Cette petite rubrique avait été expérimentée avec succès il y a quelques mois, avec un premier thème consacré aux MUSIQUES que vous aimez. Une douzaine d’articles en ont déjà découlé (« le Petit dimanche musical » que certains attendent maintenant chaque dimanche avec impatience).
Si cela vous intéresse toujours de mieux connaître les personnes qui viennent sur ce blog, continuons avec ce nouveau thème : LES LIVRES. Pas de règle, on peut simplement citer quelques livres qu’on aime, on peut aussi dire pourquoi on les aime, on peut aussi se limiter à un seul livre (le dernier qui nous a marqué ou celui qui est sur notre table de chevet depuis toujours…).
Comme je suis un lecteur de niveau très moyen (guère plus d’une vingtaine de bouquins par an, jamais un ouvrage philosophique, jamais un ouvrage politique, rarement un essai littéraire … et le pire, c’est que je n’ai pas forcément honte), je suis au moins certain qu’avec ma liste je ne vais donner de complexes à personnes.
Il n’y a d’abord que trois ouvrages dans lesquels je suis plongé sans cesse, que j’ouvre plusieurs dizaines de fois par an, ce sont des livres qui m’aident à mieux vivre mes passions pour la musique, la nature et le jardin. Ils ont beau être des ouvrages que l’on peut qualifier « d’utilitaires », ils figurent incontestablement dans les trois premières places de mon Top 10. Ce sont le dictionnaire des grands musiciens de chez Larousse (en deux tomes, épuisé depuis longtemps), l’encyclopédie du jardinier (aux éditions Actes Sud) et l’album ornitho (aux éditions Delachaux et Niestlé).
Pour les autres livres que j’aime, je cite en vrac, sans ordre particulier :
– L’automne à Pékin de Boris Vian
– Longtemps de Erik Orsenna
– Les enfants de la Terre de Jean M. Auel (uniquement les 2 premiers tomes)
– Le tableau du maître flamand de Arturo Pérez-Reverte
– toute l’oeuvre de George Simenon
– La Citadelle des ombres de Robin Hobb (bien que je n’aie pas encore lu le dernier tome)
– Les poésies de François Villon
– L’éloge du rien de Christian Bobin
– Le Prophète de Khalil Gibran
A vous maintenant … !
Voici ma liste :
– toute l’oeuvre de Christian Bobin
– toute l’oeuvre de John Irving
– Alain Rémond (Chaque jour est un adieu, Un jeune homme est passé, Comme une chanson dans la nuit, Je marche au bras du temps)
– Les Dames du Lac de Marion Zimmer Bradley
– Le petit prince d’Antoine St Exupéry
– Notre père de Marilyne French
– La maison du retour de Jean-Paul Kauffmann
– Le voile noir et Je vous écris d’Anny Duperey
– Longtemps d’Erik Orsenna.
Wouahou ! C’était déjà pas facile de choisir avec les musiques ! Maintenant avec les livres, c’est (pour moi) encore plus dur de choisir !. Mais par contre, quelle excellente idée ! Je me réjouis plus encore que la musique, d’aller piocher dans vos propositions, et de découvrir de nouvelles choses ! Et sans doute aussi de trouver des « frères et soeurs » de lecture ou de mots… Ca rejoint l’article sur la poésie, pour moi un livre qu’on aime dit plus sur nous-même qu’une chanson ou qu’une musique. Les mots vont résonner quelque part en nous, à un endroit qu’on ne sait pas forcément. Et c’est ça qui est super.
Je proposerai une liste un peu plus tard, quand j’aurai à peine plus de temps…
Comme on en avait parlé il y a un moment en observant trois busards se poser au sol pour la nuit, j’avais réfléchi à ma liste et n’avais pu résister à la coucher sur papier. Elle était prête et je la livre donc en me disant que je réagirai plus tard à ce qui est déjà proposé par les dupdup. Car l’univers des livres est au moins aussi fort pour moi que celui de la musique.
– Panaït Istrati. Kyra Kyralina/Oncle Anghel/Présentation des HaÎdoucs/Domnitza de Snagov. Il m’en reste un à lire dans la série… j’attends encore car après je pense qu’il sera difficile d’avoir autant de plaisir à lire (les chardons du Baragan).
– Gabriel Garcia Marquez. pourquoi pas 100 ans de solitude ou le Général dans le labyrinthe ? Lyrique !
– Romain Gary. Les racines du ciel, magnifique plaidoyer pour la nature sauvage de l’éléphant sur fond d’humanitude.
– C. Virgil Georghiu. Les immortels d’Agapia. Une superbe chronique sociologique de la misére, triste mais puissant.
– Dominique Richert. Les cahiers d’un survivant… magnifique témoignage humaniste de l’enfer des tranchées.
– Albert Camus. La chute par exemple et pour changer, c’est tellement profond ce qu’il écrit.
