Anoushka Shankar (2)

J’ai toujours beaucoup écouté les musiques traditionnelles asiatiques. Les musiques du Laos, du Vietnam, de la Birmanie, de la Chine et du Japon sont d’une grande complexité et il est difficile pour une oreille occidentale de rentrer complètement dans ces musiques. Mais, en écoutant par petites doses, on arrive à se familiariser progressivement avec ces musiques très étrangères à notre culture.

Je me rappelle que pendant toutes les années 70, 80 et 90, j’empruntais énormément de disques, d’abord à la médiathèque de l’université puis à la médiathèque municipale de Besançon. Et quand j’empruntais 4 disques, j’appliquais toujours la même règle (cela a duré trente ans) : j’empruntais deux disques que j’avais vraiment envie d’écouter et deux dont je n’avais absolument pas envie. Et c’est ainsi que les musiques qui me semblaient très rebutantes au départ me sont finalement rentrées dans la peau. Et parmi ces musiques il y a eu le free jazz, la musique du moyen-âge, la chanson d’avant-guerre …

Parmi les premières musiques difficiles qui ont fini par me fasciner il y a eu la musique de l’Inde, certes plus accessible que d’autres musiques asiatiques situées plus à l’Est. Il faut dire que Ravi Shankar a donné trois concerts mémorables : au festival pop de Monterey en 1967, à Woodstock en 1969 et au concert pour le Bangladesh en 1971. Ma génération a donc été forcément imprégnée par le son particulier du sitar et les longs ragas (parfois plus de 20 minutes) joués par les musiciens indiens.

J’ai déjà parlé sur ce blog d’Anoushka Shankar, la fille de Ravi Shankar (et par ailleurs demi-soeur de Norah Jones). Mon premier article date déjà d’il y a six ans. On la retrouve aujourd’hui dans une très belle vidéo. Cette vidéo montre comment, loin de la musique frelatée que nous propose parfois la world music (je développerai un jour ce sujet), les différentes approches musicales (traditionnelles et modernes) peuvent s’enrichir les unes les autres. Ici, Anoushka Shankar joue avec Gold Panda, musicien connu pour ses compositions électroniques et ses boucles hip-hop. Et je trouve qu’à côté de ce musicien, la musique d’Anoushka Shankar se révèle être d’une étonnante modernité.

Bonne écoute !

« A vos plumes ! » (29)

Un article proposé par Maïvon :
Avant de mettre nos cerveaux en mode « vacances », voici une proposition de dix mots pour faire marcher l’imagination :
Entraver – Idée – Danse – Pesanteur – Instinct – Échapper – Usure – Palpiter – Industrieux – Œuf
A vos claviers !

Quelques décennies plus tard

En ce moment, je suis plutôt dans les musiques qui datent du temps des dinosaures et même d’avant ! Peut-être que les plus vieux d’entre nous se souviendront de certaines de ces musiques qui ont eu un beau succès, parfois planétaire. Mais parfois on ne sait pas que leurs auteurs sont encore vivants et continuent de les jouer. Trois exemples aujourd’hui.

On commence avec sans doute le plus grand tube des années 60 : A Whiter Shade Of Pale de Procol Harum (le morceau commence à 1’10), musique inspirée par deux oeuvres de J.S. Bach.

Quelques décennies plus tard …

Tout aussi connu, The House Of Rising Sun (le tube de l’année 1964) par The Animals

57 ans plus tard, Eric Burdon et ses Animals sont toujours là (on peut allègrement aller au minutage 2’58 pour le début du morceau).

Dernier exemple : en 1965, Van Morrison et son groupe Them jouent Gloria.

52 ans plus tard, Van Morrison est plus actif que jamais (aller directement au minutage 13’01 pour écouter Gloria)

Désolé de vous proposer des vieilleries avec cet article du genre « vide-grenier musical » (mais bon, je m’adapte à l’âge des lecteurs de ce blog, hein !), la prochaine fois j’essaierai de faire beaucoup mieux.
Bonne écoute quand même !

Rêver … ou vomir !

