Tiens, ça faisait longtemps … ! J’ai peur qu’à force de tant d’inactivité cérébrale vous ne sachiez plus écrire. Alors, un nouvel atelier d’écriture, pourquoi pas !
Pour cette 17ème édition, les mots ont été choisis en utilisant la technique habituelle, à savoir que je les ai pris dans les tous premiers mots des pages 104, 204, 304, 404 … de mon Larousse.
Voici donc ces dix mots :
aventure, châtiment, décolleté, étoilé, haut-relief, lumbago, nudité, pont-levis, roulade, tétaniser.
A vous donc de faire un texte utilisant tous ces mots (voir ici tous les ateliers d’écriture de cette rubrique) !
Quelle place a le hasard dans le choix de ces mots ? Et quelle est celle d’un inconscient émoustillé par un beau week-end de printemps qui s’annonce ?
Je crains le pire, le blog risque de chauffer d’ici demain. A moins que beaucoup soient tentés par l’expérience avant le récit.
Un petit rappel des règles svp. Les verbes peuvent être conjugués ? les mots mis au féminin, au pluriel ?
Jusqu’à présent, on avait toléré qu’un mot soit mis au pluriel. Je pense aussi qu’on peut tolérer qu’un adjectif puisse être mis au féminin. Exemples pour cet atelier : on peut accepter « étoilée », « roulades » …
ça me semblerait plus difficile par contre d’accepter les verbes conjugués.
Tu fais bien de poser la question car on n’a jamais défini formellement les règles de cet atelier.
Soit les règles sont les règles. Mais pourquoi ne pas proposer des verbes déjà conjugués ? On se prive de quelques sonorités intéressantes.
Allez soit, si ça permet d’enrichir les textes !
ça ne m’étonnerait pas qu’avec de pareils mots, Humeur Grivoise ne se fende d’un petit texte de derrière les fagots ! :whistle:
Pas le temps de me frotter à autre chose qu’un lumbago aujourd’hui, mais c’est vrai que cette sélection est tentante. Au plaisir de vous lire !
Pas vraiment de temps pour un atelier d’écriture en ce moment mais ça viendra d’ici la fin de la semaine j’espère
Larousse était bien excitée ce matin !!
T’as rien trouvé page 69 ou avec la lettre X ?
:w00t:
http://lasserpe.blogs.sudouest.fr/media/00/01/1570766753.jpg
Allez je commence, juste pour faire mentir Yves qui s’attend de ma part à un texte des plus scabreux.
Quelle aventure !
Se retrouver coincé chez soi sur un fauteuil avec un lumbago !
Quel châtiment pour une pauvre roulade sur les hauts-reliefs de la Vanoise !
Il m’en a fallu du temps pour redescendre dans la vallée avec mon corps ankylosé. Et je dois dire que certains passages au-dessus du vide ont tendance à me tétaniser. C’est quand même pas très crâne un dupdup à la montagne !
Mais les douleurs s’estompent. Depuis ce matin je peux enfin quitter mon fauteuil. Plusieurs semaines d’immobilisation m’ont rendu fou. Il faut que je sorte à tout prix. Et fort heureusement il fait beau.
Vous ne trouvez pas que ce mois de mars est exceptionnel ? Pas un seul nuage depuis quinze jours, un ciel nocturne constamment étoilé, un air de printemps avant l’heure ! Mars est un mois de transition, c’est la porte ouverte sur le printemps. Mars est le pont-levis qui mène à la belle saison.
La végétation ne pousse pas encore, elle est contenue par les gelées matinales qui empêchent son démarrage, mais j’aime contempler la nature dans cette nudité-là.
Je sors donc depuis chez moi pour la première fois depuis trois semaines.
Et dans le talus devant la porte du garage, de magnifiques violettes m’offrent le décolleté de leur corolle.
Quelle belle première image pour le convalescent que je suis !
La vie est belle !
Très réussi ton texte Bernard
Mais quand même, la prochaine fois que tu vas en montagne, sors la corde pour ne pas faire un roulé boulé :tongue: :biggrin:
Voici donc, comme d’hab le plus court que j’ai trouvé:
Quelle aventure! Passé le pont-levis improbable en ces lieux, Champo oubliait son lumbago, châtiment de coupables roulades sous le ciel étoilé : le haut-relief montrait mieux qu’une nudité banale. Le décolleté généreux de la déesse laissait deviner des formes à tétaniser le plus vertueux des archéologues…
C’est pas trop déplacé, je pense…
Oui la vie est belle ….
Joli texte Bernard !
Fifi , toujours aussi court !
