Aujourd’hui, samedi 23 janvier 2021, leMonde faisait sa Une avec la mort d’un journaliste américain. Ouais, bof bof . Titrer ainsi sa Une alors que la colère sévit dans notre pays, quand même ! Tout me semble ridicule dans notre époque. La situation liée au Covid me semble elle-même risible. Les mots employés n’ont plus aucun sens. On perd le sens des réalités. On donne le nom de « pandémie » à quelque chose qui va à peine se voir dans les statistiques mondiales. Evidemment, si ce nom de « pandémie » signifie simplement son sens premier, c’est à dire « présent à l’échelle de toute la planète », je ne vais pas contester le terme, mais force est de constater que dans ce cas toutes les grippes saisonnières des dernières décennies – et sans doute même des derniers millénaires – étaient aussi des pandémies.
Quand on lit les infos, on a l’impression que tout le monde est appelé à mourir du Covid. Oh, attention, ce n’est jamais dit tel quel ! Mais c’est le sentiment qui se diffuse de manière pernicieuse chez les personnes qui regardent la télé et écoutent la radio. Une personne que j’ai vue récemment (âgée d’environ 45 ans) est assurée qu’on va tous en mourir.
Quand un ancien président de la république meurt, c’est du covid. Quand un réalisateur de cinéma meurt, c’est du covid. Quand un vieil artiste meurt, c’est du covid. Ce qui est drôle, c’est qu’autrefois, quand un vieux de plus de 90 ans mourait, on ne se posait même pas la question de savoir de quoi il mourait. Dans bon nombre de cas, le grand âge avait affaiblit ladite personne et celle-ci mourait souvent d’une infection qui prenait le dessus sur l’organisme défaillant. C’était assez souvent une grippe saisonnière, ou un pneumocoque, ou un truc du genre, … c’est assez souvent le covid aujourd’hui. Ouais, bof bof, rien de nouveau dans notre galaxie, ce qui se passe ressemble à du « déjà vu ».
Mais bon, dans le contexte actuel où personne ne peut s’exprimer sans être taxé de complotiste, j’ai envie de m’exprimer quand même. Et comme j’ai quand même un peu envie de rigoler (d’un rire nerveux certes) je vais le faire en interprétant à ma manière les chiffres (ceux qu’on veut bien nous donner). Et, pour le faire, je vais donc partir du postulat de départ (« oui, on va tous mourir du Covid ») en mettant en perspective ce postulat avec les chiffres officiels. Quitte, évidemment, à raisonner par l’absurde (j’ai envie de me laisser aller).
Pour rigoler (mais aussi, quelque part, de manière sérieuse), je vais vous annoncer trois bonnes nouvelles, qui vont vraiment vous donner du baume au coeur, et qui sont basées sur des chiffres officiels (mais que les journalistes des grands journaux, devenus les organes de communication du gouvernement – on gagne sa croûte comme on peut, hein ! – n’ont pas pensé à analyser).
La première de ces nouvelles est liée à la situation particulière de la France. Il y a eu 64 508 personnes mortes en France du Covid en 2020. Chiffres alarmants diront les « culs serrés », chiffres négligeables diront les autres. Je ne vais pas départager ces deux types de personnes, je continue juste sur mon postulat de départ distillé ad nauseum par les médias (« on va tous mourir, et papati et papata »). Comme nous sommes 67 400 000 personnes à vivre dans ce pays, cela veut dire qu’à raison de 64 508 morts par an, vous allez tous mourir dans les 1044 années qui viennent (1044,83 exactement). A priori, c’est une mauvaise nouvelle que de savoir que chacun d’entre nous va disparaître au plus tard en novembre 3065 mais comme désormais vous ne pouvez plus mourir que du Covid (vu que les suicides, les accidents de la route, les cancers … semblent avoir disparu de notre paysage), ça vous laisse quand même beaucoup de marge. Et si vous faites un calcul bassement arithmétique, et que vous rendez compte que vous n’avez que 7,6% de probabilité de mourir au cours de ce 21ème siècle, j’en connais parmi vous (suivez mon regard) qui vont illico ouvrir quelques bières pour fêter l’événement (et je les accompagne, pas seulement en pensée !). Ça, c’était la première bonne nouvelle !