– POLICIERS. Je n’en lis plus beaucoup mais j’en ai dévoré : en vrac Izzo, Hammett, San Antonio, Grangé, Pears et quelques américains bien noirs ou farfelus dans lesquels on rencontre de vrais loosers.
– SF/Fantastique, etc. J’ai dévoré Astounding Stories, Asimov, Vance, Bradbury, Sturgeon… suprématie des américains pour moi dans ce rayon même si quelques perles existent en France.
– En vrac plein de romans de chez : Giono (la trilogie de regain par exemple), Paasilinna (le meunier hurlant ou la cavale du géomètre); Sylvie Germain (quelle écriture ! Jours de colère par exemple), Kourkov (le pingouin, très drôle), Pennac, etc.
– LE RESTE : dictionnaires, guides, encyclopédies, la mythologie, essais, les classiques, la poésie, les pages web qui explosent les yeux, les livres techniques (socio, psycho, philo, politico, biblio…), mais je préfère désormais le roman… bien plus vrai et rassurant ! + la litérature orientale, arabe… arghhh!
Il ne manque qu’une ou deux étagères, 4 ou 5 bibliothèques et même avec ça, ce serait insuffisant… vivement Alzheimer, un seul bon polar suffira !
– L’automne à Pékin de Boris Vian, seul livre que j’ai recommencé directement après l’avoir terminé… mais aussi :
– L’herbe rouge, du même auteur
– Dans le même genre, les Fleurs Bleues de Raymond Queneau
Sinon, essentiellement de la littérature fantastique dont je suis très friand, si je ne devais en citer que 3 :
– Le Seigneur des Anneaux, de Tolkien, bien sûr ^^
– Le Secret de Ji, de Pierre Grimbert
– La Citadelle des Ombres, de Robin Hobb
Ah oui j’oubliais aussi :
– Chroniques de la Haine Ordinaire
– Vivons heureux en attendant la mort
tous deux de Pierre Deproges…
Le guide ornitho, bien sûr (moi j’ai l’petit modèle)… Vian, Orsenna, Villon, Bobin, Simenon, Gibran, Desproges, Saint-Ex, Bobin, Queneau, Duperey… de bons souvenirs tout ça.
Tiens j’ai oublié deux magnifiques livres dans le rayon ésotérique où j’affectionne le chamanisme : le voyage avec cerf rouge (Marc Paget) et la chamane blanche (Olga Kharitidi). Que les humains peuvent être beaux quand ils ne sont pas laids !
En revanche, après 4 John Irving j’avoue avoir abandonné, à chaque fois on me disait : tu ne peux pas ne pas aimer… j’ai replongé, et réémergé. Je n’y arrive pas : il y a une sorte de cynisme et de morbidité qui me glace dans son univers, et qui m’occulte le reste. Certains auteurs américains me sont peu accessibles, c’est peut-être culturel : tiens j’ai eu moins de mal avec Philip Roth (la tache), et j’ai découvert la littérature avec James Oliver Curwood et jack London… plus tard Hemingway.
Mais Irving… je me dis qu’il doit me manquer quelque chose !
Ça existe chez vous ce problème : l’auteur chéri qui ne vous plaît pas ?
Joëlle, j’ai lu « Hôtel New Hampshire, le monde selon Garp, Une prière pour Owen, Un enfant de la balle et l’épopée du buveur d’eau pour ce dont je me souviens… y en a t-il un qui pourrait me plaire, sachant que ma chérie et sa sœur se désolent sur mon cas ?
Christophe, tu as quand même du courage d’avoir lu autant d’ouvrages de John Irving sans aimer cet auteur. Tu devrais lire aussi un livre de calcul car tu nous avoues avoir arrêté au bout de 4 John Irving mais tu en cites 5 ! mdr
Celui que j’ai aimé le plus c’est « l’oeuvre de Dieu la part du Diable » puis « le monde selon Garp », le moins c’est « l’épopée du buveur d’eau », je l’ai commencé deux fois mais j’ai finalement arrêté.
Il m’est parfois arrivé d’insister en me disant « c’est pas possible, tout le monde aime, il doit y avoir quand même quelque chose dans ce bouquin » et puis non, la sauce ne prend pas. Je crois avoir commencé trois fois « la condition humaine’ de Malraux et chaque fois j’ai arrêté au bout de 50-60 pages.
Aïe ! Je n’ai jamais réussi à faire une telle liste de livres !
Parce que la liste devenait livre !
Je vais d’emblée exclure les livres de montagnes, les livres d’explorateurs, les livres d’histoire, les guides ornithologiques, botaniques, entomologiques, etc …, les livres scientifiques, les bandes dessinées, les livres de littérature sud-américaine et les livres de photos.
Ouf, ça limite un peu !
