Un article proposé par Maïvon
Bien que certains adeptes de ce blog revendiquent de n’avoir qu’un neurone parfois fatigué, j’observe bien tous les jours que ces neurones sont bien actifs.
Alors, avant d’entrer en hibernation, je propose un petit atelier d’écriture.
Comme d’habitude 10 mots, cette fois piochés au hasard du défilement de la fenêtre du Trésor de la Langue Française.
Apolitique, carafon, critique, inconnu, outrage, pressentir, schizophrénie, talion, tropique, vétéran
Amusez-vous ! Au plaisir de vous lire !
Petites annonces.
Homme d’âge mûr, vétéran de guerres d’Afrique sous les tropiques reconverti en pacifiste (marre de la loi du talion !), apolitique, soif d’inconnu, esprit critique, recherche âme soeur en toute amitié (pas de risque d’outrage !) pour plaisirs partagés et peut-être même pressentir mariage. Femmes atteintes de schizophrénie et déraillant du carafon s’abstenir.
:tongue:
Il y avait un inconnu du tropique qui voulait un vétéran apolitique mais sa schizophrénie notoire laissait pressentir un outrage au carafon, la critique se rapprochait de la loi du talion…
Il y avait un tropique inconnu du vétéran apolitique, un carafon rempli d’outrage selon la critique, de quoi pressentir un talion de schizophrénie…
Et aussi un apolitique de l’outrage qui désirait un talion critique, laissant pressentir que le plus infime carafon, inconnu de la schizophrénie, pourrait emporter le vétéran sous le tropique du cancer…
Même pressentir une critique de cette schizophrénie du talion relevait de l’outrage au carafon inconnu et un apolitique repartit vers son vétéran tropique…
L’outrage, critique, apolitique et inconnu ; comme un talion au tropique de schizophrénie, laissaient pressentir un carafon de vétéran… Euh pardon, un vétéran du carafon.
Mais la schizophrénie, tel un outrage au talion, en vétéran critique et apolitique du carafon laissa un inconnu pressentir le tropique.
On pouvait pressentir que le carafon, apolitique, avec l’inconnu outrage à la critique du vétéran permettait d’exporter un talion de schizophrénie sous le tropique…
Finalement, le tropique du carafon fut découvert inconnu par un vétéran du pressentir, et la loi apolitique du talion, comme la schizophrénie, furent érigées en critique de l’outrage.
:cheerful: :biggrin: :sideways: :silly:
Dans la famille Leblanc, il y a le fêlé du carafon, vétéran de la guerre d’Indochine au départ pressenti pour devenir un grand officier, qui a sombré dans la schizophrénie sur un versant de monomanie à caractère sexuel. Un véritable outrage pour cette famille qui essaie de cacher tant bien que mal son élément le plus perturbé.
Les membres de la famille, tous hauts fonctionnaires, se targuent d’être apolitiques pour demeurer dans les hautes sphères de l’état au-delà des changements de majorité.
Ils ont posé une cloche hermétique sur leur frère qui ne cesse, en famille, de tenir des propos plus que critiques voire grossiers à l’égard de ceux qui l’ont envoyé sous les tropiques; traumatisé d’avoir commis d’horribles actions envers les combattants et surtout envers les populations civiles.
Envoyé au fin fond de la province, dans l’inconnu d’un village, il séjourne dans un petit établissement médico-social accueillant des déficients mentaux et des malades psychiques plus ou moins stabilisés par des médications abrutissantes.
Ainsi, les membres de la famille Leblanc appliquent le talion en bannissant leur frère, pour éviter toute vague qui pourrait éclabousser leurs carrières.
Evincé de leur cercle social, maintenu sous camisole chimique, il paie la facture d’une guerre atroce et celle de l’assurance-quiété de ses frères et sœurs.
Il n’apparaîtra jamais dans une quelconque manifestation d’anciens combattants organisée par la F.NA.CA. locale : pas de fêlés du carafon devant les monuments aux morts!
