Le guillemot de Troïl (2)

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Tiens, il y a longtemps que je n’ai pas parlé de la Bretagne !
J’ai envie de mer en ce moment.
Les conditions météo actuelles sont bien trop douces pour la Franche-Comté. Alors, par réaction, mon organisme a un besoin vital de ressentir la force des éléments naturels : par exemple la force de l’eau et la force du vent.
La Bretagne est une terre de contraste. La Franche-Comté aussi me direz-vous. Mais cette douceur suspecte et cette mollesse ambiante me font tourner les yeux à l’extérieur de ma Franche-Comté chérie. Ceci explique que je vais reprendre dans les temps qui viennent mes séries d’articles que j’avais commencées les années passées et que j’avais un peu délaissées. Je parlerai donc prochainement des oiseaux de Bretagne, de Texel ou de Camargue (car la Camargue est aussi une terre où les forces naturelles sont bien présentes).
Mais commençons par la Bretagne.
Et notamment par le cap Fréhel que j’avais un peu laissé en plan.

1Il y a trois ans j’avais publié un premier article sur le guillemot de Troïl, photographié en mai 2010. Un an plus tard, Joëlle et moi (ainsi que Dan et Dom) étions retournés dans ce très beau lieu.

Le cap Fréhel domine la mer du haut de ses 70 m. En descendant par un tout petit sentier dans la falaise, nous nous rapprochons un peu des guillemots qui stationnent sur les rochers que la mer découvre à marée descendante.

2 3 4 5Ils sont là pour le repos mais celui-ci dure peu, il faut partir au turbin et se nourrir en mer.

6 7 8 9 10La plupart partent pêcher assez loin mais certains restent sur place, au pied de la falaise dans les zones les plus calmes.

11 12En se penchant un peu (mais pas trop !), on peut apercevoir quelques guillemots sur les nids.

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Mais pour avoir une vue d’ensemble sur la colonie il faut remonter sur le sentier et aller sur un promontoire rocheux à deux cent mètres de là (un longue-vue s’impose donc forcément !).

14Voici une série de photos faites depuis ce promontoire. Les photos sont beaucoup recadrées car les guillemots sont loin et un 300 mm ne suffit pas. Leur qualité est donc plutôt moyenne …

15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28En tous les cas, le fait même d’écrire un nouvel article sur le cap Fréhel me donne une envie terrible d’y retourner.

32 réflexions au sujet de “Le guillemot de Troïl (2)”

  1. Ils sont fous ces oiseaux !!!!
    :silly:
    En ce moment il y a de l’air sur nos côtes … Ouuufff !!!
    Enfin , c’est la nature , c’est comme cela à chaque hiver doux .

  2. A mon avis , l’océan déchaîné de ces derniers jours a dû rincer les fientes que l’on voit sur les images !!

  4. Hé hé, bien vu la mollesse !
    Et jolies perspectives rupestres.
    Alors dans le rayon « un peu raide », j’ai bien pensé à toi Yves en entendant ce matin la chronique de Philippe Meyer placée elle aussi sous le signe de la Bretagne.
    Je me suis dit plusieurs fois « la vache*, c’est plutôt hard, moi ça me plairait pas ! » alors entre deux bourrasques, je propose une déferlante à la Balzac : attachez vos guillemots !
    http://www.franceculture.fr/emission-la-chronique-de-philippe-meyer-chronique-de-philippe-meyer-2014-01-06

    * En Franche-Comté on a pas de guillemots, alors on rumine un peu…

  5. Balzac : lecture édi-fiente !
    Non, plus sérieusement, où Balzac a t-il vu « d’immenses forêts primordiales » ? Il me semble que la Bretagne n’était déjà plus une région très forestière à l’époque de Balzac. Je n’aime pas ce texte, il témoigne d’un très grand mépris du parisien envers les ruraux.

  6. Oui, une vision très condescendante (en 1 mot ou 2, au choix) ce qui serait plus con… venable !
    Une vision urbaine de la ruralité ? Possible. Plausible même.
    Hier, mon poil s’est hérissé à la lecture du commentaire d’un imbécile qui réagissait à l’idée des températures « ressenties », cela à propos du coup de froid que subissent certains Américains.
    Je dis imbécile car ce mec fustigeait la notion de « froid ressenti » en signifiant clairement qu’il s’agissait pour lui d’un mauvais jus de cerveau, se posant du coup comme un spécialiste du froid.

