OISEAUX DE TEXEL (37)
Dupdup vieillit.
Confondre une sterne arctique avec une sterne pierregarin !
C’est pourtant ce qui m’est arrivé.
Explications pour celles et ceux qui n’ont pas suivi tous les commentaires : dans mon avant-avant-dernier article, je mettais ce blog en congés pour l’été et j’insérais dans l’article deux images de sternes présentées comme étant des sternes pierregarins. Sans l’intervention de Yann, nous n’aurions peut-être jamais su qu’il y avait erreur dans l’identification et qu’il s’agissait en fait de sternes arctiques.
Le plus drôle de l’affaire, c’est que je m’étais donné comme projet, lors de mon dernier séjour en juin derner à Texel en Mer du Nord, de photographier la sterne arctique. Je ne l’avais vue que de très loin et, de guerre lasse, j’avais fini par abandonner mon projet. J’avais alors reporté mon attention sur une espèce plus commune et que je savais présente sur un petit îlot : la sterne pierregarin (qui est, cela dit, l’un des mes oiseaux préférés). Cette pierregarin nichant là depuis des années, à aucun moment je ne me suis posé de question. Il était évident dans ma tête qu’il ne pouvait s’agir que d’une pierregarin. J’ai donc passé beaucoup de temps devant mon petit îlot (des heures et des heures), persuadé d’avoir en face de moi cette espèce. Et c’est bien plus tard, lors de la mise en ligne d’un article sur le sujet, que l’intervention de Yann m’a fait comprendre que finalement j’avais réussi involontairement mon petit projet « sterne arctique ». Ce qui m’a d’ailleurs valu, à cette immense nouvelle, quelques bières bues à la santé de Yann et de tous les Bretons de la terre ! J’ai tellement trinqué « à distance » avec eux, sans rien leur dire, que Yann et Yves ont dû se réveiller un matin avec un beau mal de crâne sans rien comprendre à ce qu’il leur arrivait !
Ce n’est pas la première fois que je fais une erreur d’identification et je connais même un milan noir au plumage particulier qui m’en veut de l’avoir pris un jour pour un milan royal.
Eh oui, Dupdup vieillit ! Beaucoup même ! Cérébralement parlant je veux dire !
Mais Dupdup est excusable car il faut dire que lorsqu’il a commencé ce blog en janvier 2006, il ne lui restait à l’époque qu’un seul neurone (d’où l’urgence d’ailleurs à créer le blog). Comme depuis cette date, il en perd en moyenne un par an, il en est donc aujourd’hui à moins 6 ! Dupdup vit donc à crédit de neurones (grâce à la BNP, Banque des Neurones Perdus) ! Dans 4 ans, il en sera à -10 et dans 9 ans à -15. Autant vous dire qu’à ce rythme de dégradation cérébrale, Dupdup sera alors capable de voter Hollande en 2017… et Sarko – voire Valls – en 2022!
Si si !
Meuh non, c’est juste pour vous montrer comment Dupdup s’enfonce au fil des années et vous faire comprendre que le pire est à venir. Une manière aussi de vous remercier de rester, malgré tout et quoiqu’il arrive, fidèles au blogadupdup. Vous en avez vraiment du courage !
Mais revenons au sujet de départ : les sternes.
Oh, et puis zut, j’ai déjà écrit assez de choses pour un premier article censé marqué la reprise d’automne de ce blog. Et c’est donc à mon tour de vous faire bosser. Si, si, une sorte de « devoirs de rentrée » en quelque sorte !
Si je vous dis que cet oiseau est une sterne pierregarin (non, c’est pas une blague cette fois-ci !) …
… et que celui-là est une sterne arctique …
… saurez vous dire qui est qui sur chacune des 16 photos suivantes ?
De toutes façons, elles s’en fichent complètement de s’appeler pierregarin ou arctique (si ça se trouve, elles ne connaissent même pas leur nom !). On était en juin, en pleine période de reproduction lorsque ces photos ont été prises et elles avaient bien d’autres préoccupations existentielles à ce moment-là !
