Le courlis cendré

LES OISEAUX DE TEXEL (41) … mais aussi de Bretagne !
Tiens, je n’ai jamais parlé du courlis cendré sur ce blog.

1J’avais juste présenté des images de son cousin, le corlieu, dans un précédent article.

C’est parce que je prépare une série d’articles sur les oiseaux de Bretagne que je suis tombé sur d’anciennes photos. C’était en 2011. Joëlle et moi avions fait une balade avec Yves, Dan et Dom dans la baie d’Hillion. Une très belle baie …

2… même si les algues vertes font désormais partie de ce paysage (je dois dire d’ailleurs que ce n’est pas inesthétique du tout).

3Pendant la balade nous avons observé un courlis cendré qui déambulait devant nous de sa démarche fière.

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Dans ce type de milieu qui vit au rythme des marées, le courlis se nourrit de petits crabes, de crevettes et d’autres crustacés, de petits coquillages (coques, tellines, littorines …), de gros vers neréides et peut même prendre quelques fragments de végétaux.

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Mais la majorité des images de courlis cendré que j’ai pu faire, c’est sur l’île de Texel en Mer du Nord.

Nous voici d’abord en février 2010, il faisait très froid sur l’île.

7J’étais notamment avec Christophe (peut-être qu’il s’en souvient, les brumes de whisky ayant eu le temps de se dissiper depuis … !  :whistle: ).

Les courlis n’avaient pas fière allure à ce moment-là.

8 9Ils recherchaient sous la neige le peu de nourriture accessible.

10 11 12 14A la belle saison, les courlis cendrés de Texel sont dans beaucoup de milieux différents, aussi bien humides …

15 16… que dans les prés.

17 18 19 20Les courlis se reproduisent notamment dans les dunes de l’île.

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C’est là leur milieu de prédilection, plutôt sec (alors que chez moi, dans la vallée de l’Ognon, les quelques courlis qui se reproduisent ne sont inféodés qu’aux prairies humides).

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Dans ce milieu herbeux, le régime alimentaire n’est plus le même. Le courlis va capturer une grande diversité d’insectes (coléoptères, orthoptères, diptères, chenilles …) ainsi que d’autres petites bestioles terrestres (araignées, mille-pattes, cloportes, vers de terre …).

25 26Il a par ailleurs accès aux petites dépressions humides dans les creux des dunes et peut diversifier encore plus sa nourriture en capturant des mollusques, des têtards …

Peut-être qu’un jour il y aura sur ce blog un article consacré aux rares courlis cendrés de la vallée de l’Ognon.

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18 réflexions au sujet de “Le courlis cendré”

  1. Il est bien joli cet oiseau là !
    Je ne le connaissais pas (moi tu sais, à part le coulis de tomates :silly: )
    C’est qu’on s’instruit sur le Blogadupdup :smile:

  2. Les courlis de la vallée de l’Ognon sont impossibles à approcher, la distance de fuite est de l’ordre de plusieurs centaines de mètres alors qu’à Texel elle est de quelques dizaines seulement. ça change la donne !

  3. Je me souviens parfaitement de ces courlis dans la neige, le lendemain de ce coup de froid, la moitié des oiseaux de l’île étaient partis, pas nous.
    Le courlis cendré est une espèce que l’on rencontre toujours avec plaisir, comme un cousin éloigné qui arpente le terrain lentement, à la façon des ornithologues. On aime sa voix, sa grande silhouette, et les endroits où il va.
    Quand aux brumes de Whisky dont parle Bernard, je crois qu’il s’agissait plutôt du Juttertje, une boisson puissante, assez sucrée pour vous labourer le cerveau.
    Regardez ce mec, il a l’air sérieux, mais il a les cheveux debout sur la tête rien qu’à considérer sa boisson.

