41 réflexions au sujet de “La condition animale”

  1. En fait, dans mon petit jardin autour de la maison, je ne sème aucun légume sensible aux limaces.
    Tout ce qui risque est mis dans le grand jardin en plein champ car la terre y est un peu sablonneuse et la silice est une matière abrasive pour les limaces. Donc pas de limaces dans ce type de terrain. Du bonheur quoi !

  2. A l’époque dont parle Christophe, quelqu’un avait mis le lien d’une vidéo absolument extraordinaire montrant, avec beaucoup de poésie, l’accouplement des limaces..
    Malheureusement, cette vidéo a été bloquée à cause de droits d’auteurs.
    En voici une autre, … nettement moins poétique … mais assez explicite.
    http://www.youtube.com/watch?v=zqpf9nAJAaM&feature=related
    Quand aux commentaires des spectateurs de la scène …

  3. J’ai testé pas plus tard qu’hier soir un ‘truc’ repousse-limaces trouvé dans un bouquin de Terre Vivante : une macération de feuilles de Cassissier en pulvérisation sur les plantes à protéger (je l’ai utilisée pure). Le test a porté sur des Chou-rave et des Laitues repiqués hier soir (elles adorent le premier et, sinon, raffolent aussi des secondes).
    J’ai déjà pu constater qu’une plante que l’on vient de repiquer semble appeler olfactivement nos petits anti-tussifs glaireux, par son ‘stress’… Et là… rien : une ou deux limaces seulement sur les zones traitées et pas une seule sur les plantes elles-mêmes (de toute la nuit !) alors qu’autour de ces zones : le même ballet habituel…
    Une seule petite maline a su contourner le dispositif : elle avait repéré une feuille affleurant le sol et l’a attaquée par en-dessous, face qui n’avait pas reçu de macération…
    Bilan bien positif et encourageant (même s’il reste à confirmer), et qui, malgré la nécessité, je suppose, de renouveler le traitement fréquemment (je recommence ce soir), me redonne un peu l’espoir de goûter un chou-rave maison cette année. (Ces chères petites m’avaient quand même ‘brouté jusqu’aux nervures’ une quinzaine de Chou-rave au cours du mois dernier… :sad: )
    Je précise que je cultive un petit lopin que je viens de prendre en main seulement depuis août dernier. C’est une terre très bonne pour les limaces (mi-lourde, gardant bien l’humidité) et, de plus, je maintiens le sol couvert en permanence (du coup, c’est la faune du sol qui passe le motoculteur… mais ça fait l’affaire de ces limaçons ! ). Je pense que le lourd déséquilibre que représente cette forte densité ‘stylomatophorienne’ n’est que le symptôme du non-respect des besoins du sol qui devrait s’effacer avec la réapparition des prédateurs naturels de la limace (avant moi, ce terrain était mené de façon ‘musclée’ et peu respectueuse de la vie du sol).
    Au regard du titre de cet article, je dirai que tout moyen de ‘lutte’ ‘contre’ les limaces (ou autre bestiole d’ailleurs) ne me satisfait jamais, même en théorie, même lorsque cela consiste à leur offrir un petit verre de bière…
    Ce moyen d’éloignement, couplé, pourquoi pas, avec une petit prairie à limace (ou l’on sèmerait quelques plantes dont elles raffolent, en diversion (sinon en offrande…)) me semble à peu près respectueux de la vie du jardin. (J’essaie, à chaque plant tondu de me rappeler le rôle (outre esthétique) de nos molles assistantes jardinières, dans le recyclage des déchets notamment.)
    Je vous tiens au courant des suites de l’expérimentation de cette méthode… poil aux gastéropodes !

  4. Je me disais jusqu’à présent qu’un jour j’aimerais bien me réincarner en hirondelle de fenêtre (on a le droit de rêver, non ?).
    Hé bien, si la météo continue ainsi, je crois que j’aurais meilleur temps de choisir la limace ou la grenouille ! :angry:

  5. Figuieravi, je n’avais pas le temps de lire hier ton long commentaire, si ce n’est en diagonale. Je viens de le relire plus sérieusement. J’adore ce genre d’expérimentation. Je pense que ce genre d’essai ouvre de nouvelles perspectives.
    Je tiens au moins à te rassurer sur un point : c’est qu’aucun des blogueurs de ce blog n’aurait l’idée de sacrifier même une infime partie de sa bière pour la donner aux limaces. :whistle:

  6. Suite de l’expérience cassis-limaces : hier soir, j’ai donc renouvelé l’application de macération de feuilles de Cassissier sur les plantes à protéger des gastéropodes… et toujours pas d’attaque !
    Je m’absente trois jours ce week-end : l’occasion de tester la durée d’action de ce macérat…

