Un peu de musique Soul …

J’ai écouté énormément de musique soul dans ma vie. J’aime cette musique, notamment celle des années 60. Et je l’aime notamment lorsqu’elle flirte avec le rythm’n’blues, comme chez Aretha Franklin, Otis Redding et Wilson Pickett. Et je l’aime aussi lorsqu’elle flirte avec la variété comme chez Sam Cooke ou les Drifters.

Même si cette musique est globalement peu écoutée de ce côté-ci de l’Atlantique (et c’est sans doute pourquoi je n’en parlais pas sur ce blog jusqu’à présent), j’ai muri les temps derniers le projet de publier sur ce blog un « calendrier musical de l’Avent », avec chaque jour une vidéo musicale qui relève de « la fraternité en musique » et donc faisant une large place à la musique soul qui est une musique chargée d’espérance, ce dont on a besoin dans ces temps troublés et incertains.

J’ai beaucoup fouillé du côté des vidéos issues du projet « Song around the world – Playing for change » mais je ne suis pas allé assez bien loin, je n’ai pas trouvé les 25 vidéos que je voulais mettre dans mon calendrier musical de l’Avent, sans doute faute de ne pas y avoir consacré assez de temps. Mon projet a donc capoté, peut-être que je le remettrai à l’an prochain. En attendant, je continue mes petites recherches musicales en vue éventuellement d’une utilisation ultérieure.

Ce soir, je suis tombé sur ces deux vidéos en noir et blanc.

La première vient de deux artistes que je ne connaissais pas (Brian et Thomas Owens, père et fils) …

… la deuxième est un morceau d’anthologie puisqu’il s’agit d’un extrait du concert qu’a donné James Brown à l’Olympia en 1966.

Ces deux vidéos sont donc juste un avant goût d’une série d’articles pour Noël 2025. En d’autres termes, plutôt qu’un calendrier de l’Avant, ce sera plutôt un calendrier de l’Après !!!

Bonne écoute à tous !

22 réflexions au sujet de “Un peu de musique Soul …”

  1. Je vais écouter l’émission dont tu mets le lien, d’autant plus que je considère Sam Cooke comme un artiste majeur parmi tous les musiciens du 20ème siècle. J’ai une douzaine de ses disques et je les connais tous par cœur, j’écoute très très souvent.

  2. Il y a une polémique en ce moment sur les calendriers de l’Avent qui étaient interdits dans les établissements scolaires, sous prétexte d’origine religieuse, avant que le ministère de l’éducation nationale ne rétropédale sur le sujet.

    Comme on trouve depuis très longtemps des calendriers de l’Avent sur des tas de thèmes qui n’ont aucun rapport avec la religion, on se demande pourquoi de tels textes réglementaires.

    A noter que l’on trouve même des calendriers de l’Avent avec des sex toys. Les godemichés seraient donc un symbole religieux ? Je ne savais pas l’Eglise aussi progressiste !

  3. J’avais 5 ans, je ne me souviens pas de sa mort, bien évidemment. Mais c’est l’un des plus grands musiciens du 2oème siècle. Tu n’es pas le seul malgré tout à te souvenir de ça car Bechet est d’ores et déjà passé dans la postérité. Armstrong, Ellington et Bechet sont les trois musiciens d’avant-guerre qui ont fait l’histoire du jazz, même si bien d’autres ont également apporté leur contribution.
    Je pense qu’il y a un rapport étroit entre ce jazz ancien dont tu parles et la musique soul car c’est avant tout l’expression d’une communauté – la communauté noire – et il y a, aussi bien dans ce jazz des débuts (celui de la Nouvelle-Orléans) que dans la musique soul des années 50 et 60, une espérance collective qui me semble très présente. Après ces époques-là, il y a eu la désillusion (d’où l’évolution de ces musiques vers des modes d’expression plus sombres) mais elles peuvent, à mon humble avis, résonner encore en nous en ces périodes plus que troublées.

  4. oui, merci de ton commentaire.
    Mais : jazz ancien ou jazz classique ? que doit-on dire ?
    ose-t-on parler de « classique  » pour du jazz ?

