Les légumineuses (1)

Le sujet de l’alimentation est un sujet important. Pour plein de raisons que j’expliquerai peut-être un jour si je me décide à aborder sérieusement ce thème sur le blog.

Celui qui a envie de se documenter sérieusement trouve sur internet des articles très fouillés sur le sujet. Mais il n’est pas sûr que beaucoup lisent ces articles-là. Celui qui veut en savoir plus peut aussi, et c’est le cas le plus fréquent, aller sur des articles dits « de vulgarisation » dans lesquels chacun se croit tenu de raconter n’importe quoi (car, sur des sujets complexes, il est évident qu’en voulant simplifier à l’extrême, dans le but d’être pédagogique, on finit par dénaturer la réalité).

Prenons l’exemple de la viande. Bon nombre de personnes pensent que les protéines d’origine animale sont indispensables à notre bonne santé. Et si beaucoup pensent cela c’est parce qu’il y a beaucoup d’enjeux économiques liés à la consommation de viande et que le système (politique, médiatique, médical…) leur a martelé ça dans la tête. Or, tous les articles argumentés scientifiquement disent le contraire.

Je vais continuer avec l’exemple de la viande, car la surconsommation de protéines carnées est l’une des causes profondes de l’empoisonnement de la planète. Pour nourrir la population croissante qui demande de plus en plus de viande, il faut intensifier l’agriculture et vous savez fort bien ce que cela induit en terme d’intrants chimiques, de pollution de l’air, des rivières … et d’impact sur la santé ! Si on nourrissait les Hommes avec des protéines végétales, on aurait besoin de beaucoup moins de terres agricoles, on pourrait donc les exploiter de manière plus naturelle et on pourrait nourrir décemment toute la population.

Mon article n’est pas vraiment un réquisitoire contre la viande. D’autant plus que j’aime déguster un bon poulet, un bon lapin au romarin … Mais je crois simplement que nous n’avons plus le choix et qu’il va nous falloir réduire drastiquement notre consommation de protéines animales.

Je saute au plafond lorsque je lis sur internet les propos de nutritionnistes qui insistent sur l’importante de la consommation de viande. Aucun argument scientifique ne vient étayer leurs dires.

Ce ne sont pas les protéines qui sont importantes mais les acides aminés qui les composent.

Je m’explique (mais vous trouverez des tas d’articles bien mieux faits que le mien sur le sujet).

Notre organisme ingurgite des aliments qui contiennent, comme vous le savez tous, trois grandes familles de composés : les glucides (sucres), les lipides (graisses) et les protéines. Les protéines, qui sont des molécules très complexes, sont digérées par l’organisme et sont fractionnées en molécules plus simples que l’on appelle « acides aminés ». Ces acides aminés passent ensuite dans le sang. Ils vont alors être ré-assemblés, réorganisés de manière différente, pour faire de nouvelles protéines. Car notre corps a besoin sans cesse de protéines pour créer de nouvelles cellules (lorsqu’on est en phase de croissance), pour les renouveler (remplacement permanent des cellules qui meurent) mais aussi pour fabriquer des enzymes, des hormones, des anticorps … C’est donc une phase de reconstruction qui succède à une phase de démolition.

On peut faire la comparaison avec des briques. Les acides aminés seraient des briques de formes différentes. La digestion permet de démolir des édifices de briques et l’on peut ensuite reconstruire de nouveaux édifices, de forme différentes, avec les briques obtenues. Dans mon exemple, la brique est l’unité de base de la maison. Et bien, c’est pareil : dans notre organisme, concernant la dégradation puis la synthèse des protéines, l’unité de base c’est l’acide aminé.
Quoi, mon argumentation casse pas des briques ? Si, justement !

Il existe 22 acides aminés (20 selon certains auteurs). 9 de ces acides aminés ne peuvent être synthétisés par notre organisme, ils doivent donc impérativement être trouvés dans notre alimentation et c’est pour cela qu’on les appelle « acides aminés essentiels ».

Pour que la synthèse de nouvelles protéines puisse se faire correctement il faut que ces 9 acides aminés essentiels soient présents dans l’alimentation à des teneurs importantes, car le fait qu’un seul acide aminé soit à teneur faible perturbe et bloque le système (cet acide aminé absent ou à teneur faible est alors appelé « acide aminé limitant », on comprend facilement le sens de ce terme).