  7. Pendant ces trois jours, fait le plein en blanc-cassis, peut-être que ça peut te servir ultérieurement dans ta lutte anti-limaces ! :whistle:

  8. Les limaces auraient donc des articulations ? …
    Puisque vous les soignez au macérat de Ribes Nigrum , ce qui est parait-il indiqué pour les douleurs articulaires :whistle:
    D’ailleurs, mon médecin m’en a prescrit …
    De là à en déduire que je suis une limace :angry:

  9. Puisqu’on en est à la phytothérapie, la feuille de Frêne est aussi très bonne pour chasser les petites toxines des articulations douloureuses : c’est un bon diurétique ! On peut aussi, pour d’autres raisons, en faire une sorte de bière : la Frênette… mais c’est une autre histoire…
    Bon, eh bien en tout cas, le Cassis *, ça éloigne bel et bien les limaces ! amis jardiniers en terre argileuse ! Trois jours de pluie après la dernière application et mes Chou-rave sont ‘presque’ intacts !
    * Reste à savoir si elle le fuient car elles sont, Bernard, parties chercher le blanc pour l’accompagner… :wink:

  10. On parle souvent de répulsif alors que dans pas mal de cas les produits naturels que l’on met pour éloigner les ravageurs agissent plutôt comme des masques olfactifs. Leur odeur est forte et masque par exemple l’odeur de la plante à protéger, ce qui fait que les insectes n’y viennent pas.
    Peut-être que le cassis agit de cette manière-là.
    En tous les cas, c’est bon à savoir !

  11. Par contre , si tu mets un peu de Cassis dans un verre de blanc … Je ne sais si c’est olfactif ou pas , mais moi , ça a plutôt tendance à m’attirer !!!
    :tongue:

  12. Petit problème quand même, par ce temps pluvieux, favorable aux limaces, toute application est rincée.
    En fait la raison est connue depuis longtemps. La limace arrivant à vive allure vers le repas qui la veille n’était pas là, n’a d’yeux que pour ce casse croûte providentiel. Elle en bave plus que d’habitude, rendant la chaussée très glissante, et ne vois pas le cassis sournoisement placé à cet endroit par le jardinier, cantonnier occasionnel. Le cassis la faisant sursauter elle retombe sur voie et part dans un aquaplanning digne des championnat du monde de patinage. Elle se retrouve avec au moins un pied foulé, et c’est beaucoup pour une limace (Une pierre judicieusement placée provoquera en plus une commotion cérébrale). En général la limace ne revient pas le temps de sa convalescence. Durant ce temps ne pas faire de pulvérisation de grande consoude au jardin, celle-ci favorisant le rétablissement du pied de celle qui l’a perdu.

  13. :tongue:
    Bien vu : l’abus de crème de cassis nuit effectivement à la santé… des limaces !
    Si je vois bien ce qui se passe au jardin, c’est moins drôle : une explosion démographique de ces bestioles, des vitesses vertigineuses très bien élucidées par Francis (aquaplaning), la dilution rapide des traitements.
    Depuis deux jours, elles grimpent même sur la porte d’entrée : elles viendront bientôt concurrencer les fourmis retranchées dans la boîte à sucre.
    Encore un peu et ce sont les poissons qui vont venir brouter le potager, puis je plante du riz. Matthieu S : au secours, vite des graines !

  14. Pas de problème :ninja:

    Je ne sors jamais sans quelques graines de riz, d’au moins 3 variétés différentes, sur moi. :angel:

    Non, sans blague, j’ai mis la main sur du riz qui pousse sans irrigation. Ca tente personne? Il paraît que le goût est moins bon (ça, franchement… à voir), et puis ça donne beaucoup moins, puisque ça devient comme le blé, une seule tige par plan. (tandis que le riz en irrigation donne une multitude de tiges sur un seul plan.)

    Mince, zut, flûte, je redeviens tout de suite sérieux. C’est une vraie maladie!

  15. Bizarre le blé japonais n’est pas comme le blé français : « ….comme le blé, une seule tige par plant »

    « Des bourgeons se forment à l’aisselle des feuilles et donnent des pousses ou thalles (peut aussi s’écrire talle, tallage). Chaque thalle primaire donne des thalles secondaires. Apparaissent alors, à partir de la base du plateau de thallage, des racines secondaires ou adventives, qui seront à l’origine de l’augmentation du nombre d’épis. »

  16. J’avais fait un stage avec Raoul Jacquin, co-fondateur de Kokopelli, je me rappelle qu’il cultivait le blé en le repiquant (comme du riz) et il obtenait ainsi une production incroyable de plus de 12 épis par plant.