  4. Hou si, à propos du whisky bu à l’intérieur du gîte (avec Roland et Lydie), j’ai même des photos cons promettantes ! :sick:

  5. Ah flûte ! Normalement, je ne bois pas de whisky…
    Bon, rassure-moi Bernard, pas de quoi faire un article ? :pinch:

  6. Bonjour,
    Je découvre ce blog avec grand intérêt, les articles sur les oiseaux sont supers, êtes vous un pro ?
    Vous connaissez bien cette île de Texel pour y être allé de nombreuses fois, je commence juste à m’y intéresser pour m’y rendre mi-novembre (juste après Montier en Der…), avez vous des conseils ?
    Est-ce une bonne période ? des incontournables ?
    Cordialement
    bernard

  7. Bonjour, je vais essayer de répondre de manière assez complète à la question dans les jours qui viennent, même si je ne connais pas Texel en novembre. J’y suis allé environ 25 fois, la plupart du temps au printemps en période de nidification, assez souvent aussi à la fin août (j’y encadrais des stages ornithos pour adolescents à une certaine époque), plus rarement en février (deux fois) et une seule fois à l’automne (fin septembre).
    Je pense que Christophe aura aussi des choses à dire sur le sujet.

  8. Il y a toujours des oiseaux sur Texel !
    Novembre est peut-être une période un peu « entre deux » : les grosses vagues de migrations touchent à leur fin et selon les épisodes climatiques (dépressions, neige…), et les hivernants ne sont pas tous encore arrivés.
    C’est aussi une période délicate pour l’identification avec des oiseaux juvéniles, en mue… passionnant pour creuser un peu ;-)

    Un lien incontournable pour les ornithologues : http://www.vwgtexel.nl/
    Et puis avec ce lien (http://texel.waarneming.nl/index_map.php) on peut consulter en direct les observations récentes. L’accessibilité à la nature est époustouflante avec Internet.

    Je laisse Bernard donner les informations sur les sites les plus riches, les modalités d’hébergement voire sur les fameuses « 12 poutres »… qualité au RDV pour des sommes tout à fait acceptables. :smile:

  9. Lorsqu’on va à Texel avec un but photographique, le printemps est la meilleure des saisons car les espèces sont sur leur site de nidification et sont donc visibles (et donc photographiables) de très près, souvent même le long des routes (huîtriers, gambettes, barges à queue noire, vanneaux …). L’hiver est aussi une bonne saison pour les photographes, notamment pour les gros rassemblements d’oiseaux (bernaches, oies, canards siffleurs …).

    Lorsqu’on y va avec sa longue-vue dans le but essentiel d’observer les oiseaux (ce n’est pas la même démarche que la photographie et il est difficile de faire les deux), les périodes de migration sont assurément les plus intéressantes car elles réservent plein de surprises. Mais les oiseaux sont à plus grande distance. J’y suis allé fin septembre et il y avait une grande diversité d’espèces (plus de 130) avec, comme le dit Christophe, des difficultés – passionnantes certes – liées à l’identification compliquée des limicoles, les plumages variant selon qu’il s’agit de juvéniles, d’oiseaux en mue …

    Novembre est effectivement une période intermédiaire entre fin de migration et début d’hivernage. Sans doute est-ce là une période riche, plus pour l’observateur que pour le photographe.

  10. Merci beaucoup à vous deux, pour ces précisions.
    J’ai envisagé de me rendre à cette île, en profitant de ma « montée » (de Bordeaux) à Montier en Der, une bonne partie de la route étant déjà faite.
    Pour l’hébergement, je suis en camping car, il semble qu’un camping reste ouvert toute l’année.
    Le printemps est sûrement la meilleure saison, mais il y a plein d’endroits intéressants et il est très difficile d’en choisir un (ou deux suivant l’éloignement),
    car la période idéale ne dure pas longtemps.
    C’est ainsi que cette année, je me suis rendu au nord Finlande et au Varanger, l’année passée c’était l’écosse, et la précédente, l’Espagne (c’est plus près de chez moi).
    Je me suis pris de passion pour la photo animalière (surtout les oiseaux) depuis peu et j’ai beaucoup de choses à découvrir.
    C’est toujours enrichissant de pouvoir lire des personnes qui ont déjà cette même passion.
    Bon 15 aout à vous, cordialement.
    bernard