Les 9 acides aminés essentiels dont on a besoin sont tous présents dans la viande et les autres produits animaux.

Les végétaux contiennent beaucoup d’acides aminés essentiels mais il en manque un sur les 9 (la lysine) dans les céréales et un sur les 9 (la méthionine) dans les légumineuses. Par contre, on aura l’ensemble des acides aminés essentiels si l’on associe une légumineuse avec une céréale au cours du même repas. Il est donc faux de lire sur certains blogs qu’on peut remplacer la viande par des céréales ou qu’on peut la remplacer par des légumineuses. Non, c’est bien l’association des deux qui doit être faite (et de préférence au cours du même repas).

Et en plus, cette association « céréales/légumineuses » est bien préférable à la viande car avec les végétaux il n’y a pas les inconvénients des protéines d’origine animale. Car, ce qui est rarement dit dans les articles sur le sujet, c’est que les protéines animales sont riches en acides aminés qui contiennent du soufre et que celui-ci se décompose en acide sulfurique très puissant.  Pour neutraliser cet excès d’acide (qui vient aussi de la forte consommation de sel et de laitages) et maintenir le PH du sang à un niveau très constant (entre 7,38 et 7,42), l’organisme va devoir puiser des éléments que l’on appelle « matériaux tampons » dans notre ossature, nos cartilages et même nos dents. Et cela va provoquer ainsi progressivement l’affaiblissement des os, notamment l’ostéoporose (qui peut aller jusqu’à une perte de poids des os de 15% en 10 ans seulement). Sans compter la production de déchets (qui fatiguent notre organisme, le foie et les reins notamment) : exemple de l’acide urique qui est produit et qui s’accumule dans les articulations. On n’a pas ce problème avec les produits d’origine végétale qui sont bien moins acidifiants ou même alcalins (= basique).

Dans cette affaire d’alimentation à base de viande, l’aspect « santé » m’intéresse moins que l’impact que cela a sur notre planète et sur les autres (car il est assez facile de prouver que la surconsommation de protéines animales par les pays occidentaux se fait au détriment de pays plus pauvres … mais c’est un autre sujet que j’aborderai plus tard, dans un autre article).

Voyons ce que donne au quotidien cette association céréales/légumineuses.

Les céréales sont tellement consommées dans notre pays (pain, pâtes, riz, …) qu’on ne risque pas d’en manquer dans notre alimentation.

Par contre, force est de constater qu’on n’est pas très bon, voire pas bon du tout, du côté des légumineuses.  Le problème est sans doute dû au fait qu’on a perdu l’habitude ancestrale de les cuisiner, qu’il nous faut maintenant réapprendre la manière de les préparer et que leur temps de cuisson (relativement long) n’est pas forcément très adapté au mode de vie d’aujourd’hui (j’y reviendrai dans un autre article).

Cet article était le premier d’une série. On sera donc amené à reparler de ces fameuses légumineuses qui représentent un très gros enjeu (y compris dans l’économie familiale car les plats de légumineuses coûtent très peu cher). Mais, pour ne pas en rester aux aspects théoriques, je terminerai chacun des articles sur le sujet par une recette (que j’aurai testée avant de vous la livrer).

Mais attention, ce sera chaque fois une recette où les proportions se font « au pif » et où les ingrédients peuvent même être remplacés par d’autres comme vous allez le voir. L’important est d’en expliquer le principe.

Dans ma recette de « soupe aux lentilles corail », je fais d’abord « suer » dans du beurre chaud (ou de l’huile si vous préférez, selon vos habitudes) quelques légumes coupés en petits morceaux (par exemple carotte, poireau et oignon mais ça peut être d’autres légumes que vous avez sous la main). Vous ajoutez ensuite de l’eau froide (ou chaude si vous êtes pressé). Vous ajoutez également quelques gousses d’ails, une ou deux feuilles de laurier et des lentilles corail (la quantité que vous jugez bon de mettre). Vous pouvez remplacer les lentilles corail par des pois cassés, ça fait une soupe très différente et toute aussi bonne. Vous laissez cuire environ 40 mn à feu doux. Comme souvent pour ce genre de préparation, il est préférable de ne saler et poivrer qu’après la cuisson. Ajoutez un peu de lait de soja (ou un yaourt) avant de mixer (mais c’est facultatif). Au moment de servir vous ajoutez en tourbillon quelques giclées de crème de coco et vous parsemez l’assiette d’un peu de paprika (ou de piment selon les goûts de chacun). Quelques croûtons de pain grillés peuvent venir compléter au dernier moment la préparation. Voilà c’est fait, c’est très facile ! Et en plus on a une soupe qui va être consommée sur plusieurs repas (ou qui peut être congelée).