Vous et moi aussi d’ailleurs ! :whistle: :shocked:
Oui. :whistle:
Magnifiques photos, comme d’hab !
Pour le reste… j’aime ces « hirondelles de mer » !
C’est de la triche !
Comment veux-tu qu’on devine si tu ne mets pas le son …
La sterne arctique parle l’esquimau et pas l’autre pardi :w00t:
N’empêche que ton histoire m’a fait pensé à quelque chose qui m’est arrivé cet été.
Et je m’étais dit que le cerveau est fait de telle façon que si on ne veut pas voir, on ne voit pas, bien que la chose soit évidente et sous nos yeux.
Voilà …
J’ai passé une semaine dans les Dolomites à faire des rando en montagnes et bien évidemment à observer les plantes du coin. Je suis allée dans un endroit réputé pour être la seule station au monde de Sempervivum dolomiticum (une espèce de joubarbe). J’ai bien trouvé la plante, mais pas en fleurs, seulement en rosettes. Il y avait au même endroit une autre plante, un sedum, avec des fleurs qui ressemblaient à celle de la joubarbe. J’ai bien vu que les feuilles ne correspondaient pas mais j’étais tellement obnubilée par ce fameux sempervivum que j’ai déterminé les fleurs comme les siennes. Mes yeux ont vu et mon cerveau a dit « non » et s’est trompé.
C’est un peu la même chose que Dupdup vieillissant, avec ses sternes.
De là à en déduire que l’Etincelle est elle aussi vieillissante
Bienvenue donc au « club des neurones perdus ». Tu en es à combien ? Moins 6 aussi ? :whistle:
Salut les vieux !!! :tongue:
Je ne connais la Sterne Arctique … que par les livres !
Je sais simplement que la Sterne arctique n’a pas le bout du bec noir … Je n’en ai jamais observé dans mon coin de Finistère .
Oui, c’est un critère mais ce n’est pas un critère absolu, certaines sternes pierregarins ayant un bec dépourvu je crois de tache noire.
Je pense avoir déterminé chacune des photos mais ne pouvant me permettre de faire une nouvelle erreur, j’ai envoyé un mail à Yann pour qu’il valide les réponses.
J’espère qu’il lit régulièrement ses mails.
Yann a été responsable d’un programme européen « sterne de Dougall » en Bretagne.
Yves, faudra que tu le rencontres un jour.
Autour d’un verre évidemment, car Yann, comme tout Breton qui se respecte, aime les bonnes bières. Si cela n’avait pas été le cas, je crois que son passage en Franche-Comté lui aurait fait changer d’avis … !
Ouh la la !
Cet article de rentrée appelle à lui seul au moins 3 commentaires de ma part.
– sur l’identification spécifique
– sur les neurones…
– sur l’identification ratée !
Sur l’identification spécifique.
Sterne pierregarin : photos 2-3-4-6-8-9-12-13-16
Sterne arctique : photos 1-5-7-10-11-14-15-17-18
On reparlera sans doute des critères plus tard… mais je peux vous dire que mon identification rapide à midi était bonne (enfin attendons un peu à une image près vérifiée ce soir, il me fallait y regarder de plus près.
Faudra juste que j’explique pourquoi j’ai, comme Bernard, raté une vache dans un couloir.
Une surprise ce soir, le fait que Yves n’ait jamais vu de Sterne arctique… Damned, je l’ai vue en Franche-Comté, juste au-dessus d’un pré à vaches !
Ben oui, j’y connais rien en sternes, mais il faut aussi regarder le bout des ailes si j’ai bonne souvenance… :wassat: Je crains que sur le terrain je sois encore plus nul que nul.
P’tête ben que j’ai – 32 neurones … :ermm:
Christophe m’étonnera toujours… :blink:
Yves, faudra qu’on aille un jour ensemble à Texel voir les sternes arctiques !
Sur les neurones…
100 milliards, c’est le nombre annoncé pour un cerveau humain.
