Le héron pourpré

HERONS DE CAMARGUE (1)
Le héron pourpré est un oiseau que je connais assez mal. En Franche-Comté, il est plutôt rare et je ne le connais que dans la basse vallée du Doubs en aval de Dole.

La plupart de mes observations de ce héron ont été faites jusqu’à présent dans la Dombes, en Brenne ou en Camargue. Mais cet oiseau à l’existence assez discrète n’est jamais passé à côté de moi lorsque j’avais l’appareil photo en main. Tout juste un passage un peu lointain comme ici en Camargue la semaine dernière …

IMGP4630Mais un matin à la fin du séjour, la chance fut avec moi.  Il faut dire que la matinée avait bien commencé. La pluie de la veille avait lavé l’atmosphère et il y avait au lever du soleil une superbe lumière sur les rizières.

IMGP6102Comme tous les matins de la semaine, je suis allé me poster ce jour-là auprès des étangs du mas d’Agon (j’ai sans cesse besoin de retourner sur les mêmes lieux pour en saisir toute la richesse et toutes les nuances). Les rousserolles turdoïdes y chantaient à tue-tête, mais il y avait bien moins d’oiseaux que les jours précédents, la migration des guifettes et des hirondelles de rivage touchant à sa fin.

Calme plat donc.
Quand soudain, il est arrivé.
Apparition magique dans une très belle lumière !

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35 réflexions au sujet de “Le héron pourpré”

  1. Superbe lumière pour un magnifique oiseau !!! La dernière photo est juste sublime !

  2. Il est là au bord de l’étang , je l’entends … Mais je ne l’ai encore jamais vu !!
    Et C’est pareil pour le râle des genets …
    Superbe ta dernière photo !
    :wub:

  3. Je trouve qu’il y a un graphisme incroyable au niveau de la tête et du cou de cet oiseaux. Et quand on arrive à le voir dans de bonnes conditions (par exemple dans une longue-vue), il y a un côté très reptilien au niveau du cou (encore plus que chez les autres hérons).

  4. Tout à fait d’accord avec ce côté reptilien, notamment dans l’œil et l’avancée saccadée de la tête lors de la marche qui peut rappeler l’ondulation régulière d’une reptation.

  5. Il y a sans doute un côté très reptilien chez la plupart des oiseaux et sans doute qu’avec un peu d’imagination (et évidemment quelques bières en plus :whistle: ) on se rendrait compte assez facilement de cet aspect-là.

  6. Je pense pas vraiment que la bière aide les oiseaux à mieux imiter la reptation dans leurs déplacements… Le plus difficile étant sans doute de les convaincre d’en boire !

  7. :w00t:
    Pour en prendre plein les yeux avec les hérons pourprés, il faut aller début mai à l’observatoire qui est au bout de l’étang de Bellebouche dans la Brenne.
    C’est un va et vient constant autour de tous les nids qui se touchent presque.
    Du coup, comme j’y étais la semaine dernière, les belles photos de Bernard (non, de héron pourpré prises par Bernard :blush: (quoique, Bernard a bien un petit côté reptilien, non ? Hi Hi Hi !!!)), bref, disais-je, ces photos ne me surprennent pas.
    C’est la deuxième photo que je trouve fabuleuse avec une lumière magique et une composition très artistique.

  8. Etincelle, quel est le meilleur moment de la journée pour aller dans cet observatoire et ne pas être à contrejour ?

  9. Nous y étions vers 15h et c’était nickel. Mais il faut dire que le ciel était très menaçant et que nous ne risquions pas d’avoir un contre-jour.
    En fait, au bout de l’Etang de Bellebouche, il y a deux observatoires pour observer la même presqu’île, un de chaque côté. Si tu as un plan des observatoires de la Brenne, il s’agit de ceux qui sont notés « a » et « b ». Celui où nous étions était le « a », situé à l’est de la presqu’île. Il est donc recommandé d’y venir le matin. Nous ne sommes pas allés à l’autre car tout était inondé à cause des fortes pluies des jours précédents et nous n’avions « que » nos grosses chaussures de marche or il aurait fallu des bottes jusqu’au genou. Malgré tout, nous avons rencontré des personnes (correctement chaussées, pas comme les touristes que nous étions :blush: ) qui en revenaient. Personne n’avait rien observé de là-bas. Aucun regret donc ! Ce deuxième observatoire, le « b » donc, est situé à l’ouest de la presqu’île. Il est recommandé d’y venir l’après-midi.

