J’ai l’habitude de cultiver un certain nombre de potirons (entre 10 et 25 variétés selon les années) et je dois dire que ce légume est pour moi « le » légume de l’hiver car certaines variétés peuvent aisément se consommer jusqu’au printemps, parfois même jusqu’en juin. Voici par exemple quelques-unes de mes récoltes des années précédentes.
Il y a sans doute un certain nombre de variétés que je ne cultiverai plus car moins bonnes sur le plan gustatif (je sais que certains jardiniers affectionnent particulièrement la courge spaghetti alors que pour moi : bof bof … !).
Si la diversité des courges et potirons est très grande (on peut trouver très facilement une centaine de variétés dans le commerce), plus les années passent et plus j’en reviens aux variétés très classiques. La rubrique que j’ouvre aujourd’hui est donc avant tout consacrée aux « valeurs sûres » !
Alors, potirons ou courges ?
On a l’habitude de parler de « potirons » pour les variétés appartenant à l’espèce Cucurbita maxima, de « courges » (ou citrouilles) pour celles qui correspondent à l’espèce Cucurbita pepo et de « courges musquées » pour Cucurbita moschata, sachant que 99% des variétés cultivées et consommées en France n’appartiennent qu’à ces trois espèces botaniques là.
Les potirons se différencient de la plupart des courges par leur grosse taille et leur aspect souvent ventru.
Je parlerai aujourd’hui de trois variétés que je cultive dans le nouveau jardin que je me suis approprié, à savoir le jardin de mes parents. C’est dans ce jardin, à l’abri des regards, que je cultive les variétés les plus belles (celles qui sont de couleur orange).
Pourquoi à l’abri des regards ? Parce qu’ici il est quasiment impossible de venir les voler, alors qu’en plein champ j’ai dû faire face à la disparition de nombreux potirons les années passées (plus de 200 kg)
Lorsque j’étais gamin, ma grand-mère ne semait qu’une seule variété de potiron : le Gros jaune de Paris. Ce potiron, qui peut peser jusqu’à 50 kg (avec parfois 4 fruits par pieds) est sans doute la variété qui a été la plus cultivée en France. Il l’est beaucoup moins aujourd’hui (la mode n’est pas aux gros potirons et il y a maintenant un large choix de variétés possibles). Sa qualité gustative est considérée comme moyenne mais je l’aime plutôt bien (sans doute est-ce parce qu’il s’agit du potiron de mon enfance). Il peut se cuisiner en gratin, en purée, en potage, en velouté, en flan. Sa chair, tendre et riche en eau, est très onctueuse.
On le reconnaît à sa teinte qui varie du jaune au rose saumon. La plupart des fruits sont légèrement fendillés …
… mais les fruits jeunes sont en général lisses.
Le potiron Galeux d’Eysines a la même couleur de peau que le potiron Gros jaune de Paris mais il se reconnaît à son épiderme verruqueux.
Certains peuvent le trouver repoussant en raison de ces verrues, d’autres le trouveront au contraire magnifique. Comme quoi, les goûts et les couleurs … !
La surface verruqueuse augmente avec la maturité du fruit.
Ce potiron, qui est l’une de mes belles découvertes des dernières années, possède une chair d’un bel orangé vif. Il peut se cuisiner comme le potiron Gros jaune de Paris (il est cependant de meilleure qualité gustative) mais également en confiture (notamment avec des fleurs d’agastache).
Tout comme le potiron Gros jaune de Paris, le potiron Rouge vif d’Etampes est l’une des variétés les plus cultivées en France et sans doute l’une des plus belles.
Son orange lumineux ne peut qu’attirer l’attention des passants (hélas parfois !).
La chair, de couleur jaune orangé, est très tendre et très aqueuse. C’est une variété idéale pour les potages. A noter qu’on peut le couper en bâtonnets, faire dégorger ceux-ci au sel et les faire frire comme des frites !
Les trois variétés dont j’ai parlé ici ne sont pas de très bonne conservation. Difficile donc de les garder plus de 3 ou 4 mois.
Évidement, c’est tentant… j’aimerais moi aussi expérimenter. Le problème, c’est la place. Sans doute qu’au printemps, j’essayerai de repiquer dans des coins plus improbables, comme sous un arbre ou à l’ombre dans la pelouse, voir dans d’énorme pots. Mais je resterai fidèle aux butternuts (excellente conservation), petits potimarrons (à consommer avant fin janvier), patidous (parfaite conservation), et aux délicatas que j’ai semé pour la première fois cette année et qui sont remarquables de goût et de tenue.
Trois critères sont essentiels: 1°, le goût, 2° la conservation, 3° la taille. Plus c’est petit, plus c’est facile.
J’ai fait jack be little,baby boo et sweet dumpling, et ils decorent toujours le salon
Je me disais que les variétés les plus petites étaient intéressantes car on n’a pas forcément besoin de gros potirons. Sauf que le fait d’avoir de gros fruits nous entraîne à les partager entre plusieurs personnes. Alors lorsque j’entame un gros potiron type rouge vif d’Etampes, j’en amène un quart à Manu, un quart à Marie, un autre quart à l’un de mes collègues. Et ce partage c’est plutôt très sympa.
Bien vu…
Luc, je ne voudrais pas trop te décourager pour la culture en pots mais je n’y crois pas trop, les courges sont des plantes trop exigeantes et ont des radicelles qui vont chercher leur nourriture loin sous la terre.
En fait non, je crois que les pots t’iront.
Les pots t’iront, tu veux dire les chopes ou le copains? A priori les deux me vont, surtout servis ensemble…
Une chope ? Ou ça ? J’y cours !
