Pommes de terre en expérimentation

Comme je l’ai déjà dit dans plusieurs articles, il ne faut plus tenir compte des dates habituelles de semis et de plantations, les changements climatiques sont venus bouleverser tout ça.

Exemple des pommes de terre : fin mai, on peut être sur le point de consommer ses premières « patates nouvelles » (ce qui est le cas de mon frère) …


… mais on peut aussi ne pas les avoir encore plantées (ce qui est mon cas).


Si le sujet de l’expérimentation au jardin intéresse certains d’entre vous, vous pouvez acheter une petite clayette de tubercules à planter (on en trouve encore en magasin), les garder chez vous (dans un endroit frais et un peu éclairé), en planter un tiers en juin, un tiers en juillet et le dernier tiers en août (voire même au début septembre).

Jusqu’à présent, toute plantation aussi tardive était vouée à l’échec mais je peux vous certifier (après cinq années d’expérimentation, à l’initiative notamment de mon frère) que beaucoup de choses impossibles à réaliser jusqu’à présent deviennent désormais possibles.

Certains d’entre vous ont envie d’essayer (ne serait-ce que quelques plants) ?

La phragmite des joncs

LES OISEAUX DE TEXEL (62)

Un petit oiseau que je vois peu souvent ici en Franche-Comté, que j’entends à chaque séjour en Mer du Nord et que j’arrive à voir furtivement quand l’oiseau daigne se montrer : La Phragmite des joncs, avec deux images faites lors de mon dernier voyage à Texel l’an passé.

Variétés anciennes de fruits à floraison tardive

Cette année, beaucoup de gens se plaignent du peu de fruits sur les arbres, en raison d’un gel qui a eu lieu le 23 avril.

Quand j’étais gamin, les pommiers, pour la plupart, ne fleurissaient pas avant la fin avril. Et certaines variétés anciennes, ne fleurissaient qu’en mai. Cela leur permettait d’échapper au gel.

Aujourd’hui, les changements climatiques se caractérisent notamment par des hivers doux et une quasi absence de gel en fin d’hiver (une seule journée de gel cette année en février, en mars et en avril). Alors, les arbres fruitiers démarrent tôt, beaucoup trop tôt. Et lorsque survient un gel dans la deuxième quinzaine d’avril (ce qui était, il y a peu de temps encore, habituel en Franche-Comté), ça fait des dégâts.

Ce matin, je me rends compte que certaines de mes variétés, toutes anciennes, se mettent seulement à fleurir. Elles devraient donc avoir une belle quantité de fruits à l’automne.


Et si on en revenait aux variétés anciennes ?

Le faucon crécerellette

Cela fait 40 ans que je vais régulièrement dans la plaine de la Crau pour y observer le Faucon crécerellette. Et je ne le vois jamais ! Et en plus, c’est un milieu très particulier (un semi-désert constitué de l’ancien lit de la Durance) que je n’aime pas beaucoup – voire pas du tout – ça manque de verdure pour moi et c’est très vite grillé dès qu’on avance dans la saison.


J’étais persuadé que ce petit faucon venu du Sud était rarissime en France et que la Crau était l’un des rares endroits où l’on pouvait le voir. Mais Michel et Pascale m’ont parlé d’une petite bourgade de l’Hérault où le faucon crécerellette s’est installé il y a une vingtaine d’années et où il niche en utilisant l’espace sous les tuiles bombées des toits des maisons (les maisons provençales ont des tuiles très typiques). Il y aurait une centaine de couples nicheurs dans le village, ce qui me semble énorme.

Alors, à l’occasion d’un séjour en Camargue la semaine dernière, on a évidemment fait un petit détour pour voir cet oiseau mythique que je désespérais de voir un jour. On s’est installé sur le belvédère au-dessus du village avec vue sur les toits.


Les conditions n’étaient pas bonnes, il faisait froid avec un vent à décorner les bœufs. Très vite, une femelle est arrivée (le seule critère qui permet de la différencier de la femelle de crécerelle est la couleur de ongles : noirs chez le crécerelle, blancs chez le crécerellette).


Il faisait si froid (malgré le soleil) que les proies habituelles de ce petit faucon (des insectes exclusivement) n’étaient pas disponibles ce jour-là. Très très peu d’activité donc (alors que 15 jours plus tôt, Michel et Pascale avaient vu des crécerellettes qui volaient partout). Et en plus, la période de la couvaison s’est installée entre temps, beaucoup plus calme.

On s’apprêtait à partir quand enfin un mâle est arrivé (plumage très différent de celui du crécerelle, tête plus bleue, couleurs plus vives et pas de taches sur le dos). Voici les photos dans l’ordre chronologique où je les ai faites.

 


Le mâle est rentré au nid et n’en est plus ressorti. Il est resté sous la couette avec sa belle !


Dans l’un de mes prochains articles, je vous parlerai de son cousin plus commun, le faucon crécerelle, qui s’est installé dans mon nichoir et qui vient de me faire un coucou quand je suis au jardin (ce qui fait que maintenant je vais au jardin tous les soirs – car la lumière y est meilleure à cette période de la journée – muni de mon appareil photo et c’est la première fois de ma vie que j’amène avec moi mon appareil photo quand je vais jardiner).