J’aime bien relever les coquilles dans les journaux. Il y en a plein mais en général il n’y a pas de raison pour que j’en parle sur ce blog.
Mais comme cette fois-ci il y a un lien avec un animal dont j’ai souvent parlé sur ce blog (le chamois), je ne résiste pas au plaisir de vous faire part de cette coquille là.
Il y a une polémique ici en Franche-Comté au sujet de l’abattage de plus de 500 chamois et le journal Le Monde en a parlé aujourd’hui.
Le chamois est un animal qui broute le feuillage des arbustes, on emploie dans ce cas là le mot « abroutir ».
Un article est paru dans l’édition Besançon Fr de macommune.info. C’est un article intéressant car il montre notamment, étude à l’appui, que le chamois ne cause pas les dégâts qu’on lui impute. C’est dans ce journal là que j’ai relevé la coquille en question : on y emploie le mot « abrutissement » au lieu de « abroutissement ». Evidemment, ça change un peu le sens !
C’est avec ce petit trait d’humour bienvenu en cette période de fêtes que je vous souhaite un joyeux Noël !
On n’ose plus appeler un chat « un chat ».
Notre société est très forte pour les circonvolutions cérébrales. Sans doute est-ce là « un signe des temps ».
Ainsi le mot « vieux » a été remplacé par « personne âgée » et les clubs 3ème âge sont devenus les clubs des Aînés. Ouais, bof bof … !
Mais il n’empêche que quand on est personne âgée ou aîné « on est vieux point barre », ça ne change absolument rien au problème (qui n’en est d’ailleurs pas un au demeurant), ça permet juste à quelques vieux qui ne s’assument pas de faire encore un peu illusion …
Tout ça pour dire que je viens de recevoir pour la première fois de ma vie (c’est tout frais, ça date de ce midi) un « panier des Aînés », c’est à dire mon premier « colis des vieux ». Sans doute que j’ai, au cours de l’année, « franchi un palier » (encore une circonvolution cérébrale pour dire en fait que je viens d’atteindre le dernier échelon, celui au-delà duquel il n’y a plus rien …).
Tout ça est très sympa car la municipalité fait très bien les choses : le pétillant est un vrai Champagne, les chocolats viennent du meilleur chocolatier de Besançon (le Criollo), la terrine est bio, le pot de miel est local. Et c’est livré avec le sourire de la 1ère adjointe (Joëlle, mon épouse), ce qui ne gâte rien.
Je me souviens d’un soir d’avril dernier, le soir de mon anniversaire exactement. Avec mes deux enfants, j’avais joué devant mes amis deux ou trois morceaux à la guitare, dont « les oiseaux de passage », poème de Jean Richepin mis en musique par Brassens. Quelques habitués du blog étaient présents à cette soirée « historique » (historique pour moi, car ne n’est pas tous les jours qu’on a un anniversaire avec un chiffre rond !).
Et quelle ne fut pas ma surprise, il y a une semaine, de recevoir le livre de Christian Bulle avec cette dédicace « Pour Bernard, A l’ami, le sorcier des oiseaux. A l’interprète, un soir d’avril, d’un poème que j’ai adoré au point de l’apprendre par cœur et d’en poser quelques vers en tête de ces pages ».
Effectivement, à côté de la dédicace il y a cet extrait magnifique du poème de Jean Richepin qui a été choisi par Christian pour être imprimé en exergue du livre.
Regardez -les passer ! Eux, ce sont les sauvages. Ils vont où leur désir le veut, par-dessus monts, Et bois, et mers, et vents, et loin des esclavages, L’air qu’ils boivent ferait éclater vos poumons.
Christian m’avait prévenu quelques semaines auparavant, au téléphone, en me disant une phrase du genre « Tu verras, il y aura une dédicace à laquelle tu ne t’attends pas du tout ! ».
Tout cela m’a beaucoup touché.
Le livre de Christian est magnifique. Il s’intitule « Faucon Pèlerin, un Prince dans le ciel de Courbet »car c’est dans la vallée de la Loue, le pays de Gustave Courbet, que les images du livres ont été prises. Je pourrais vous parler plus en détail du bouquin, mais la vidéo à la fin de cet article en dit beaucoup.
