27 réflexions au sujet de “La pluie en France”

  1. Je ne suis pas dans la zone foncée mais la zone vert clair.
    Cela dit, tu as raison, la quantité de pluie qu’il tombe ici est supérieure à la moyenne de la moitié nord de la France et cela explique aussi que ce soit un atout pour le jardin.

  2. En fait on a la même quantité de pluie tous les deux. Comme je suis dans la partie basse, non montagneuse de la Franche-Comté, c’est relativement peu arrosé ici. Si j’excepte l’année 2016 qui a été exceptionnellement pluvieuse (on a battu des records ici), on a eu tous les deux les mêmes quantités de pluie en 2014, 2015 et 2017. (voir ce que ça donne sur le site de l’internaute qui est très précis, exemple des précipitations chez moi en 2015)
    Quel beau jardin aussi tu dois avoir ! :whistle: :wink:

  3. J’en déduis que la pluviosité n’est pas la seule à compter pour avoir un beau jardin !
    Je suggère de regarder aussi la nature du sol et … l’huile de coude déversée par le jardinier :biggrin:

  4. Non, pas du tout …
    Il faut que la pluie tombe au bon moment, et ici en Franche-Comté il tombe quasiment la même quantité de pluie chaque mois (chiffres de la station de climatologie la plus proche).
    Par ailleurs la quantité d’eau dans le sol n’est pas fonction uniquement de la quantité de pluie qu’il tombe mais aussi et surtout des facteurs qui accentuent l’évaporation et diminuent d’autant l’eau disponible pour les plantes, essentiellement la chaleur et le vent. Dans le sud les deux sont souvent combinés alors qu’ici, la chaleur forte de l’été s’accompagne peu souvent de vent. Et la chaleur des jours d’été (des pointes à 35°C) est ici compensée en partie par la fraîcheur de la nuit (il n’y a eu cet été que quelques nuits au-dessus de 20°C). Et la rosée de la nuit est également une source d’apport en eau pour les plantes (je pense même qu’on sous-estime souvent cette capacité des plantes à absorber l’eau de cette façon). J’ai l’impression que tant qu’il y a de la rosée, la plante ne souffre pas vraiment.
    Quand à l’huile de coude, non ! l’huile est un poison pour les plantes ! :wink:

  5. Je relis ton commentaire et je m’aperçois que j’ai oublié de répondre sur la nature du sol. Oui, évidemment c’est un élément primordial. Ici, chacun de mes trois jardins, retiennent différemment l’eau en fonction de leur nature.
    Ici, les sols sont plutôt profonds (malgré les différences d’un sol à l’autre) et ont donc une grande capacité de rétention d’eau, contrairement à de sols plus caillouteux ou sablonneux que l’on trouve plus au sud (la faible épaisseur de ces sols induisent aussi une plus grande pauvreté en humus).

  6. J’habite exactement sur le trait qui sépare le vert foncé du vert clair.
    Cela explique sûrement pourquoi certains nuages restent indécis, et que je rentre parfois trempé comme une soupe.
    :getlost:

  7. La Corrèze est dit « le pays vert ». C’est à raison selon la carte. Moi aussi je suis dans la zone vert clair. Pour voir les départements que j’ai traversés cet été nous sommes chanceux car en cette fin d’été les prés sont encore bien verts. Et cette année contrairement à l’an passé, il y a des champignons dans les bois. Chouette, alors!

  8. Je suis dans la zone vert foncé… mais je ne fais pas de jardin. avec un sol de 10 à 20 cm sur dalle calcaire, plein d’arbres en bois, peu de terrain… :wassat:
    Impardonnable, quoi ! :wink:

  9. En parcourant le site de Raynald Artaud (dont j’ai extrait la carte de pluviométrie ci-dessus) je me rends compte qu’il y a sur ce site des articles qui sont de véritables petits bijoux. Je ne sais pas si certains d’entre vous auront le temps de consulter cette page qui parle du froid de décembre 1879 mais c’est passionnant !
    http://www.meteopassion.com/decembre-1879.php

  10. la pluie est toujours bienvenue sur un jardin..mais je ne compte plus vraiment dessus, mais sur ma citerne, remplit bien sûr par ladite pluie. J’ai fait passer ma surface de captage de 85 m² de toit à 135 m². Ma citerne peut contenir 30 000 litres, elle date de mon grand père, avant l’adduction d’eau, pour alimenter vaches, chevaux, etc..J’ai distribué environ 400 à 500 litres d’eau par jour, en arrosoir au plus fort de l’été. A fin aout, juste avant la grosse pluie (66 litres d’eau en moins de 20 heures) il me restait
    12 000 litres dans la citerne. Cette pluie a beaucoup glissée sur les sols, alimentant fort peu le jardin. Les jardiniers avaient leurs puits à sec, et ceux ci ne sont pas vraiment repartis suite à la pluie, alors que j’ai capté la quasi totalité de celle ci..
    L’avenir est aux citernes… mmmh ?

  11. Moi qui habite dans la région de Rennes suis passé en 20 ans d’un jardin avec plantes himalayennes et chinoises appréciant un été humide à un jardin orienté climat méditerranéen. Il faut dire que la transformation de l’ancien bocage avec ses milliers d’arbres en plaine céréalière n’est pas pour rien dans cet asséchement progressif.

  12. Comme partout les céréales killers ont encore frappé ! :angry:

    Ici aussi, le type de plantes que l’on met au jardin se modifie avec le temps. Au rythme où ça va, on ne pourra bientôt plus cultiver de pommes de terre et de choux en Franche-Comté. Par contre ce sera une bénédiction pour les piments et les aubergines.