Dans ce qui reste, au hasard :
– La série des racontars arctiques ((7 livres) de Jorn Riel.
– Merlin de Barjavel
– Les livres de Jean Raspail.
– Le bûcher de Georges Bordonove.
– Chant Général de Pablo Neruda.
– La Kamba de Michel Peissel
– Alaska de James A.Michener.
Et puis Maroussia de P.J. Stahl (livre pour enfants que j’ai lu dans ma jeunesse et que je n’ai pas oublié).
Il y en a un autre, excellent parmi les excellents, que j’ai lu il y a longtemps, qui s’appelle « Toute la jeunesse du monde » ou bien « La jeunesse du monde », dont je ne me souviens pas le nom de l’auteur, qui n’est plus édité, que je n’arrive pas à retrouver dans ma bibliothèque, que j’ai retournée trois fois dans tous les sens, même que je suis passablement furieuse car j’y tiens énormément … il faut que je cherche de nouveau !
Et bien sûr, La Hulotte, le journal le plus lu dans les terriers !
Pitié ! Ne nous demande pas de faire la même chose pour les films !
Désolé, Oetincelleo, mais le tour des films viendra !
Comme on demandait, il y a quelques années, à Claude Lévi-Stauss (né en 1908) ce qu’il lisait, le vieil anthropologue répondit : Mais, Monsieur, à mon âge, on ne lit pas, on relit ».
Privilège de l’âge, voici que je commence à faire de même.
Mes tout derniers livres (dans l’ordre de re-lecture) :
– Le premier homme, A. Camus
– Du côté de chez Swann, M. Proust
– Dix jours qui ébranlèrent le monde, J. Reed
– A l’ombre des jeunes filles en fleurs, M. Proust (en cours)
12 ans. Ma première vraie lecture : « Candide », de Voltaire. Depuis je n’ai cessé de cultiver mon jardin. Merci Voltaire.
16-17 ans, Rabelais et les poètes : Villon, Ronsard, Du Bellay, Louise Labbé, Lautréamont, Rimbaud, Baudelaire… et Molière, bien sûr.
Alors que j’étais dans la filière scientifique, le choix du bac « philo » au grand dam de mes profs de 1ère Moderne (section S).
18-20 ans : Les poètes précédents et Eluard, Desnos, Prévert, Lorca… et puis Camus, Sartre, et Nizan.
Etudes universitaires de Philo à Grenoble. Des présocratiques jusqu’au matérialisme dialectique allemand et au néopositivisme anglo-saxon. Mais le programme officiel ne suffisait pas à mon appétit de lecture.
20-24 ans. Ah, Steph, Boris Vian ! Tu remues des choses en moi.
Je me suis enfermé plusieurs jours avec l’oeuvre complète et j’ai tout lu. Pendant les récrées, j’écoutais ses chansons. Puis, j’ai monté au théâtre sa pièce « Les bâtisseur d’Empire ». Durant plusieurs mois, j’ai vécu selon Vian. De cette époque, je suis ressorti marqué à jamais.
Et là, j’ai plongé dans des oeuvres complètes, comme on se baigne dans des Océans : Sophocle, Strinberg, Tchékov, Bachelard (les écrits scientifiques comme son herméneutique des quatre éléments)…
Alors qu’il aurait suffit de quelques mois à la rédaction d’un mémoire « utile », j’ai passé deux ans à étudier toute l’oeuvre de Ludwig Wittgenstein et mon Diplôme d’Etudes Supérieures a été homologué aussi en thèse de 3ème cycle.
25 ans en 68. Pendant des années, je n’ai plus lu que des écrits philosophiques, sociologiques et politiques : Fueurbach, Marx, Engels et même Mao ! Plus aucune place pour la littérature. Tout pour la lutte afin de changer le monde ! TU PARLES ! LA FOLIE, OUI !
Puis retour progressif à une vision plus « saine » des choses, à partir du milieu des années 70. Quelques grands et rares livres comme :
– Cent ans de solitude, G Garcia-Marquez
– Le nom de la rose, U. Eco
Des tentatives avortées de lire d’autres bouquins de ces deux-là. Abandon par forfait au premier round, au mieux au second.
Enfin, à partir du moment ou je me suis investi à fond dans mon travail-militant, j’ai moins lu, beaucoup moins lu.
Et voilà qu’à 55 ans environ, alors que j’avais déjà tenté de lire Malraux, je refermais une fois de plus « La condition humaine » à la vingtième ou trentième page. Mort d’ennui. Je me préparais à vivre la même chose avec Proust que j’avais exploré avec le même insuccès. Et soudain, le déclic. La dévoration reprend. En trois mois, je m’enfile toute la « Recherche du temps perdu ». Et depuis, je vis avec Proust dans le coeur. Et j’ai lu (ou relu pour certains titres) tout Tolstoï, tout Tchékov, tout Vassili Grosman. Et ils cohabitent en moi avec Marcel, et Vian et quelques autres, à la manière du « Concert baroque » d’Alejandro Carpentier.
