L’Histoire (avec un grand H) est parfois injuste, elle a tendance, dans tous les domaines, à oublier des personnages majeurs qui ont contribué à façonner notre identité, notre culture … On pourrait prendre plein d’exemples, tant au niveau des peintres que des musiciens, des sculpteurs, des écrivains …
Exemple : en musique, si l’on en revient à la période faste des années 60 et 70 qui a vu naître tellement de diversité que beaucoup de musiques actuelles y trouvent leurs origine ou leurs prémices, certains groupes ou musiciens sont évidemment encore bien présents dans la mémoire collective, mais d’autres, ayant eu malgré tout beaucoup d’influence sur leur époque, ont quasiment disparu des radars. Ainsi, mis à part quelques « vieux de la vieille », qui se souvient encore des Yardbirds ? Pourtant, ce groupe né en 1963 fut le creuset de certaines musiques à venir en accueillant successivement en son sein trois guitaristes devenus ensuite très célèbres : Eric Clapton, Jeff Beck et Jimmy Page, excusez du peu !
Avec Joëlle, on a vu Jeff Beck sur scène au Palais des Sports de Besançon, ce devait être en 1973. Il faisait à l’époque partie de BBA (Beck-Bogert-Appice), groupe n’ayant produit qu’un seul disque (magnifique !) avec un morceau phare ayant connu beaucoup de succès (Superstition, reprise de Stevie Wonder).
Pourquoi je vous parle de cela ? Parce que Stéphane m’a fait connaître les jours derniers un très bon guitariste (Alan Mearns), guitariste de formation classique (on trouve sur Youtube ses interprétations de Bach par exemple), qui a adapté à sa sauce des chansons d’un répertoire plus récent (en publiant notamment en 2021 un disque complet de reprises de U2 : Covered in love-Tribute to U2) et qui a produit aussi de belles compositions personnelles. Et c’est en fouillant ce soir sur Youtube ses vidéos (dans l’idée de faire un article) que je suis tombé sur cette très belle composition dont le titre s’appelle « Tombeau For Jeff Beck » et qui m’a appris indirectement que Jeff Beck était mort il y a près d’un an (j’étais passé à côté de l’info à l’époque).
Lorsqu’il intervient dans un répertoire récent, Alan Mearns joue en général sous le pseudo Yes The Raven. C’est sous ce nom qu’on trouvera sur Youtube les quelques reprises que je vous propose aujourd’hui :
If It Be Your Will de Leonard Cohen …
… Virgin Mary de Joan Baez…
… Come As You Are de Nirvana …
… Knockin’ on Heaven’s Door de Dylan …
… et, comme on va bientôt changer d’année, pour finir ce petit article : New Year’s Day de U2
Bonne fin d’année, toute en musique !
En complément de mon article dans lequel je n’ai pas voulu aborder les interprétations de morceaux classiques, à noter que Alan Mearns a fait un très bel arrangement de la Gnossienne n°1 d’Erik Satie :
Très beau, guitariste oui mais excellent chanteur aussi !
Je trouve la reprise de Cohen magnifique.
Stéphane m’a fait remarquer que quand il joue un répertoire classique il ne porte pas de chapeau, il ne le met que pour des reprises de morceaux récents.
Je viens d’écouter d’affilée tous les disques de Ray Charles enregistrés entre 1957 et 1962, soit 17 albums et 12 singles. Extraordinaire ! Et quelle force de vie …