L’époque n’est pas drôle et vous avez envie de vous jeter dans le canal ?
Ecoutez plutot ceci (mon coup de coeur du moment) … ! En attendant des jours meilleurs …
Mois : novembre 2020
Les oiseaux de l’hiver 2020-2021
Le nourrissage hivernal des oiseaux a sans doute commencé pour la plupart d’entre nous.
Comme chaque année, cet article est là pour qu’on échange, entre tous les amoureux des oiseaux qui viennent sur ce blog, sur les différentes espèces que chacun peut observer cet hiver à son propre poste de nourrissage.
Quelles seront les tendances de cet hiver ? Beaucoup d’oiseaux ? Des espèces inhabituelles ?
On a souvent une attitude très paradoxale vis à vis de ces oiseaux. On aime bien en voir beaucoup autour de soi en hiver … même si l’on sait pertinemment que si l’on en voit beaucoup ça peut être parce qu’ils crèvent de faim et qu’il n’y a pas grand chose à bouffer dans la nature. Plaisir égoïste sans doute … Mais bon, l’Homme est ainsi fait. Pas de raison donc de bouder son plaisir et de ne pas se rincer l’oeil !!!
A noter que, comme il a souvent été dit sur ce blog, les observations sont toujours très difficiles à interpréter. Une abondance de mésanges au poste de nourrissage peut vouloir dire que les effectifs de mésanges sont très importants. Mais cette abondance peut aussi signifier aussi le contraire, à savoir qu’en raison d’une pénurie de ressources alimentaires dans la nature, toutes les mésanges se regroupent de manière artificielle au poste de nourrissage et donnent l’illusion qu’elles sont nombreuses. Soyons donc prudent dans l’interprétation de nos observations.
J’ai remarqué qu’en général, lors d’une « année normale », il y a une quinzaine d’espèces différentes au poste de nourrissage. Mais que ce chiffre passe à une dizaine seulement les années basses, une vingtaine les années hautes, jusqu’à 25 les années exceptionnelles (ce qui est tout de même très rare, cela correspond en général à des hivers exceptionnellement froids comme janvier 1985 ou février 1986).
Alors cette quinzaine d’espèces habituelles, quelles sont-elles (évidemment, ce n’est valable que pour l’Est de la France) ? Je mets ici des images des espèces qui constituent pour moi la base de ce que l’on peut voir quasiment chaque hiver, les autres espèces non citées (tarins, pic mar, bouvreuil, …) étant un peu plus aléatoires.
Alors, il se passe quoi dans votre jardin ?
Pourquoi le poulet …
Il y a quelques semaines, Joëlle m’a transféré par mail l’histoire du poulet qui traverse la route. Je ne connaissais pas cette histoire, elle m’a beaucoup fait rire, mais en faisant quelques recherches sur le net, je vois que la question « pourquoi le poulet traverse t-il la route ? » est une question très ancienne, très « humour british » sur laquelle des tas de générations ont essayé successivement, depuis le 19ème siècle, de répondre de manière rigolote, chacun imaginant ce que les hommes célèbres auraient dit sur le sujet.
Alors, qu’auraient dit nos très Grands Hommes à la question « Pourquoi le poulet traverse-t-il la route ? » Quelques réponses, pour la plupart très connues (on les trouve toutes sur internet) :
DESCARTES : Pour aller de l’autre côté
PLATON : Pour son bien. De l’autre côté est le Vrai.
ARISTOTE : C’est la nature du poulet que de traverser les routes.
KARL MARX : C’était historiquement et socialement inévitable car, poussé par la pression sociale, le poulet exploité est contraint de traverser la route.
HIPPOCRATE : c’est en raison d’un excès de sécrétion de son pancréas.
MARTIN LUTHER KING : J’ai fait un rêve où tous les poulets seraient libres de traverser la route sans avoir à justifier leur acte.
MOÏSE : Et Dieu descendit du paradis et Il dit au poulet : ” Tu dois traverser la route”. Et le poulet traversa la route et Dieu vit que cela était bon.
SIGMUND FREUD : Le fait que vous vous préoccupiez du fait que le poulet ait traversé la route révèle votre fort sentiment d’insécurité sexuelle latente.
EINSTEIN : Le fait que ce soit le poulet qui traverse la route ou que ce soit la route qui se meuve sous le poulet dépend uniquement du référentiel dans lequel vous vous placez.