Pour celles et ceux d’entre vous qui ne savent pas qu’on est toujours en monarchie : une cérémonie organisée pour les 15 ans de Renault-Nissan mais qui correspondait aux 60 ans de Carlos Ghosn, ça se passe au château de Versailles en 2014.

J’ai eu mes 60 ans au même moment que lui, mais il avait réservé avant moi, le château n’était plus libre ! :angry:
Et merci à Carlos, grâce à lui, j’ai pu économiser 634 000 euros. :wink:
(sources de mon article)

Woodstock Anniversaire

On va beaucoup parler de Woodstok cet été dans les médias. Et pour cause ! Car ce sera le 50ème anniversaire du festival. Mais en août, mon blog sera en pause estivale et je serai trop occupé à faire la sieste et à lire des bouquins pour reprendre sérieusement le cours du blog. Alors un petit article en avance sur le sujet (j’ai déjà parlé du festival sur le blog, mais c’était il y a si longtemps …).

Quand on parle de Woodstock, on fait forcément référence à ce qui s’est passé en Californie dans la deuxième partie des années 60, le festival étant censé être représentatif du mouvement hippie, (le fameux « Flower Power ») et de la contre-culture. Mais tout ça était déjà fini depuis un moment, le festival qui s’est déroulé du 15 au 18 août 1969 n’était en fait que le dernier sursaut d’une époque à jamais révolue (mais qui laissera beaucoup de traces). Un festival nostalgique en quelque sorte !

Peut-être que je ferai un autre article très prochainement car il y eut 32 concerts et le sujet est vaste. Mais aujourd’hui je voudrais juste me focaliser sur cinq artistes qui m’ont beaucoup marqué lorsque le triple album du festival est sorti en mai 70. Woodstock fut d’ailleurs « un accélérateur de carrière » pour ces cinq-là. Il y eut plein d’autres noms tout aussi prestigieux que ces cinq groupes, mais il faut bien dire que certains artistes présents ont un peu loupé leurs prestations (notamment Janis Joplin, Jefferson Airplane, Grateful Dead).

RICHIE HAVENS, qui a ouvert le festival, est incontestablement entré dans l’Histoire de la musique ce jour-là. Et ce fut à la faveur d’une circonstance incroyable. Il avait fini son concert, il n’avait rien prévu d’autre que ce qu’il venait de jouer, mais le groupe suivant (Sweetwater) était bloqué dans les embouteillages (on attendait 50 000 personnes, il en est venu 500 000 et ce fut le plus gros embouteillage de toute l’histoire des Etats-Unis !). Alors Richie Havens a dû improviser pour faire patienter les spectateurs. Pour la prestation que l’on connaît !

Le lendemain, samedi, jour de pluie et de boue, un jeune batteur (MICHAEL SHRIEVE) faisait un effet incroyable dans le groupe de CARLOS SANTANA.

Dimanche 17 août, c’est un personnage nouveau sur la scène musicale, JOE COCKER (qui restera pour moi le meilleur artiste du festival), qui transformera un morceau des Beatles en une version hallucinée. Il y a tout l’esprit du rock dans ce joyau qu’est « With A Little Help From My Friends ».

ALVIN LEE, chanteur et guitariste de TEN YEARS AFTER, fera ensuite une version déjantée de « I’m Going Home ».

Et enfin, le lundi matin au lever du jour, alors qu’il ne reste plus grand monde (à part des tonnes de déchets, oui c’était ça aussi le fameux « peace and love »), JIMI HENDRIX, épuisé, revisite l’hymne américain (on est en pleine guerre du Vietnam) lors d’une des plus célèbres improvisations de l’histoire du rock.

Ça nous rajeunit pas, hein !

Les oiseaux du printemps 2019 (1)

Les printemps secs font souffrir la nature. Mais, paradoxalement, la nidification des oiseaux est bien meilleure que lors des printemps humides. 2019 ne déroge pas à la règle et la nidification des oiseaux connaît une amélioration cette année. Au fil des années, les populations d’oiseaux sont globalement en baisse (passereaux surtout) mais les années comme 2019 donnent l’impression d’une remontée. Illusoire sans doute car ce n’est malheureusement qu’un léger mieux dans la dégringolade. Mais ne boudons pas pour autant notre plaisir de cette année.