imgp7235Evidemment, au moment de mettre la crème de coco, on peut s’amuser à faire des dessins variés et personnaliser chaque assiette (mais attention le dessin se dilue vite).

imgp7237Ce sera à l’imagination de chacun d’interpréter le dessin. Bien sûr, si vous dessinez une paire de fesses transpercée d’une flèche, il y aura toujours autour de la table un esprit féminin romantique et mal tourné pour y voir un coeur ….

imgp7020Oups, autant pour moi, Joëlle me dit que c’est bien un coeur qu’elle a dessiné. Mais alors, serait-ce moi qui ai l’esprit mal tourné ?

67 réflexions au sujet de “Les légumineuses (1)”

  1. Très intéressant cet article !
    Perso, j’aime beaucoup les légumineuses.
    J’ai une super recette de soupe aux pois cassés.
    Quand j’aurai le temps, je vous la donnerai.

  2. bravo pour ce sujet ! L’association céréales/légumineuses devrait être le socle d’un « plan B » si le reste s’arrête..J’expérimente dans mon jardin diverses productions pour nourrir une famille avec les plantes locales..les gladiateurs de Rome, athlètes hors du commun, ne mangeaient pas de viande, et les légions usaient principalement de fèves…
    J’essaye de cultiver les plantes cultivables « à la main », sans usage de moteur thermique, et le plus facilement cuisinable..en ce moment : féverole (essai de falafels en 2017), et en stock maïs de Bresse et haricots coco bicolore. Début d’essai avec haricot d’Espagne et
    pois d’angole en 2017.

  3. Je remplace souvent, dans mes soupes, les pommes de terre par des lentilles corail.
    Par exemple, je prends un morceau de courge butternut (ma préférée) des branches de céleri (plein plein) un blanc de poireau (je garde le vert pour faire la soupe aux pois cassés), des carottes, et deux ou trois poignées de lentilles corail.
    Avec les lentilles corail, on peut aussi faire une très bonne purée. Il suffit de mettre moins d’eau. En 1/4h00, c’est cuit (avec une pincée de garam masala ou de curry…). J’aime la manger en accompagnement de bettes.

  4. J’ai déjà essayé plus de 50 variétés différentes de courges et, tout comme toi, je pense que la meilleure est la butternut. En tous les cas, c’est celle qui cumule le maximum de qualités différentes, dont la conservation (ce qui n’est pas rien car consommer des courges de l’année précédente jusqu’en juillet, voire septembre, c’est un sacré avantage).
    Merci pour ta recette ! :wink:

  5. Une recette de hamburger végétarienhttp avec des pois cassés : //www.cleacuisine.fr/lectures-gourmandes/burgers-vegetariens-aux-pois-casses-et-au-curry/

    Et une sauce à base de lentilles vertes (mais on peut tout à fait décliner avec des lentilles corail) pour aller avec des légumes cuits vapeurs (un peu une déclinaison originale de l’aïoli) : on écrase une petite tasse de lentilles bien cuites avec 4càs d’huile d’olive, de l’origan, du poivre et du sel.
    Je rajoute de l’ail et le sert avec des légumes croquants en bâtonnets ou des légumes vapeur, façon aïoli.
    C’est une recette que j’ai trouvé dans un petit livre de Valérie Cupillard « sauces végétariennes » aux éditions La Plage (5€)
    Dans cette même collection, j’ai également acheté (du même auteur) « Pâté végétaux et tartinades ». J’en fais la pub parce qu’ils ne sont pas chers du tout (5€) et plein de recettes faciles avec des ingrédients qu’on trouve facilement
    C’est marrant que tu écrives cet article, car cela fait quelques semaines que je lis pas mal de livres, car je suis « en phase de transition »! Je remplace énormément de protéines animales par des protéines végétales. Mais comme toi, je ne fais pas la difficile devant une bonne tajine de poulet…