  17. Les grenouilles rousses étaient sorties hier soir.
    Ce matin c’est au tour des limaces de batifoler dans le jardin.
    Drôle de début janvier en Franche-Comté ! :angry:

  18. oh la pauvre … Chauve , elle va avoir froid à la tête !!
    Chauve qui peut !!
    :wink:
    Chez moi le soir , il y a plein d’escargots à escalader la façade de la maison et il n’est pas rare de croiser un Vulcain dans le jardin au premier rayon de soleil … A l’heure où je vous parle , il fait encore 12° au dehors !

  19. Hello, connaissez vous le cochlostome semptemspirale? J’ai mis depuis 2 mois du carton sur mon carré et je découvre une quantité phénoménale de ces petites bêtes, famille de l’escargot après recherche. Je suppose qu’ils vivaient en terre et sont remontés à la surface protégés par le carton. Mon interrogation vient de leur mode alimentaire. Est ce qu’ils aiment mes jeunes pousses de salades, courgettes, haricots comme ces fichues limaces et escargots ou ont d’autres préférences? Impossible d’avoir des infos à ce sujet sur le net. Pour le moment c’est compost.

  20. Voilà ce qu’en dit Wiki (traduction approximative) sur le lien suivant : https://en.wikipedia.org/wiki/Cochlostoma_septemspirale

    Il se nourrit de la décomposition du substrat végétal, parfois aussi sur le film d’algues qui se développe sur ​​le calcaire.

    L’animal est lent, pas très actif et très farouche. Cependant, il émergera s’il est placé sur un objet froid. Il est actif uniquement par temps humide et l’opercule est fermé lorsque le sol est sec. Cet escargot grimpe aux arbres jusqu’à 2 m dans des conditions météorologiques très humides. Il hiberne entre les pierres, sous les feuilles et les herbes ; l’activité semble cesser lorsque les températures descendent en dessous de 6-7 ° C .

    Les œufs ( diamètre 1,0-1,1 mm , parfois jusqu’à 0,6 mm ) sont déposés d’Avril à Octobre, principalement de mai à Juin, environ 1 cm au-dessous de la surface. Ils sont recouverts avec des matières fécales et le mucus de la femelle. Ils sont disposées dans les ???* jusqu’à 10 œufs. Les juvéniles éclosent après 45-60 jours et la taille définitive de la coquille est atteinte après environ 1 année.

    * La traduction propose « embrayage »… On est quand même pas dans un atelier d’écriture !

    Donc si j’en juge part cette source (confirmée par une lecture rapide d’autres sources dont je ne connais pas la valeur), les pousses de légumes ne devraient pas être consommées. A confirmer ! En tout cas il doit y avoir du caillou par chez toi.

  21. Merci Christophe. Effectivement à cet endroit du jardin je n’ai jamais pu creuser à plus de 20 cm impossible d’enfoncer les piquets de tomates, il n’y avait que du chiendent et toujours pas réussi à m’en débarrasser, c’est pourquoi j’avais choisi la solution potager en carré il y a 10 ans quand c’était pas encore à la mode. Je vais donc les laisser tranquille, comme il n’y a plus de carton ils vont peut-être à nouveau s’enterrer. C’est vrai aussi que l’eau est hyper calcaire dans mon coin.

  22. Tu as un peu de la chance : dans la famille gastéropodes, les limaces et leurs cousines envahissent mon potager et là… je peux te dire que ce ne sont pas les plantes en décomposition ou les algues qui les attirent ! Je connais plus d’une personne qui a failli abandonner le potager face à leur capacité de nuisance.
    Je suis un peu content d’avoir quelques moyens de lutte efficaces et de voir que mes amis continuent leurs efforts de culture : c’est la leçon. :wink:

    A la santé du vivant, avec les limites de l’exploitant. :smile:

  23. J’ai une chance énorme de pouvoir faire du jardin en terre un peu sablonneuse, le sable est trop abrasif pour qu’il y ait des limaces.
    Mais je compatis avec vous.

  24. Un peu de la chance Christophe!!! Pas sur. Cette nuit à 2h du mat j’étais avec ma pile électrique et ai récupérer environ 70 petits gris bon à manger et 300 tout petits gris qui vont finir dans la forêt. Je recouvre tous les soirs les tous petits plants avec des bouteilles plastiques renversées ils grimpent pour manger les semis de salades en jardiniere à la fenêtre, j’en trouve également dans le persil, l’aneth, la ciboulette, j’ai essayé les coquilles d’oeuf, ça les arrête pas. Les pires se sont vraiment les tout petits gris, ils sont d’une voracité incroyable et comme le taux d’humidité est énorme en ce moment…. Tes moyens de lutte efficace c’est quoi, sachant que je ne veux mettre aucun produit toxique.

