HERONS DE CAMARGUE (5)
En passant en voiture près de la colonie de hérons cendrés de Cussey-sur-l’Ognon (à quelques kilomètres de chez moi), je me suis rendu compte que quelques hérons sont déjà présents et qu’ils réaménagent déjà leurs nids.
Cela m’a fait pensé aux belles scènes que j’ai vues l’an passé en Camargue (voir le premier article que j’avais écrit sur le héron cendré).
C’était en mai, il était tard dans la saison, mais les hérons transportaient encore des branches malgré la présence de jeunes déjà assez âgés sur les nids.
Cette habitude de consolider le nid est permanente et dure pendant toute la période de nidification.
Dans son livre consacré aux grands échassiers, Paul Géroudet nous dit que ces branches sont apportées « plutôt à titre symbolique ».
Les activités de transport des branches sont assurées par le mâle, à charge ensuite pour la femelle d’agencer ces matériaux de construction sur le nid.
Il arrive parfois que les branches apportées soient énormes !
Quelle grâce cet oiseau!Je ne l’avais jamais vu sous cet angle là.
« Le héron nous présente l’image de cette vie de souffrance, d’anxiété, d’indigence, n’ayant que l’embuscade pour tout moyen d’industrie ; il passe des heures, des jours entiers à la même place, immobile au point de laisser douter si c’est un être animé »
(Buffon, oiseaux Tome XIV, page 52)
A mon avis, le héron décrit par Buffon, qui reste des jours sans bouger, est un héron empaillé ! :whistle:
La fabuleuse histoire d’une caméra volée par un rapace :
http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2014/01/20/belle-prise-un-rapace-vole-une-camera-et-filme-des-pingouins-pour-la-bbc/
Les photos de Bernard : splendides !
Les caméras cachées : solides ! :wub: :wub: :wub:
Incroyable l’histoire de cette eggcam !
Et magnifique images du héron cendré, je trouve la 9 absolument remarquable.
Elle est de Joëlle ? :whistle:
On pourrait continuer dans la série des « …ides » de Fifitoucourt :
Les commentaires de nos amis jardiniers : hybrides !
Vos articles sur les déserts : arides !
Ceux sur les vieux : à rides !
Vos remarques sur les papillons : piérides !
Les remarques d’Humeur grivoise : torrides !
Celles des sympathisants FN : putrides !
:whistle:
Christophe,
Si nous nous en réf’héron à la qualité de la photo 9, nul doute que j’en suis bien l’auteur !
Enfin, c’est ce que nous sugg’héron !
Et je le dis au son du cl’héron ! :tongue:
héron , heron, petit patapon !! :silly:
Wouah, le jeu de mots !
La prochaine fois, nous ess’héron de faire aussi bien.
Enfin, nous esp’héron … ! :biggrin:
Respect !
Un Comtois en Camargue est apatride ;
Triste, isolé en plat pays, il a mal au bide.
Ce n’est pas la mer à boire ce salé liquide
Mais il faut bien dire : si ce n’est pas insipide
C’est autre chose que manger un potiron
Ce n’est pas croquer chapon ni téter biberon
Ou avaler un bon morceau de paleron
Mais tout se trouve sur napp’éron.
Superbe série de photos de ces hérons en plein boulot! J’apprécie particulièrement la photo n°4.
Les hérons cendrés me semblent bien moins nombreux qu’il y a quelques années. Quelqu’un a t-il remarqué également cette baisse d’effectifs ?
Il me semble aussi en voir moins que d’habitude en hiver dans les prairies à la recherche de campagnols. Mais je n’avais pas réalisé avant que Bernard n’en parle.
Pour les images de héron, comme d’hab sur ce blog, elles sont super.
La quantité de proies déterminant le nombre de prédateurs, je me suis parfois demandé si dans le cas du héron ce n’était pas le nombre de campagnols disponibles, plutôt que la quantité de poissons, qui était le facteur déterminant. Car, comme pour la plupart des espèces, c’est la quantité de nourriture disponible en hiver qui est déterminante plutôt que celle disponible en été (car à cette époque les besoins énergétiques sont faibles). Et le héron se nourrit surtout de campagnols en hiver, période dure pour lui, et surtout de poissons en été, période beaucoup plus facile pour lui. Enfin, c’est juste une idée …
Moi c’est la dernière image que je préfère, j’ adore les pattes ensoleillées qui se détachent bien du fond noir de l’ aile. :wub:
Aucune raison à avancer, mais ce qui est sûr, c’est qu’on voit effectivement moins de hérons l’hiver, en particulier dans les champs comme le faisait remarquer Michel.
Je me rappelle d’un hiver 83-84, particulièrement rigoureux , pendant lequel on voyait beaucoup de hérons dans les pâtures malgré le froid et la neige… :ermm:
Je ne suis pas sûr que les ressources alimentaires soient seules à intervenir…
Sans doute que ce n’est pas la dureté de l’hiver qui est en cause (d’autant plus que les hivers sont plutôt doux) mais que l’explication est plutôt à rechercher du côté des effectifs de campagnols. Sans doute que l’on est dans la partie basse du cycle habituel. A confirmer.
Du coup ça vaudrait le coup de vérifier si les oiseaux sont plus assidus à la pêche !
On en saura forcément bien plus à l’automne car la LPO lance une enquête sur hérons nicheurs cette année.
Encore des photos magnifiques…