De fait, toutes mes tentatives pour aborder la littérature américaine sont restées lettre morte. Vieux parti pris idéologique ? Je ne crois pas. L’Amérique, pour moi, c’est davantage le continent du cinéma et… le pays d’Alison Krauss.
Je vais en oublier les trois quarts, mais tant pis.
Tout Panait Istrati.
Tout Giono, tout Bosco, tout Maupassant, tout Genevoix, tout Louis Pergaud, tout Henri Pourrat, tout Hermann Hesse, tout Gabriel Garcia Marquez, tout Fred Vargas, tout Michel Tournier, tout Henri Vincenot.
Sido, Dialogues de bêtes et Les vrilles de la vigne, de Colette.
L’aieul, d’Aris Fakinos.
Femmes qui courent avec les loups, de Clarissa Pinkola Estes.
Pas mal de Simenon.
Les enfants du marais de je ne sais plus qui.
L’ombre du vent, de Luis Carlos Zafon.
Les yeux ouverts et les mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar.
Le silence des armes et Lettre ouverte à un képi blanc, de Bernard Clavel.
Tout Robert Jaulin, tout François Terrasson.
Les derniers rois de Thulée, de Jean Malaury.
Ben oui, tiens, déjà, j’ai oublié (la honte!)
La complainte du gars qui a mal tourné de Gaston Couté.
Les Racines du Ciel, la Lettre à l’éléphant, Gros câlin, Chien blanc, Education européenne, L’affaire Homme, de Romain Gary.
Eh, mes camarades, c’est quoi cette honte qui traîne sur le blog de n’avoir pas lu tel ou tel livre, voire d’oublier certains que l’on a lu ?
Elle est pas loin l’école où IL FAUT lire !
Non, en me parlant des livres qui t’ont donné du plaisir, tu me fais seulement désirer de les découvrir moi aussi. Et s’ils m’emballent à mon tout, tant mieux. Et s’ils me tombent des mains, tant pis. C’est pas ton problème, ni d’ailleurs le mien.
Quand parviendrons-nous à ne plus nous sentir coupable et à parler de nos plaisirs en toute innocence ?
J’ai bien failli le mettre celui-là : Les derniers rois de Thulé (sans « e ») de Jean Malaury, proposé par Génofa, mais comme j’avais exclu les livres d’explorateurs, … et qu’il y en a déjà sept, dans ma liste, sur le Groenland, alors …
Effectivement Thulé sans « e » mais aussi … Jénofa sans « g » …
J’ai comme projet de lire un livre conseillé par chacune des personnes de ce blog. Et suite à une coonversation hors blog avec Oetincelleo, il y aura déjà « Les racontars nordiques » de Jorn Riel.
quelques perles:Magda Szabo: »la porte »
Philippe Claudel: « le rapport de Brodeck »
et évidemment « les bienveillantes » de Jonathan Little
parmi les vieux ou les morts depuis longtemps, je suis attachée à « les frères Karamazov » Dostoievski et à « Belle du seigneur » d’Albert Cohen
……et en parlant de Cohen mais Léonard cette fois je me souviens d’un livre de jeunesse: » les perdants magnifiques »
Toutes mes excuses à Jenofa.
Après avoir passé la soirée à fouiller dans ma bibliothèque, j’ai enfin retrouvé le précieux livre de Paul Vialar : « La jeunesse du monde ».
Ca m’a permis, par la même occasion, de me rendre compte que je me suis trompée:
Au lieu de « Merlin » de Barjavel, il fallait lire « l’Enchanteur » de Barjavel.
J’ai failli citer également « les frères Karamazov », j’ai eu une longue période Dostoïevski, c’était il y a 35 ans à la période du lycée. A la même époque également, les livres de Leonard Cohen, pas « les Perdants magnifiques » que tu cites Dodo, mais « l’Energie des esclaves » et « the Favourite game ». J’aime beaucoup Cohen malgré ses références bibliques, mais je crois que c’est tellement incrusté dans la culture américaine (chez Dylan aussi)… J’ai eu beaucoup de mal avec l’autre Cohen et « Belle du seigneur » fait partie des livres que j’ai lu récemment mais je me suis arrêté au bout de 300 pages. Il faudrait probablement que je le reprenne au début.
Tiens Robert, pour la Condition humaine, toi aussi tu t’es arrêté au bout de quelques dizaines de pages. Je connais plusieurs personnes qui sont comme nous dans le même cas. Et pour les bâtisseurs d’empire de Vian, c’est la première pièce de théâtre que j’ai vue, c’était au théâtre de Besançon et je me rappelle que la mise en scène était très avant-gardiste (ce devait être vers 1975).
