Un article écrit par Maïvon
Allez! Ça fait longtemps que nous n’avons pas agité nos belles plumes, sortez les plumes, les encriers et les claviers !
Musculature, pampilles, couette, barjoter, fraude, speeder, matin, zonage, placard, désormais.
Amusez-vous !
Hé là, arrêtez de barjoter, de me dire qu’il faut que je sorte de mon lit et que je vais être en retard pour ma séance de musculature. Ce matin je fais grève. Je reste sous la couette. Marre de cette vie où il faut toujours courir. Je jette l’ancre, ici, dans mon lit. Je veux faire une pause. Fini de speeder tous les jours. Oui, c’est pas le contrat que j’avais passé avec vous, je fraude je le sais. Mais n’était-ce pas avec moi-même que je fraudais jusqu’à présent ? Avais-je vraiment besoin de cette vie trépidante ?
Je me mets au placard. Au placard de la vie sociale. Car j’ai envie d’être seul, profondément seul, au moins pour quelques temps. Je veux désormais que mon horizon se limite à ce vieux lit, à ce lustre aux pampilles qui scintillent et à ma table de chevet. Rien au-delà de l’horizon de cette chambre. Drôle de zonage n’est-ce pas ? Je veux être face à face avec moi-même et faire le point sur ma vie. Je veux vivre quelques temps à l’écart du monde. Enfin, non, pas complètement, je reste connecté au blogadupdup ! Quand même … !
C’est donc ça être à la retraite ? :devil: :whistle:
:w00t:
N’empêche, chapeau Bernard parce que je trouve que Maïvon ne nous a pas gâtés cette fois et ton texte est très très bien. Je suis admirative
C’est hyper dur !!! :cwy:
Danser, danser, danser …
Pour tenter de cesser de barjoter avec cette idée fixe « je veux danser! », désormais, chaque jour, il me faudra speeder pour sortir de sous la couette, extraire une quelconque robe à pampilles du placard, passer en fraude les frontières de ce zonage à la con et enfin, atteindre au petit matin, la fameuse place de ce quartier maudit où je pourrai sentir avec délectation ma fine musculature se dénouer dans une folle danse tzigane.
@Bernard et Etincelle : super!
Oui, c’est vrai les mots sont un peu sortis du placard. Mais il faut bien corser un peu l’affaire, non? :tongue:
Je me permets de remettre mon texte avec un ou deux changement. Je le préfère comme ça :
Danser, danser, danser …
Dans l’espoir de ne plus barjoter avec cette idée fixe « je veux danser! », désormais, chaque jour, il me faudra speeder pour sortir de sous la couette, attraper une quelconque robe à pampilles du placard, passer en fraude les frontières de ce zonage à la con et enfin, atteindre au petit matin, la fameuse place de ce quartier maudit où je pourrai sentir avec délectation ma fine musculature se dénouer dans une folle danse tzigane.
Et pour me faire pardonner, en voilà un autre :
Désolée Bernard mais je crois que tu as mal employé le mot « musculature ». Ne dis-t-on pas une « séance de musculation » ? Une fraude de plus de ta part. Il ne fallait pas tant speeder pour poster ton texte.
Ainsi donc, tu vis dans un décor kitsch avec un lustre à pampilles … Je ne t’imaginais pas comme ça.
Je sens qu’un beau matin, tu me verras débarquer avec ma couette sous le bras. Je pourrai fouiner dans le placard de ta cave (depuis le temps que tu nous parles de tes bonnes bouteilles !) et inspecter la perfection du zonage dans ton jardin potager. Et puis, nous pourrons barjoter de conserve.
Désormais, attend-toi à ma visite.
Etincelle, insatisfaite de ce qu’elle avait fait hier, a refait son texte. En a t-elle le droit ? Est-ce de la fraude ? En tous les cas, elle nous ressort un nouveau texte de derrière les placards. Sans doute que la nuit favorise la musculature du cerveau (fut-il féminin !) car elle s’est réveillée ce matin de dessous la couette avec de nouvelles idées. Alors sans speeder (car il lui a fallu au moins trois heures entre le moment où elle s’est réveillée et le moment où elle a mis en ligne son nouveau texte), elle a redéfinit le zonage des mots de la veille, les réassemblant différemment parfois, gardant certains groupes de mots entiers (par exemple cette « quelconque robe à pampilles »). Remaniera-t-elle encore son texte désormais ? Où va-t-elle s’arrêter de barjoter là ? :whistle:
Ce matin, il a fallu speeder. Le réveil n’a pas sonné: panne de piles . Pas le temps d’affûter ma musculature, juste le temps de choper trois fringues dans le placard , de me faire une couette vite fait, sans les pampilles habituelles et hop! direction le boulot. Même pas eu le temps d’avaler un café, vu qu’il n’en restait pas d’hier. De quoi être dégoûtée d’la vie . Désormais, je crois que je ferai aussi sonner mon téléphone.