STALINE : le poulet devra être fusillé sur le champ, ainsi que tous les témoins de la scène et 10 autres personnes prises au hasard, pour n’avoir pas empêché cet acte subversif.
SHAKESPAEARE : Traverser ou ne pas traverser, là est la question.
CONFUCIUS : Le poulet qui d’abord regarde des deux côtés, vivra assez pour voir une autre journée.
DARWIN : Les poulets ont été naturellement sélectionnés de telle sorte qu’ils soient génétiquement modifiés enclins à traverser les routes.
BOUDDHA : Poser cette question revient à renier votre propre nature de poulet.
EPICURE : Pour rigoler.
NIETZSCHE : Par affirmation de sa volonté de puissance
SADE : Parce qu’il est naturellement vicieux.
GALILEE : Et pourtant il a traversé …
ROUSSEAU : Parce que le poulet est bon par nature.
SARTRE : Le poulet était condamné à traverser la route.
Au fil des générations qui passent, on fait référence à d’autres personnages plus récents :
BILL GATES : Nous venons justement de mettre au point une application « poulet 3.0 » qui ne se contentera pas seulement de faire traverser la route à vos poulets mais qui couvera aussi leurs oeuf, les classera par taille, …
TRUMP : Le poulet n’a pas traversé la route, je répète, le poulet n’a JAMAIS traversé la route.
ERIC CANTONA : Le poulet, il est libre le poulet. Les routes, quand il veut, il les traverse.
L’EGLISE DE SCIENTOLOGIE : La raison pour laquelle le poulet traverse est en vous, mais vous ne le savez pas encore. Moyennant la modique somme de 1000 € par séance, une analyse psychologique vous permettra de la découvrir.
ZEN : Le poulet peut traverser la route, seul le Maître connaît le bruit de son ombre derrière le mur.
NELSON MONTFORT : J’ai à côté de moi l’extraordinaire poulet qui a réussi le formidable exploit de traverser cette superbe route : ” Why did you cross the road ? “, ” Cot cot !”
eh bien il dit qu’il est extrêmement fier d’avoir réussi ce challenge, ce défi, cet exploit. C’était une traversée très dure, mais il s’est accroché, et…”
RICHARD VIRENQUE : C’était pas un lapin ?
JEAN-CLAUDE VANDAMME : Le poulet la road il la traverse parce qu’il sait qu’il la traverse, tu vois la route c’est sa vie et sa mort, la route c’est Dieu c’est tout le potentiel de sa vie, et moi Jean Claude Super Star quand le truck arrive sur moi, je pense à la poule et à Dieu et je fusionne avec tout le potentiel de la life de la road ! Et ça c’est beau !
FOREST GUMP : Cours poulet cours !!!
EMMANUEL MACRON : C’est parce que le poulet a trouvé du travail.
CASTANER : Pour vérifier si vous avez bien votre attestation de sortie….
CHIRAC : Parce que je n’ai pas encore dissout la route.
Arlette LAGUILLER : Poulettes, poulets, ne vous laissez pas spolier par le patronat qui vous oblige à traverser les routes.
Alain MADELIN : Parce que c’est la loi du marché.
Francis BOUYGES : Il fallait bien justifier la contruction de cette route à péage.
TEMOINS DE JEHOVAH : Parce que la fin du monde aura bientôt lieu de son côté.
Charles PASQUA : Qui critique les poulets ?
Neil ARMSTRONG : Un petit pas pour le poulet, un grand pas pour le poulailler.
BISON FUTE : Le week-end prochain, éviter la RN12 pour cause de traversée de poulets.
Jean CASTEX : Le poulet ne traverse pas la route mais le gouvernement y travaille.
MELENCHON : Si le poulet était un Insoumis, il ne traverserait pas la route.
En y réfléchissant un peu, je me dis que, sur plein de sujets, chacun y va de sa réponse et que finalement la réponse (si réponse il y a) ne peut être qu’une réponse de bon sens. Interrogez l’homme de la rue, il aura sans doute une réponse bien moins brillante, bien moins intelligente, mais pas forcément à côté de la plaque. Voici par exemple ce qu’aurait répondu Dupdup si on lui avait posé la question « pourquoi le poulet traverse t-il la route ? » : « Tout simplement parce qu’il y a une belle poulette de l’autre côté de la route ».