Eh, Robert! « La honte », ce n’est qu’une expression, comme « Purée d’nous autres » ou « Toulouse, con ». C’est pour faire plus riche, quoi! Voilà, c’est comme « quoi ». Rien de +. Pas de crainte, je ne vais pas sortir à c’t’heure afin de me rouler dans les jeunes orties renaissantes en un but de mortification. A moins que je ne le fasse pour avoir ajouter un e à Thulé—
Au fait, moi, je ne vois pas Malaury comme un explorateur mais plutôt comme un ethnologue et surtout comme un humaniste.
C’est vrai, Le rapport de Brodeck, quel bouquin! Le genre de livre que l’on dévore en regrettant à chaque page d’approcher de la fin.
Oui, Dostoïevski. Je me souviens avoir lu en boucle pendant des mois Crime et Châtiment. J’adorais aussi Gogol, Lermontov, Tchekov, Tourgueniev et en particulier Les récits d’un chasseur.
En ce moment, je lis de Michel Pastoureau « L’Ours, histoire d’un roi déchu ».
Merci, Jenofa, d’avoir précisé.
Franchement, je n’avais pas compris.
C’est que le mot « honte » me fait bondir et foncer. Je vois « rouge ».
Ma réserve vis à vis de Dostoïevski tient notamment à son arrière-fond judéo-chrétien mystico-coupable.
– « Le seigneur des anneaux » JRR Tolkien
– « La citadelle des ombres » Robin Hobb
Mais je lis surtout des essais :
– « La Dissociété » Jacques Généreux
– …
Je finirai la liste qd la suite me paraitra plus évidente.
Au pied levé :
– l’auteur que je place au-dessus de tous les autres : Julien Gracq (avec une petite préférence pour « Un balcon en forêt »). Il écrit une langue française sublime, j’aime l’aspect secret et exigeant du personnage, le lien qui apparaît dans ses œuvres entre son métier de professeur de géographie et son activité d’écrivain.
– Au-dessous du volcan (Malcom Lowry)
– De sang froid (Truman Capote) : j’en ai déjà parlé
– Maupassant et Colette (aussi pour la beauté de la langue)
– 33 Jours et La déposition de Léon Werth (témoignanges historiques sur la débacle et la France occupée dans un petit village du Jura : St Amour)
– Lettre à un otage de St Exupéry : humaniste et émouvant
Dans un autre genre, le polar :
– les trois tomes de Millénium (à dévorer) de Stieg Larsson
– les livres de Henning Mankell et ceux du finlandais Arnaldur Indridason, qui montrent sans complaisance la noirceur et décrépitude de leur société (qui est aussi la nôtre!)
– Ma part d’ombre de James Ellroy (terrible autobiographie de l’auteur dont la mère a été assassinée et le meurtrier jamais retrouvé). Je vous préviens : ça laisse des traces
Pour finir sur une note moins noire :
– Galilée, pièce de Brecht. J’y ai retenu cette phrase dite par le pape je-ne-sais-plus-comment à propos de Galilée : « Penser, pour lui, est une jouissance physique ». Merveilleux, non?
– Thomas Mann
– Nicolas Bouvier, merveilleux écrivain-voyageur
– Elias Caneti notamment « les voix de Marrakech » (qui fait un clin d’œil à une partie de mon enfance)
Mais quand on adore lire, … on n’a jamais fini de citer!
Et j’ai toujours le nez dans un quelconque dictionnaire!
J’oubliais!
– la forteresse vide et Psychanalyse des contes de fée, de Bettelheim. Le dernier, à lire absolument
Voici ma liste comme elle me vient a l’esprit:
– Fahrenheit 451 de Ray Bradbury
– Le feu d’Henri Barbusse
– La femme du 5 ème de Douglas Kennedy
– Bonaparte d’André Castelot
– La horde du contrevent d’Alain Damasio
– Running Man de Stephen King
Tout à fait d’accord avec toi, Jenofa : même si Jean Malaurie est un peu explorateur (en 1951, il a atteint le pôle nord géomagnétique en traîneau à chiens … une de ses nombreuses explorations polaires ), il est surtout un formidable ethnologue. C’ est aussi un spécialiste de l’écologie arctique.
Au fait, nous avons écrit Malaury mais c’est Malaurie.
Je vais être iconoclaste : l’auteur chéri qui ne me plaît pas, c’est Christian Bobin.
Et puisque j’ai envie d’être méchante : il me fait penser à un loukoum, trop sucré, trop mou. Au début, ça fait envie, ça plaît, mais on est très vite saturé par cet excès de sentimentalisme et de « douceur »…
PS : on a le droit d’être politiquement incorrect? … Mince, j’aurais dû le demander avant!!
Hi, hi! C’est vrai, Michel Malaury, c’était un chanteur. Rien à voir. Voilà ce que c’est que de bloguer tard dans la nuit!