La deuxième nouvelle est liée à deux autres infos passées inaperçues. D’abord un article du Monde qui nous raconte que les virus sont partout dans l’air, qu’on en respire entre 17 000 et 400 000 par minute (jusqu’à 2 000 000 même si on fait un effort physique intense) et que le nombre de virus est à peu près partout égal (ce qui sous-entend : « en lieu confiné ou pas »). Deuxième info : l’Institut Pasteur nous a annoncé il y a un mois et demi que 7 millions de personnes avaient déjà contracté le covid dans notre pays. Comme l’info date du 4 décembre, en extrapolant, on peut dire sans beaucoup se tromper qu’on doit être aujourd’hui de l’ordre de 10 millions à avoir été victimes de cet affreux virus (sans doute même beaucoup plus, de l’ordre de 15 millions). Les virus sont tellement partout que, malgré les fermetures de certaines frontières, le variant anglais a contaminé plus de 60 pays en quelques semaines. Je donne ces chiffres pour ceux qui pensent que si on n’a pas pu juguler les quelques foyers de départ (la fameuse rencontre des évangélistes de Mulhouse dont on a tant parlé) on serait quand même capable aujourd’hui d’empêcher, grâce à l’usage du masque et du confinement, 10 (ou 15) millions de personnes (qui consituent autant de foyers potentiels, les fameux clusters) de contaminer les autres. Tout ça pour dire que les personnes qui avalent de telles sornettes – et c’est à elles que j’adresse cette deuxième bonne nouvelle – peuvent, si l’on s’en réfère notamment à l’article du monde qui nous donne ce chiffre hallucinant de 17 000 virus minimum respirés par minute, s’arrêter de respirer. C’est leur seule manière d’ailleurs de s’en sortir. Oui, oui, vous avez bien lu : « s’arrêter de respirer ! ». Mais bon, pour être sûrs de leur coup, tous ces pauvres gens devront le faire pendant 1 044,83 ans ! Oui, je sais, quand on arrête de respirer on devient rouge comme une écrevisse, on a l’air d’un con, d’un véritable con. Mais il paraît que « le ridicule ne tue pas ». Et puis, si on ne devient pas rouge écrevisse, on prend successivement toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, et ça fait rire au moins les enfants des voisins (et peut-être même les voisins eux-mêmes). Et, à l’heure où j’écris, il ne reste aux candidats éventuels à la non-respiration déjà plus que 1044,82 années à tenir. Bon, ça c’était la deuxième bonne nouvelle, exclusivement adressée à ce public particulier … Désolé d’avoir donné une bonne nouvelle juste pour ce public-là (le public des « culs serrés ») mais je réserve une troisième bonne nouvelle, pour tous les autres ! (il est sympa le dupdup, hein, quand il s’y met !).
Pour la troisième bonne nouvelle, je vais revenir aux chiffres donnés au premier chapître. Ces chiffres ne concernaient que la France, pays qui fait partie des 12% des pays les plus atteints au monde … si l’on ne tient compte que du seul indicateur qui est vraiment fiable : le nombre de morts ramené au nombre d’habitants (je dis cela pour ceux qui, ne lisant pas la presse internationale ou les chiffres officiels de l’OMS, croient encore qu’on fait partie des meilleurs). Hé bien, il n’y a eu que 1 808 254 morts liés au Covid dans le monde (au 31 décembre 2020), soit, proportionnellement, quatre fois moins qu’ici en France. Ce chiffre est ridiculement bas pour une pandémie, vu qu’il meurt chaque année 57 000 000 de personnes et c’est d’ailleurs sur ce chiffre que je me base en début d’article pour dire que la pandémie ne va pas se voir dans les statistiques mondiales (et si jamais elle se voit ce sera sans doute parce qu’on a arrêté, sous prétexte du covid, de soigner certains vieux, qu’on a pris des mois de retards sur les diagnostics des cancers, que le nombre de dépressions et de suicides a augmenté dans les pays occidentaux, que des centaines de millions de personnes ont basculé en 2020 sous le seuil de la pauvreté… enfin tout ce que les médias appeleront dans quelques années d’un terme détestable « les dommages collatéraux »). Donc, dans le monde, au final très peu de morts ! Et si l’on continue de mourir à ce rythme là ailleurs dans le monde, ce n’est plus au plus tard dans 1 044 ans que nous mourrons tous mais dans 4 310 ans. Vous avez donc compris ma troisième bonne nouvelle : on a donc intérêt à aller vivre ailleurs qu’en France ! Si la perspective annoncée à mon premier chapitre de ne pas pouvoir dépasser l’année 3065 vous faisait un peu peur (personnellement, je m’en contente et suis prêt à signer tout de suite), demandez l’asile à d’autres pays et avec un peu de chances vous pourrez allez jusqu’en 6331 !!! Elles sont pas belles les propositions de Dupdup ! Cela dit, je mets un bémol à mon propos : il va vous falloir tout de même, pour multiplier par 4 vos chances de survie, aller dans un pays où les systèmes de santé sont performants, où les prises de décision sont rapides, non bureaucratiques, sans experts autoproclamés, sans têtes d’oeuf, sans lobbies présents à tous les niveaux, dans des pays où la malbouffe ne règne pas, où les décideurs sont responsables et ont le sens de l’intérêt général… bref, n’importe où mais pas dans ce qu’on a coutume d’appeler « les pays occidentaux » qui sont, globalement, tous logés à la même enseigne. Bref, il va vous falloir changer complètement de culture ! L’occasion de s’ouvrir aux autres, hein !!! Non seulement, Dupdup vous donne des infos, mais en plus, il vous incite à prendre des vacances ailleurs ! Elle est pas belle la vie !?!
Bon voilà, je me suis lâché. Mais j’ai tellement de colère en moi, vous m’excuserez … !