  6. J’entends souvent dire que les haricots d’Espagne dit « coco » ne sont pas terribles parce que la peau est trop dure. Cette année, j’en ai cultivé pas mal, bien décidé à trouver les recettes qui valoriseront ce haricot à l’énorme rendement (très gros), très facile à cultiver et très décoratif. Ce fut assez simple: temps de cuisson: 2 bonnes heure après 12 à 24 h de trempage… Je n’ai pas encore essayé de les préparer en pâté, mais je ne vois pas pourquoi cela ne pourrait pas se faire. Un chose est certaine, tant la texture que le goût sont parfaits! Vive les Cocos! :smile:

  7. Je vais en mettre l’an prochain, notamment pour l’aspect décoratif, mais aussi pour consommer. J’en semais autrefois mais il y a au moins 5 ou 6 ans que je n’en ai pas mis.

  8. J’en avais planté, il y a quatre ou cinq ans… soit la dernière fois que j’ai fait un potager digne de ce nom (avant mon déménagement en montagne). Ça fait des fleurs magnifiques et ça pousse très bien (c’est cela qui m’avait poussée à le planter). Mais je me souviens ne pas avoir été convaincue par le goût et l’aspect coriace de la peau. Mais c’est vrai que je ne l’ai jamais cuit aussi longtemps!

  9. J’ai un ami qui habite le village, qui n’a jamais mangé de viande. Cela ne l’a pas empêché d’avoir une super forme physique, il a gagné plein de courses cyclistes en Franche-Comté et il est revenu de Mongolie … à vélo !

  10. Pas de réponse à la question.
    Mais ce ne sont pas dans les pays pauvres, où la croissance de la population est la plus importante, que les gens mangent le plus de viande. Sans doute qu’il n’y a pas de lien entre les deux.

    – Consommation de viande dans les pays développés : 80 Kg par habitant, la France étant dans le haut du panier avec 86 kg (bien plus que les Américains : 75 kg). Consommation en hausse (mais en baisse en France de 7% depuis 1998 et aux-Etats-Unis de 10% depuis 2004)

    – Consommation de viande dans les pays en voie de développement (chiffres pour l’Asie) : 33 kg (dont 20 pays qui en consomment moins de 10 kg). Consommation également en hausse.

    – Consommation dans les pays pauvres (notamment l’Afrique) : je n’ai pas trouvé de chiffres.

  11. Le pays dont la consommation de viande a le plus progressé en moins de 10 ans ( elle a doublé ) est … L’Inde ! Et heureusement , si je peux dire , qu’un tiers de la population est fait de végétariens .

  12. Je vois effectivement que dans cet article la consommation de viande augmente en Inde. Il en est ainsi dans les pays en voie de développement. A priori, la consommation reste de l’ordre de 15 fois moins que la nôtre (5,5 kg/habitant), et axée surtout sur la consommation de volailles.A priori l’Inde exporte sa viande rouge, peut-être dans nos pays occidentaux (l’article ne le précise pas).

  13. Bien vu cet article : je note que Dupdup élève encore une vache pour obtenir le beurre pour sa soupe. :wink:
    Effectivement, manger ainsi permettrait sans doute à l’humanité de préserver sa planète tout en vidant les hôpitaux d’une belle quantité de pathologies !
    Une façon de préparer les lentilles assez sympa, et qui en restitue une excellente saveur : il suffit de couvrir des lentilles vertes d’eau pour les faire germer. Elles sont alors prêtes à consommer en salade, avec toutes les bonnes choses que vous avez l’habitude d’y ajouter : oignons, tomates, etc. C’est un peu croquant, très nourrissant.
    Il faut juste s’y prendre 1 ou 2 jours avant.

  14. Les grands esprits se rencontrent, je suis en train de préparer un article sur les graines germées. Et j’ai d’ailleurs remis en route mon germoir hier (en général je fais germer des graines de novembre au printemps).

  15. Il a plein de manières différentes de consommer de la viande. La pire étant de ne consommer qu’une partie de l’animal. Combien de personnes qui achètent du blanc de poulet et de l’escalope de dinde alors que la seule manière d’être cohérent est de manger tout l’animal afin de ne pas gaspiller la ressource viande qui reste une ressource précieuse vu la masse d’énergie et d’aliments (céréales, légumineuses) qu’il faut pour la produire.