J’en profite pour ajouter : Le petit arpent du Bon Dieu, de Caldwell, un régal.
Et Steinbeck : Tortilla Flat, Des souris et des hommes, En un combat douteux, Les Raisins de la colère.
Au fait, la Franche-Comté n’a pas bougé à l’évocation de Bernard Clavel et surtout de Louis Pergaud???????????!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Mais l’auteur qui m’a accompagnée toute ma vie et sans qui je n’aurais très certainement pas pu survivre dans ma jeunesse parisienne, c’est Jean Giono. Du Giono, j’en lirais sur la tête d’un pouilleux.
Alors, j’ajouterai Pierre Magnan, un fou de Giono, qui a écrit le merveilleux « Périple d’un cachalot », « La naine », « La maison assassinée » et toute la série des enquêtes du Commissaire Laviolette, en particulier le truculent « Les charbonniers de la mort ».
Ceci dit, une mention particulière à « Pensements », le livre de mon ami Laurent Caudine
http://lespensements.free.fr/pensements.htm
Jenofa, on partage des goûts littéraires communs : Caldwell (je confirme, pour le livre cité, c’est très beau), Steinbeck, Giono, Hermann Hesse, G. Garcia Marquez (Chronique d’une mort annoncée, Mémoires de mes putains tristes, 100 ans de solitude).
Mais le monde est plein de beaux livres!
Bernard, tu devrais peut-être faire des séries : littérature française, anglaise, américaine, espagnole, etc, et aussi japonaise, irlandaise, africaine, etc.?
Brind’paille, si tu me proposes de faire des séries, mon blog n’est pas prêt de s’arrêter … Bon, ben tant pis, je repars pour dix ans … !
Quel plaisir de partager des plaisirs… et d’avoir grâce à vous des projets de lecture.
Je n’ai pas le temps actuellement de tout réaliser correctement, mais voir figurer ici Malaurie, Lévy-Strauss, Gogol, Fred Vargas (le dernier est sublime de dialogues digne d’Audiard), Baudelaire, Villon, Bachelard, Eco, DostoÎevski, Jorn Riel, Vian et bien d’autres décuple mon plaisir d’échanger avec les lecteurs de ce blog.
D’accord avec Jenofa, sans doute tout Istrati mais je n’ai pas encore tout lu des œuvres complètes acquises il y a six mois. Et Gide (les nourritures terrestres), et Tahar Ben Jelloun (Cette aveuglante absence de lumière par exemple)… Et tout le reste.
Cela me fait réaliser la chose suivante : j’ai longtemps pensé que devenir aveugle serait une grave punition mais que mes autres sens me permettraient encore des plaisirs, ceux de la nature par exemple car c’est une source pour moi. Mais… tous les livres dont j’ai envie sont-ils disponibles en Braille ? Rien n’est moins sûr.
Quel richesse que la lecture. Quel plaisir aussi que la tradition orale des conteurs. Et quel plaisir surtout de partager, d’appartenir plutôt que de posséder.
Mais quel richesse aussi dans la vie de ceux qui ne lisent pas et savent le dire.
Aujourd’hui, je souhaite surtout relire l’Iliade et l’Odyssée… une belle base de relecture de l’humanité, et deuxièmement obtenir quelques vies pour lire ce qui manque. Tiens la possession me revient, le détachement se détache !
Mais désormais, Bernard, il te faut trouver un truc du genre « you best-seller »… pas évident le dimanche littéraire !
Et bien, moi aussi, j’ai des goûts communs avec plusieurs d’entre vous.
Avec ce qui a déjà été cité, j’arrive presque à couvrir ma liste :
Romain Gary (il faut lire aussi Les cerfs-volants), y compris sous Émile Ajar,
Boris Vian, Dostoievski, Albert Cohen, Michel Tournier, Gabriel Garcia Marquez, Fred Vargas, Christian Bobin…
L’impression qu’il fait à Brin d’paille est bien loin de ce que je ressens. J’ai, comme elle, beaucoup de mal avec les « bons sentiments » dégoulinants. Mais chez Bobin, je ne vois aucune mièvrerie, tout est sublimé.
Mais je rajouterai aussi :
Paul Auster (commencer par Moon Palace)
Nancy Huston (tout)
La vie mode d’emploi de Georges Perec
Alessandro Baricco (tout ce que j’ai lu, surtout City et Océan mer. Mais Soie est un très joli exercice de style)
Lolita de Nabokov
Stepfan Zweig, les oeuvres complètes.
Voilà pour les romans (je suis certaine d’en oublier plein que j’ai adoré).
Pour les essais, ce serait long et fastidieux. Je cite juste celui que je suis en train de lire parce qu’il me procure beaucoup de plaisir : Stephen Jay Gould Darwin et les grandes énigmes de la vie, réflexions sur l’histoire naturelle. Un immense talent de vulgarisation. Le genre de lecture qui nous fait croire qu’on est intelligent !