    Je lui souhaite de traverser une fois dans sa vie une combe jurassienne balayée par la bise hivernale et de comparer un -20° tranquille face à l’astre solaire avec un -20° façon blizzard versant nord pleine poire. Je crois que ce jour-là, il comprendra ce que signifie « ressentir ».
    Sans doute aussi faut-il être Breton pour ressentir vraiment ce qu’est l’océan (belles impressions transmises par ces guillemots), ou simplement humain pour comprendre combien l’environnement nous façonne, qu’il s’agisse d’une nature, d’une cité, ou d’un rare cocon.
    En un mot. :smile:

  7. En tous les cas, ce matin, la température ici est digne de la Bretagne : 11°2 C à 6H, très très au-dessus des normales saisonnières.
    Je guette par la fenêtre si je vois arriver les guillemots ! :wink:

  9. Pourquoi ne pas mettre le proverbe en entier ?

    Si tu veux voir les guillemots
    A la mangeoire mets du maquereau
    Et prépare ton objectif macro
    Pour nous faire une petite démo

  10. L’appel de la mer est si fort en moi en ce moment que, dans la foulée de l’écriture de mon article, j’ai réservé une semaine dans la baie de la somme avec passage aux falaises d’Etretat. C’est pas la Bretagne mais bon, Yves me pardonnera, il y aura d’autres occasions de boire une bière ensemble.
    Quelqu’un d’entre vous connaît la réserve du Marquenterre ?

  17. Une année, j’ai visité le Marquenterre à l’ouverture de la chasse: spectaculaire, jubilatoire! La veille, il y avait des oiseaux dans toute la région; le lendemain ils étaient tous dans la réserve! :w00t:

  18. Wah la vache, ici il arrive qu’on croise des platanes mais jamais des dauphins !

    Je ne suis jamais allé au Marquenterre, ni en baie de Somme, mais « ce » vaste secteur géographique (+ de 7000 hectares) a une réputation qui le précède chez les ornithologues : très intéressant, mais le parc « draine » des mouvements d’oiseaux (parcs à moules ?) qui fixent des affûts de chasse (trous et cercueils)… et pire surtout : un braconnage, autrefois au moins, abusif. En gros, on chasse en réserve naturelle, c’est très triste je trouve, mais normal en France ou à Malte.
    Est-ce encore le cas ? Bernard, tu fais bien d’aller vérifier s’il y a des pies comme on dit là-bas, voir deuxième vidéo plus bas, et tester la bière locale, objectif prioritaire. :angel:

    Mes dernières infos sur le secteur par les ornithos du Marquenterre concernaient leur désarroi de protecteur « dedans » face à des chasseurs « dehors » mais aussi des richesses époustouflantes.
    En tout cas, là-bas se trouvent des lieux réputés comme la baie d’Authie et le Hable d’Ault, et forcément des petites sensations Tesselloises ! Normal, on est à un pas de la Belgique, juste à la frontière on trouve un drôle de perroquet où l’ami Michel a trouvé le Guêpier d’Europe (célèbre sur ce blog : Michel ou le guêpier selon vos goûts), et évidemment… DE LA BIERE à flots !!! :sick:
    Une carte de plus à acheter : http://www.ornithomedia.com/boutique/livres-cartes/cartes/carte-baie-vallee-somme.html

    Et 2 vidéos instructives sur une autre vision de l’oiseau.

    http://www.seasons.fr/pid5768-videos.html?vid=301455

  20. Merci pour toutes ces infos, je vais acheter la carte conseillée et me documenter sur le secteur.
    J’ai regardé les vidéos. Effectivement, la pression de chasse a l’air très très importante. C’est d’ailleurs pour çà que j’y vais au printemps et non à l’automne.

  21. La mort comme finalité de l’amour de la nature est pour moi impossible à comprendre, et ces séquences de chasse aux limicoles qui ne se justifient pas même par la recherche de nourriture, me dérange au plus profond. Et le malaise est d’autant plus fort que j’admire tout le savoir faire de ces hommes, toute leurs connaissances… :ermm:

  22. Nous avons déjà souvent parlé de la chasse sur le blogadupdup et nous sommes nombreux à partager ton incompréhension, même si nous (en tout cas, moi) ne sommes pas contre la chasse pratiquée par ceux dont c’est le seul moyen de survivre. Certes, de nos jours, de moins en moins d’humains ont besoin de la chasse pour se nourrir. Suffit d’aller au supermarché ! :wink:

  25. Lors de mon observation des mouettes ce matin , l’une d’entre elles , une belle tridactyle adulte , voulait à tout prix se poser sur ma capuche alors que j’étais assis sur un rocher à les observer !! C’est sympa , mais cet oiseau est quand même plus gros qu’une des mésanges à Dupdup !!! Et avec la vitesse d’atterrissage … Je peux vous dire que ça tape fort sur la tête !!
    J’ai rigolé seul sur la plage en pensant au proverbe de Christophe ! Je n’avais pourtant pas de maquereau dans la capuche !
    :biggrin:

  29. la chasse a la hutte!!!!!généralement au sortir d’une reserve ou au bord d’une mare,les oiseaux épuises et morts de froid se posent pres des appelants se croyant en securite et se font massacrer ,decidement je n’aime pas la chasse

  30. Oiseaux qu’on butte
    Et qu’on culbute
    Tous azimuts !
    Chasseurs à la hutte
    Pas très fut’ fut’s
    Quelle bande de P … !

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