  16. excellent, le lien du rapport légumineuses. Les oiseaux sont toujours absents de la cantine, c’est fort fâcheux, mauvais signal..allez pour le fun, entre la hache et la binette,
    une petite ballade de Daby Touré, « Iris ».. :

  17. l’autre sujet à aborder c’est l’apauvrissement des paysans des pays en voie de développement qui nous refilent leur nourriture en échange d’une poignée de biftons
    les paysans de l’inde se suicident tant ils n’en peuvent plus de ce système;
    en amérique latine, on leur pille leurs céréales et leurs oléagineux , avec l’argent de la vente ça leur permet tout juste d’acheter de quoi bouffer c’est à dire les céréales et les oléagineux qu’ils ont eux même produit mais le gros de leur production est allé chez nous , même pas pour nous nourrir directement mais pour nourrir notre bétail

  18. le problème est un peu le même ici non ? on pille nos paysans et avec le peu d’argent qu’ils gagnent ils ont tout juste de quoi acheter de la nourriture, alors que chaque paysan produit de quoi nourrir 60 personnes

  19. Cette phrase dans un livre de Marc Dufumier et qui résume assez bien le débat qu’on peut avoir sur ce blog : «Au Brésil, un hectare de terre peut nourrir 50 végétariens, mais 2 carnivores»

  20. Il faut manger des algues , elles sont bourrées de protéines et il y en a plein le long des côtes bretonnes !
    De plus , moi je fertilise mon sol avec car c’est un bon engrais naturel .
    :cool:

  21. Et, pour faire le lien avec mon article sur les légumineuses, cuisiner haricots, lentilles … avec certaines algues permet de mieux les digérer.
    Oui, les algues marines sont un excellent engrais mais ici en Franche-Comté, j’ai beau me promener, je n’en trouve pas … :wink:

  22. moi j’aime bien les salicornes (genre de long haricot vert) j’en avais mangé dans la Baie de Somme, mais il faudrait que je retourne en bord de mer, et ce n’est pas » demain la veille » mais je vais sur l’île de Lanzarote fin décembre-début janvier, je ne sais pas si j’en trouverai.
    Bon dimanche les amis.

  23. venez en chercher sur la côte d’opale en mai en baie d’Authie il n’y a qu’à se baisser pour en ramasser et les mettre en bocaux pour les préparer et ca se mange en accompagnement comme les cornichons ou cuits comme des haricots verts, un cadeau de la nature!!!

  24. une plante a fleurs mauve qui ressemble au lilas mais dont je ne connais pas le nom scientifique ,comme les salicornes elles poussent sur l’éstran et on peut la garder longtemps dans un vase même sans eau et elle sent la baie d’Authie c’est a dire l’iode

  25. la lilas de mer, c’est la saladelle (ou lavande de mer) qu’on trouve dans le sud, notamment en Camargue.Elle est réputée semble-t-il pour la confection des bouquets secs.

  26. très drôle le jeu de mots !! ce jour j’ai appris quelque chose grâce au blog!! cette plante pousse dans le sud généralement cela veut dire que nous habitons une région tempérée j’éspere que vous allez tous bien après toutes ces tempêtes

  27. au risque de me tromper j’ai vu dernièrement un reportage TV disant que la lavande de mer était protégée ???????????????

  28. La marchande aux deux femmes qui veulent lui acheter cette plante :
    – Vous voulez que je vous la vende, deux mères ? Vous me direz ce que vous pensez de ça l’Adèle ! :wink:

  29. flûte et zut!!!!je voulais mettre un smiley en réponse mais pas
    moyen!!!!!!!!!!mais cela m’a divertit

  30. Oui, moi aussi j’évite désormais l’huile de palme.
    Je fais très attention à lire les ingrédients, quand j’achète quelques produits préparés.
    Comme j’essaie de manger moins de viande, je suis parfois un peu à la bourre pour cuisiner quand je reviens du travail… (réunions qui s’allongent…. tient…. ça me fait penser à un autre de tes calculs :tongue: )
    Et j’achète des steaks végétariens dans les produits biologiques, mais parfois tu y retrouves de l’huile de palme…. ce qui est un comble!!!!

