Lorsqu’on est en Camargue, le mieux pour observer les oiseaux est encore de circuler en voiture le long des routes. D’une part parce que même si l’on se cantonne à l’intérieur du delta du Rhône les distances restent quand même énormes (150 km aller-retour pour aller de la plage des Saintes-Maries-de-la-Mer à celle de Salins-de-Giraud) et d’autre part parce que les Camarguais ont un sens très aigu de la propriété privée. La Camargue n’est pas faite pour le promeneur à pied. Bref, les ornithos le savent : il est difficile d’aller y observer les oiseaux sans faire au moins 100 km par jour. Ce n’est certes pas très écolo … Et puis, il faut reconnaître que la voiture reste malgré tout un excellent poste d’affût, elle permet de voir des petits passereaux et d’autres oiseaux le long des routes à quelques mètres seulement (au lieu de quelques dizaines de mètres habituellement). Ainsi, les photos de l’article que j’avais écrit sur le chevalier guignette ont toutes été réalisées depuis ma clio.
Longtemps j’ai espéré apercevoir le coucou-geai. C’est pour moi un oiseau difficile à observer. Les deux seules observations que j’avais faites jusqu’à présent (dans les années 80) étaient très fugitives (en roulant en voiture sur une route nationale très fréquentée).
En 2013, j’ai eu un peu plus de chance et j’ai repéré un site où il se reproduit. Malheureusement, c’était assez loin de la route, et j’ai eu beau rester de longues heures dans ma voiture, il n’est jamais approché à moins de 40 mètres.
Mes photos sont très mauvaises et sont recadrées. Mais bon il est probable qu’il se passe de nombreuses années avant que je ne revoie cet oiseau, alors autant les publier quand même sur ce blog.
A noter que cet oiseau parasite les nids de pie bavarde mais que, contrairement au coucou gris, les jeunes coucous ne rejettent pas hors du nid les autres oisillons. Ce n’est que plus tard que ces oisillons vont dépérir, le petit coucou-geai s’accaparant alors l’essentiel de la nourriture amenée par les pies. Il arrive que deux coucou-geais soient élevés ensemble et avec succès dans le même nid. Il arrive aussi, si la nourriture est abondante, que les petites pies survivent et qu’elles soient élevées en même temps que le petit coucou-geai. C’est une espèce peu présente en France et limitée à la Camargue, la Provence, le Langedoc et le Roussillon. Paul Géroudet dit que son arrivée en France est récente et date des années 1950.
Je ne connaissais même pas l’existence de cet oiseau ! :ermm:
Moi non plus. Je connais les autres oiseaux mais les coucous niet ! :whistle:
:tongue:
Pas facile à voir, facile à comme son cousin le coucou gris.
L’oiseau que tu as photographié est un jeune, as-tu vu les adultes ?
En tout cas, si tu connais un endroit précis où le voir, ça m’intéresse, je n’ai vu et entendu cette espèce qu’une fois, dans une plantation de fruitiers près du canal Centre Crau.
Aïe, je me suis fié à ma mémoire pour donner un lien hypertexte… Vous avez une vision précise de l’état actuel de mon cerveau.
Je suis joueur.
Le chant du coucou-geai, c’est .
Heu…
Ça ?
:whistle:
j’ai cru que c’était une bonne blague cette histoire de coucou-geai et, à ma grande honte, je suis allé vérifier.
oui ça existe. :blush:
désolé dupdup
Hou la vilaine !
Pour ta punition, tu réciteras 100 fois à voix haute la phrase suivante :
« coucou ! le cou couché, j’ai vu le coucou-geai »
(et tu recommences dès le début à la moindre erreur de prononciation) :whistle:
Concernant la remarque de Christophe, j’avais remarqué qu’il s’agissait d’un jeune de l’année. Et je m’étais dit que c’était bien tôt car les photos ont été faites un 4 mai. Il faut dire que les pies bavardes se reproduisent tôt (et d’ailleurs plus tôt dans le sud que chez nous) et que le coucou-geai s’est forcément adapté aux dates de nidification de cette espèce.