  10. La 2ème photo: on dirait une peinture. Magnifique animal magnifié par une ma magnifique photo. Magnifique!!! (c’est le mot du jour…)

  11. Non nicheur en Belgique, de passage en migration… jamais vu. :sad:
    Sauf… en Franche Comté, au bord du Doubs. :smile:
    Mamagnifique oiseau, je confirme. :wink:

  12. Je pense que les conditions d’observation depuis l’observatoire de la Brenne sont exceptionnelles car cet oiseau est généralement difficile à voir de près. Et si j’en juge par la photo que m’a envoyée Etincelle (je suis privilégié, nananère … !), un petit détour par la Brenne s’impose. :wink:

  13. Excellentes photographies!

    J’en ai observé en Brenne également, et jamais ailleurs. Quand j’habitais en France, la Brenne n’était qu’à 1H de route.

    Maintenant, d’où je vis je vois des hérons de chez moi, venir chasser à quelques mètres de la maison. Parfois une aigrette, mais en tout cas, jamais de pourpré.
    Le matin, dans la boue d’un sillon du jardin, des traces de héron… et souvent des trous dans le sol, comme des traces de coup de bec. Un jour, j’ai aperçu un héron tuer et avaler un petit mammifère. Une autre fois, une couleuvre.
    Vraiment, les hérons nous entourent, mais ce ne sont pas des pourprés; quelle tristesse.

  14. Oui, comme tu le dis, le héron cendré n’est pas qu’un prédateur de poissons. Il se nourrit énormément de petits mammifères à certaines périodes de l’année, notamment des campagnols. En Franche-Comté, c’est un spectacle quotidien que de voir les hérons se nourrir dans les prés.

  15. (j’ai sans cesse besoin de retourner sur les mêmes lieux pour en saisir toute la richesse et toutes les nuances) dis-tu Bernard !
    Moi aussi je ressens ce besoin … Faut dire qu’ici , on est gâté pour ça !

  16. Bel endroit le Mas d’Agon.
    La Glaréole à collier et l’Ibis falcinelle y sont-ils encore observables ? Je crois que ces deux espèces se sont déplacées plusieurs fois pour nicher…

  17. La glaréole y a été vue cette année mais je n’ai pas réussi à la voir. Quand à l’ibis falcinelle, il y est sans doute devenu commun car je l’ai vu tous les jours.

  18. Moi qui ne suis pas une habituée des observatoires pour oiseaux, je ne m’étais pas rendue compte que j’avais eu une chance extraordinaire avec ces nombreuses observations de héron pourpré. Je me rends compte, à la lecture des commentaires que peu d’entre vous l’ont vu dans de si bonnes conditions et que beaucoup ne l’ont même jamais vu. Sans compter le ballet (et les disputes) des aigrettes garzettes au même endroit en même temps.
    Oui, je pense que pour les amateurs chevronnés que vous êtes, un petit séjour en Brenne à cette époque est tout indiqué.
    Et pour les amateurs botanistes, on peut aussi voir des plantes qui ne sont pas présentes en Franche-Comté comme la siméthis à feuilles planes (https://www.google.fr/search?hl=fr&site=imghp&tbm=isch&source=hp&biw=1680&bih=935&q=sim%C3%A9this&oq=sim%C3%A9this&gs_l=img.3..0i24.1601.5802.0.7389.8.7.0.1.1.0.157.890.1j6.7.0…0.0…1ac.1.12.img.EcdAtc8IeQU)
    ou les sérapias lingua
    (https://www.google.fr/search?hl=fr&site=imghp&tbm=isch&source=hp&biw=1680&bih=935&q=sim%C3%A9this&oq=sim%C3%A9this&gs_l=img.3..0i24.1601.5802.0.7389.8.7.0.1.1.0.157.890.1j6.7.0…0.0…1ac.1.12.img.EcdAtc8IeQU#hl=fr&site=imghp&tbm=isch&sa=1&q=serapias+lingua&oq=serapias+lingua&gs_l=img.3..0.19636.23639.0.24189.15.11.0.4.4.0.177.1509.1j10.11.0…0.0…1c.1.12.img.VRGGa1Fhv28&bav=on.2,or.r_qf.&bvm=bv.46471029,d.ZG4&fp=94df3a3947a244c8&biw=1680&bih=935).
    Je peux vous indiquer les stations avec précision pour ceux qui veulent les voir.