  5. On peut oui puisque c’est enseigné dans les conservatoires, c’est donc de la Grande Musique :mrgreen:
    D’ailleurs étrangement depuis que c’est enseigné là-dedans, c’est chiant comme la pluie le jazz :twisted:

  6. A la différence près qu’on a besoin de la pluie ! :D
    Je pense que le jazz est devenu assez chiant, très conformiste … mais qu’on ne peut pas dire ça du jazz fondateur, celui d’avant-guerre. Il a été le langage novateur du 20ème siècle, sans doute plus que ne l’a été le rock.
    Et je pense même que, concernant le jazz vocal, tout aurait pu s’arrêter à Billie Holiday, la suite n’a été que répétition de ce qui existait avec elle, les copies n’ayant, comme bien souvent, jamais égalé l’original et n’en ayant même pas atteint la cheville.

  7. On a besoin aussi du jazz !
    Et Bechet je connais bien car mon père était un grand amateur de musique classique et de jazz. Les disques de Barber, Bilk et Bechet ont colonisé mes oreilles depuis ma vie placentaire je pense ! Avec beaucoup d’opéras…
    Séduit, j’avais appris à jouer de la clarinette et dans ma petite ville il y avait un très bon groupe de jazz Band… Mais alors que je commençais à me débrouiller l’haleine chargée d’alcool de mon professeur et le solfège haut niveau ont eu raison de mon courage.
    En tout cas j’aimais bien ce jazz joyeux et dynamique des petits orchestres.
    Et il y a « Petite Fleur… »
    https://www.youtube.com/watch?v=MoaH2h5-JV8

  8. @Florent : … tout comme le punk qui est une musique ancienne qui a déjà 48 ans d’âge et qui est enseigné dans les conservatoires au même titre que le métal, le hip hop …

  9. Ben le Metal (que je suis beaucoup moins certes depuis quelques années) c’est aussi carrément conventionnel maintenant, la preuve la foire du Hellfest :roll: . Par contre je découvre depuis 1 an environ (à cause de ma racaille du 9-3 de femme) le rap. Enfin, le rap à l’ancienne, avec vraie notion de morceau. Il y a des trucs énormes, et j’y adore notamment une relecture de la langue française assez géniale ! (parce que les rappeurs Grecs je ne pige pas tout ce qu’ils disent, même si musicalement c’est énorme :lol: )

    Bon par contre le punk enseigné je ne vois pas trop 8O et comme tout, 48 ans ? Tu as une date précise de naissance ? :wink: Je me méfie toujours des dates. Les mouvements artistiques ne viennent jamais spontanément, il y a toujours un terreau.

    Pour le jazz à la Bechet, j’avoue je ne maitrise pas trop, ce n’est pas tellement ce que je recherche dans le jazz, même si je suis bien conscient de l’énorme porte défoncée à l’époque ! Et puis il faut avouer que même dans les 90s il y a eu des trucs franchement cool, Truffaz ou Molvaer par exemple pour l’introduction d’electro dans le jazz. Mais les 50s 60s ont posé tellement de fondations qu’il est difficile de faire mieux (sans être vieux con, je suis juste midlife con :mrgreen: ). Il sont où les nouveaux Coltrane ou Davis ?

  10. Du reste ce que je dis du jazz et des novateurs, c’est pareil rock, metal, pop… Aucune locomotive novatrice.

  11. Tu as raison de dire que les mouvements artistiques ne viennent jamais spontanément, tout est dans la continuité des choses (c’est d’ailleurs pour cette raison que je hais la cancel culture, la culture de l’effacement qui nie tout le passé). Concernant la musique punk, le terreau est effectivement à rechercher avant l’avènement officiel du genre. Voir cet article qui parle du protopunk :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Protopunk

    Oui, sur Davis et Coltrane, bien évidemment, tout est dit … Miles Davis étant pour moi le summum du jazz, parce qu’il a été un éternel défricheur, recherchant sans cesse des pistes nouvelles.

  12. J’ai besoin d’une musique qui ait du souffle, je veux dire qui me gonfle les poumons quand je l’entends, surtout en ce moment … (Je ne sais pas si quelqu’un sur ce blog peut comprendre ce que je dis en employant l’expression « gonfle les poumons » mais je me comprends, c’est le principal).
    Je continue d’écouter Clash (pour moi, le cd London is calling, est dans le top 10 des disques de la mouvance rock) mais je sens bien la désillusion qu’il y a derrière la musique punk qui revendique le slogan « no future ».

  13. Je reviens sur le côté « défricheur » dont j’ai parlé à propos de Miles.

    En musique, je suis fasciné par les deux aspects opposés : il y a les musiciens qui bougent et ceux qui défendent becs et ongles la musique qu’ils aiment et qui ne bougent pas d’un iota. Les deux me conviennent.

