Vincent vient d’écrire dans un commentaire « J’adopterais volontiers (pour ma part) l’usage américain qui consiste à ne pas accorder de seconde chance à un candidat qui a déjà perdu une élection ». Elle me plait bien cette idée. Il me semble que l’adoption de cet usage en France révolutionnerait, dans le bon sens, notre vie politique.
Ce que j’appelle volontiers le non-cumul des mandats « successifs » (au lieu de faire semblant de se battre pour le non-cumul « sumultané »).
« simultané », bien sûr.
Sinon, cette règle permettrait de ne pas (trop ?) confondre « mandat » politique et « profession » de politicien.
Oui ou simplement limiter dans le temps l’exercice politique.
C’est sur que je ne vois pas beaucoup d’autres solutions pour préserver la politique des visées carriéristes.
Après lorsque l’on voit un débat sur l’assurance maladie au Sénat, on imagine aussi qu’il a pu falloir du temps pour comprendre ne serait ce que tout les sigles qui peuvent être utilisés. Il y a une certaine expertise qui est acquise par l’exercice du mandat.
D’autant plus qu’empêcher de se présenter plusieurs fois peut encore mettre un frein au renouvèlement, lorsqu’un jeune se présente pour la première fois contre qqun qui est implanté depuis longtemps, il part avec un désavantage certain. Alors ça devient une façon assez sure d’éliminer tout les opposants puisqu’ils ne peuvent plus se représenter et qu’un nouveau débutant arrive. De la même façon les petits parti se verraient vite amputer de tout leurs leaders, c’est peut être le but mais il faut qd même que l’organisation ait les moyens de se renouveler derrière.
Une contradiction s’impose. Je l’apporte dans l’espoir d’alimenter le débat.
D’abord, et on l’a déjà vu, les meilleurs ne sont pas forcément choisis : parce que leur programme va à l’encontre des idées toutes faites, parce que les situations simplistes n’existent pas, parce que médias, mauvais coups, pervertissent l’exercice démocratique jusqu’au niveau communal. Et parce que le formatage des esprits est bien avancé (je ne prétends pas en être un brillant) : il n’y a plus guère de gros-bons candidats, la machine électorale est truquée (voir les éternels re-découpages)…
Ensuite parce qu’on a le droit d’être mauvais dans un premier temps puis de progresser, de prendre de la maturité voire de découvrir une révélation… en travaillant plus mais aussi très simplement en devenant meilleur grâce à une belle rencontre. (stp Carla, vide-le).
Encore parce que l’expérience nous montre que dans tous les exercices de sélection, on est encore capable de garder des monstres et aussi d’éliminer de grands humanistes. Hitler a été élu. Lincoln assassiné.
Enfin, parce qu’il devient très difficile de trouver les personnes qui iront au-devant de responsabilités écrasantes en connaissance de cause, sans un égo sur-dimensionné, conscients : à tel point que ceux qui y vont en courant sont presque à coup sûr des dangers. Je caricature. Le poids des responsabilités, le travail de sape fourni par ceux de tout en haut, le risque de perdre tout ce que l’on aime, tous ceux que l’on aime…
Mais entièrement d’accord pour empêcher le carriérisme politique, l’accumulation des mandats ou des casquettes, l’activisme… et pour payer dignement ceux qui mouillent leur chemise pour les autres… POUR les autres.
D’accord aussi pour prendre le temps au lieu de tout faire dans l’urgence… et mal.
C’est mal barré. Et il y a pourtant beaucoup de gens de valeur. Beaucoup aussi de gens comme ceux que vous voulez virer et à qui une seconde chance est nécessaire. Rien que pour avoir le permis de conduire par exemple. Et qui seront « valables. »
Autre avantage que je perçois à cette option : donner plus d’importance aux partis (donc au collectif, et aux idées) qu’aux personnes.
Mais forcément je reconnais qu’il y a – comme dans tout – des effets pervers (dont certains que vous avez déjà bien pointés). Il me semble juste que les effets pervers de l’actuel « système pachydermique français » sont arrivés à un stade de sclérose avancé.
En tout cas, ce genre de changement, il ne faut évidemment pas attendre que ça vienne – comme pour le reste – tout seul d’en haut. C’est à nous, à la base, de le faire entendre et remonter. Et il y a du boulot car on est pour l’instant peu nombreux à le demander !
A propos d’effets pervers, justement, les pachydermes au rang desquels figurent ‘naturellement » les éléphants du PS + la grosse machine UMP : faut encore leur donner de l’importance ?
Ou donner la possibilité à des forces vives d’émerger ?
Gros doute : pachydermique même.
Comme le pseudo : pachydermique !
Comme le réchauffement climatique vu par les partis : pas chi thermique !
C’est plus des partis, c’est des barrés !
Effectivement, quand j’ai fait les soldes mercredi dernier, j’ai pris une veste puis j’ai dégagé. Pourquoi pas aussi les hommes politiques !
Je crois que le pouvoir corrompt. Déjà même avant d’être détenu.
Il faut empêcher la constitution de réseaux de pouvoir. Une même personne en place trop longtemps finit par recevoir de telles pressions que des abus sont commis. Cela me parait inévitable.
A contrario, les mandats trop courts font que les politiques ne s’attaquent qu’au court terme.
Ce qui est une des failles de notre système politique.
C’est un peu la quadrature du cercle.
La discussion actuelle sur l’obligation de résultats pour les ministres me semble comporter des effets pervers.
Cela me fait étrangement penser à la division en « centres de profit » de tous les services de toutes les boîtes et qui s’est propagée aux services publics. Plusieurs amis travaillant dans le social m’ont rapportés qu’aujourd’hui on leur demande d’être « rentables ».
Il n’y a aucun mal à être rentable, mais encore faut il avoir réussis à définir les critères par rapport auxquels on mesure cette rentabilité. Au delà de la simple rentabilité financière c’est tout de suite particulièrement difficile à définir, du moins j’ai du mal à voir comment on peut l’évaluer sans que ce soit biaisé.
C’est exactement la même chose pour le travail des ministres sauf que là on n’attend même pas de connaitre les conséquences de leurs décisions pour les évaluer. On les évalue donc sur des critères tout à fait subjectifs, voir arbitraires, fournit par un cabinet d’audit.
Vu l’âge (parfois très avancé) des hommes politiques, perdre une élection me semble infiniment moins grave que perdre une érection. Sauf si la perte de l’élection les rend un peu plus tendus, évidemment …
ben tiens, justement :
http://www.dailymotion.com/video/x3zkyf_anne-roumanoff-sarkozy-carla-on-ne_fun
Tu ne serais pas dans le carnet d’adresse de Manu, Oups ?
ben bien sûr que si !!! hahahaha !
Pour l’âge il me semble qu’il ne fait rien à l’affaire sauf qu’il n’y a rien à voir entre un grand politique et un petit gland… ne dit-on pas deux gaules alors qu’on a même pas de Sarkozyzy ?
Tiens, la discussion sur la rentabilité et l’obligation de résultats amorcée par Anne me donne une idée d’article. Allez, au travail Dupdup !