  31. Il y a quelques années, j’ai reçu les palmes académiques. Je n’aime pas trop ce genre de truc mais j’avais été très ému car il n’est pas courant que la distinction aille à des personnes qui ne sont pas issues du monde de l’éducation nationale et parce que ça faisait 40 ans que le recteur n’avait pas organisé ce genre de cérémonie. Il y avait plein d’huiles dans la salle. Pouah : de l’huile de palme académique !!!!!!!!!!! :w00t:

  32. Dans mon article, pour expliquer le fait que l’organisme réduit les protéines en acides aminés pour reconstruire ensuite d’autres protéines, j’ai pris la comparaison avec des briques. Mais j’aurais pu prendre aussi comme comparaison les lettres. On prend un texte quelconque, on mélange toutes les lettres de ce texte et on reconstruit ensuite un texte différent. Pour la nourriture qu’on ingurgite (qu’elle soit animale ou végétale), on réduit donc les protéines (le texte) en acides aminés (les lettres) et on reconstruit donc de nouvelles protéines (on réécrit un nouveau texte) qui vont servir à ce dont à besoin notre corps pour construire nos cellules, les remplacer, mais aussi fabriquer des hormones, des anticorps …

  33. j’aime bcp ta façon de réexpliquer les choses, ça devait être sympa d’assister à tes conférences, et je pense aussi que les enfants devaient adorer tes cours sur la nature

  34. Il y a une chose que l’on peut déduire de mon texte mais qui n’est pas expliquée précisément. C’est que, contrairement à ce qui est dit habituellement, il n’est pas nécessaire de manger plein de laitages pour avoir du calcium. Certes, les laitages amènent du calcium (encore faut-il que celui-ci soit fixé par l’organisme) mais ils acidifient l’organisme. Ce qui fait que, pour maintenir le PH du sang à un niveau constant, l’organisme va devoir puiser des ions calcium positifs (Ca++) dans les os. Les laitages apportent donc du calcium mais ont pour conséquence que l’organisme va devoir puiser du calcium dans les os pour compenser l’acidité amenée par les laitages.

  35. Un bien bel article (une nouvelle fois) qui me parle spécialement, ne me nourrissant plus d’aucun produit animal depuis bientôt 20 ans.
    Que cette idée que la consommation de viande et de lait est indispensable à la santé a la vie dure en France !

    L’argument le plus apte à montrer que les produits animaux ne nous sont pas indispensables (et qu’ils nous sont même néfastes) est selon moi celui que nous offre l’anatomie comparée :
    De quel mammifère sommes-nous anatomiquement (et génétiquement) les plus proches ? Le Sanglier ou l’Ours omnivores ? Le Puma ou le chat carnivores ? Les canidés opportunistes carnivores ? Ou nos très proches cousins chimpanzés très largement frugivores et « flexivores » comme on dit maintenant ? (Comparez la dentition et la forme des éléments composants le système digestif, notamment).

    D’officiels organismes s’occupant de notre santé (!) osent même proclamer aujourd’hui que viande rouge et charcuterie (je ne parle même pas de leur mode de production actuel) sont tout à fait délétères.

    Mais je crois et observe que sur cette question (comme pour de nombreuses autres), le plus percutant des arguments ou la plus impérieuse et récurrente des mises en garde sont de très peu d’effet face à l’inertie du train des habitudes et ce viscéral besoin de revanche à manger comme les seigneurs d’antan (comment expliquer autrement cette immense dépense d’énergie déployée pour se rendre malade, lorsque l’année s’achève, en tentant de consommer le plus de produits indigestes possibles ? :wink: )

  36. Très content si cet article pouvait revenir dans la discussion car on est souvent amené à discuter d’alimentation sur ce blog et les légumineuses sont un passage obligé, pas seulement sur l’aspect purement nutritionnel, mais aussi sur la santé de la planète.

    J’ai écrit cet article en partant au départ de mes souvenirs de la fac, j’ai effectivement fait énormément de biochimie. Et par ailleurs j’ai été laborantin au CHU de Besançon pendant trois étés et mon travail consistait à analyser différents paramètres du sang des patients, notamment le PH, d’où le passage dans mon article sur le fait que le PH du sang est constant. Lorsque j’ai écrit cet article, je me suis replongé avec délectation dans quelque chose qui m’avait passionné 50 ans plus tôt.

  37. Entre végétarien et végan il y a une nuance de taille.
    Yves, ce qui est sûr, c’est que les végans ne te mangeront pas ! :D

  38. …Non, … ils ne mangent pas non plus la viande des boucheries qu’ils caillassent parfois allègrement! :oops: :wink:
    Mais les maisons bretonnes sont solides!