Partie trop vite, j’ai oublié mon sac avec mon pass Navigo et mon porte-monnaie. Heureusement qu’hier soir j’ai laissé ma carte bleue dans la poche de mon blouson, j’ai pu acheter un carnet de tickets au distrib à l’entrée du métro. Je ne me voyais pas verser dans la fraude moi qui suis sensée la traquer. Pas la fraude à la RATP, la fraude à plus grande échelle : la fraude fiscale, Et oui, je fais partie du service qui emploie des geeks pour pister les spécialistes du voyage des fonds.On travaille par zonage, c’est très technique, difficile à expliquer comme ça en trois mots à des néophytes.
J’ai été approchée par l’administration il y a deux ans alors que je venais de me faire pincer pour avoir pénétré l’Intranet de la Société Générale. C’était juste une expérience, un pari entre potes. Quand je me suis fait prendre, je m’suis dit » mà fille, t’es plutôt mal barrée », mais finalement comme j’ai accepté de mettre mon art et ma passion au service de l’état je m’en suis bien sortie. Je n’ai pas vraiment eu le temps de barjoter, c’était prendre le job ou la taule, j’ai choisi le job. J’avoue que c’est plus efficace pour se payer un appart et démarrer dans la vie.
J’suis plutôt socialiste dans l’âme, alors traquer les richards qui la plupart du temps exploitent les ouvriers et qui en plus se permettent de ne pas payer leurs impôts, ça m’va plutôt bien. J’ai l’impression d’être utile et en phase avec une certaine idée de l’action politique et sociale. D’ailleurs j’crois que j’vais me mettre à militer. J’ai un pote qui participe aux grands forums sociaux en marge des G8, G20, il m’en a souvent parlé. À l’époque j’m’en foutais un peu, sortie de mes programmes et de mes jeux vidéos il n’y avait pas grand chose qui m’intéressait. J’ai mûri depuis et je pense que plutôt que de râler dans son coin ou de voter FN par protestation, il vaut mieux choisir l’action. Je vais le recontacter et voir à quelle place je peux me rendre utile.
Quand tu maîtrises l’informatique et que tu te débrouilles pas mal en langues, la vie s’offre à toi. Alors profitons-en!
:cwy: Oh, ben, dites-donc! Les dix mots que j’ai choisis au hasard n’inspirent pas grand monde. Merci à Bernard et Etincelle pour leurs sympathiques textes. :cheerful:
Les belles plumes des oiseaux outre-Atlantique ont bien plus de succès.
Où sont donc passées les belles plumes des oiseaux écrivains du Blogadupdup? :unsure:
Dans les deux cas il s’agis bien de piafs! :sideways:
Meuh non, Maïvon, ne râle pas de si bon matin. Ne mets pas d’un côté ceux qui écrivent et de l’autre ceux qui se taisent. Un tel zonage est inopportun. Rien ne dit que les autres ne vont pas s’y mettre. Quand Yves sera sorti de dessous la couette, que Christophe aura fini sa toilette et fini de contempler sa musculature dans sa glace à la lueur des pampilles du lustre de la salle de bain, que Léa se rendra compte que le week-end est presque fini et qu’il faudrait enfin speeder, que Luc sortira enfin de son placard où il est entré en fraude, alors peut-être qu’à ce moment-là tout ce beau monde va se mettre à barjoter avec tes dix mots. Et désormais tu n’auras plus de raison de râler !
:w00t:
Après ces années passées au placard, à barjoter avec d’autres parias, il était temps de tourner la page. Il aurait pu rester sous la couette, avec cette petite sensation de confort et de chaleur… mais se trouver au matin terrassé par une sourde angoisse, c’était devenu une torture.
Il est passé en fraude, à l’aube ; il fallait speeder car désormais, chaque mètre carré est surveillé de près, par des chiens, des hommes ou des caméras, c’est pareil.
