Ce blog n’a jamais été aussi près de s’arrêter. Il faudra pourtant bien qu’il y ait une fin. Il y a quelque chose qui se profile dans ma tête et qui est de cet ordre-là.
Pour moi, un blog est avant tout un espace de discussion plutôt qu’un endroit où l’on se livre, même si, avec le temps, de belles amitiés prennent naissance sur cet espace-là et se développent ensuite ailleurs dans la vraie vie. Chacun préserve ses jardins secrets, moi le premier. Mais je m’étais promis de ne pas arrêter le blog sans avoir parlé de ce chanteur dont la vingtaine de disques m’a accompagné toute ma vie : Jacques Bertin.
Ce nom ne vous dira sans doute pas grand chose. Encore que … certains d’entre vous le connaissent peut-être en tant que journaliste car il a été responsable pendant plus de dix ans des pages culturelles de Politis.
Bertin est pour moi aussi précieux que Georges Brassens ou que Léo Ferré. Quelques-uns de mes amis le savent depuis peu. Même si j’ai souvent écouté de la musique, tard la nuit, avec les amis, je n’ai jamais ou quasiment jamais mis de disque de lui en leur présence. Sans doute à cause du côté très intimiste de la musique et des textes.
Joëlle et moi sommes souvent aller écouter Jacques Bertin sur scène (« une dizaine de fois » dit Joëlle), Besançon ayant été l’un des lieux où il se produisait le plus dans les années 70 (notamment dans des concerts de soutien à Lip). Nous sommes aussi allés le voir à Paris (à la Maroquinerie) et nous serons à son prochain concert à Beaucourt dans le Territoire de Belfort (le 10 avril prochain et il reste encore des places). Petite anecdote : l’an passé, à la salle Battant à Besançon, nous étions arrivés de bonne heure au spectacle et la salle n’était pas encore ouverte. Nous attendions dans le froid à l’extérieur quand Jacques Bertin est arrivé devant la porte close. C’était sa soirée à lui, mais lui aussi était enfermé dehors !
Mais comment vous le présenter alors qu’il n’existe quasiment aucune vidéo sur lui ? L’une des rares qui existe date de 1975, la voici (je crois l’avoir déjà mise un jour dans un commentaire sur ce blog), il s’agit d’une période très engagée de Bertin (plus tard, au fil des années qui passent, la veine poétique l’emportera sur le côté politique).
Une deuxième vidéo, malheureusement sans image. Prenez le temps de l’écouter, c’est un morceau fleuve de plus de dix minutes. Bertin n’a que rarement eu ce type d’orchestration (en général c’est beaucoup plus sobre).
D’autres articles suivront, malheureusement le plus souvent avec des vidéos sans images.
Bon dimanche à tous !