Ah ça c’est sûr, sinon ça se saurait ! :tongue: :biggrin:
Hou la la, vous commencez tous les trois très forts, les textes sont magnifiques. :wub:
Christophe, où est-ce que tu es allé chercher tout ça ! Combien de bière dans le carbu ? :whistle:
Euh, ben c’est sorti comme ça, écrit en 10′, retouché à peine pour éviter les répétitions ( :tongue: ), et c’est juste la sélection de Maïvon qui permet une infinité de variations.
Mais je reconnais qu’à la presque fin de cette année, et en vertu d’une actualité lourde, j’ai eu recours à mon habituel pot belge.
A l’insu de mon plein gré. :whistle:
Non, sûrement plus de 10′, mais ça a été court.
Le pot belge, c’est trop fort. :blush:
Monsieur Roger, lorsque j’ai consulté la rubrique « rencontres » du Chasseur Français et votre annonce n°25 478, j’ai été très séduite par votre texte. Moi qui ai divorcé d’un mari qui me délaissait car il consacrait tout son temps au Front de Gauche, j’ai aimé votre côté apolitique. Il me semblait que je correspondais au profil recherché, d’autant plus que je suis d’un naturel très simple (j’aime la nature et me balader à skis aux Frénies). J’appréhendais cependant notre première entrevue et l’idée de rencontrer un inconnu m’effrayait un peu. Aujourd’hui, avec un peu de recul, je me dis que j’avais dû pressentir l’échec de cette rencontre. Cette rencontre, vous aviez souhaité qu’elle se passe dans le bar « aux tropiques » de la rue Fresnel. D’emblée je n’ai pas aimé ce lieu. Ne prenez pas ce que je vais vous dire comme une critique. Non, nous n’étions simplement pas faits l’un pour l’autre. Je l’ai su d’entrée de jeu, nos premiers mots échangés furent plutôt froids. Nous ne nous sommes pas dits grand’chose. Vous avez passé beaucoup de temps à boire un affreux vin rouge (deux carafons en une heure !) et ça m’a beaucoup inquiété. Vous m’avez semblé plutôt vieux jeu (ce que j’aurais d’ailleurs pu deviner au mot « vétéran » de votre annonce), vous m’avez dit n’aimer que les films de Charlie Chaplin et les bédés d’Achille Talion. Un peu étroit l’horizon que vous vouliez m’offrir, non ? Je ne sais pas si je dois vous souhaiter de trouver l’âme soeur, car je crois – excusez ma franchise, ne la prenez pas pour un outrage – que cette dame-là serait bien à plaindre et je ne souhaite à personne de vivre pendant des décennies le peu que j’ai vécu avec vous en une seule heure. Bien cordialement. Juliette
Un critique apolitique souffrant de schizophrénie, pas grand chose dans le carafon et sans rien pressentir, agresse un vétéran inconnu :
Quel outrage sous le tropique où règne la loi d’Achille Talion ! :silly:
Achille Talion, Achille Talion! J’y avais pas pensé à celui-là! :cheerful: :biggrin: :silly:
Foutu vétéran de la guerre des images ! Encore des péripéties extravagantes pour Eugène Fotoli…
Cela fait bien longtemps qu’il n’a pas fait parler de lui. Cette fois il s’est aventuré sur un terrain miné où il pensait que le talion du critique d’art était un incontournable.
Habituellement il se contente de tremper sa plume apolitique pour mettre en avant d’illustres inconnus dont il sort les œuvres des limbes picturales. Cette fois, sans pressentir des éclats que cela entrainerait, il s’est attaché à faire, dans une feuille de chou locale, la promotion d’une œuvre installée à Rio de Janeiro dans un quartier bien tranquille.
Natanael Cortés, accueilli par une association locale d’aide aux personnes atteintes de schizophrénie, s’est lâché en construisant dans le jardin bien clos de la fondation une œuvre au-delà de la suggestion : un assemblage de sextoys de toutes formes multicolores, de trois mètres de haut à la gloire du sexe masculin.