Un peu surprenant, mais vu du nord-est.
Ces oiseaux peuvent revenir de migration assez tôt (février-mars) et leur mue devrait être achevée en mai… La question revient donc à savoir si cette espèce passe au plumage adulte dès la première mue (cas général de la première mue des passereaux ou « petites espèces »), ou si, comme c’est le cas chez les espèces de plus grande taille, l’acquisition du plumage adulte ne serait pas plus progressive. Et c’est peut-être une image d’avril ! Chez le pygargue, gros rapace souvent évoqué sur ce blog, le plumage adulte complet n’est arboré qu’au bout de 7 ou 8 ans !
Il arrive que des oiseaux ne muent pas au bon moment, mais de toute façon, la présence de ce coucou-geai à cet endroit là et ce moment là n’est pas fortuite : le milieu lui convenait forcément, que ce soit celui de sa naissance ou celui de ses espoirs.
Bien des lignes pour dire que je n’y connais rien au coucou-geai !
En lisant Géroudet, je m’aperçois que c’est très peu probable qu’il y ait déjà des jeunes volants au début mai.
Oui, c’est ce que je pense.
C’est donc un oiseau de l’année précédente qui n’a pas encore mué.
J’ai beau creuser ma mémoire, je ne retrouve pas une observation récente d’un passereau observé au printemps encore en plumage immature alors que c’était anormal.
Mais pour ce coucou-geai, ça serait normal si je comprends bien le document en anglais qui suit. En gros il y aurait 3 plumages différents (et non 2 avec juvénile et adulte), ton oiseau Bernard serait donc de 2ème année.
http://aulaenred.ibercaja.es/wp-content/uploads/264_GreatspottedcuckooCglandarius.pdf
c’est bientôt le printemps , deux couples de cigognes sont de retour en baie d’Authie elles sont en avance leur nid est situé entre berck et groffliers toujours pas de camera sur le site des phoques mais une vidéo montrant un pic vert
C’est très tôt pour un retour dans le nord de la France, mais bon comme y’a plus d’saison …!
c’était écrit dans la voix du nord d’avant hier et sur le littoral il fait plus chaud qu’à l’intérieur des terres
et dans le pas de calais tout le monde le sait!!!!il y a un micro climat
la camera des phoques toujours muette mais sur ce site il y a une vidéo amusante de corbeaux fetant la saint valentin
les aigles de retour sur le nid
Très, très rare , Coucou geai observé ce matin à la Pointe de Trévignon ( Finistère ) … Bernard connait le coin , on y a été ensemble !!
Ben dis donc … ! :angel:
Bravo pour cette découverte : avec des photos en prime.
http://www.faune-bretagne.org
En son temps, Géroudet parlait déjà des apparitions « irrégulières » du coucou-geai en Bretagne.
Une des espèce classiques dans le phénomène « d’overshooting » : des migrateurs qui remontent plus au nord que leur aire de répartition habituelle.
Une façon de visiter de nouveaux territoires ?
Un coup de vent de trop ?
Des erreurs de navigation ?
Je ne sais pas trop où en sont les connaissances, mais les aigles bottés, les coucou-geais ou les hirondelles rousselines, par exemple, sont des espèces qui font le plaisir des gens du nord, ils bénéficient aussi de l’observation d’espèces venues du froid lors d’aléas hivernaux rigoureux.
La meilleure situation possible.
Ça y est , le Coucou-geai est dans la boite !!
http://naturepassion.e-monsite.com/
Super !!!!!!!!!!!!!
Combien de bières pour fêter l’événement ? :whistle:
Une déjà pour commencer …. Plus si affinités !!
J’ose pas imaginer le nombre d’affinités !
Joli photo et très belle image du pèlerin avec une belle lumière.
Avril et mai : dommage que ces mois là ne soient pas plus longs, je vais monter une pétition pour que les meilleurs sites en face un relais mondial (vos opinions.con, change.argh).
Merci de m’apporter votre soutien.