    Bach, que beaucoup considèrent comme le plus grand compositeur de tous les temps, tous genres confondus (mais, qu’il soit le premier ou non, ça a peu d’importance) n’a pas suivi l’évolution de son temps, il n’a même pas été précurseur de quoi que ce soit. Il s’est contenté de synthétiser tous les apports musicaux des siècles précédents, en les magnifiant et en les portant à un niveau jamais atteint. Il était sûr de lui (c’est ça qui me fascine), en décalage complet avec son temps alors que la musique européenne s’envolait vers d’autres horizons (Haydn est déjà là, Mozart arrive). Brassens, dans un autre genre, est sûr d’avoir trouvé, avec sa formule tout simple (« guitare + contrebasse ») quelque chose qui durera longtemps. Sur ses 30 ans de carrière, il n’a pas fait évoluer sa forme musicale de prédilection et, finalement, le temps semble lui donner raison (ses musiques vieillissent mieux que celles de Brel ou de Ferré).

    A l’opposé, il y a bien sûr Miles Davis qui est dans l’invention permanente, Dylan aussi qui, dans un autre genre, est dans le même cas. Et, bien évidemment, quelques autres aussi.

    Ces deux manières de faire me conviennent bien.

    Cela dit, il faut relativiser tout ça. A chaque genre nouveau, la musique de Miles Davis nous est apparue comme révolutionnaire, en tous les cas comme une bouffée d’air frais au moment où c’est sorti. Aujourd’hui, quand on l’écoute, c’est devenu, par la force des choses et du temps qui passe, de la « Grande Musique », tout simplement.

    Mais finalement, il n’y a pas de Grande Musique, il y a la musique tout court. Et avec mon âge maintenant avancé (si si !), je ne vois plus trop de différence entre The Clash et Bach, entre Hendrix et Debussy, et je peux passer de l’un à l’autre sans transition, comme si l’un était dans la continuité de l’autre (et inversement).

  14. Je pige tellement ce besoin de musique qui « gonfle » dans le sens positif du terme. Rap, Punk (pour moi), mais aussi pas mal de musiques « ethniques » (je déteste ce mot). Un choeur féminin façon Laboratorium Pieszni qui reprend des vieux chants d’Europe de l’Est, c’est juste magnifique, par exemple. https://www.youtube.com/watch?v=y5vD1LhPYOM ). Un solo d’Angelo Debarre, un morceau d’Henri Texier ou une collaboration de Serge Teyssot -Gay, n’importe laquelle mais par exemple Interzone… On peut encore respirer, même si ça devient assez compliqué si on ne fait l’effort de marcher à côté de la masse. Cet effort nécessaire, culturel donc vital, qui va définir notre future survie. Ou non :wink:

  15. Pour aller dans le sens de ton commentaire sur le rap.

    Je ne retrouve pas la source de ce que je vais dire. Mais je me rappelle qu’il y a quelques années, des gens avaient analysé avec un ordinateur le vocabulaire des chansons (uniquement en langue anglaise je crois). Evidemment, il s’attendaient à ce que Dylan soit celui qui a la plus grande diversité de vocabulaire (la diversité des mots employés). Or, contre toute attente, ce sont deux rappeurs qui ont dépassé Dylan.

    Si l’on faisait la même chose avec les chansons de langue française, je suis persuadé que Ferré et Brassens seraient largement au-dessus de la mêlée, mais va savoir, peut-être que des rappeurs français …

  16. Lors du mariage de ma fille cadette il y a 2 ans les métalleux se sont emparé de la scène musicale vers 1h du mat’. Ils ont remplacé tout le matos par le leur et il y a eu pas mal d’impros plus ou moins sympas et agitées.
    Puis un petit mec d’apparence inoffensive est venu balancer des borborygmes et des sons de Vikings avec un talent incroyable. Tout le monde était scotché c’était puissant et en plus il donnait la banane. Le gars fait de la scène à Paris et il est connu, mais quand même, je rejoins Bernard dans son commentaire de 21h59 : il y a LA musique tout court. Et heureusement toujours un truc qui nous tire l’oreille : on aura plus Coltrane mais il y a de bons musiciens partout, bien empêchés de jouer par ceux qui n’aiment que le fracas, la soupe froide ou les écrans… ou qui les empêchent d’explorer leur créativité.

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