  19. Oups ! J’ai mis deux fois le même lien.
    Pour les sérapias, c’est celui-ci :
    https://www.google.fr/search?hl=fr&site=imghp&tbm=isch&source=hp&biw=1680&bih=935&q=sim%C3%A9this&oq=sim%C3%A9this&gs_l=img.3..0i24.1601.5802.0.7389.8.7.0.1.1.0.157.890.1j6.7.0…0.0…1ac.1.12.img.EcdAtc8IeQU#hl=fr&site=imghp&tbm=isch&sa=1&q=serapias+lingua&oq=serapias+lingua&gs_l=img.3..0.147292.150835.4.151845.15.1.14.0.4.1.147.147.0j1.1.0…0.0…1c.1.12.img.pm5ReBTIRY4&bav=on.2,or.r_qf.&bvm=bv.46471029,d.ZG4&fp=94df3a3947a244c8&biw=1680&bih=935

  20. Christophe, tu demandais la semaine dernière si l’ibis falcinelle était encore observable : il y avait 14 couples nicheurs en 2006 et … 500 en 2011 ! Autant dire que cette population, bien que très récente, se porte très très bien.

  21. Waow !
    Je ne pensais pas que c’étais à ce point, ça expliquerait peut-être l’observation plus régulière de cette espèce en Franche-Comté.

  22. Non, y’aura pas d’images. Le cas est trop sensible ! Souvent, le photographe doit se mettre en retrait. Je l’ai souvent fait dans ma vie (par exemple lorsque j’ai trouvé le nid du hibou des marais et celui du blongios). Je pense faire des photos de héron pourpré l’an prochain … mais en Camargue ou dans la Brenne, là où l’on peut le faire sans déranger.

  23. Bonne réponse monsieur Dupdup . Je ne vais jamais déranger ou alors par inadvertance un oiseau au nid . Ou alors les Pics , mais j’observe de loin et avec télécommande sur l’APN .

  24. ces quelques mots pour vous annoncer que dans ma région, la fameuse Terre Sainte, il va se créer assez rapidement une aire de repos ou de passage dans un endroit marécageux près de la frontière, au bord de la rivière La Versoix et de la douane de Chavannes-de-Bogis/Divonne . Les observateurs disent que chaque année 120 espèces d’oiseaux migrateurs s’arrêtent dans cette région.
    Et, toujours au bord de la Versoix, je pense à proximité du Pont de Grilly, il se créera un étang pour les batraciens.
    Le Pont de Grilly, situé sur le territoire de mon village natal, c’est ce fameux pont sur lequel Mme de Staël narguait les soldats français chargés de l’arrêter.
    Affaires à suivre, je pense pouvoir vous en parler dans quelques mois.
    Encore une petite précision, la rivière La Versoix, qui prend sa source dans un jardin public à Divonne s’appelle La Divonne jusqu’à la frontière, et après elle s’appelle La Versoix, car elle se jette dans le Lac Léman, lac appelé parfois lac de Genève sur territoire genevois .
    Jac

  25. il y a beaucoup de hérons dans ma région, mais jamais vu de cendré.
    petite histoire rigolote, un propriétaire d’un étang dans sa propriété, sur les hauts de mon village était content pendant tout un hiver d’observer un héron près de son étang.
    moralité….le héron n’est plus revenu une fois qu’il avait pêché tous les poissons rouges.
    Jac

  26. Tu fais bien Bernard de ne pas tenter les images, pas tant pour l’espèce que pour le milieu à cette période de surcroît : la roselière, et le marais qui est proche sans doute, sont des endroits fragiles où beaucoup d’espèces nichent pas loin du sol.
    La trace d’un homme ou d’un animal vers le nid, c’est une autoroute pour les prédateurs terrestres, un peu de dégagement pour l’appareil et le trépied et c’est une cible pour les attaques aériennes et au lieu d’une de permettre une installation, on a favorisé une destruction.
    Espèces sensible + milieu sensible, on en revient au réflexe habituel : chut !
    Excellente nouvelle en tout cas pour une espèce plus farouche que son cousin cendré.

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