Enfin, parce que j’en lis un article presque tous les jours : Dictionnaire du rock sous la direction de Michka Assayas. 2244 pages de biographies (et discographies) de presque tout ceux qui ont participé à l’histoire du rock, du blues, de la country, de la soul, du reggae, du folk, de la soul,…
Ah, ouaih!
Zweig! Bien entendu, j’avais omis. Pour moi, surtout Destruction d’un coeur.
Et au fait: Etiemble : Blason d’un corps et L’enfant de coeur.
Je viens d’avoir une idée et je vous la soumets.
Ce florilège merveilleux d’oeuvres et de noms d’écrivains m’a ébloui. Quelle diversité de références et de sensibilités !
Ne pourrions-nous pas convenir d’une « nouvelle » de tel auteur à lire durant quelques semaines, afin d’engager nos échanges sur une base commune ?
L’intérêt d’un texte relativement court est évident. Nous pourrions peut être même envisager de le transmettre sur demande à qui le voudrait.
Qu’en penses-tu Da Ponte ?
Bien sûr, Steinbeck !
Puisque Anne a parlé de Stephen Jay Gould, je conseille en particulier deux de ses nombreux livres: « Le pouce du panda » et » Le sourire du flamant rose « .
« Les frères Karamazov » de Dostoïevski ont été cités deux fois, alors, va pour les frères … je l’ai commencé hier soir !
Et Jack Kerouac ? Et Allen Ginsberg ? Entre NY et LA, où êtes vous ?
Et Michel Houelbèque, son « Extension du domaine de la lutte » qu’il continue de décliner sans pouvoir en sortir et nous avec.
Excellent ton idée Robert, mais on fait comment ? On met un lien (à supposer qu’on trouve le texte intégral sur le net) ?
24 h de la vie d’une femme (Zweig) : magnifique
Ernst Junger, Henry Miller, Anaïs Nin, Lawrence Durrell
Un éléphant dans un jeu de quilles de Robert Barbault (l’homme et la biodiversité) : dans le genre vulgarisation scientifique « qui nous fait croire qu’on est intelligent », j’ai adoré.
Voilà les miens, dans le désordre :
– La saga de Youza. De Youozas Baltouchis. (ed pocket). Magnifique livre qui parle d’un homme qui part vivre seul dans une gigantesque tourbière, et de l’histoire de la lituanie, avec ses révolutions. Extraordinaire, vraiment.
– Avril brisé. De Ismaïl Kadaré. une histoire de traditions et d’héritage de ces traditions, dans l’albanie d’il y a 30 ans.
– Les âmes grises de Philippe Claudel. Sombre, mais quelle écriture ! Rajouter « la petite fille de monsieur Linh », absolument. Et « le rapport Brodeck », déjà cité plus haut par d’autres.
-Colette : Sido, les vrilles de la vigne, la naissance du jour, et en général ses écrits de « »vieillesse » (je ne goûte guère aux claudines…)
-La mort du Roi Tsongor et le soleil des Scorta, de Laurent Gaudé.
-Nancy Huston, tout, et surtout « le cantique des plaines », « les variations Goldberg », l’empreinte de l’ange »
-La théorie des nuages. De Stephane Audeguy. Livre extraordianaire où se croisent un naturaliste du 19ème, passionné par les nuages, et un collectionneur japonais qui était petit à Hiroshima dans les années 40.
-Sonietchka. De Ludmila Oulitskaïa. Magnifique portrait d’une femme russe étrange. Magnifique écriture.
– Les champs d’honneur. De Jean Rouaud. J’avais adoré et offert ce livre bien des fois, avant qu’il n’aie le Goncourt. J’avais beaucoup ri.
-L’élégance du Hérisson de Muriel Barbery m’a beaucoup fait rire aussi.
– Et Mangez-moi, D’agnès Desarthes, très drôle et très touchant.
– Annie Saumont, tout, elle n’écrit que des nouvelles, mais quelle puissance !
– La joueuse de Go, de Shan Sa.
– Le passeur de lumière de Bernard Tirtiaux. Magnifique livre sur les maîtres verriers, les faiseurs de vitraux, du moins la recherche des couleurs à l’époque des cathédrales. Superbe écriture, aussi. Il a également écrit « les 7 couleurs du vent », livre sur les « faiseurs d’orgue » au moyen-âge…
– Yourcenar, Zweig (tout), Auster, et bien d’autres déjà cités par vous autres.
Merci pour toutes ces pistes de lecture, quel régal à venir…
Moi aussi,j’ai beaucoup aimé Les âmes grises de Philippe Claudel.
Mais ça fait quand-même sacrément penser à La petite Roque de Maupassant.
