Je me rappelle avoir vu des jeunes chevaliers guignettes qui volaient à peine. C’était à Brussey dans le début des années 90. C’est la seule fois d’ailleurs où j’ai été certain d’une nidification de cette espèce dans ma vallée de l’Ognon.
Le chevalier guignette est un oiseau nicheur peu commun, voire rare, en Franche-Comté. On l’observe par contre assez souvent le long de nos rivières lors de la période de migration, notamment au printemps.
Oh, il n’est pas bien gros cet oiseau : 18 cm seulement, c’est à dire guère plus gros qu’une alouette.
D’un aspect intermédiaire entre un chevalier et un bécasseau (d’après Géroudet), le guignette se reconnaît très facilement au blanc des flancs qui remonte en pointe sur le côté de la bavette. Mais c’est surtout à son allure qu’il est impossible de le confondre avec un autre oiseau : le chevalier guignette remue la queue en permanence, à la manière d’une bergeronnette.
Le chevalier guignette est sans cesse en activité, il trottine constamment par petits pas, en piquant du bec de très petites proies.
Les proies les plus souvent capturées sont les coléoptères, les diptères, les papillons, les orthoptères … mais on cite dans la littérature de petites grenouilles, de petits poissons et même quelques fragments végétaux.
Le chevalier guignette est notre « chevalier des rivières ». C’est en effet la seule espèce susceptible de nicher le long de nos cours d’eau de l’Est de la France. Il y est plutôt assez rare, certes, mais on ne peut que s’enorgueillir de la présence de cette belle espèce.
Comme les autres chevaliers, cet oiseau ne plonge pas et se contente de se mouiller le bout des pattes. Paul Géroudet dit qu’il est tout de même capable de disparaître sous l’eau lors d’une attaque de faucon hobereau et qu’il peut alors se déplacer sous l’eau sur une distance de quelques mètres et même rester submergé pendant 30 secondes.
Tu commences à m’énerver sérieusement avec tes photos! :angry:
Je suis d’accord avec Anonyme, la quantité de photos de qualités déversées sur le blog peut-être un peu vexante pour les photographes amateurs. Mais bravo à toi, Bernard.
Nicheur rare en Belgique, le guignette est cependant visible toute l’année et très abondant en migration. Son Tit tit tit puissant quand il traverse les étangs ou décolle d’une berge est toujours Le signale qu’il y a « des choses à voir ».
nouvelle serie d’images magnifiques (j’adore la dernière!) pour un oiseau dont je n’ai jamais entendu parler. :wub:
Beau reportage sur le chevalier guinguette !!
Bien présent ici aussi ( même si cet hiver , je l’ai trouvé plus discret …. ) , en bord de mer , dans les estuaires et au bord des plans d’eau plus dans les terres .
Pourquoi » chevaliers » ? :blush:
Si,si , le « gui gui » est présent en Franche Comté : je le croise le long de la LOUE
C’est peut-être l’ oedicnème du pauvre ? celui -la il faut aller sur les gravières du DOUBS en aval de Dole pour le trouver .
Fabrice, tu ne vois pas la belle épée qu’il brandit devant lui ? :silly:
Je pense qu’effectivement le bec en forme d’épée a dû contribuer au nom de « chevalier » ainsi que l’allure générale. Sans doute aussi que le fait que les parades nuptiales du chevalier combattant (avant qu’il ne s’appelle « combattant varié) ressemblent à des duels y est également pour quelque chose. Je n’ai rien trouvé dans le livre de Géroudet sur l’origine du nom.
La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) va dans ton sens pour expliquer pourquoi ces limicoles sont nommés Chevalier …
http://protectiondesoiseaux.be/combattant-varie-philomachus-pugnax/
Et maintenant , pourquoi le Combattant varié qui serait à l’origine de ce nom , n’en est plus un ( Chevalier ) ?
Sans doute qu’une étude plus poussée sur l’ADN de cet oiseau à fait qu’il n’est ni un Chevalier , ni un Bécasseau .
