Côte d’Opale ! Un endroit magnifique où l’on peut se retrouver quasiment seul sur la plage du Cap Blanc-Nez, même en plein après-midi du mois d’août, …
… et ou l’on peut voir les côtes anglaises (d’où d’ailleurs le célèbre proverbe local : « Quand tu vois la côte anglaise, c’est qu’il va pleuvoir. Si tu ne la vois pas, c’est qu’il pleut déjà ! »)
Parfois une belle surprise avec une jeune dame qui danse sur la plage (et ça m’a fait penser à la chanson de Brel, « Sur la place », l’une de ses premières chansons) !
Mais dans le Nord de la France, rien n’est pareil qu’ailleurs, même chez les oiseaux ! (à noter que vous pouvez cliquer sur les images pour les avoir en meilleure qualité)
Les Aigrettes trempent leur pattes dans des pots de peinture …
…Les goélands, avec des cris sadiques, vous survolent en permanence pour vous chier dessus (ou éliminer leurs excès de bière !)…
… les grands cormorans ont deux têtes …
… ils se prennent parfois pour des rapaces…
… ils se plaisent à dire la messe en plein air (à moins qu’ils ne jouent aux pervers pépères en espérant qu’une ondine va sortir de l’eau) …
… tandis que les mouettes tridactyles ont deux têtes, deux queues, quatre pattes et quatre ailes (à moins que ça ne soit un effet d’optique lié à la consommation des bières admirables – notamment celles de la brasserie Noyon – que l’on peut boire dans le Pas-De-Calais).
A propos des mouette tridactyles, il y a 2 456 couples nicheurs au Cap Blanc-Nez en 2019, c’est de loin la colonie la plus importante de France (la deuxième, avec 1 333 couples, étant celle, toute proche, du port de Boulogne-sur-Mer, en milieu urbain donc ; hasard des chiffres, les deux colonies du Département 62 totalisent 62% de la population nationale).
Lorsque nous y étions, du 16 au 23 août dernier, les mouettes avaient fini de se reproduire, la plupart étaient déjà en mer, sans doute même en haute mer, il en restait très peu sur le site, mais certaines venaient encore se poser régulièrement sur les nids. Par chance pour le photographe, il y avait des jeunes qui volaient depuis peu et qui suivaient souvent les adultes en quémandant leur nourriture, j’adore leur plumage …
… et leurs allures de bécasseaux quand ils sont au sol.
J’ai passé la semaine entière à les photographier. Un Dupdup c’est pas compliqué, vous le posez là le matin avec un appareil photo, vous venez le rechercher le soir, il n’a pas bougé du tout. Quand il sera vieux sur un fauteuil roulant à L’Ehpad, il suffira que le matin l’auxiliaire de vie le mette devant un nid de moineau et vienne le rechercher le soir au moment du coucher ! Enfin, on n’en est pas encore là … 
Evidemment, j’ai fait énormément de photos (sans doute 700-800 juste pour les mouettes tridactyles). J’ai énormément de mal à les trier. Je voulais en mettre juste une dizaine mais finalement, en voici quand même une trentaine, présentée simplement dans l’ordre où je les ai prises (car en vieillissant, on devient flemmard, ce n’est pas vous qui allez me contredire !).
Salut dupdup , très belle série d’images de ces magnifiques oiseaux marins , que moi aussi je peux rester observer pendant des heures … j’ai surtout un faible pour les limicoles ! :wub:
Au fait , ça n’est pas la Grande aigrette qui a trempé ses pattes dans la peinture jaune … Mais l’Aigrette garzette ! La Grande blanche ( pas la danseuse !!), c’est son bec qui à fait un tour dans le pot …
Allez , on va dire que c’est de la faute de l’age , de trop de bières ou alors , l’émotion d’avoir trop observé la jolie danseuse sur la plage ….
Merci Bernard pour cette série de chouettes mouettes !
J’aime aussi beaucoup le plumage des jeunes
Oui, bien entendu, en plus mon image était classée dans les aigrettes garzettes. Je ferais mieux de me relire … !
Ou l’on voit qu’une journée d’affût peut faire une rafale de photos superbes !
Après, la survie du photographe dépend de son alimentation en légumes bio et de la dose de bière acceptable ….
C’est une forme d’ascèse , de méditation , de thérapie naturelle qui devient rare en ce début de siècle hystérique ( cf : le foot )
pourquoi, y’a du foot en ce moment ! :biggrin:
Ce matin, au marché de Noël de Voray, quelqu’un que je connais vaguement est venu me parler de foot. Quand je lui ai dit que je n’ai jamais regardé à la télé un seul match de ma vie, il a dû me prendre pour un extraterrestre car il est parti assez vite … Je me demande bien pourquoi … !