Le nombre de choses que j’ai vues, lues, entendues et… retenues me permettent de penser que j’en disposais à mon apogée d’un peu moins que le Dupdup qui était déjà bien anémié du bulbe.
J’ai pu voir des tronches à l’œuvre, et c’est toujours extraordinaire de se sentir dépasser par l’élégance ou la légèreté d’un esprit, le contraire de la sensation sportive… Je sais de quoi je parle : je suis de plus en plus con et je ne fais pas de sport. :pinch:
D’ailleurs Dupdup avec 1 seul neurone faisait encore des miracles en 2006, et je ne vous dis pas quand je l’ai connu dans les années 80 et qu’il en avait encore une chiée ! (Désolé pour les âmes sensibles mais ça veut dire beaucoup en franc-comtois) :angel:
Qualité Dupont le neurone : les images en parlent bien.
Pour ton pronostic, je préfèrerais te savoir roter Hollande en 2017, et danser la valse sur un sarkophage en 2022 !
A la santé de tes nerveuses cellules.
Sur l’identification ratée !
Alors là, c’est le plus fort.
Je dois vous préciser que depuis de nombreuses années, je fais partie du comité d’homologation régional qui, sur la base de témoignages documentés, valide ou non des observations d’espèces rares ou inusuelles. Ça suppose des compétences. :w00t: Rassurez-vous, je ne suis pas le meilleur parmi mes collègues.
J’ai du me soigner à de nombreuses reprises sur mes propres observations (Etincelle témoigne très bien de ce qu’est l’auto-persuasion dans son commentaire de 15:20), sur les critères, sur les pièges, etc. Il m’a fallu aussi parfois réviser complètement mes procédures ou mes façons d’observer tout en gardant mes atouts. J’ai appris en plus à déterminer des tonnes d’oiseaux sur image, le petit exercice des quizz est rigolo et c’est un exercice très formateur.
Un seul coup d’œil aux images de Bernard dans son avant-avant dernier article (http://www.leblogadupdup.org/2013/07/12/blog-en-conges-23/) suffit à identifier la Sterne arctique (pour un ornithologue bien sûr). :whistle:
Alors, leçon d’humilité, c’est toujours profitable :
– regard trop rapide, confiance aveugle à l’observateur qu’est Bernard, c’est l’oubli de la règle de base qui consiste à vérifier… TOUT !
Sur le terrain ça revient à louper une espèce rare et souvent ça se joue à rien : le critère qu’on ne regarde pas, le détail qui cloche et dont on s’arrange, la bestiole vue trop rapidement et à laquelle on donne trop facilement un nom, la connaissance que l’on n’avait pas mise à jour, etc.
Il y a un fossé entre l’image qu’on regarde une seconde en ayant lu « Sterne pierregarin » et celle qu’on regarde une seconde sans avoir de nom d’espèce annoncé…
Après la ronde des goélands et la Sterne invisible, je n’ose imaginer la surprise à venir dans les images de ce blog. :cheerful:
Et puis relativisons : nommer, reconnaître le vivant reste un exercice difficile, on l’a vu tout récemment dans une passionnante discussion sur les courges.
D’ailleurs, récemment encore, les nouvelles connaissances acquises en Europe ont permis de jeter à la poubelle quasiment toutes les observations de Buse des steppes (une sous-espèce de la variable).
Çæ faisait 30 ans que j’essayais de la voir. Je ne sais même plus ce que je dois chercher. :tongue:
Bonsoir,
puisque le dupdup me secoue le seul neurone qu’il me reste aussi et bien ok je veux bien jouer ! Christophe a tout bon pour les déterminations. La série de photos est magnifique ! je ne m’en lasse pas non plus. Yves, c’est la bonne période pour guetter le passage des sternes arctiques sur les côtes bretonnes mais hélas à cette période elles n’ont plus un aussi beau plumage qu’à Texel ; il faudra donc qu’on y aille ensemble retrouver le dupdup, armé d’une caisse de Coreff bio ‘Nann!’ (‘Non’ en breton) spéciale Notre-Dame-Des-Landes (vous savez c’est le projet d’Ayraultport de Nantes).