Publiant dans un journal confidentiel, Eugène n’a jamais subodoré l’outrage que ressentirait la bourgeoisie catholique de la mégapole brésilienne. Il n’imaginait pas entraîner un tel déferlement de réactions virulentes sous les tropiques, pensant qu’une ville comme Rio abritait plus de gens progressistes que de virulents défenseurs de la morale chrétienne.
« Comment cela ? Donner un tel espace d’expression à des dérangés du carafon pour qu’ils salissent de leurs idées dégénérées le jardin de l’association qui les reçoit généreusement ! Un critique d’art ose en faire la promotion ! Quel monde offre-t-on à nos enfants ? »
Une manifestation de gens bien-pensants menée par le parti politique le plus conservateur a réuni un millier de personnes. Un passage au journal de la télévision locale a fait boule de neige, entraînant une affluence de curieux : qui pour condamner, qui pour glorifier l’œuvre et son auteur.
L’association a du faire enlever la sculpture pour la protéger des dégradations agressives des ardents défenseurs de la bien-pensance et des casseurs d’extrême-droite.
Natanael Cortés, n’ayant pas pu faire face à tant de lumière sur sa personne, a dû être hospitalisé d’urgence pour retrouver un équilibre précaire qu’il avait atteint depuis plusieurs années grâce à un traitement bien suivi et grâce aux ateliers artistiques de l’association. Il arrivait à vivre plus ou moins normalement.
Eugène, lui, s’est fait agresser à la sortie d’une émission branchée d’une chaîne privée. Il s’est pris une déferlante de sextoys sur le carafon.
Notre critique d’art intrépide aura réussi à braquer les projecteurs sur l’association d’aide aux schizophrènes qui d’un côté a perdu de généreux donateurs pour en gagner d’autres, défenseurs de la liberté d’expression.
Sacré Eugène, toujours aux avant-postes même quand il pense ne pas l’être !
Inconnu de la presse, né sous les tropiques, apolitique, vétéran de la lutte contre les maladies rares, Evariste Saint-Marc, ce critique acerbe des méthodes de sollicitation de la compassion des téléspectateurs du téléthon a déclenché le talion des agités du carafon ardents défenseurs de ce cirque médiatique.
Sans pressentir l’outrage, le crime de lèse-majesté envers l’AFM, il a lancé ce 5 décembre 2014 à 18h sur Radio Meuh un radiothon pour une meilleure prise en charge de la schizophrénie, non pas pour récolter de l’argent mais pour faire connaître au grand public la maladie dont on ne parle souvent dans les média que lorsqu’un malade poignarde un soignant ou agresse un passant.
A 20h sur le plateau de la chaîne publique, le parrain de l’inusable marathon pour les millions, s’est emporté contre la petite radio savoyarde qui pensait juste mobiliser ses auditeurs musicophiles pour qu’ils descendent dans la rue soutenir le centre médico-psychologique local en mal de local adapté. Le chanteur à la voix caverneuse s’est lancé dans une diatribe forcenée oubliant sa prestation télécalibrée pour dénoncer cette minuscule radio osant défier le monstre de la générosité orchestrée.
Evariste Saint-Marc est devenu l’illustre inconnu des tropiques bataillant, en duché de Savoie, pour une mise en lumière de la schizophrénie. Radio Meuh a augmenté son audience en osant affronter le mastodonte de la lutte contre les maladies neuromusculaires.
Vive Evariste Saint-Marc! Vive Radio Meuh! Oublions les millions!
:silly:
Je revendique la paternité d’Achille Talion (voir mon texte plus haut), na ! :tongue:
Avec l’œil pour œil de sa mère et la dent pour dent de son père,
Qui traîne en bandoulière un pack de bières
Il peut dire à nous qui l’attendons,
Le verbe et le savoir Achille Talion !