La règle de ce « à vos plume » est simple , on doit retrouver dans les textes ou poésies , les dix mots donnés par l’auteur de l’article , sans qu’ils soient retouchés .
Merci Bernard pour la réponse et pour ce si joli texte……j’adore.
Je vais essayer d’écrire quelque chose qui plaira à tous.
Alors à plus, je me lance.
Un lumbago m’empêche de sortir dans le jardin, et en plus le gardien du château n’est pas arrivé à lever le pont-levis.
Il va devoir subir un châtiment et je vais lui demander de nettoyer les hauts reliefs de la chapelle du château. Comme il n’était jamais entré dans ces lieux, il va en sortir tétanisé, après avoir vu les décolletés dénudés des anges.
Pour qu’il s’en remette vite, je vais l’inviter à boire le thé avec nous en dégustant une tranche de roulade aux fraises préparée par le chef étoilé.
Mes amis, quelle aventure.
Bienvenu au club des écrivains !
Pour corser un peu les choses, je me suis imposé cette fois-ci de mettre les mots dans l’ordre, tel qu’ils sont énoncés dans l’article, et dans une seule phrase.
Si d’aventure tu considérais que ce n’est pas un châtiment que de regarder dans le décolleté étoilé et le haut-relief de ta voisine de table, sache quand même qu’en te penchant sur ses seins tu risque d’attraper un lumbago pour accéder à sa nudité, qu’il te faudra passer le pont-levis de son corps mais qu’au bout du compte il y aura à la clé de bien belles roulades et de belles caresses qui ne manqueront pas de te tétaniser !
Un petit teste surréaliste avec tous les mots cachés :
L’un, Bago, lad alsacien, décolle tes toiles et s’exclame:
« Ce dimanche de l’Avant ture trop ! »
L’autre, son chat, Ti , ment et réplique:
» sac à bière ,tête anisée d’alsacien, tu n’es pas que roux, lad ! Dupont le vit ton haut-relief après sa folle nue d’été! » :whistle:
Il m’est arrivé une aventure que j’ai encore du mal à conter.
J’étais dans mon jardin de ville essayant d’observer, malgré la pollution lumineuse, un très beau ciel étoilé lorsque mon regard s’est posé sur une fenêtre de la maison d’en face. Une belle et douce lumière éclairait un corps paré de sa somptueuse nudité. On aurait dit un fragment d’un haut-relief qu’aurait pu sculpter Rodin, tellement les formes étaient harmonieuses. Cette vision de rêve avait bien failli me tétaniser. Cette belle personne se déplaçait avec une telle délicatesse dans les mouvements que je ne pouvais que poursuivre mon observation « artistique ».
Je montais sur un échafaudage improvisé, formé d’une planche posée sur des pierres, qui, habituellement me sert à installer quelques plantes au printemps. Je me contorsionnais pour boire des yeux ce corps déambulant librement dans cet appartement. Ne pouvant en décrocher mon regard, je me déplaçais jusqu’en bout de planche qui comme un pont-levis se soulevait, me déséquilibrant. Dans ma chute, je ne perdais pas mes réflexes et pour éviter de trop me faire mal, je faisais une roulade pas très académique mais que je pensais efficace.
Mes exploits gymniques ne s’étaient pas faits sans bruits, mon épouse était accourue. Au moment de me relever, je m’étais retrouvé bien mal : impossible de me redresser, une douleur fulgurante dans le bas du dos. Voilà qu’en châtiment de ma curiosité je me retrouvais avec un lumbago carabiné !
Comment pouvais-je justifier auprès de ma femme qu’à 23h je grimpe en équilibre incertain sur une planche de fortune ? Je ne tentais même pas de bafouiller quoique ce soit. Je rentrais juste penaud, pour me masser le bas du dos afin de pouvoir me mettre au lit sans trop de douleurs.
Fort de cette expérience quelque peu humiliante, je crois qu’à l’avenir je vais me satisfaire de contempler le décolleté des jolies filles du bureau et de fantasmer leur nudité.
Les fantasmes ne produisent pas de lumbagos…
Très très belle histoire !
Je vais méditer sur ta dernière phrase.
Un nouveau texte, un peu plus court:
L’appréhension d’un haut-relief est une aventure en soi. Plusieurs entrées sont possibles : historiques, archéologiques, artistiques, émotionnelles… telles des ponts-levis vers l’œuvre. Il n’est guère besoin d’être étoilé dans quelque domaine que ce soit et l’on peut faire sans rougir des roulades intellectuelles de l’un à l’autre. Pas de châtiment si l’on se laisse happer par un décolleté ou une nudité jusqu’à s’en tétaniser…
Attention, par contre au lumbago et autres douleurs physiques qui guettent celui qui s’installe dans une position inconfortable pour son observation de l’œuvre !