Christian Bulle n’est pas à classer dans la catégorie des photographes, ce mot est trop galvaudé actuellement, mais surtout trop restrictif dans son cas. Il fait partie d’une catégorie devenue rare aujourd’hui, à savoir la génération des naturalistes qui se sont nourris de la poésie des textes de Paul Géroudet et de Robert Hainard et qui voient dans l’animal autre chose qu’un simple sujet photographique. Christian, amoureux des oiseaux, peut entrer dans son affût le matin avant le lever du jour et n’en ressortir que le soir après la tombée de la nuit, après une journée entière passée à se cailler les miches et parfois sans voir l’animal attendu.
A ce propos, je n’aime pas les redites, mais je me permets de citer à nouveau ce texte de Vincent Munier, mis récemment sur ce blog, car Christian inscrit son travail d’observateur dans la même philosophie que celle de Munier.
Se tenir à l’affût, c’est accepter qu’il ne se passe rien. Il fait froid, on respire mal, on se tait, on se camoufle, on s’annule, on finira par oublier sa propre présence, vertu suprême. On attend l’animal et, contre le dogme du « tout, tout de suite », il conviendra de préférer le « peut-être, jamais », exercice douloureux pour un homme moderne ! En voyage, l’espace défile et les jours se succèdent avec leur lot d’imprévus. A l’affût, c’est le temps qui imprime ses infimes nuances. La lune se lève, un rapace trace sa boucle dans le ciel, une colonne de poussière monte, un mammifère apparaîtra peut-être. Rien n’est moins sûr. Parfois, seul le silence s’offrira à notre patience. La récompense se tiendra dans l’attente elle-même. Quand on aime passionnément la vie, on n’attend pas qu’elle se montre.
160 pages de pur bonheur ! Le livre n’est pas cher (35 € + les frais de port)
Alors, si vous voulez vous faire un vrai petit plaisir ou faire plaisir à vos amis, n’hésitez pas à commander le livre directement auprès de Christian. Il est toujours ravi d’un contact personnalisé avec les acheteurs de son livre. Il m’a dit qu’il passait un temps fou à soigner ses dédicaces ! (pour ne pas livrer son adresse aux moteurs de recherches malveillants, je ne mettrai pas ses coordonnées directement dans cet article mais dans le premier commentaire à la suite de l’article)
J’ai écouté énormément de musique soul dans ma vie. J’aime cette musique, notamment celle des années 60. Et je l’aime notamment lorsqu’elle flirte avec le rythm’n’blues, comme chez Aretha Franklin, Otis Redding et Wilson Pickett. Et je l’aime aussi lorsqu’elle flirte avec la variété comme chez Sam Cooke ou les Drifters.
Même si cette musique est globalement peu écoutée de ce côté-ci de l’Atlantique (et c’est sans doute pourquoi je n’en parlais pas sur ce blog jusqu’à présent), j’ai muri les temps derniers le projet de publier sur ce blog un « calendrier musical de l’Avent », avec chaque jour une vidéo musicale qui relève de « la fraternité en musique » et donc faisant une large place à la musique soul qui est une musique chargée d’espérance, ce dont on a besoin dans ces temps troublés et incertains.
J’ai beaucoup fouillé du côté des vidéos issues du projet « Song around the world – Playing for change » mais je ne suis pas allé assez bien loin, je n’ai pas trouvé les 25 vidéos que je voulais mettre dans mon calendrier musical de l’Avent, sans doute faute de ne pas y avoir consacré assez de temps. Mon projet a donc capoté, peut-être que je le remettrai à l’an prochain. En attendant, je continue mes petites recherches musicales en vue éventuellement d’une utilisation ultérieure.
Ce soir, je suis tombé sur ces deux vidéos en noir et blanc.
La première vient de deux artistes que je ne connaissais pas (Brian et Thomas Owens, père et fils) …
… la deuxième est un morceau d’anthologie puisqu’il s’agit d’un extrait du concert qu’a donné James Brown à l’Olympia en 1966.
Ces deux vidéos sont donc juste un avant goût d’une série d’articles pour Noël 2025. En d’autres termes, plutôt qu’un calendrier de l’Avant, ce sera plutôt un calendrier de l’Après !!!