Il y a tout juste trente ans, Paul Géroudet nous parlait déjà de ces chevaliers qui ne sont pas tout à fait des chevaliers. Voici quelques phrases extraites de l’introduction sur les chevaliers (à cette époque, le combattant était encore considéré comme un chevalier) :
« Parmi les types de « petits échassiers », le plus équilibré dans sa structure me paraît être celui des chevaliers. Haut sur jambes mais sans excès, avec un cou assez long et un bec effilé de dimension proportionnée, il se situe par sa taille moyenne entre les barges et les bécasseaux ; certains de ces derniers s’en rapprochent d’ailleurs par la silhouette, tel que le combattant, de même que quelques chevaliers (guignette, bargette), plus bas sur pattes, se détachent des autres. »
Peut-être qu’un jour le guignette, lui aussi, quittera un jour ce groupe des chevaliers pour rejoindre celui des bécasseaux.
Dans son ouvrage, Géroudet dit « la guignette » et non « le guignette ».
Sur l’origine du nom chevalier, une info tirée du livre « La mystérieuse histoire du nom des oiseaux » de Henriette Walter et Pierre Avenas.
Selon Buffon : « il serait difficile de trouve à ce nom une autre étymologie : les oiseaux chevaliers sont en effet fort haut montés. »
La migration des chevaliers et autres limicoles a déjà commencé. A Texel ont été vus aujourd’hui 20 juillet : le chevalier guignette, le chevalier aboyeur (90), le chevalier arlequin (48), le chevalier cul-blanc, la barge rousse, le pluvier argenté, le pluvier doré (158), le combattant varié, le bécasseau maubèche (600), le bécasseau cocorli, le bécasseau minute, le bécasseau sanderling, le bécasseau variable, le courlis corlieu (41), la bécassine des marais.
Dans le Finistère aussi les limicoles sont de retour .
A priori, chez certaines espèces de limicoles, certains mâles font juste l’aller-retour. Ils arrivent sur les lieux de nidification nordiques, paradent, s’accouplent et repartent très vite vers le sud, laissant les femelles se débrouiller avec leur progéniture. Elle est pas belle la vie ? :whistle:
Dans ma prochaine vie, je me demande si je ne vais pas me réincarner en limicole !
Mâle ou femelle ?
:w00t:
Mâle, histoire de redescendre vite sur la Bretagne pour boire une Coreff !
Tiens, d’ailleurs à propos de bières, tu savais, Yves, que Yann’ qui vient sur le blog est le fils du fondateur de la brasserie bretonne de Ploudalmézeau dont j’ai parlé un jour sur le blog ?
http://www.leblogadupdup.org/2006/10/27/bieres-artisanales/
La Brasserie des Abers … Oui bien sur que je connais !!
J’aime l’image de la jeune fille sur l’étiquette de La Mutine …
:wub:
On est un paquet sur ce blog à être attaché aux oiseaux et à la bière …. Y a t-il un lien ?
Allez … Une petite bière Belge !!
( il n’y a qu’eux pour faire ça ! )
:w00t:
http://1.bp.blogspot.com/-DkXtQuCYp-g/UXezV6kMzNI/AAAAAAAAACI/RqHPF7rGvTo/s1600/Bandeau+page+FB+f%C3%A9vrier+2013.tif
Et cette bière c’est pas de la piquequette !
:w00t: :w00t: :silly: :w00t:
1140 chevaliers aboyeurs ont été observés aujourd’hui à Texel. Le flot migratoire en direction du sud a bel et bien commencé.
Vu un aboyeur hier à Petit-Noir en compagnie de Roland et entre autres petites merveilles ailées.
Une pensée pour Luc de Belgique because ambiance Oedicnèmes criards (vu adultes et jeunes) et magie du lieu avec ou sans Belgique.
http://www.oiseaux.net/photos/yael.shiff/oedicneme.criard.2.html
Un chevalier guignette avant-hier à Bussières, un autre hier à Chevroz à deux kilomètres en amont de Bussières sur l’Ognon. :wub:
Un guignette sur la Lesse samedi dernier. Trop bien comme on dit maintenant… :cheerful:
Le chevalier Lancelot, oui !
Le chevalier Perceval, oui !
Le chevalier Gauvain, oui !
Mais le chevalier Guy, niet !!!!!!!!!!!!!! :w00t:
Bravo Reine Guenièvre!…J’ai apprécié le jeu de mots!…