Vous l’avez peut-être compris, c’est juste pour placer la phrase « où cours-je ? »
Je trouve que ail, muscade et piments vont particulièrement bien pour agrémenter les potages de potirons.
un voisin nous a donne des topinambours je ne me rappelle comment ma mere les cuisinait
je n’en ai pas cuisiné depuis longtemps (à vrai dire je n’en ai pas planté depuis 20 ans alors que j’adore ça), il me semble que je les cuisais simplement à l’eau dans leur peau (combien de temps je ne sais plus ; si possible avec un peu de bicarbonate car ce n’est pas très digeste) et que je les mangeais légèrement tièdes avec une vinaigrette (comme des fonds d’artichauts).
merci
D’autres recettes sur ce site :
http://www.750g.com/recettes_topinambours.htm
rien que de lire les recettes cela donne faim merci
François, le commentaire que tu as posté avant-hier a seulement été mis en ligne ce soir. Il était en attente de modération, je n’en comprends pas la raison. Ce que je ne comprends pas aussi, c’est pourquoi je n’ai vu que ce soir qu’il était en attente. Mystères de l’informatique ! :angry:
pas grâve, pour info je l’avais posté depuis mon smartphone comme on dit.
sinon j’ai un amis qui a fait des courgettes en seau de 10L et il avait eu une récolte honnète.
Tu sauras dorénavant que pour les articles sur les plantes de jardin, ça marche mieux avec un smartflore qu’avec un smartfaune !
Luc, on peut farcir la variété delicata (mais sans doute aussi d’autres variétés) de quinoa, d’abricots et de marrons.
Quinoa et marrons font partie des ingrédients que j’utilise régulièrement pour farcir les courges.
Cependant, pas de ceux là pour ce midi …
J’ai préparé un pâtisson farci avec des champignons, des noix de St-Jacques, un petit filet de flétan, quelques petits feuilles d’épinard, sel, poivre et noix de muscade.
C’est un régal ! (Je le sais car ce n’est pas la première fois que je cuisine ça )
Les courges, c’est Top …
On peut toujours inventer plein de nouvelles recettes.
Il suffit de suivre son inspiration du moment.
Que de belles récoltes, ça fait envie!
C’est qu’avec les courges, on aime ou on déteste: contente de voir que mes graines sont arrivées chez quelqu’un qui les apprécie.
Pour le manque de place: on peut faire courir les courges le long d’une clôture, certaines y grimperont. D’autres peuvent être plantée au pied des tipis de haricots: elles ramperont dans la direction qui leur plait.
Le jaune de Paris, j’ai lu qu’il était de consistance médiocre (ce qui est discutable), mais il est aussi réputé pour être l’un des meilleurs en goût, ça compense.
Avec Luc ce midi (on était ensemble en Alsace) on a mangé des potimarrons farcis de semoule (blé ou quinoa ?) de châtaigne, de viande pour farce et de champignons. Délicieux !
Chloé, encore merci pour toutes les graines reçues. C’était une belle surprise pour moi. Sans ces graines qui m’ont fait énormément plaisir, je n’aurais sans doute pas écrit cet article (il était un peu en préparation mais l’idée s’était égarée en route).
Le potimarron, je le farcis un peu comme ça mais comme viande, je prends du confit de canard. Un mélange de confit émietté, de châtaignes et de chanterelles se marie particulièrement bien avec le potimarron.
Et puis c’est tellement beau une courge farcie à présenter !
Je n’ai pour le moment jamais cultivé ces trois variétés. Notre préférence va à la Butternut car c’est la seule que nous avons vraiment aimé comparé à la courge Pleine de Naples (énorme mais assez fade) et le potimarron Red Kuri qui ne nous a pas vraiment emballé non plus.
Pour en revenir à la Butternut, nous la mangeons pratiquement qu’en gratin avec du lard et des pignons de pin … un vrai régal !!!
Je me disais hier que si je ne gardais qu’une seule variété de potiron, ce serait sans doute une variété de butternut.
Pour le potimarron red kuri, je pense que les qualités gustatives des potimarrons sont surfaites car les potimarrons que l’on trouve aujourd’hui sont, à variétés égales, moins goûteuses que celles que l’on trouvait il y a 20 ans.
Salut Bernard,
N’étant pas quelqu’un de sucré, je reproche souvent aux potimarrons cette saveur. Aurais-tu un conseil d’une variété ou l’autre ni trop grosse, ni trop petite, genre 1 à 2 kilos, pas sucré, mais gouteuse, on s’entend ? Et je rajoute, étant également fainéant, une qu’on ne doit pas peler. Courge, potiron, potimarron, etc, je suis pas raciste.
Les butternut pourraient te convenir à mon avis, sauf qu’on est obligé de les éplucher.
A part les potimarrons, il me semble que tous s’épluchent.
Cela dit, j’épluche aussi les potimarrons.
Pourquoi éplucher les butternut ? Je ne le fais pas d’habitude et la peau n’est pas dure ou alors j’ai de très bonnes dents.
Y a t’il différentes variétés dans les butternut, j’en mets chaque année, mais toujours la même variété ?
Il y a plusieurs variétés de butternut. J’ai l’impression que la qualité gustative est assez semblable d’une variété à l’autre, le choix se faisant à mon avis surtout en fonction de la taille des fruits qu’on souhaite avoir. Si on veut avoir des gros fruits (3 à 4 kg) on choisira par exemple F1 Ultra butternut, si on veut avoir des petits fruits (1,5 kg maximum) on s’orientera par exemple vers F1 Pluto ou F1 Veenas.
La variété qui a ma faveur depuis quelques années est F1 Barbara. Cédrok, je t’amène quelques graines de cette variété en février.
Cool merci Bernard,
Je te prépare un petit tour de dégustation de bières belges rares…