    Baber, nous sommes morphologiquement proches de nos cousins simiesques, mais génétiquement plus proches …du cochon, (parfait omnivore,) au point qu’il est le seul animal à pouvoir nous dépanner avec ses valvules cardiaques , les seules à pouvoir être supportées par notre système immunitaire avec un minimum de rejet.
    Je soumets cette surprenante…dirais-je consternante observation à la sagacité de tous! :wink:
    Moi, çà m’a calmé quant à la compréhension de la haute opinion que j’avais de moi-même…..et de ma goinfrerie naturelle! :wink: :wink:

    …Avec quand-même une différence essentielle : les cochons ne boivent pas de bière!…encore que…
    Je vous laisse donc le choix de classer le maitre des lieux (ainsi que moi-même je l’avoue) dans la catégorie que vous voulez… :wink: :wink: :wink:
    (Je subodore une réponse du type : Ben c’est tout choisi!)

  39. Non , non Bernard , entre végétarien et végan il y n’y a aucune nuance lorsqu’ils parlent de mon métier .
    Vous savez , à notre époque , il n’est pas évident de discuter bouffe sur un blog , quand on dit qu’on travaille dans la viande de porc ! Si on veut garder des copains , il faut cacher son métier car les discussions sur le sujet partent vite en sucette …
    C’est marrant mais , lorsque j’étais marin à tuer du poisson et du crustacé toute la journée en mer , j’avais moins de problèmes …. !? :-)
    Bon allez , c’est pas tout , mais faut aller voter si je veux être rentré pour l’apéro !!! :lol:

  40. La plupart des végétariens que je connais ont fait un choix essentiellement basé sur la réflexion avec des conclusions calmes et logiques, sans conflit avec qui mange autrement.
    Je ne dis pas qu’ils sont tous ainsi, mais je n’en vois pas d’autres dans mon entourage.

    Chez bcp de Vegans il y a submersion de la réflexion par l’émotion, souvent créée et exacerbée par les images qui pullulent sur le Net, ce qui peut donner des positions partielles voire partiales mais péremptoires! Très incomplètes de mon point de vue, même si certaines se défendent.
    Ils contraignent la réalité à se plier à leur théorie très incomplète dans une dictature alimentaire que je supporte mal…non pas parce qu’elle me serait imposée (ce n’est pas demain la veille) mais parce qu’elle m’inquiète de par ses carences comme dans ses fondements bcp plus sectaires que scientifiques….Equilibrer un régime vegan est aussi difficile qu’incertain.

    Une relative cohérence n’exclut pas l’erreur, voire une forme de folie , les témoins de Jéhovah ont leur cohérence, Hitler avait la sienne, les créationnistes aussi qui cloueraient Darwin au pilori, je ne parle pas des allumeurs de bûcher qui auraient bien mis Galilée dessus….. bien des aliénés ou dictateurs ont la leur……

    Certains faits qu’ils mentionnent tiennent la route, sur certaines conditions d’élevage et parfois d’abattage par ex. , et chacun doit balayer devant sa porte.
    Mais je refuse totalement que , en fonction de principes intellectuellement voire psychiquement limites, ces gens viennent balayer de force devant la mienne!!!

  41. Dans le cochon tout est bon : de la valvule au jambon ! Si l’islam rejette le cochon c’est justement pour la raison invoquée par Michel, à ce que m’a dit un Musulman digne de foi.
    Pour ma part, je relie aussi le véganisme, outre l’aspect émotionnel, à l’éloignement des gens de la campagne. Et même là on n’y voit plus le cochon saigné, rarement le lapin dépiauté ou la poule sans tête. Les quelques véganes que je connaît sont des personnes qui ont découvert à l’adolescence ou dans leur vie de jeune adulte la mise à mort d’un animal, même pas en regardant une vidéo de L214.
    Les humains se sont éloignés du vivant (donc de la mort), et du sacré, la nature, pas Notre-Dame hein. :wink:

  42. Les végétariens ont besoin des mangeurs de viande, puisqu’ils consomment laitages et oeufs. Personne ne se lancerait dans un élevage bovin, ovin , caprin ou gallinacés, si ces bêtes là ne terminaient pas leur carrière à la boucherie et devaient mourir de vieillesse après moulte maladies à soigner, plus un embouteillage de places. (bien qu’en boucherie on ne voit jamais annoncé: viande de vielle chèvre). Et puis il y a aussi les croquettes ou pâtés pour chiens et chats tant aimés, à base de viande…..