D’ailleurs Bernard, c’est beaucoup aux séjours en Franche-comté et aussi à Texel en ta compagnie que je dois mon goût pour les bonnes binouses, partagées autour de parties mémorables d’étoiles du marin
Merci Yann pour ton intervention.
Et maintenant, parlons des critères d’identification :
– chez la sterne arctique, la queue est plus longue que chez la pierregarin et au repos, les filets de la queue dépassent le bout des ailes ;
– la tête, le bec et le cou sont plus courts chez la sterne arctique ;
– le bout des ailes est plus sombre chez la pierregarin ;
– le vol de la sterne arctique est plus souple, plus élégant ;
-le bec de la sterne arctique est rouge-sang, sans pointe noire (attention, chez la pierregarin, la pointe noire peut être très restreinte).
Yann, les sternes de Dougall nichent-elles toujours en Bretagne ?
Devant tant de précisions, de détails, de sens de l’observation sur les sternes, je dois reconnaitre que je ne suis pas très intelligent. Je suis con-sterné.
Est-ce qu’elles se battent comme dans les we-sternes ?
Waouh ! Les critères sont excellents …
A l’aide de ceux-ci, j’ai essayé de trouver quelle était la sterne sur chaque photo.
Pour la 14, je n’ai pas su quoi répondre.
Mais autrement, j’ai répondu exactement la même chose que Christophe.
Comme je suppose qu’il a eu tout juste, moi aussi alors ?
Donc …
Arctique : 1-5-7-10-11-15
Pierregarin : 2-3-4-6-8-9-12-13-16
Et pas de réponse pour la 14. :blush:
Ce qui fait (si tout est juste) 15/16 (c.a.d. 18,75/20)
J’espère que le professeur Dupdup sera satisfait de ces résultat à son devoir de rentrée
:biggrin:
Et qu’il ne m’enlèvera pas 1 point pour le « s » manquant à la fin de « résultat » :whistle:
… Ou du « s » en trop à « ces »
Bonjour,
alors un autre critère pour aider EtiNcelLe a déterminer la sterne de la photo n°14 :
la sterne arctique et la sterne pierregarin ont toutes les deux la poitrine grisée en période de reproduction mais c’est plus marqué chez la sterne arctique, le gris est plus foncé que chez la pierregarin. Bon en regardant les photos de Bernard je me rend compte que ce critère est difficile à utiliser car il dépend beaucoup de l’exposition mais je il doit fonctionner assez bien sur le terrain. sur la photo 14 c’est vraiment la couleur du bec qui est caractéristique mais une détermination s’appuie rarement sur un seul critère.
Oui Bernard les sternes de Dougall nichent toujours en Bretagne, mais elles ont déménagé ! depuis 2012 ce n’est plus une mais deux colonies qui accueillent l’oiseau marin nicheur le plus rare de France métropolitaine : l’île aux Moutons dans le Finistère, près de l’archipel des Glénan (tout près de chez Yves) et l’île de la Colombière dans l’archipel des Hébiens dans les Côtes d’Armor, à l’ouest de St-Malo. Une quinzaine de couples sur chaque site cette année, la situation reste précaire pour cette espèce mais le fait qu’elles occupent deux colonies différentes est une garantie pour sa conservation (tous les oeufs ne sont plus dans le même panier). Elles ont déserté l’île aux Dames en baie de Morlaix depuis 2012 sous la pression conjuguée des attaques de faucon pèlerin, de goélands, de corneilles noires, pour l’essentiel. Depuis le faucon pèlerin s’est installé pour nicher à moins d’un kilomètre de l’île aux Dames au pied du chateau du Taureau, là où personne n’aurait été le chercher ! Il a élevé 3 poussins sur une aire située à moins de 4 mètres d’altitude sur un rocher accessible en tong et les mains dans les poches ! Nous n’en avons pas cru nos yeux ! Les plus proches voisins étaient deux couples de goélands argentés. les sternes ont passé leur chemin et abandonné un des principaux sites occupés depuis le début des années 1980 par trois espèces de sternes : la sterne caugek, la sterne pierregarin et la sterne de Dougall. Ce phénomène d’abandon / colonisation de sites au gré des conditions favorables ou non à leur reproduction caratérise l’écologie des sternes, c’est la nature, c’est dynamique, rien n’est figé, c’est la vie.