Le livre interdit.
Le jour est sombre et glacial. Un gibet a été érigé devant le château dont les créneaux se découpent sur le ciel gris acier Un corbeau est perché sur l’instrument de mort.
La foule est massée sur la place. Un vent aigrelet transperce jusqu’aux os. Même les belles, d’ordinaire fières d’exhiber leur décolleté, ont resserré leur cape autour d’elles.
Une femme au premier rang est recroquevillée. Ce n’est pas un lumbago qui l’a ainsi pliée en deux mais le chagrin. Une douleur de l’âme vous casse aussi bien qu’une douleur de la chair. C’est son homme qui est là sur l’estrade et qu’on va pendre tout à l’heure.
En attendant, des saltimbanques aux vêtements colorés exécutent toutes sortes de pitreries. Un enfant se lance dans une roulade sophistiquée. Les autres lui emboîtent le pas.
Mais la foule n’a pas le cœur à rire. L’homme qui va mourir est l’ami de tous.
Le pont-levis s’abaisse pour laisser le passage au seigneur des lieux, accompagné de l’inquisiteur, lugubre personnage tout de noir vêtu. Le lion sculpté en haut-relief sur le côté de la porte semble frissonner.
La foule frémit. La femme se tasse un peu plus. L’homme tremble de froid et de peur. Il sait que plus rien ne peut le sauver. Il sait que l’aventure de sa vie va se terminer ce triste matin. Il sait que plus jamais il ne verra ce beau ciel étoilé qu’il a passé des heures à observer et qu’il aime tant. Il sait aussi que dans quelques instants, après quelques sursauts, son corps va se tétaniser et exposer sa nudité aux regards de tous. Il aura alors quitté ce monde pour un autre, inconnu.
Terrible châtiment pour avoir osé posséder un livre interdit.
Superbe !
Gasp ! :dizzy:
Bravo Etincelle! Quel beau texte concis et finement ciselé! On pourrait s’y croire sur cette place.
Ah! Un exercice oulipien! Décidément, ce blog est très complet! Du coup, je me suis pris au jeu. Voici mes vers de mirliton, une poésie de la déconfiture amoureuse ( imposée par les mots, hein). La déconfiture ça gouline comme auraient dit les Frères Jacques…
Si d’aventure j’encours de vous un châtiment
sera-ce d’avoir sondé votre décolleté
jusqu’à toucher du doigt vos anis étoilés
qui de vos haut-reliefs sont le couronnement?
Ou bien me tiendrez-vous rigueur du lumbago
qui fait de moi à l’heure de votre nudité
un pont-levis qui ne saurait se relever
ne pouvant fuir d’une roulade tout de go
tétanisé comme devant une virago?
Wouah !
Mais d’aventure en aventure
De train en train, de port en port
Jamais encore, je te le jure
Je n’ai pu oublier ton corps
Mais d’aventure en aventure
De train en train, de port en port
Je n’ai pu fermer ma blessure
Je t’aime encore.
Bon ok , vous allez me dire que c’est Serge qui a écrit ce texte .
Bien-sûr …
Je ne me souviens plus si c’était sous un ciel étoilé ou un matin devant sa télé ?
Mais , dans son château à la campagne , lorsque nous allions les soirs d’été , le pont-levis était toujours baissé pour accueillir des tas d’amis . Et nous buvions et nous chantions , les femmes étaient belles à croquer elles arboraient un décolleté qui nous faisait la nuit rêver . Serge utilisait le haut relief , pour modeler la nudité , de muses d’une nuit aux corps d’ébène . Soirées torrides dans des lits chauds , jusqu’à frôler le lumbago à faire l’amour plus qu’il n’en faut à toujours flatter son égo . Mais après toutes ces aventures , de bras en bras , de corps en corps , les muscles finissent par se tétaniser , dernière roulade sur le côté , c’est l’heure de subir le châtiment d’avoir trop souvent abusé … Tout va bientôt retomber !
Mais d’aventure en aventure
De train en train, de port en port
Jamais encore, je te le jure
Je n’ai pu oublier ton corps
Mais d’aventure en aventure
De train en train, de port en port
Je n’ai pu fermer ma blessure
Je t’aime encore.