  13. Dans le coin où j’habite , le truc du cumul des précipitations , c’est un peu un trompe-couillon pour le jardinier . Je m’explique ; Il peut y avoir ici des jours et des jours de crachin , ça ne va pas vous remplir un demi verre d’eau pour calculer votre cumul de pluie , tout juste vous mouiller une fine pellicule de terre , mais par contre , ça va tout vous faire pourrir au potager en quelques semaines . Alors que votre voisin agriculteur va devoir arroser son champ , car ce crachin n’atténuera jamais la soif de son maïs !
    Autre chose que l’on constate sur cette carte , c’est dans et autour des grandes agglomérations de notre pays ( Paris , Marseille , Lille , Strasbourg , Toulouse , Rennes … ) qu’il pleut le moins . La pollution jouerait-elle aussi un rôle sur la fréquence des précipitations ?

  14. Pas forcément lié à la pollution. Si tu remarques bien les zones les plus arrosées sont … au pied et sur les reliefs qui « arrêtent » les nuages.
    Strasbourg : protégé par les Vosges, coincé entre ces Vosges et la Forêt Noire (qui formaient un seul relief avant la formation du graben où s’étend la plaine d’Alsace.
    Tout le centre Nord : pas de relief pour créer des précipitations.
    Le Midi de la France, c’est le désert depuis l’antiquité… :wink:

  15. Effectivement, le phénomène est bien connu pour la plaine d’Alsace. Les pluies qui arrivent de l’ouest et du nord-ouest (et parfois aussi du sud-ouest) tombent sur les Vosges et il ne reste plus d’eau en général pour la plaine d’Alsace qui se trouve de l’autre côté de la montagne.
    On voit bien également que les pluies qui arrivent et tombent chez nous en Franche-Comté trouvent là leurs premiers reliefs (à Besançon par exemple) alors qu’elles n’ont pas trouvé de relief en Bourgogne pour s’y déverser (sauf la petite partie du Morvan qui est en vert foncé sur la carte).

  16. La pollution n’arrange sûrement pas les choses et il est certain que les mouvement des masses d’air, donc des nuages, sont liés aux écarts de températures. Les villes doivent générer de petits anticyclones, je pense que Yves n’a pas tort.
    Cela dit je partage l’analyse géographique, me trouvant moi-même « arrosé » par les nuages accrochés par un proche relief important, le mont Poupet, d’où ma situation limite vert pâle/vert foncé. Logiquement, les grandes ville se sont installées à proximité des grandes sources d’eau, au pied des montagnes.

    Et puis je rejoins avec force l’opinion d’Otto au sujet des citernes.
    Elles ont depuis une sacrée lurette sauvé la mise de l’homme sédentaire, au sud comme au nord. Dans mon village, quelques coups de pelleteuses (aménagement routier ici, assainissement individuel là, ont révélé l’existence de citernes oubliées.
    C’est l’arrivée de l’eau au robinet (une petite révolution), qui a enterré ces citernes une seconde fois, en 1905 dans mon village : plus personne n’a la mémoire réelle de leur existence sauf transmission orale. Elles ont été parfois comblées, proprement (gravats, déblais) ou salement (lisier, déchets). Une a été découverte par un petit effondrement, une autre a causé la perte d’une vieille femme, qui a passé à travers quelques planches couvrant l’entrée.

    Chez moi, endroit aux nombreuses fontaines, chaque maison disposait de sa citerne. Je cherche donc la mienne, grâce à un sourcier voisin, grâce à quelques petits coups de pioche, cela avant de placer des récupérateurs aériens… et de creuser. Je connais un lieu dans le sud où un mec a creusé à 20 mètres, avec un sourcier, sans encore rien trouver !

    Un jeune fils de Portugais s’est installé plus haut dans le village. Il est le seul à avoir réalisé cette maçonnerie capitale : une gigantesque citerne qui lui garantit une autonomie appréciable. La culture natale et la culture de la terre se sont réunies pour engendrer un beau potager et une belle basse-cour.
    Plus haut, le mot capital que j’emploie est à double sens : par son acception « importance », mais aussi parce que l’état veut les taxer, c’est triste.

    Alors chers amis, recueillir l’eau du toit, créer, enterrer sa citerne, c’est le strict minimum, mais il faut aussi la cacher et la taire : l’eau vaudra de l’or dans le millénaire prochain.
    Avec la terre, elle donne la vie.

    Manon des sources, au secours !

  17. « l’eau vaudra de l’or dans le millénaire prochain. »
    L’eau douce représente à peine 1% de l’eau totale de cette planète. C’est une véritable richesse que d’en disposer. En France, on dilapide cette précieuse fortune et, pire encore, cette eau est durablement polluée et sa consommation de plus en plus inquiétante pour notre santé. :sick:
    Alors, oui, l’eau provoquera des morts, des guerres probablement… :unsure:

  18. Certes il est important de protéger la ressource en eau potable. Mais notre consommation à nous, citoyens, ne représente qu’une petite partie de l’eau potable consommée : 16% seulement. Comme le montre ce schéma, changeons de monde de production d’énergie et il y aura bien plus d’eau disponible.
    http://www.eco-malin.com/wp-content/uploads/2013/04/consommation-eau-france.png
    Mais évidemment, notre mode de consommation à nous, particuliers, est également à revoir.

  19. Je pensais que c’était toi qui avais grignoté la pomme. Mais je trouvais que la photo, surtout au niveau des oreilles, ne ressemblait pas trop … Merci pour la précision :whistle: :w00t:

  20. Chez la mésange charbonnière aussi, ce genre de tumeur peut exister. Sans doute aussi chez toutes sortes d’espèces d’oiseaux et de mammifères …

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