Voici l’oiseau qui est sans doute le plus commun en France et auquel je n’ai pourtant consacré aucun d’article : le pinson des arbres.
Ce n’est pourtant pas faute de mal connaître cet oiseau qui se reproduit partout là où il y a des arbres et qui est toujours présent aux postes de nourrissage.
Le mâle se reconnaît facilement à son poitrail de couleur rouge vineux (couleur lie de vin).
La femelle possède un plumage de type « moineau », plus discret, marqué de taches blanches sur les ailes et la queue.
Le pinson des arbres fait partie de la grande famille des fringilles, dont font également partie le tarin, le gros-bec, le verdier, le serin, le bouvreuil, etc… Les fringilles sont avant tout des mangeurs de graines, leur bec est fort et leur permet de les décortiquer. Celui du pinson ne déroge pas à la règle.
Les fringilles qui fréquentent le poste de nourrissage y viennent par à-coups (« en bandes organisées ») et peuvent alors s’empiffrer, restant très longtemps à la même place à décortiquer patiemment les graines de tournesol. Il est vrai que presque tous les fringilles possèdent un oesophage extensible qui leur permet de stocker le surplus de nourriture. Le pinson des arbres n’est pas armé de cet oesophage élastique et il ne peut donc pas se nourrir par à-coups. Il est beaucoup plus constant dans sa recherche de nourriture et passe un temps infini au sol à rechercher des petites graines ou débris de graines.
Si le pinson est avant tout un granivore et se nourrit de graines de plus de cent espèces de plantes, la nourriture animale constitue un précieux appoint à la belle saison (araignées, chenilles, coléoptères, diptères …).
L’expression populaire « gai comme un pinson » traduit le côté enjoué du chant du mâle. On l’entend dès la fin février ou au plus tard au début mars. La phrase musicale que récite continuellement le pinson, avec de fortes variantes locales selon les régions, pourrait être reproduite par la phrase suivante « Dis, dis, veux-tu que j’t’estropie, mon p’tiot » (d’après Dottrens). Effectivement, je dois dire que ça y ressemble fort … (désolé, je n’ai pas encore réussi à photographier un pinson en train de chanter).
Le nom latin du pinson est Fringilla coelebs, c’est à dire « pinson célibataire ». Ce nom est dû au fait que mâles et femelles ont tendance à migrer par sexes séparés. Cette habitude est liée au fait que les mâles sont plus territoriaux que les femelles et restent donc plus longtemps sur les sites de nidification.
Il y avait les jours derniers de grosses bandes de pinsons le long des routes et dans les champs. Nous avons donc en ce moment des populations de pinsons très hétéroclites comprenant à la fois des migrateurs, des hivernants qui n’ont pas encore quitté nos contrées et des oiseaux nicheurs qui chantent déjà.
« Dis, dis, veux-tu que j’t’estropie, mon p’tiot » :biggrin:
…Par chez nous il a tendance à insister pour qu’on l’écoute! Il irait jusqu’à:
« Dis, dis, dis, dis, veux-tu que j’t’estropie, mon p’tiot »
Sur tes photos on vois bien l’usure des plumes visible sur la calotte du mâle.
Un plumage neuf (automne et début d’hiver) avec le liseré brique qui masque en partie le bleu de la calotte du printemps visible sur les photos 4, 5 et 9. Un « vieux » plumage qui parait plus coloré sur la photo 12.
La photo 12 a été faite ce matin, ce qui explique le côté un peu plus « plumage de printemps ».
Ah, une nichée de pinsons ! :silly:
Cet oiseau aime bien mettre son nid entre deux bouchons !!
:tongue:
Un Pinson des arbres qui donne raison à Luc, il commence avec « Dis, dis, dis, dis… » et puis poursuit avec « Dis, dis, dis… », celui-ci est ukrainien…
http://www.xeno-canto.org/sounds/uploaded/UVCHPWXJBN/XC-FRICOE3.mp3
Belles images et c’est toujours sympa, contrairement à nous autres, de voir que dans un costume usé on fait meilleure impression !
Le pinson des arbres est vraiment un bel oiseau. Quand il s’agit d’un oiseau très courant que l’on voit en permanence dans son jardin, on aurait presque tendance à être blasé et ne plus trop faire attention. Mais les belles, très belles photos de Bernard, nous le rappellent … Le pinson des arbres est beau ! Bonne idée cet article qui nous apprend encore plein de choses comme l’histoire de l’oesophage élastique (que justement lui n’a pas ). Le plumage tout neuf, le vieux plumage …
Une semaine qui commence bien sur le blogadupdup (Tiens, pas de poisson d’avril cette année ?)
Mais dis donc, la première photo n’est pas de cette année quand même ?
Bugle rampante, viorne lantane, … Rassure moi Bernard …
Vous n’avez pas encore, début avril, toutes ces fleurs en Franche-Comté ? :wassat:
Le printemps dernier chaque fois que nous sortions de la maison un pinson nous accueillait avec un petit cri répétitif, il n’arrêtait pas tant que nous étions dehors. Quand nous montions au jardin il nous accompagnait en passant de tuteur de tomate en rame de haricot ou sur un piquet de clôture quand nous redescendions il faisait encore le chemin avec nous. Il était vraiment très proche, souvent à moins de deux-trois mètres, pas apeuré du tout. Ce petit manège a duré plusieurs semaines, parfois nous étions un jour sans le voir. Bien sûr nous nous sommes demandés pourquoi ce comportement ? Y avait-il un nid et où ? J’ai déjà vu des comportements ressemblant un peu mais souvent l’oiseau mime une blessure pour attirer l’attention, et je n’avais jamais vu un pinson faire cela. Et puis un jour nous n’avons plus vu le pinson. C’est par hasard que nous avons trouvé un nid dans un noisetier, pas caché du tout, chaque fois que nous montions au jardin nos yeux passaient à moins de 50 centimètres de lui mais comme ils n’étaient plus attirés par le trublion ils pouvaient voir ailleurs…. Se cacher en se montrant.
Pas bête le pinson !
La prochaine fois qu’il nous fera le même cinéma qu’il a fait à Francis, on saura à quoi s’en tenir
Etincelle, je me demande si avec toutes les bières bues par les blogueurs du blogadupdup, eux-aussi n’ont pas un oesophage élastique ! :whistle:
Sûr !
Mon œsophage précédent, hors d’usage, a été avantageusement remplacé par du caoutchouc.
Bernard… As-tu encore les semences suivantes pour que je devienne autonome lors du prochain rechapage ?
Hévéa (Hevea brasiliensis)
Caoutchouc (Ficus elastica)
Guayule (Parthenium argentatum)
Castilla elastica, et Ipomée blanche (Ipomoea alba)
Pissenlit de Russie (Taraxacum kok-saghyz)
Caoutchouc d’herbe (Landolphia humilis)
Funtumia elastica
Marre des grands semenciers : Michelin, Kleber, etc. :tongue:
Etincelle, je ne vais pas essayer de te faire croire que tout est déjà fleuri en Franche-Comté, la première photo date de l’an passé
J’adore les deux dernières photos. :wub:
J’en apprends toujours et encore grâce à toi ! Merci ! le coup du « Dis, dis, veux-tu que j’t’estropie, mon p’tiot » c’est vraiment pas mal ! :biggrin:
Sublimes photos encore ici…. bravo !!!!!!!!!!!
Premier Pinson des arbres ♂ à chanter dans le jardin ce matin !
Le pinson ne chante pas encore ici. Par contre, hier soir la musicienne chantait à tue-tête et elles continuait ce matin avec autant d’entrain.