Les entraînements quotidiens n’y ont rien fait : la musculature la plus efficace ne peut rien contre une muraille, une balle, ou l’électricité. C’était moins une, il a manqué trois fois rien, mais il a de nouveau échoué à franchir la frontière. Il se sent à nouveau comme un poisson pris dans la nasse.
Il est rentré, comme tous les jours.
Mais ils avaient encore étendu leur puissance, leur contrôle. Et dans ce zonage imbécile qui enferme l’humanité, il contemple, interdit, la belle robe à pampilles de la femme qu’il avait déjà perdue.
La même boue, le même vacarme, les mêmes larmes.
Demain, peut-être.
C’est l’histoire d’un bon génie nommé Bernard, qui un soir, est sorti du placard (sur les conseils de son pote Maïvon)!
Mais il faut que je vous le décrice, ce bon génie :
Il avait une impressionnante musculature et de très beaux cheveux, qu’il coiffait chaque matin en deux jolies petites couettes. Ça lui faisait comme deux pampilles encadrant son visage rieur.
Seulement voilà… il était notoirement connu pour avoir quelques petites faiblesses : un goût immodéré pour une boisson mousseuse et pétillante (mais ce n’était pas du coca…) et il ne résistait jamais à un bon mot… Bref, souvent, il partait au bar joter une petite mousse dans son gosier asséché…. (bon, utiliser ce mot comme ça, c’est peut-être une fraude, mais on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a….).
Ces deux petites faiblesse, malheureusement lui causèrent quelques petits désagréments….
Lesquels? Eh bien, chers amis, la suite au prochain épisode!
Eh tu triches, me direz-vous, il te reste encore des mots à placer!
Oui, je sais….
Mais bon, ça fait deux heures que je me creuse le ciboulot pour vous pondre un texte ou je dois utiliser des mots bizarres, tel que « zonage » (« Le zonage est un outil de règlementation et de contrôle de l’utilisation du sol » – wikipedia- Non, mais, comment voulez-vous que je place ça intelligemment?)
Bref, ça fait deux heures que je me gratte la tête… et je dois faire ma compta, et le ménage…. je vais devoir encore speeder! Et chacun sait que speeder et faire sa compta, ça ne va pas ensemble!!
Désormais, avant d’aller « faire un tour » sur le blog à dupdup…. je vais m’assurer que mon travail soit fini :whistle:
décrive et non décrice! :cwy:
:happy:
Un putain de mal de crâne ce matin
J’ouvre le placard pour un café noir
Les moments de plaisir sont bien trop loin
Quand tous tes soirs accrochés au comptoir
A traîner les pieds non loin de la fraude
Même sous la couette je tremble encore
La mer est morte pourtant si chaude
Je passe trop de temps café du port
Entre deux verres à ressasser , à barjoter
Sur ses amours mélancoliques pour jolies filles
La musculature endolorie d’avoir trop tremblé
Les paupières qui pendent comme des pampilles
Désormais se prendre en main éviter le zonage
Faire le premier pas pour esquiver les avances
Stopper l’ivresse qui fait speeder et les dommages
Lever la tête puis se donner une seconde chance
:whistle:
Waow !
Pas faciles ces mots : ils donnaient une inclinaison qui ne me convenait pas. J’en ai pris une autre qui ne me convient pas vraiment, c’est au moins un petit hommage.
Bravo pour vos contributions, je me demande désormais comment je vais, un matin, ou un soir, vous barjoter mes 10 mots. Et je sais que je ne les sortirai pas d’un placard, ni de sous la couette, encore moins d’un zonage lexical.
Ça viendra en fraude, sans musculature, sans pampilles, et sans speeder.
:cheerful:
Ça y est, ils m’ont sorti du placard doré ou je pouvais barjoter en toute tranquillité sous les lustres à pampilles et autre decorum du même acabit: plafonds à caissons, trumeaux aux cadres passés à la feuille d’or, commodes Louis XV.etc…etc…
Le matin, je pouvais traîner sous la couette puis prendre un petit déjeuner complet au lit sans speeder, avant de renforcer ma musculature dans une salle hyper équipée. Un passage sous la douche multijets avant d’enfiler le costume sur mesure: la grande classe pour moi qui suis né dans une cité du 9-3.