Evidemment, en n’observant les oiseaux que sur mon tout petit secteur de la vallée de l’Ognon, il est difficile d’extrapoler … mais voici un condensé, en vrac, de ce que je peux dire sur la nidification de ce printemps autour de chez moi.

Pic Mar très présent, nombreux chanteurs en forêt.

Pic Noir en extension, se reproduit même en dehors des forêts.

Bonne présence du Martin-pêcheur (trois couples sur ma commune)

Trois sites avec présence permanente du héron Bihoreau Gris (7 observations la semaine dernière !).

Retour de la Rousserolle Turdoïde (2 couples) après une très longue absence.

Nidification de la Huppe fasciée après plusieurs dizaines d’années d’absence complète.

Superbe année de reproduction pour le merle noir (il y a des jeunes partout dans les jardins) …

… et l’étourneau sansonnet.

Présence inhabituelle, permanente et surprenante du Grand cormoran (que je vois tous les jours de ce début juin).

Le Cygne Tuberculé est désormais présent tout au long de la rivière.

Présence du Chevalier Guignette en permanence sur trois sites différents (sans doute y a-t-il nidification).

Bergeronnette des ruisseaux sorties du nid depuis plus d’un mois.

Buse Variable omniprésente.

Explosion des populations de guêpiers d’Europe (plus d’une quarantaine de couples sur le secteur que je prospecte actuellement). Un vrai bonheur !

Enfin, du côté des mammifères, la femelle d’écureuil qui est autour de la maison est en train d’allaiter ses jeunes (on a entraperçu hier ses mamelles bien gonflées), ça laisse présager de bien belles observations pour la suite.

Je referai un article prochainement sur d’autres espèces.

Et chez vous, ça donne quoi cette année ?

Sarclo chante Dylan

Un petit tour vers mon chanteur suisse préféré et que j’avais un peu perdu de vue je dois dire …
Quelle surprise de le retrouver sur Youtube en train de chanter sept chansons de Dylan !

Bonne écoute !

 

 

Les estivales du jardin à dupdup

« Les estivales du jardin à dupdup », c’est l’un des moments que j’attends le plus dans l’année, elles me permettent de rencontrer de bien belles personnes. Car, après avoir bourlingué toute ma vie dans le monde associatif, notamment environnemental (toute ma vie professionnelle !), je me rends compte que c’est parmi les groupes de jardiniers que je me sens le mieux. Et de loin ! Les jardiniers, c’est pas des gens compliqués, ils n’ont pas « de porte de derrière » comme on dit ici, les relations avec eux sont simples et en plus ils ont un goût prononcé pour la convivialité (je ne connais d’ailleurs aucun jardinier buveur d’eau ! Si vous en connaissez un, dites-le moi, j’éviterai d’aller me promener de ce côté-là !).

Contrairement aux années précédentes (on en est déjà à la quatrième édition), il n’y aura pas de thème spécifique à chaque séance. Je me contenterai d’adapter à chaque fois le contenu de l’animation en fonction de ce qu’il y aura dans le jardin à ce moment-là et surtout en fonction des questions/demandes des uns et des autres. A chacune des séances j’essaierai de parler de cette question désormais primordiale : « Comment adapter ses pratiques de jardinage aux changements climatiques en cours ». Je ferai d’ailleurs un article sur ce sujet dans le courant de l’année.

Les séances sont une succession de trois moments :
– une animation avec visite des trois jardins
– un apéro
– un repas partagé sur la terrasse pour celles et ceux qui auraient envie de prolonger les échanges (ou simplement de passer du bon temps entre jardiniers).

Les animations ont toujours lieu le samedi matin à 9H30. Six dates sont proposées.

Joëlle et moi aurons évidemment un immense plaisir à accueillir les habitués de ce blog.