  25. Sans aucun produit toxique c’est plus difficile. L’emploi du ferramol (acceptable en agriculture biologique) aide quand même bien lors des grosses attaques. Entre deux averses, avant la nuit, j’en balance à la volée pour répartir les granules partout.

    En lutte biologique, avec une année très humide, l’emploi des nématodes (vers parasites des gastéropodes) peut être radicale : on peut éradiquer toutes les bestioles de façon durable, mais si le temps ne s’y prête pas un assec de plusieurs jours peut faire avorter ce moyen de lutte. Moi, je n’ai généralement pas de chance : quand je teste au jardin, je fais le mauvais choix ! Ainsi j’ai testé les nématodes à la veille de la sécheresse, les semis précoces de tomates une année à mildiou, les semis tardifs une année chaude, etc. Pour les nématodes, il y a une contrainte : il faut commander cette matière vivante et l’épandre, on prend donc le risque de l’aléa climatique puisqu’il faut un épisode pluvieux pour réussir.

    Restent les moyens à portée de chacun. Je vois que tu en pratiques un avec plus de respect du vivant que moi : je coupe les limaces en deux, le matin et le soir, avec un ciseau. On peut atteindre des centaines de découpage les jours fastes ;-)

    Et puis il y a la cendre : un cordon généreux (10 cm de large sur 10 de haut) autour du potager doit être maintenu, reconstitué après les averses ou la croissance de la végétation qui crée des ponts de franchissement. Il suffit de passer un accord avec quelqu’un qui se chauffe au bois, les cendres ne manquent pas.

    Mais il ne faut pas négliger le préventif : les limaces, les loches, leurs pontes attendent le printemps dans les parcelles cultivées et il faut donc traiter ce problème avant les semis ou au stade jeunes plants, le moment critique. Le ferramol est alors précieux car on ne voit pas les jeunes limaçons, surtout s’ils sont souterrains. Sinon ben c’est le ciseau.

    Il n’y pas de solution miracle, il faut lutter.

    La technique de la planche est également efficace : une planche sur la terre, et hop ! les bestioles se collent dessous pour se protéger du soleil journalier, on la retourne lorsqu’il fait plus chaud, ça marche.

    A tester le café, moi je n’en bois pas assez, la bière, là j’en bois trop, les coquilles d’œuf (ça n’a pas marché pour moi), et surtout un amendement qui vise à rendre la terre moins argileuse, c’est une excellente solution comme en témoigne Bernard. Apporter du sable fin, un compost de bonne qualité, pour obtenir une terre moins riche en stocks d’eau, c’est une bonne issue.

    Pour moi, ciseau/ferramol reste le moyen idéal en début de saison.

  26. J’oubliais : avec la planche, une fois retournée, c’est ciseau ou écrabouillage ;-)
    Une de mes voisines, après des années noires et la tentation d’arrêter tout culture, semble très satisfaite du purin de limaces ; mais il faut avoir les tripes bien accrochées…

  27. A noter que les personnes qui travaillent beaucoup la terre de leur jardin ont très peu de limaces, celles-ci ayant du mal à circuler sur la terre granuleuse.

  28. Merci Christophe d’avoir pris tout ce temps pour faire part de ton expérience car c’est un sujet important, bon nombre de jardiniers baissent les bras à cause justement de ce problème des limaces.

  29. Bon, le ferramol c’est non, j’ai bcp d’escargots que je ne veux pas tuer, la cendre en ville plus personne se chauffe au bois, les coquilles d’oeufs ça n’a pas marché, je bois bcp de café alors je vais tester, je vais essayer un cordon de sable autour des plantations. Ce qui m’avait réussi c’était le purin de limace et je crois que je vais recommencer mais c’est vrai que c’est « dégueu ».

  30. Personnellement, quand j’avais encore un potager, j’utilisais régulièrement le ferramol.
    Ça fonctionnait pas mal. Je m’y étais résolue parce que ça ne tuait pas les hérissons et autres animaux qui mangent les limaces et escargots (j’avais surtout plein de petits escargots blancs qui me bouffaient tous mes jeunes plants).
    La bière, j’ai essayé aussi. Ça fonctionnait plutôt bien, mais uniquement avec les limaces. Mais j’ai cessé quand ça a commencé à râler du côté de mon chéri, qui n’appréciait pas trop que je lui pique ses binouzes pour saouler les limaces!!!

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