Pour rejoindre mon bureau au ministère, il me suffisait de prévenir le chauffeur qui m’attendait devant le portail de l’hôtel particulier.
Et puis voilà, patatra! Tout s’effondre . Il aura suffi d’un article du Canard enchaîné dénonçant une prise illégale d’intérêt pour mettre à jour la légère fraude dont mon frère était l’auteur à mon insu.
Comment certains malgré des malversations de bien plus grande envergure arrivent-ils à tirer leur épingle du jeu ? Quand tu ne viens pas du sérail, même si tu sors des mêmes grandes écoles, tu ne bénéficieras jamais des appuis et autres passe-droits qui permettent aux Sarkozy, Juppé, Chirac de toujours retomber sur leurs pattes.
Désormais me voilà reclassé incognito au zonage des forêts d’Ile-de-France. Erreur mineure, désagrément majeur.
QMC2-Valence
J’aurais aimé installer des rideaux à pampilles à la fenêtre pour avoir un intérieur plus chaleureux mais la Directrice l’a interdit. Et pas question d’en accrocher en fraude. Le surveillant du mirador doit pouvoir observer l’intérieur des cellules.
Encore heureux, j’ai pu me procurer une couette et je peux même en profiter le matin car ici pas besoin de speeder, personne ne nous attend.
De mon lit, je vois le grand placard qui occupe tout le mur d’en face avec son zonage bien défini : le coin cuisine avec la plaque de cuisson, la cafetière, la bouilloire …, le coin vêtements, le coin bibliothèque avec l’ordinateur, le coin télé …
C’est pas mal comme cellule mais toute la journée là-dedans, on se met sérieusement à barjoter.
Du coup, j’ai pris une décision …
Désormais, chaque jour, j’irai faire travailler ma musculature : celle du corps dans la salle de musculation et celle du cerveau dans la salle de classe
Les filles sont très présentes sur cet atelier d’écriture. On voit bien qu’elle n’ont rien d’autre à faire qu’à barjoter ou à rester sous la couette.
De mon temps, c’était pas comme ça. Les femmes ça bossait dès bon matin, ça faisait la lessive, ça tricotait, ça brodait des rideaux à pampilles, ça élevait les enfants, ça faisait la cuisine, ça nettoyait les placards, ça faisait le jardin … fallait voir leur musculature ! Par une minute à elles, elles ne faisaient que speeder toute la journée.
Pendant ce temps-là nous on allait boire des canons au café du coin, on allait en fraude voir la voisine (sans tenir compte d’éventuels problèmes de territoire et de zonage) …
Mais cette époque-là semble finie. Désormais le sexe féminin fait la loi !
Pauvre France !
Hé là papy c’est fini et bien fini ton temps. Finie bobonne à la maison à marner dès bon matin ! Je t’en foutrais moi des rideaux à pampilles ! Et au point de croix pendant que tu y es non ? Désormais c’est nous qui prenons le pouvoir. Le zonage n’est plus le même. Les mecs on vous met tous au placard. Pendant ce temps-là, à nous la belle vie : sous la couette, à barjoter avec les copines (plus besoin de faire ça en fraude). A nous le fouet pour vous faire trimer, speeder toute la journée. Au moins, pour compenser le petit pois que vous avez à la place du cerveau, ça vous fera de la musculature dans les bras ! :tongue:
:w00t:
:w00t:
Je trouve qu’avec un groupe de mots pas si faciles à assembler vous avez tous écrit des textes sympas. J’apprécie tout particulièrement ceux qui se répondent.
Merci à tous de votre agréable prose et surtout n’hésitez pas à en produire encore.
Allez ! Un p’titre dernier…
Désormais, chaque samedi matin, je me ferai une petite couette avant de sortir du placard toutes les pampilles que j’ai récupérées de ma grand mère, en fraude bien sûr. Ma fine musculature me permets de passer pour ce que je ne suis pas sans trop d’artifices à part quelques apprêtements esthétiques.
Barjoter pendant des années, sans speeder m’a finalement permis de faire cohabiter deux facettes de mon personnage: expert du zonage forestier du lundi au vendredi, experte du massage relaxant aux huiles essentielles le week-end. Catogan la semaine, couette le week-end.
Pour que le mystère demeure, la frontière doit rester imperméable. Mr Check Hill and Mrs Hype.
Un p’tit dernier, bien sûr ! Grr,l’écriture automatique !