Voici un oiseau dont je n’ai jamais parlé : le gobemouche gris. Il n’est pourtant pas rare (bien qu’en diminution), sans être toutefois très commun. Disons qu’il existe probablement quelques couples sur chacune de nos petites communes franc-comtoises de plaine. Mais il est difficile d’évaluer ses effectifs, tant cet oiseau est discret. Car le gobemouche gris est la discrétion même.
Son plumage n’attire pas l’oeil, son comportement et son chant non plus (il faut avoir l’ouïe bien exercée pour le détecter). Et son vol passe aussi souvent inaperçu.
C’est au 124 rue du moulin qu’un couple a choisi de s’installer au printemps dernier.
Le nid est construit dans un nichoir suspendu au coin d’une fenêtre. Et tout ça se passe devant le bureau qui est juste à côté de celui du sieur Dupdup !
Il faut dire qu’à 5ou 6 mètres de la fenêtre se trouvent quelques saules avec de petits branches sèches très utiles comme perchoir. Car le gobemouche aime les petits perchoirs dénudés qui lui permettent de mieux repérer les petits insectes qui passent.
Les jeunes oiseaux au nid sont très discrets, la plupart du temps immobiles.
Même lorsque les parents arrivent au nid, le bec s’ouvre mais on n’entend aucun piaillement (contrairement aux jeunes rouges-queues noirs qui nichent assez souvent dans le même type d’endroit).
Le gobemouche, comme son nom l’indique, est insectivore. Il faut beaucoup d’allées-et-venues, le bec constamment chargé de proies, pour alimenter les jeunes affamés.
Les proies capturées sont de taille très variable et d’une grande diversité.
Le nourrissage des jeunes se fait parfois à une vitesse très rapide, l’adulte ne prenant parfois pas le temps de se poser.
(difficile pour moi d’immobiliser le mouvement des ailes, il faudra que je m’équipe un jour d’un flash performant, j’ai mis cette photo surtout pour qu’on voie que l’adulte est bagué).
J’aurai d’autres occasions de reparler de cet oiseau, deux autres articles sont en préparation.
Magnifique série pour un oiseau effectivement discret ou méconnu, mais c’est le cas aussi du fameux traîne-buisson en période de reproduction.
L’image 13 montre que l’oiseau prend appui sur sa queue et qu’elle est un peu tordue, pas comme sur l’image 17. C’est un des indices qui nous permettent de constater la nidification de certains oiseaux, notamment les couveurs qui doivent se tasser dans un petit nid. Messieurs, n’en faites pas autant, dormir sur la béquille ne vous rendra pas plus malin que vous ne l’êtes déjà.
Intéressante, ton observation, ces oisillons silencieux au nid expliquent une des raisons de la discrétion du Gobemouche gris. Mais ils font comme tous les affamés : ils ouvrent grand leur bec, et la couleur stimule les adultes pour enfourner la becquée. Bien vu Dupdup.
J’avais bien remarqué la queue tordue mais je n’avais pas fait le lien avec la couvaison. Merci pour l’info.
Tu as dit que les affamés ouvrent grand leur bec, j’ai remarqué que dans l’espèce humaine c’est aussi et surtout les assoiffés ! Suivez mon regard … :whistle:
Astucieux, le coup de la queue.
Bravo Bernard pour la série de photos.
Magnifique reportage d’un oiseau que j’observe que rarement !!
La semaine dernière, j’ai vu le gobemouche noir en migration à plusieurs reprises.
par hasard je découvre la bande des douze
http://www.cpie-brussey.com/fonctionnement.html
On n’est pas allé jusqu’à 13, because la peur du judas de service …