Apolitique la lutte
Vétéran du tropique
Critique situation
Pressentir l’outrage
Inconnu l’avenir
Schizophrénie suspecte
Vidons le carafon
Ce n’est pas que je sois atteint de schizophrénie, mais je vous propose un texte très tiré par les cheveux :
« Moi qui suis un vieux lézard à peau lithique, j’aime aller dans les prés sentir les fleurs juste à côté de la route où passent les cars à fond quand chantent oiseaux et crient tiques. Souviens-toi de cette belle herbe verte (qui parfois trop pique) où nous nous é-talions juste après que tu aies enlevé tes rangs d’habits. Après l’amour j’étais alors complètement out, rage au pantalon. Je me retrouvais alors comme un nain : con, nu »
Tu avais beau être atteinte de schizophrénie,
J’aimais te retrouver dans notre frais nid,
Ce petit nid douillet où nous nous étalions
Et où je faisais régner ma loi du talion.
Tu subissais malgré toi maints et maints outrages
Surtout les soirs de chaleur où j’avais la rage.
Ton corps de vamp était brûlant comme les tropiques
Et je passais avec toi des moments épiques.
Après l’amour, pas de clope, mais un carafon
Que nous buvions avant de rebaiser, à fond.
Dans l’air planait une musique de vétéran :
« Avec ma gueule de métèque, de juif errant … »
Tu disais que mon sexe était apolitique
« Ne penche ni à droite ni à gauche, c’est esthétique » !
Avec toi mon amour j’ai connu l’inconnu
Grâce à toutes ces positions scabreuses méconnues
Un soir nous avons tenté une figure critique
Qui dépassait les règles simples de l’éthique
Ce qui arriva j’aurais dû le pressentir :
Trois côtes cassées. Toi aussi tu as dû l’sentir !
Enfin une version torride !
Cette humeur coquine
Qui nous enquiquine
Qui baise et pavoise
C’est humeur grivoise ?
:whistle:
Suffit de s’absenter quelques jours (pour faire un petit voyage sous un tropique, on a bien le droit quand même !) du Blogadupdup, qui n’est pas apolitique, ça non ! Enfin, bref, suffit de s’absenter quelques jours du Blogadupdup pour qu’ils nous pondent un nouveau « A vos plumes ».
Je ne voudrais pas faire de critique mais je crois pressentir que cela va être très « prise de carafon », avec ces mots pas piqués des vers.
Attention Maïvon au talion … La prochaine fois, je proposerai des mots encore plus difficiles et même pourquoi pas un inconnu ou deux ?
J’avoue ressentir comme un outrage que les habitués de ce blog, dont un certain vétéran atteint de schizophrénie (il se reconnaîtra :devil: ) aient pu écrire d’aussi bons texte avant même que j’aie pris connaissance du défi.
Dois-je préciser que la dernière phrase de mon texte, c’était simplement pour utiliser les mots et qu’il n’y a pas plus d’outrage que de vétérans atteint de schizophrénie sur le Blogadupdup ?
Trop tard, c’est dit ! :devil:
Etincelle nous devra juste une bière pour la punition ! :whistle:
je reste sans voix chapeau a vous tous
on s’amuse comme on peut, on est des grands enfants … !
:sideways: Etincelle, peu m’importe le talion ! Tant qu’il s’agit de bataille de mots. Que ce soit sous le tropique du Cancer sous celui du Capricorne ou encore au pôle nord, je suis sur le pied de guerre. J’attends toujours avec impatience la publication des dix mots qui me feront travailler du carafon. J’attends aussi les textes de vétérans, virtuoses du maniement de la langue, qui nous emmènent vers l’inconnu.
Point de critique, point d’outrage à pressentir : liberté d’expression ! Que l’on soit apolitique, très engagé, atteint de schizophrénie ou simple amoureux des mots, chacun a le droit de cité.
Alors, Etincelle, fourbissons déjà nos armes pour un prochain « A vos plumes ! » qui nous fera transpirer du carafon!
Allez! Un petit dernier pour la route!
Apolitiques, critiques atteints de schizophrénie ou simples travailleurs du carafon, les vétérans du rire répondent aux vétérans de l’humour. Sans pressentir quelque outrage, ils se sont lancés un défi : atteindre l’inconnu et pourquoi pas sous les tropiques…Point de talion, tout est permis !
N’y a-t-il pas quelques petits textes en attente de publication chez les habitués du blog?