Oh!la!la! C’est à nouveau un bon cru ce 17ème « A vos plumes ». Jérôme Brie a bri(ll)é et Yves a l’humeur chantante… :cheerful:
Contente que mon texte vous ai plu
C’est assez étrange ces ateliers d’écriture.
Je ne sais pas pour vous mais moi, quand je lis les dix mots, j’ai en général une image qui se forme dans ma tête. Cette fois, c’était une pendaison. :devil:
Après, j’ai déconnecté parce que j’avais autre chose à faire et je ne pensais honnêtement pas chercher à écrire quelque chose avant plusieurs jours à cause de mon emploi du temps.
Et puis cette nuit, je me suis réveillée vers 5 heures et j’avais le texte quasiment écrit dans ma tête. Je me suis rendormie, le gros du travail était fait. Il suffisait de le transcrire une fois levée.
Pendant qu’on dort, le cerveau lui ne chôme pas !
Il m’est arrivé le même genre de truc assez souvent.
Notamment pendant mes études où on avait à faire un devoir de maths ou physique, je ne sais plus, plutôt corsé. Après plusieurs jours de réflexion, je n’étais pas plus avancée dans la démonstration.
Et puis le matin suivant, au réveil, la solution était là dans ma tête !
Je ne sais pas si le cerveau de Jérôme Brie a travaillé de jour ou de nuit pour nous concocter ce poème, mais en tout cas, je le trouve excellent et j’admire.
Je traverse le pont-levis et j’arrive dans l’entrée du château pour me joindre à la visite guidée qui va commencer tout juste. Je vois que tous les regards se braquent sur moi. Ceux des femmes comme ceux des hommes. Je me sens gênée. Mon corsage n’est pourtant pas plus décolleté que d’habitude. Ma jupe étoilée n’est pas « à ras l’bonbon » comme bien souvent lorsque je sors et on ne devine pas grand-chose de ma nudité, que ce soit les bas-reliefs ou les hauts-reliefs. Je fais comme si de rien n’était et je cherche à éviter les regards.
La visite commence. L’étudiante en Histoire qui anime la séance ést passionnée par son sujet. Elle nous parle de l’ancien seigneur qui habitait ces lieux. Il allait d’aventure en aventure. D’aventure guerrière en aventure guerrière. Mais aussi d’aventure galante en aventure galante. C’était paraît-il un chaud-lapin. Il faisait des galipettes et des roulades dans l’herbe avec toutes les servantes du château. Châtiment ultime : il mourut de la petite vérole, tétanisé par le destin.
L’histoire de ce noble est passionnante. Mais elle n’empêche pas les touristes présents à cette visite de me regarder avec insistance. Hé là, qu’est-ce qu’ils ont tous à me reluquer ainsi. Oui, peut-être que mon décolleté est encore trop décolleté pour eux, mais quand même ! Y’a des limites au voyeurisme ! Ce vieillard a l’air tellement penché en avant pour regarder mes seins qu’il va finir par attraper un lumbago.
Au bout d’un quart d’heure de regards persistants, je fuis le groupe. Je rentre à toute vitesse dans ma chambre d’hôtel.
Arrivée dans la salle de bains, devant le miroir, j’éclate de rire : j’ai un billet de 100 euros qui dépasse largement de mon soutien-gorge !
vous avez dit: chaud ?
ce matin-là avait subitement un goût d’aventure !
Le châtiment de l’hiver passé sous des écharpes de laine avait enfin desserré son étreinte et le décolleté audacieux de mon nouveau chemisier m’a semblé faire partie des possibles.
dés le pas de ma porte, je sens que le frisson d’avril a étoilé les regards. Tout est plus léger.
Aux terrasses des cafés, telles des guirlandes de hauts reliefs , la ville entière sirote le premier café crème de l’été, le dos collé au mur, nez au soleil, au mépris du risque d’un lumbago rabat joie.
Les femmes, ce matin-là, avaient, comme moi, envoyé valser les cols roulés et décidé de dévoiler un peu plus de leur nudité toute palpitante. La vie, quoi !
Puis je t’ai vu, toi !
et ça a été comme si le vent soufflait plus fort sur les bourgeons fragiles et rendait l’arc de notre regard aussi solide qu’un pont levis pour rapprocher nos mains, nos yeux, nos peaux, et tétaniser nos corps.
Ce matin-là avait bien un goût d’aventure. La vie, quoi !
Encore un texte admirable ! Décidément, le temps ensoleillé émoustille les lecteurs, et surtout les lectrices, de ce blog !
Un jour d’été, de vacances. Je visitais un château datant au moins du moyen age.