Dans Le rapport de Brodeck, on sent aussi le poids et la noirceur de Maupassant mais ça ne fait plus du tout copier-coller.
ça fait, malheureusement, assez longtemps que je n’ai pas pris le temps de lire, ou seulement le soir quand les yeux m’en tombent et que je ne suis pas trop la page… Bref, je ne suis plus trop à la page..
Mais, parmi les rares ouvrages qui me viennent en tête (en attendant de retrouver l’inspiration !), de très bons livre lus « récemment », « des oiseaux sans ailes » de Louis de Bernières, qui m’a beaucoup appris sur l’histoire mouvementée des Balkans et de la Turquie, ou encore « ne tirez pas sur l’oiseau moqueur », d’Harper Lee, dans l’Alabama profond maintenant…
Moi aussi, je suis tombé dans la magie du seigneur des anneaux, qu’on m’avait offert pour mes neuf ans et que j’ai dévoré à quatre reprises… puis sous le charme de la citadelle des ombres, de Robin Hobb, un véritable poison !!
J’ai aussi dévoré plusieurs fois « bazaar » de Stephen King, diaboliquement bien ficelé, et j’ai depuis longtemps un véritable coup de coeur pour « Huckleberry Finn », de Mark Twain, un des livres qui m’a fait le plus rire… avec peut-être les passages les plus truculents d’un très vieux roman : Don Quichotte, de Cervantès !
Gabriel Garcia Marquez apparait souvent dans les commentaires : j’ai lu « cien años de soledad » récemment (en espagnol, et recommandé comme le livre favori de mon épouse chilienne :-), et le bougre écrit très très bien en effet… Même s’il y a des passages un peu longs et que je ne suis pas forcément enclin à m’y replonger de si tôt… En fait, j’ai peut-être préféré du même auteur les nouvelles du recueil « doce cuentos peregrinos »…
Allez au lit, et encore trop crevé pour lire ….
Bon, et parce que j’y pense, et même si c’est un peu bateau, j’aime beaucoup les livres d’Anna Gavalda…
Ben super, ça m’apprendra à lire en diagonale… Comme plein de gens citait Robin Hobb, et que je suis passée à la librairie tout à l’heure, je me suis dit qu’il fallait parfaire mon éducation SF, et j’ai acheté… le premier tome de L’assassin royal ! Bon j’espère qu’il est aussi bien que La citadelle des Ombres, mais bon, zut de zut. Et vu le nombre de tomes, c’est ma libraire qui va être contente si ça me plait !
Sinon, un bouquin apparemment pas cité ci-dessus et qui m’a vraiment marqué, c’est 1984 d’Orwell, à lire sans modération, et en ce moment, c’est d’autant plus utile.
Bonne lecture à tous.
C’est la même chose
Je te cite l’article de Wikipédia : « Les treize volumes en français de l’Assassin Royal sont désormais regroupés en quatre tomes: La Citadelle des Ombres (environ 1000 pages par tome) chez Pygmalion. »
Attention à l’ordre de lecture !
http://fr.wikipedia.org/wiki/Robin_Hobb
Sinon j’ai oublié dans ma liste de livres un de mes préféré, donc je rajoute :
Alice au pays des merveilles de Lewis Caroll
Me voilà rassurée ! Merci pour les infos, notamment sur l’ordre de lecture, j’essayerai de faire gaffe, mais l’article de Wikipédia n’est pas des plus limpides. Bon, je crois quand même avoir compris, et puis je vais déjà commencer par débuter la série avant d’envisager de la finir !
Alice, j’ai jamais réussi à le lire en entier pour l’instant… Mais c’est comme pour Boris Vian : autant j’adore ses écrits tels que J’irai cracher sur vos tombes, On tuera tous les affreux, autant j’ai du mal avec ses oeuvres trop surréalistes ; donc L’automne à Pékin, sans plus…
C’est justement ça qui me plait moi
Pour l’ordre de lecture si en fait : les 6 premiers tomes de l’assassin royal (= deux gros bouquins chez Pygmalion) font une histoire complète et tu peux t’arrêter là.
Mais si tu veux continuer, avant de lire la site du cycle de l’assassin royal, il faut lire entre les deux le cycle des aventuriers de la mer.
Enfant lire un bouquin était un supplice pour moi , un vrai blocage devant la page , je n’ai pas honte d’en parler maintenant mais à cette époque là j’allais droit dans le mur de l’ignorance , il n’y avait pas encore internet pour faire semblant d’avoir des tas de connaissances piochées sur saint Google .
C’est Xavier Grall qui m’a donné envie de lire un homme que j’ai connu enfant , ami de mon oncle , et que j’ai découvert plus tard adolescent par ses écrits .Son regard m’impressionnait , un être inoubliable pour qui l’a côtoyé . Ce n’est peut être pas le plus grand auteur de l’histoire mais je lui dois beaucoup .