Tout ça pour dire … Pour dire quoi au fait ? Que nous sommes dans une période incroyable où chacun a envie de se réfugier derrière la paroles des gens connus, des experts de toutes sortes plus ou moins autoproclamés. Mais que parfois la réponse la plus évidente nous échappe.
Sur le sujet du covid 19, avec tout ce que vous racontent les uns et les autres, tous des habitués de la scène médiatique, vous n’avez pas l’impression, vous, que la vérité toute simple vous échappe ?
La revanche des culs serrés
Je les appelle les « culs serrés ».
Les culs serrés, c’est quoi, c’est qui ?
Petite tentative de description.
Les culs serrés, ça ne boit pas, ça ne va jamais dans un bar, ça ne trinque jamais avec les copains.
Les culs serrés, ça ne baise pas. Ou si peu. Ou « par inadvertance » (selon une formule de Bernard Dimey).
Les culs serrés voient peu de monde, ils restent parfois des journées entières sans rencontrer quelqu’un. Sûrs d’eux-mêmes et de leur propre valeur, ils sont persuadés qu’ils n’ont pas besoin des autres.
Les culs serrés ne sortent jamais de leurs gonds, jamais les yeux embués à la lecture d’une poésie ou à l’écoute d’une musique. La froideur du coeur et l’impassibilité du visage sont de mise en toutes circonstances.
Les culs serrés ont peur des autres. L’Autre est une menace potentielle. Et pour se prémunir du danger, les culs serrés vous tendent la main avant même que vous n’ayez eu l’idée saugrenue de leur faire un bisou.
Les culs serrés en arrivent à avoir peur d’eux-mêmes. Seuls dans leur bagnole, ils mettent un masque pour se préserver. De qui ? De quoi ? D’eux-mêmes ?
Les culs serrés ne déambulent pas sous la pluie, ne marchent pas dans la rosée du matin, ne sortent pas quand il fait froid, ont peur de la nuit. La nature est pour eux le lieu de tous les dangers.
Les culs serrés ne touchent jamais la terre, sauf avec des gants. Ils n’entendent pas le chant des oiseaux, le bruissement des feuilles, craignent la fraîcheur du vent sur leur visage.
Les culs serrés restent sagement chez eux à regarder BFMTV en caressant le chat d’une main et en mangeant des cacahuètes de l’autre.
Les culs serrés ne consomment que la nourriture la plus insipide possible.
Les culs serrés ne s’expriment jamais sur un sujet sensible (« quand on entend c’qu’on entend, qu’on voit c’qu’on voit, qu’on lit ce qu’on lit, on a bien raison de penser c’qu’on pense, hein ma bonne dame ! »). Ils font pourtant croire qu’ils ont une opinion.
Les culs serrés sont des êtres soumis. Jamais à une manif ! Un cul serré, ça ne se bat pas. Peut-être même pas le moindre bulletin de vote dans l’urne. Car les culs serrés, ça ne rêve pas du monde de demain, ça ne fait que ressasser les aigreurs et les rancoeurs du passé.
Les culs serrés sont des êtres constipés (par définitition), mais ils chient pourtant dans leur froc à la moindre crise sanitaire. Et sans doute est-ce pour cela qu’ils dévalisent les stocks de PQ dans les supermarchés …
Mais il vient de se passer un truc incroyable. Jusqu’à présent les culs serrés avaient une incapacité congénitale à jouir de l’existence, à profiter de la simple vie comme vous et moi en avons l’habitude. Mais tout cela est d’un autre temps : maintenant, avec le confinement, les culs serrés jouissent enfin ! Alleluia !!! Mais de quoi jouissent-ils ? De voir les autres, ces autres qu’ils jalousent tant, avoir progressivement une vie aussi étriquée, aussi merdique, qu’eux. Car désormais les autres ne peuvent plus aller au bar, aller à un concert, voir leurs proches (y compris leurs enfants), s’exprimer dans la rue… Comme les culs serrés, les autres ne peuvent désormais que rester (ou presque) cloîtrés chez eux …
Et en plus, c’est grâce aux culs serrés qu’on en arrive là. Car sans cette majorité silencieuse, qui a réussi à transférer sa peur viscérale de la mort au niveau collectif de notre société, sur quoi s’appuierait le pouvoir en place pour imposer toutes ces mesures liberticides, dont la plupart sont inadaptées à la situation sanitaire actuelle ?
A qui ont dit merci ? Aux culs serrés bien entendu !
Elle est pas belle la vie ?