Presque tout est dit pour les critères, avec ça on est parés pour l’hiver !
La Sterne arctique, avec cou/bec et tête plus courts et une queue plus longue donne l’impression d’avoir un centre de gravité porté beaucoup plus vers l’avant du corps, elle apparaît plus svelte avec des ailes plus fines et longues. Ces deux critères sont perceptibles en comparant les images 12 et 15. La couleur du bec est un excellent critère, mais faut pas être daltonien !
Ces deux sternes sont en fait distinguées, comme souvent lorsque l’apparence est proche, par un ensemble de critères relativement ténus mais généralement concordants. Yann souligne une autre difficulté : en automne, ces critères sont bien plus difficilement observables et la présence de jeunes oiseaux complique encore la donne. Un ensemble de critères concordants donnent une impression générale souvent bonne, même sur un oiseau observé furtivement. Les Anglais appellent ça le jazz, mais pour confirmer cette sensation, seuls les critères spécifiques (un seul ne suffit presque jamais) sont diagnostics… à condition de savoir quoi regarder de près !
La première solution pour ne plus se tromper : voir beaucoup de sterne (sans boire trop de bière) à Texel par exemple, mais en choisissant bien la période : les Sternes arctiques sont de grandes migratrices et reviennent tard de l’hémisphère sud. Et puis sur Texel, il n’y en a pas légion… Mais on les reconnaît très vite, même sur image. :biggrin:
Deuxième solution : les guides d’identification bien sûr, à lire et relire. Je n’ai d’action chez aucun éditeur ou auteur mais « LE » guide c’est le Guide ornitho chez Delachaux & Niestlé dont l’auteur principal est Lars Svensson. Un mec qui a sûrement observé des millions de sternes et qui comme tout ornitho se dit sans doute encore parfois : « C’est quoi ce truc ?!!!
Le JIZZ pas le jazz !!!
Vacherie de correcteur AUTOgraphique…
Christophe, tu dis que la sterne arctique revient tardivement d’Afrique. Si j’avais eu conscience de cela, j’aurais dû avoir la puce à l’oreille et m’étonner qu’une sterne, que je pensais être une pierregarin, s’accouple seulement vers le 15 juin.
OK avec toi sur le fait que « le » livre d’identification, c’est le guide ornitho.
Je dois dire que j’apprécie particulièrement la version salon de ce livre (grand format), qui s’appelle l’album ornitho (et qui est épuisé pour l’instant, sans doute en voie de réédition).
Ouf ! C’est le guide que j’ai :whistle:
Hé hé, encore un critère relevé finement…
En discutant sternes sur ce blog, j’ai conscience qu’un ornithologue peut passer pour un allumé, et parfois sur le terrain on nous regarde comme des extra-terrestres. En fait des allumés spécialistes il y en a bien sûr dans tous les domaines et je profite de cette discussion pour donner un lien vers un autre allumé (j’aime bien ce mot qui parle de lumière).
http://www.youtube.com/watch?http://www.youtube.com/watch?v=gymIxU7EiYA&feature=player_embedded#t=79
Boris Jollivet vient de diffuser l’adresse de son site Internet, allez-y écouter notamment la têtée du castor ou les chants de glace, des pépites parmi d’autres.
http://www.boris-jollivet.com
Au fait, une autre remarque sur l’identification des espèces « piège », donc celles qui se ressemble un peu, beaucoup…
Il faut remarquer aussi que dans une colonie de sternes, chacun est capable de retrouver sa chacune et inversement, essentiellement grâce à des caractéristiques individuelles (notamment les cris), ça laisse rêveur…
Reconnaissez-vous les sternes à Dupdup dans ce petit groupe ?
http://www.xeno-canto.org/sounds/uploaded/BTOFEKXFGW/XC122250-LS111092.MP3
Jamais rien entendu d’aussi mélodieux et agréable à l’oreille. :whistle:
Rien à voir avec les sternes :
Pour la deuxième fois, ce matin, j’aperçois parmi les colverts … un cygne noir sur le Doubs. :blink:
N’ayant pas bu de bière et après avoir nettoyé mes lunettes, pas de doute sur l’identification.
