Les piments sont entrés dans ma vie. Pas seulement au jardin mais aussi en cuisine où je les consomme presque tous les jours, essentiellement sous forme de purées. Dans un prochain article, je vous parlerai de quelques recettes de purées pimentées (recette antillaise, africaine, réunionnaise …).
En attendant, je poursuis sur ce blog la présentation des différentes variétés que je cultive (voir les articles déjà parus sur ce thème : 1, 2 et 3).
Je vous propose aujourd’hui 10 nouvelles variétés. Les deux premières variétés appartiennent à l’espèce botanique Capsicum frutescens, les huit autres à l’espèce de piment la plus cultivée : Caspsicum annuum.
1 – Bonbon Pfefferoni
Cette variété a une forme originale en forme de cœur (ou de toupie) et possède une bonne saveur (mais assez forte).
Le fruit est d’abord vert puis devient jaune à maturité. Cette variété est tardive, on aura soin de la semer le plus tôt possible. Les plants sont très productifs.
2 – Tabasco
Cette variété est originaire de l’Etat du Tabasco au Mexique. Ces piments servent à préparer la fameuse sauce piquante.
Les petits fruits sont très forts, ils mûrissent en passant par les couleurs blanc, jaune, orange puis rouge. Les plants sont très productifs et peuvent atteindre plus de 1,5 m de haut.
3 – Guajillo
Cette variété est également mexicaine où elle est utilisée pour la confection de ragoûts, soupes, tamales, moles, salsas…. Les fruits sont moyennement piquants.
Sous sa forme séchée, le Guajillo révèle une saveur à multiples facettes : fruitée, tannique, herbacée, légèrement fumée, avec des notes de pruneau et de petits fruits.
4 – Bulgarian carrot
Cette variété est d’origine bulgare. Les fruits, à la forme originale de carotte lisse orange, sont superbes. Mais attention, ce piment est très fort, malgré sa saveur fruitée !
La plante, qui aime la chaleur, est assez compacte mais elle peut produire de très nombreux fruits.
5 – Pasilla bajio
Ce piment est utilisé frais ou séché dans certains plats mexicains. Il est appelé Chilaca sous sa forme fraîche. La couleur vert vire au brun foncé en fin de saison.
La saveur de ce piment est peu piquante, avec des arômes de raisin sec ou de cacao. Moulu, il donne un paprika relevé.
6 – NuMex Twilight
Ces petits piments de 3 cm passent par un arc-en-ciel de couleurs : violet, mauve, jaune, orange et enfin, rouge. Chaque plant est couvert simultanément de plusieurs couleurs. Cette variété est donc très décorative et on peut la cultiver facilement en pot.
Ces piments sont comestibles (comme tous les piments d’ailleurs) mais ils sont très forts.
7 – Fresno
Ce piment est de style Jalapeno, il est assez hâtif. Il se distingue par ses fruits poussant vers le haut, ses parois plus minces et sa forme plus conique.
C’est un piment aux usages multiples : salsas, ceviches, nachos, marinades, sauces, conserves, etc. Les fruits verts ont un piquant modéré mais les fruits rouges sont nettement plus forts. Les plants sont compacts, la plante n’excède pas 40 cm de hauteur.
8 – Olive noire
Je n’ai aucun renseignement sur l’origine précise de cette variété. Les petits fruits sont en forme d’olive de couleur violet profond à noir.
La plante a un port aéré et des feuilles vertes bordées et veinées de pourpre. Cette variété rare a une saveur forte.
9 – Ziegenhorn Bello
Ce piment est d’origine autrichienne. Il est appelé également Corne de chèvre.
Les fruits sont longs, pouvant atteindre 25 cm de longueur, et passent du vert clair au rouge à maturité. Ils sont fins et charnus. La saveur est assez forte. Cette variété est très appréciée en frais.
10 – Pénis orange
Cette variété, originaire de Louisiane, est appelée aussi « Piment Peter’s Pepper ». Elle existe en version jaune ou rouge (j’en parlerai dans d’autres articles). Ce piment, rare et très original, possède une forme d’anatomie masculine.
Il est très épicé. La plante est assez compacte et se cultive bien en pot. Elle est très productive. Je l’ai, quant à moi, rebaptisée « pénis de vieux », vous avez sans doute compris pourquoi.
Je rappelle que je peux donner des graines de ces variétés aux jardiniers intéressés.
Ben moi, je dis que tu pourrais écrire un livre sur les piments !
en bien………………quelle imagination
Christine, tu ne crois pas si bien dire, j’ai peut-être un projet d’écriture …
Waouw! Bravo!
Je suis tombée sur ton superblog en cherchant à identifier un joli petit piment violet que je fais pousser. Ta collection m’a émerveillée. Et fait saliver. Je serais ravie de pouvoir adopter certaines des merveilles que tu cultives, est-il toujours possible de recevoir des graines en fin de saison?
Bien bonne soirée/nuit/journée!
Valérie
Valérie, OK pour l’envoi de graines cet automne, je viens de t’envoyer un mail dans ce sens.
Bonjour,
Votre blog est vraiment chouette et très enrichissant !
Originaire de l’île de la Réunion, le piment est quelque chose qui me parle 😉 je serais ravie d’agrandir ma collection de piments !
Serait-il possible d’envisager un échange ?
Oui, j’envoie un mail d’ici la fin du week-end.
Bonjour Bernard,
Je viens de tomber sur votre blog, et surtout sur les articles sur les piments;
Fort intéressants !
Moi j’aime aussi les piments, j’en cultive d’années en année, issus d’un petit piment que j’avais gardé, d’une soirée dans un restaurant chinois. J’en cultive pour toute la famille.
J’ai lu que vous pouvez donner des graines ? c’est toujours d’actualité ?
Ce serait avec beaucoup d’intérêt :wub:
Comment sais-tu quand il faut les récolter? Au fur et à mesure j’imagine; mais comment les faire secher ensemble? :dizzy:
Si c’est pour les faire sécher, il faut les récolter au fur et à mesure. Je le fais lorsqu’ils commencent à se flétrir, je finis de les faire sécher dans une clayette chez moi, à l’intérieur, dans un endroit sec. On peut aussi en faire des lanières très décoratives en transperçant la queue rigide du piment avec une aiguille et un fil (c’est la tradition par exemple pour le piment d’Espelette).
Si c’est pour les transformer en purée, je les récolte mûrs mais lorsqu’ils sont encore charnus, c’est à dire avant qu’ils ne flétrissent.
Si c’est pour les consommer en frais, c’est comme pour les poivrons : on peut les récolter à n’importe quel stade (jaune, vert, rouge), simplement il faut savoir que la plupart deviennent plus forts à pleine maturité (ce qui est souvent le but recherché) mais certaines variétés, moins nombreuses, s’adoucissent au contraire en murissant. C’est donc variable d’une variété à l’autre, mais une fois qu’on connaît bien la variété qu’on cultive, on arrive à maîtriser ce genre de choses.