Quand je pense qu’on dit que la botanique est compliquée !
Je trouve que l’ornithologie, surtout quand il s’agit des oiseaux marins et de leurs différents plumages , n’est pas simple non plus. :blink:
Il est aussi question d’affût à la coupe du monde de foot, version sans ascèse, méditation ni thérapie naturelle… je préfère quand la vie sauvage est du coté de l’objectif, pas derrière le viseur
Etincelle, oui ça paraît compliqué a priori, mais par rapport à la botanique s’ajoutent tout de même bien d’autres critères, il n’y a pas que les aspects descriptifs, il y a aussi dans le cas des oiseaux (pas seulement marins d’ailleurs) d’autres critères tels que les cris, le chant, le comportement. Le chant peut d’ailleurs être un critère encore plus fiable que le plumage.
Une anecdote que je trouve rigolote : je me souviens d’un bagueur qui avait un grimpereau dans la main (il était en train de le tenir pour le baguer), il m’a soutenu que c’était un grimpereau des bois, je lui ai soutenu que c’était un grimpereau des jardins. Le grimpereau a été bagué comme grimpereau des bois (c’était le bagueur le chef, je n’avais rien à dire). Le grimpereau enfin libéré s’est posé contre le tronc qui était à côté et a poussé le chant du grimpereau des jardins (le chant, chez les grimpereaux est sans doute le seul critère 100% fiable). Quand je l’ai fait remarqué au bagueur (qui avait fait une erreur d’identification), il m’a répondu « j’en sais rien, je suis devenu sourd ! »
Je lui ai rappelé l’anecdote il y a quelques années (au moins 20 ans après), mais ça ne l’a pas spécialement fait sourire, les ornithos que je connais (à part mes amis) ont rarement le sens de l’humour !
Etincelle a raison.
Identifier un laridé (mouettes , goélands and co) ça reste un exercice difficile même pour des ornithologues confirmés.
J’avoue ne pas être à la hauteur. J’ai une excuse, je suis franc-comtois !
En fait, identifier un goéland ou une mouette c’est très dur car les plumages sont à la fois variés et proches, et puis, ils évoluent au fil des années et des mues. Ce sont ces caractères précis qui permettent l’identification spécifique, et comme d’habitude, avec d’autres critères évoqués par Bernard.
Mais pour être au top il faut connaître des critères : topologie de l’oiseau (rémiges, primaires, gonys, front, date d’observation, taille, teinte, comparaison avec un oiseau proche… c’est vraiment fin).
Un exemple avec ce lien qui concerne les juvéniles, car c’est plus facile avec les adultes, et ça c’est pour vous rassurer.
https://docplayer.fr/6145072-Criteres-d-identification-des-juveniles-et-des-grands-goelands-de-premier-hiver.html
En fait, les confusions sont liées surtout aux oiseaux jeunes (variété des plumages) et aussi à cause des grands déplacements possibles (migrations, tempêtes). donc, face à un oiseau de mer, méfiance : c’est souvent une espèce connue, mais en fait, on ne les connait pas souvent finement. Pour se référer à la seule mouette tridactyle, les confusions sont possibles avec les jeunes oiseaux (mouette pygmée et mouette de Sabine) ou les adultes (bon là c’est plus facile).
Pas la peine de se faire mal : déjà se demander à quel goéland on a affaire, quel âge il peut avoir, ça permet d’explorer les critères et les saisons.
Pour débuter :
Distinguer Goélands argentés/leucophées.
Mouette rieuse/mélanocéphale.
Après… on aime (on est Breton, mais pas forcément), ou pas (on est Franc-Comtois, mais certains sont bons).
En fait, la base, c’est déjà de distinguer mouette et goéland.
http://www.leniddepie.com/2017/03/mouette-versus-goeland.html
Euh… magnifiques ces images de cette superbe espèce.
J’ai un faible pour l’image d’un adulte qui soulève de l’au mais les jeunes sont tellement beaux…
Juste pour dire (je ne sais pas sur quel article mettre ce commentaire) que ce soir le coucher du soleil aura lieu une minute plus tard. On gagne donc une minute de luminisoté le soir mais le matin par contre on continue de perdre jusqu’au 1er janvier. Tout ça pour dire qu’on tient le bon bout !!!
« luminisoté » T’as bu un coup de trop ? :biggrin:
Oups … ! Merci pour ta remarque lumineuse !