapitulons …
La belle et tendre histoire que je vais vous conter
Commence à Paris au beau milieu de l’été
Sous un bel arbre centenaire bordant les quais
Un jeune homme attendait, à la main un bouquet
Point de scène d’amour, il ne conte pas fleurette
De sa tendre nature, il libère la crevette
Il attend sa nana mais une autre meuf passe
Il la suit. Celle qu’il attendait arrive : FUMASSE !
Elle , venue à Paris passer la bague au doigt
Sur le bord du trottoir se retrouve second choix .
Plantée là, elle semble seule, perdue, désemparée.
Mais bientôt, réveillant sa combativité,
Réalise qu’il ne mérite pas son amour.
Vers sa campagne lointaine entame son retour
L’autre se retourn’ et les deux nanas compare
Et devant le choix de Pâris se désempare
Il hésite entre Laure et la belle inconnue
Quelle fille suivre ? Le doute s’insinue …
Toute retournée Laure rage : Oh jeunesse ennemie !
Point d’issue amoureuse chez cette portion de mie !
Pâris en scène comme Seine en Paris nous mine
Que jamais cet Apollon ne trouve sa p… :whistle:
Pâris-ci! Pâris-là!, furieuses telles des pies
Chacune à sa façon l’invective sans répit
Et laissant l’indécis à son indécision
Bras dessus bras dessous, s’en vont sans permission
Serait-ce donc fini avec ce retournement ?
Non car l’histoire connaît un rebondissement …
En effet, il faut un rebondissement car pour l’instant, il y a tromperie sur la marchandise. Pas de tendre et belle histoire ici comme annoncé ! :tongue:
Les soupçonnant d’aller en croisière à Lesbos
Il décida lui même, d’accoster un beau gosse.
C’est par rage bien sûr, et désir de vengeance
et non quelque désir pour ce genre d’engeance
Mais bien mal lui en pris car il reçu des baffes
Une sur la joue droite, l’autre à gauche pour faire le taf
Car le beau gosse en question à l’allure coquette
N’était pas de ce bord, n’était pas d’la jaquette
A cet instant, sur l’autre rive de la Seine,
Un homme, de noir vêtu, le coeur empli de haine
Dans le vent sous la pluie il sortait les poubelles
Admira la jeune fille jusqu’à tomber fou d’elle
Qui était donc cette jeune fille ? Laure ? L’intruse ?
Ou une autre belle passante qu’il prit pour sa muse ?
Passante d’un soir , étrangère aux grands yeux noirs
Un seul rêve le hante simplement la revoir
Sans nul souci du commun, Laure poursuit son chemin
suivie de loin en loin, du quadra incertain
Alors, en panne d’inspiration ?
Soir de décembre : Paris brûle de mille feux.
Suivie par cet homme : non, ce n’est pas un jeu.
Evidemment, nous ne sommes pas dans le réel avec cette histoire, alors ne vous étonnez pas si « décembre » se retrouve « au beau milieu de l’été » :whistle: :blink:
Ce qui est marrant c’est que ce sont des vers des terres du Nord; lus dans le midi,
en insistant sur les « e » de fin de mots, ils ont souvent 14 pieds.
Car, les sirènes du nord, d’alexandrins, n’ont pas bercé les poésies de mon enfance.
Elle entre dans un bar et commande un café
Son téléphone sonne , c’est lui son bien aimé
Elle l’entend qui marmonne pas moyen de capter
Difficile de s’entendre parmi les assoiffés
D’un immense bruit soudain l’atmosphère s’emplit.
Sur le bar fumant, une soucoupe atterrit,
D’où surgit , hurlant, un petit martien prêcheur
« Tavernier, une bière, ou je fais un malheur ! »
S’accrochant à la soucoupe, Laure oublie sa haine
Et aussitôt jette son dévolu sur l’alien
Arrivé au pas de course le quadra s’impose
l’alien sentant l’embrouille d’un tour de bras l’explose
:tongue:
Je m’essaie :
Laure, tout affolée, prend la poudre d’escampette
Seule, avec son désespoir, flaire l’entourloupette
Et la chute?
Tous trouvèrent enfin l’âme sœur recherchée
Et vécurent heureux sans jamais se fâcher
L’Alien , dans sa sagesse, se fit une raison,
mit au point son projet: « veux retourner maison »
L’extraterrestre confronté à l’intrahumain
De sa lointaine galaxie reprend le chemin ;
Ces incartades nous font oublier les soucoupes
Et d’une pantalonnade on oublierait la croupe ?
Ah flûte, nos commentaires se sont croisés !
Je reprends la dernière phrase :
Et d’une pantalonnade on oubliera la croupe !
Laura, « retour maison » se fit une raison
Point de discours, point d’épanchement ni d’oraison
Avec ardeur elle retrouva son célibat
Jura qu’elle ne se plierai à aucun contrat
Ah!ah,ah!
Epanch’ment, sinon il y a 13 pieds. Hé, hé!
Car la soucoupe, hélas, venue sur le comptoir
était de cacahuètes, pour inciter à boire,
Alcool plus libido firent hallucination
a cette âme esseulée, maigre consolation
tous trop calés pour moi et en plus je suis blonde!!!!!
Personne n’est parfait !
Nobody’s perfect…
Réplique célèbre d’un film culte de Billy Wilder avec LA blonde du cinéma américain et puis le tandem Jack Lemmon/Tony Curtis.
Et Maryline Monroe quand même…