L’espèce étant localisée en Australie je suppose qu’il s’est échappé d’un élevage ou d’un zoo.
Pas d’explication différente à cette présence les grands ornithos ? :wassat:
Attention pas d’insultes, il y a de très bons ornithos de petite taille !
Excellente conclusion, cet oiseau est observé depuis le 17 août à Besançon.
Dans la série oiseaux venus d’ailleurs il y a le canard mandarin vu depuis des années à Besançon et une oie domestique toute blanche arrivée avec le crue printanière à deux pas de chez moi, des tadornes casarcas peu farouches plus en amont sur le Doubs, etc.
La progression la plus fulgurante chez les espèces exotiques est une espèce que l’on trouvait plutôt en Hollande et sur Texel auparavant : l’Ouette d’Egypte.
http://alsace.lpo.fr/index.php/louette-degypte-une-espece-indesirable
Les observations se multiplient en Franche-Comté pour cet oiseau en pleine expansion.
Le Cygne noir, lui, on le trouve ici ou là dans les parcs urbains en général, et bien sûr, on le trouve à Texel sur le chemin de la bière du soir.
Ok Yann , je vais ouvrir l’oeil , ne sait on jamais , si une arctique passe dans la région entre Trévignon et le Pouldu !
l’île aux moutons … Je l’ai chaque semaine dans ma longue vue . J’y est accosté dans les années 80’s mais pas depuis .
Je vois que la Corneille noire fait autant de mal sur les sites de nidifications de la Sterne dougall que sur les sites du Gravelot à collier interrompu … C’est bien dommage .
Merci Christophe pour toutes ces considérations sur les déterminations d’espèces. On ne prend jamais assez de précautions.
Quand on cherche à déterminer une espèce, par exemple d’insectes, on a souvent tendance à prendre un livre, à feuilleter les illustrations et à dire « tiens, c’est ça ». En fait, il arrive souvent que ce ne soit pas ça. Il existe des milliers de coléoptères en France, des milliers d’espèces de mouches, des milliers de plantes, alors pour donner un nom, il faut être un vrai pro.
Michel, qui est un véritable pro en la matière, reconnait 50 familles de mouches à l’oeil nu. Et pourtant, il se garde bien d’aller jusqu’à l’espèce.
Ceux qui s’intéressent à un domaine particulier tel que les plantes, les insectes, les champignons, … n’arrivent à des résultats d’identification qu’après être devenus coutumiers de clés d’identification. Celles-ci sont souvent très ardues. On ne peut pas déterminer une plante ou un insecte en feuilletant un livre. Il faut vérifier tous les critères un par un.
J’écrirai prochainement un article sur le sujet. Enfin, si j’ai le temps, car j’ai 8 524 projets d’articles d’ici là …
En parlant d’île bretonne … Une p’tit vidéo sur Ouessant ses oiseaux et ses « cocheurs » !
Je n’ai pas le temps de regarder la vidéo ce soir car elle est assez longue et je suis plongé dans un roman d’Alexandre Dumas (dont je lis toute l’oeuvre depuis quelques mois).
Je n’aime pas les ornithos « cocheurs ». Je n’aime que les amoureux des oiseaux capables de s’émerveiller encore devant une simple mésange et qui savent aussi jouir de la vie par d’autres moyens (la musique, les bonnes bières entre amis, …), ceux du blog quoi !!!!!
J’ai fait exprès de mettre cette vidéo que j’ai reçu par mail … Car , je n’aime pas le titre et je savais que ça allait faire réagir sur ce blog d’amoureux … Des Oiseaux ( de bières aussi bien-sûr ! )!!