  43. On voit là que notre ami frusquin est un passionné de musique , quand il nous parle de la Vielle … chèvre !! :D

  44. Frusquin, les végétariens qui consomment des laitages ont besoin des mangeurs de viande, certes car la viande des vaches qui produisent du lait sera vendue sous l’appellation « boeuf »
    Mais il me semble que ceux qui consomment des oeufs n’ont pas besoin des mangeurs de viande. Tout est devenu très spécialisé dans le domaine de l’aviculture. Les poules qui donnent des oeufs ne sont pas consommées pour leur viande. Les races qui sont élevées pour la chair ne sont pas du tout celles qui sont élevées pour les oeufs. Il n’y a guère que les petits amateurs comme moi, possesseurs de petits poulaillers familiaux, qui mangent les poules qui ont fait des oeufs. Enfin, il me semble …

  45. D’accord avec toi Christophe, plus on occulte la mort, plus elle terrorise…Les vegans en sont peut-être un épiphénomène….

    Peut-être est-ce aussi la raison pour laquelle on se refuse à envisager une « dépopulation » de la planète alors qu’en nombre d’humains on commence à dépasser le supportable pour cette planète. – bien plus grave que les Vegans –
    12 milliards en 2050, tout le monde le chante…çà n’a pas de sens et ce sera totalement ingérable sauf pour un temps très court…après quoi la rééquilibration immémoriale reprendra immanquablement ses droits, face auxquels nous ne pèserons pas lourd.
    ..et les transhumanistes amerloques me font sourire.

    Comment prévenir et réguler çà nous-mêmes? je n’en sais fichtre rien, ce que je sens c’est que de toutes façons à moyen terme cela se régulera d’une façon ou d’une autre, pas forcément la meilleure.
    Depuis des millions d’années la nature a toujours évolué, mais dans le cadre d’un équilibre préservé, ou à refaire s’il est interrompu , comme elle l’a fait suite à la disparition brutale des dinosaures et d’une foultitude d’autres espèces animales et végétales.
    Et elle le refera.
    …Elle a encore 4,5 milliards d’années à vivre ; nos derniers 150 ans de bêtises arrogantes , je sens qu’elle commence à en avoir soupé!

    Avec ou sans nous…et sans doute sans bière :oops: :wink:

  46. OK Bernard, mais pour les poules « qui donnent des oeufs » …elles sont quand-même bien « exécutées » en fin de carrière (plutôt courte , comme les vaches/boeufs d’ensilage!).
    N’importe quel Vegan un peu sérieux le marquerait sur un panneau de manif! :wink:

  47. Et toi tu manges tes poules?????????????? :evil: :evil: :evil:
    …Eh ben t’as raison , à la campagne on aime bien ses bêtes , mais faut rien laisser perdre (ils me disent tous çà ici!) :wink: :wink:

  48. les poules pondeuses vont peut être aux croquettes pour chats ou chiens ?…..
    Ce qui est un peu dommage c’est que les aliments, céreales, soja,etc…. donnés aux bovins servent a faire de la viande mais aussi les cornes, les sabots, les os , les intestins, plein de choses immangeables.
    J’avais lu dans « l’âge de faire » qu’un gars qui avait vu une vache toute seule, a l écart , dans un petit près à coté d’un grand élevage intensif en stabulation permanente, était allé vite alerter le « fermier » de cette fugue. Il avait répondu: c’est parce-qu’elle est malade, elle a besoin d’air et de manger de l’herbe…………………….

  49. Je ne sais pas où mettre ce commentaire qui n’a rien à voir avec les légumineuses. Mais comme j’ai fait très peu d’articles sur le thème de la cuisine je le mets là.
    A midi on a cuit des légumes à l’extérieur sur la plancha. Il y avait notamment des oignons frais (des oignons rouges), les premiers de l’année. On a mis de côté les queues d’oignon (il y en avait beaucoup) et ce soir on en a fait une soupe suivant la méthode suivante : on a fait suer les queues d’oignons dans de l’huile d’olive chaude, on a ajouté de l’eau bouillante puis quelques pommes de terre. Cuisson 25 mn avec un peu de sel et de poivre en fin de cuisson. C’est tout simple cette soupe queue d’oignon et pommes de terres mais c’est délicieux ! :-)

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