  11. Ah ouiiii ! un grand moment que cette soirée finie au Juttertje ! Ce séjour en février m’a laissé de magnifiques souvenirs (le Juttertje n’attaque pas les cellules de la mémoire !). Des observations avec des maîtres « piafs », des couleurs – wow ! Il faut voir la mer du nord venir lécher la neige sur les plages, avec des ciels – pffff – les nuages sont des nuages d’oiseaux !!! Bon certes, il faut y aller bien habillé, voir avec les chaufferettes pour les postes – poses (pause ?) photos…
    J’imagine comme dit Bernard, que chaque période a son charme, avec des choses différents à observer. Pour ma part, je choisirai la période nidification – nourrissage pour ma prochaine visite là-bas.
    Je vous remercie encore Bernard et Christophe de m’avoir proposé cette balade.

  12. Le Juttertje n’attaque effectivement pas les cellules de la mémoire, mais le whisky si, suffit de demander à Christophe qui ne se rappelle de rien … :whistle:

  13. Ca c’est drôle : je suis pourtant amateur de bons whiskies mais je ne me souviens plus également de l’épisode Whisky de Texel (au fait j’ai rencontré pdt mes vacances en montagne un couple de néerlandais qui y on séjourné pendant 15 ans pdt leurs vacances: ils ont eu du mal à comprendre car ils prononcent « techeol » ou qq chose comme ça)…

  14. Le doute s’installe en moi…
    Deux personnes — honnêtes il va de soi, disons au moins Roland — qui ne se souviennent pas avoir bu de whisky. D’autant plus honnêtes qu’elles ne contestent pas avoir abusé du Juttertje, une boisson fort bien tolérée par leurs organismes réputés pour leur vitalité…
    Un gars à la retraite qui, en dépit d’une mémoire d’apothicaire prétend que ces personnes plus jeunes que lui ont bu un alcool inhabituel (Sur Texel, on se contente de toutes les bières disponibles, du Pontarlier anis, d’un peu de Jura, de Juttertje, et de quelques bonnes bouteilles de vin de tous horizon, c’est vous dire si on est carrés, et pas ronds), une difficulté personnelle avec le whisky (peut-être la seule en ce qui concerne les drogues licites), voilà ce qui me permet de douter : qui, mais bon sang qui a pu amener une bouteille de whisky et me forcer à en boire ???
    :angry:

  15. Bon, on verra plus tard, photo à l’appui … :wink:

    Pour en revenir à la manière de faire en novembre, il me semble que les points d’observation importants sont en grande partie en-dessous de la digue côté Est :
    – Ottersaat, juste au nord d’Oudeschild, y compris le petit poste d’observation le long de la route d’Otterssat.
    – la zone de Wagejot
    – la zone d’Utopia
    – les Schorren (côté mer)
    D’une manière générale, tout le côté Est est intéressant, notamment pour les oies et les bernaches qui devraient déjà être présentes à cette époque.

    A l’intérieur de l’île, il y a la zone des petits moulins juste au nord de Den Burg (énormes bandes de canards siffleurs et de sarcelles + la présence régulière du faucon pèlerin).

    Sur la côte ouest, les dunes devraient être d’un intérêt très limité. Je privilégierais la zone du Slufter à cause notamment de la présence des bruants des neiges et des alouettes hausse-col.

    Au Sud, il y a la zone du Mok, de Geul. Sans doute aussi que la zone des deux petits étangs juste à droite de Den Horn en allant à la mer est intéressante.

    Concernant l’immense plage à l’ouest, je n’ai aucune idée de l’intérêt de la zone à cette époque (bécasseaux sanderlings?). Peut-être qu’en observant au large y a t-il des passages d’oiseaux marins intéressants …

    Pour le reste, je ferais un peu au hasard, en circulant en voiture.

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