Il m’arriva une drôle d’aventure. La guide parlait alors du terrible châtiment que les paysans firent subir au duc habitant ce monument tout en arrangeant son décolleté.
Elle portait un haut étoilé, brillant. Elle nous montra ensuite un haut relief intéressant et tout le groupe s’avança pour l’admirer. Mais un monsieur se pencha trop rapidement: son lumbago se réveilla. Il lui fut alors impossible de reluquer la nudité des petits anges de la salle de bain ancienne. Nous repassâmes par le pont-levis. Soudain, celui-ci se referma, les visiteurs encore dessus. Ils roulèrent les uns sur les autres. J’eus la présence d’esprit de faire une roulade et je tombai dans les douves, pleines d’eau. Eau qui d’ailleurs était glacée. Elle m’avait tétanisé.
Hé la, Jaclyn, mais tu es une pro de l’écriture (je suis allé sur ton blog) !
Hommage…
Bas-relief, haut-relief, ciel étoilé, nudité ou décolleté profond ?… L’artiste reste silencieux, concentré, face à la toile blanche installée sur le chevalet.
Dans la douce chaleur de l’atelier, il réfléchit et esquisse sur un tout petit cahier, SON cahier, un peu comme un « doudou » dont il ne se sépare jamais. Remis doucement d’un lumbago survenu alors qu’il reprenait une activité sportive après un hiver un peu « paresseux », il est heureux de retrouver le calme de son atelier.
Pour lui, nul besoin de passer sous un pont-levis ou de faire des roulades dans l’herbe fraichement coupée. Non, son imagination, sa sensibilité, son regard aiguisé suffisent amplement pour élaborer une toile qui, à chaque fois, est une véritable aventure. Colorées ou juste dessinées, la toile à peine effleurée par la pointe du crayon, ses œuvres nous laissent à la fois perplexes et éblouis, sans jamais nous tétaniser.
L’une d’elles est intitulée « crime et châtiment » en hommage à l’auteur de ce célèbre chef d’œuvre de la littérature…
Oui, décidément, c’est encore un bon cru ce « A vos plumes » n°17
Les filles sont quand même meilleures que nous !
Ô vieux Jura,
Un soleil frileux câline tes sommets.
Malgré tes rides et ton lumbago de rocher vieillissant,
Tes courbes caressantes exposent les plumets
De sapins étoilés de rais éblouissants.
Haut-relief qui s’anime au sourire du printemps.
Opéra de nature.
Falaise tétanisée, aventure terrestre, aventure du temps.
Ô nudité, décolleté de verdure.
Patchwork éblouissant.
Jura vivant.
Forêts et crêts animés, roulades en clé des champs.
Roulades de sourires, de cris, de chants vivants.
Livre des peines et joies de nos enfants.
Jura qui vit. Jura de sang.
Jura aux hivers violents,
Châtiment du grand gel enveloppé de blanc,
Pont-levis de l’été, galipette du temps.
Je t’aime … quelque soit ta saison.
C’est une raison d’être, ma maison.
Magnifique !
Et bienvenue sur ce blog !
Oui, superbe cet hommage au Jura :wub:
Ah ! Si seulement j’étais capable d’en faire autant pour le Vercors
Bonjour,
Merci de vos compliments. Je ne suis pas un adepte des blogs mais une abeille m’a permis de butiner le votre. Amitié Jean des forets.
Ben tu m’étonnes qu’il se soit fait un lumbago ! Encore une aventure de « Monsieur Tête en l’air » en visite au château de … J’sais plus, peu importe !
Donc, il m’a raconté qu’il était totalement « subjugué par la beauté d’une femme » sculptée sur un haut relief surplombant une colonne près de la muraille principale.
Il était surtout totalement : » fasciné et tétanisé par la magnificence de son décolleté. Elle portait une étole si fine !!! … » Bref, à travers le tissus on pouvait mater sa nudité.
Et ce fut l’heure de la fermeture du pont-levis ….
« Tétanisé par tant de beauté, je n’entendis rien, et ne pouvait bougé … »
Entraîné par la pente, il a perdu l’équilibre et a fait une très jolie roulade avant. Il en vu « le ciel tout étoilé malgré le soleil au zénith. »
Mais quand il a tenté de se relever, de sa concupiscence le châtiment est tombé : Son corps était plié en forme d’équerre. Il ne pouvait poser son regard que sur le sol recouvert de dalles plates comme la poitrine d’une femme pubère.
Pourrait faire attention, c’est cher les séances chez l’ ostéo !!!
Bravo Emma !
Quelle roulade ! Abîmé jusqu’à l’os Théo !