Par contre , les images sont à voir .
Et je suis toujours émerveillé et surpris par le nombre de kilomètres que peuvent faire ces petites boules de plumes entre les continents !
Quand tu parles du nombre de kilomètres, ça me fait penser que la sterne arctique est, semble-t’il, l’oiseau migrateur qui fait le plus de kilomètres au monde.
C’est ce que l’on a longtemps pensé, mais elle a été détrônée par une autre espèce, avec un record impressionnant. Extrait de Wikipédia :
La barge rousse avait déjà été enregistrée (en Mars 2007) comme ayant effectué le plus long vol sans escale connu pour un oiseau. Suivis par satellite, des oiseaux ont été marqués et équipés en Nouvelle-Zélande jusqu’en mer Jaune (Chine).
Selon le Dr Clive Minton (Australasian Wader Studies Group) : « La distance entre ces deux endroits est 9,575 km, mais le trajet de vol effectuées par l’oiseau a été de 11,026 km. C’est le plus long vol connu sans escale pour un oiseau. Le vol a été effectué en environ neuf jours. Ici, au moins trois autres barges rousses semblent aussi avoir atteint la mer Jaune après des vols sans escales à partir de la Nouvelle-Zélande ».
Une autre barge a ensuite en 2007 (vol retour) parcouru 11 500 kilomètres sans escale de l’Alaska à la Nouvelle-Zélande. Le biologiste Bob Gill déclare : « Ca fait 20 ans que je les étudie et elle m’impressionne toujours. »
C’est lors ce ces trajets migratoire de 11 000 km environ que la Barge rousse transporte naturellement et depuis longtemps des œufs vivants de Triops (crustacés typiques des « mares temporaires »), de l’Alaska à l’Australie et/ou inversement, ce qui explique la troublante proximité de deux espèces de triops génétiquement proches, mais géographiquement très éloignées l’une de l’autre.
:blink:
Impressionnant !!!!!!!!!!!!!!!!!!!
(je connaissais en gros cette histoire mais pas le détail)
Pauvres humains, une nuit blanche suffit à nous épuiser !
J’ai longtemps pensé que les hormones étaient responsables des efforts considérables fournis par ces oiseaux migrateurs. Une sorte d’urgence sexuelle.
Mais en réalisant que la Barge rousse détient ce record pour un voyage retour…
:silly:
Je confirme ce que dit Bernard dans son commentaire de 20h13 hier …
Les clés de déterminations botanique, c’est très ardu ! :cwy:
Heureusement que la plupart du temps, quand on a un peu d’expérience, on sait reconnaître d’emblée la famille, et même le genre. Mais même comme ça c’est difficile et parfois impossible, si par exemple vous voyez la plante en fleur mais que pour la différencier d’une autre du même genre, il faut voir les fruits ou alors qu’il faut voir un détail avec une loupe et que vous avez oublié de prendre votre loupe … Et je ne vous parle même pas des hybrides (notamment chez les orchidées :blink: ).
Quand vous n’avez aucune idée de la famille (cela m’est arrivé 3 ou 4 fois cet été), alors là, même avec une clé, faut s’accrocher !
Surtout quand on n’a eu aucune formation initiale en botanique (mais en physique comme moi ). Mais je m’accroche et je progresse. Il faut dire aussi que je ne compte pas mes heures … Quand on aime, on ne compte pas ! :biggrin:
Heureusement quand même, parfois, une photo suffit pour déterminer
… Et pourtant, réussir une détermination compliquée, c’est de la gnognotte à côté des exploits réalisés par la barge rousse.
Cette barge rousse était vraiment pressée de baiser ! :whistle:
Est-ce qu’on sait si c’était un mâle ou une femelle ?
En tous les cas, moi à sa place, pour faire la même chose, j’aurais préféré rester dans l’hémisphère sud sous les cocotiers plutôt que d’aller me les cailler en Europe du Nord.
Complètement barges ces bestioles.
J’ai plaisir à retrouver l’activité toujours très intéressante et pleine d’humour du blogadupdup. :cheerful: